duviols instruccion para descubrir todas las huacas

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Pierre Duviols Un inédit de Cristobal de Albornoz : La instrucción para descubrir todas las guacas del Pirú y sus camayos y haziendas In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 56 n°1, 1967. pp. 7-39. Citer ce document / Cite this document : Duviols Pierre. Un inédit de Cristobal de Albornoz : La instrucción para descubrir todas las guacas del Pirú y sus camayos y haziendas. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 56 n°1, 1967. pp. 7-39. doi : 10.3406/jsa.1967.2269 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1967_num_56_1_2269

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Page 1: Duviols Instruccion Para Descubrir Todas Las Huacas

Pierre Duviols

Un inédit de Cristobal de Albornoz : La instrucción paradescubrir todas las guacas del Pirú y sus camayos y haziendasIn: Journal de la Société des Américanistes. Tome 56 n°1, 1967. pp. 7-39.

Citer ce document / Cite this document :

Duviols Pierre. Un inédit de Cristobal de Albornoz : La instrucción para descubrir todas las guacas del Pirú y sus camayos yhaziendas. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 56 n°1, 1967. pp. 7-39.

doi : 10.3406/jsa.1967.2269

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1967_num_56_1_2269

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UN INÉDIT DE CRISTOBAL DE ALBORNOZ :

LA INSTRUCCIÓN PARA DESCUBRIR

TODAS LAS GUACAS DEL PIRÚ Y SUS

CAMAYOS Y HAZIENDAS

par Pierre DUVIOLS

La Instruction para descubrir todas las guacas del Pirù est restée inédite jusqu'à ce jour, bien que son existence ait été signalée à partir de la fin du siècle dernier. En 1890 Gonzalez Suárez, archevêque de Quito et fondateur de l'histoire moderne en Equateur, en cita un bref passage dans le premier volume de sa monumentale Historia General del Ecuador. Il y indiquait que le manuscrit se trouvait aux Archives des Indes et proposait de le dater de la fin du xvie siècle1. Mais, dans un travail postérieur2, il devait affirmer

1. « Opusculo manuscrite» que se guarda en el Real Archivo de Indias de Sevilla. Pertenece a fines del siglo xvi. El autor fue un pàrroco en el obispado del Cuzco y vi- sitador de Arequipa el ano de 1568. » Gonzalez Suârez, Federico. Historia general del Ecuador, Quito 1890, t. I, p. 130.

2. « Poseemos, ademàs, un manuscrite antiguo, titulado Instruction para descubrir todas las guacas del Pirû y sus camaijos y haziendas : su autor es Cristobal de Albor- noz, eclesiâstico de la diócesis del Cuzco ; no tiene fecha ; pero рог la condición del papel y рог el carâcter de la letra, se redactó indudablemente a fines del siglo dé- cimo sexto », dans Gonzalez Suárez, F. « Ligeras Reflexiones sobre las razas indigenas que poblaban antiguamente el territorio de la Republica del Ecuador », Ibarra, 1904. Ce travail a été reproduit dans Federico Gonzalez Suârez, Quito, 1960. La citation se trouve à la page 188. C'est ce manuscrit que nous publions ici. Il comporte 16 folios et mesure 12,5 x 31 cm.

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8 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES

qu'il possédait lui-même ce manuscrit3. Cette dernière version fut confirmée après sa mort : il devait léguer à son disciple favori, Jacinto Jijón y Caamafio, sa très riche bibliothèque et, avec elle, le seul exemplaire connu jusqu'à ce jour de la Instruction. Il est probable que si Jijón y Caamaiïo n'eut été emporté par une mort prématurée en 1950, il aurait édité lui-même ce document dans la série des chroniques inédites dont il avait entrepris la publication4. Du moins, dès 1934, en avait-il reproduit dans Los Or í genes del Cuzco quelques fragments suffisants pour attester l'originalité et l'importance du texte5. Les américanistes en attendaient désormais la publication. Au Pérou, par exemple, Raul Porras Barrenechea, cet autre grand défricheur de l'histoire des civilisations andines, se référait volontiers, et non sans nostalgie, à cette Instruction « dont le manuscrit — écrivait-il — est conservé par Féru- dit cquatorien Jijón y Gaamáňo »6.

Nous devons à la libéralité de Mme Jijón y Caamaňo et à celle de son fils Manuel, d'avoir pu consulter et photographier la relation de Albornoz. Lors de notre séjour à Quito, nous avons pu résoudre aisément les problèmes matériels concernant la reproduction du document grâce à la sollicitude du R. P. Vargas O.P. et de MUe Rosa Tibau. A tous nous exprimons notre vive gratitude7.

Nous n'avons pas l'intention de tenter ici une biographie de Cristobal de Albornoz. Les aspects de son existence les plus intéressants de notre point de vue — ceux qui sont liés à l'extirpation de l'idolâtrie des indigènes — figurent dans les états de service (informaci o nes de servicios) conservés aux Archives des Indes de Seville8. L'historien péruvien Luis Millones Santa

3. La contradiction n'est peut-être qu'apparente. On peut penser que Gonzalez Suá- rez avait acquis, au cours de son séjour à l'A.G.I., une copie du manuscrit, à une époque où l'aliénation des doubles n'était pas chose impossible.

4. Cf. les éditions du Compendio Historial de los Indios del Peru de Lope de Atienza (Quito 1931) et des chroniques de Miguel Cabello Balboa (Quito 1945).

5. Jijón y Caamaîîo, Jacinto. Los ortgenes del Cuzco, Quito 1934. On trouve des citations de la Instruction aux pages 275, 281, 285 et 298.

6. Porras Barrenechea, Raûl. El Cronista Indio Felipe Huaman Poma de Ayala, Lima 1948, p. 28-29 et Fuentes Historka Peruonas, Lima 1963, p. 54.

7. Nous remercions également la Direction des Affaires Culturelles et Techniques du Ministère des Affaires Etrangères qui a permis notre mission en Equateur, ainsi que M. Claude Vergnet, Attaché Culturel près l'Ambassade de France à Quito.

Enfin, toute notre reconnaissance va au Dr Carlos Arambar, titulaire de la chaire d'Histoire des Incas à l'Université de San Marcos et Directeur du Musée d'Histoire de Lima. Nous avons mis à contribution son dévouement et son expérience de paléographe pour résoudre certains problèmes de transcription particulièrement épineux.

8. Certains de ces textes ont été signalés par Ruben Vargas Ugarte, S.J., en 1947 : « Información hecha en Guamanga por parte de Cristobal de Albornoz, clérigo, 1570 > de cómo de 4 afîos a esta parte se habia ocupado en diversas comisiones, asi en la ciudad de Arequipa como en la de Guamanga y todo el Obispado del Cuzco », donde

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INSTRUCCIÓN PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 9

Gadea en a déjà donné une excellente analyse9 et prépare la publication intégrale de ces précieux documents. Qu'il suffise ici d'indiquer que Albornoz, né en Castille aux alentours des années 1520-1530 (à en juger d'après les estimations assez vagues et contradictoires des témoins), devait terminer sa carrière ecclésiastique d'abord comme coadjuteur de l'évêque de Cuzco, Sebastián de Lartaun, et après la mort de celui-ci en 1582, comme vicaire général de cet évêché. Il briga longtemps, mais sans succès, une mitre d'évêque. Il avait sans aucun doute quelques titres à mettre en avant : c'était lui qui avait pris la plus grande part à partir de 1568, alors qu'il était visiteur général ecclésiastique, à la répression de l'insurrection indigène, à la fois religieuse et politique, connue sous le nom de Taqui-Ongo. On lira, dans les pages qui suivent, les souvenirs de Albornoz sur cette période. Pour plus de détails sur ce mouvement qui ébranla la colonie, menaçant de s'étendre à tout le Pérou, nous renvoyons à l'étude de Luis Millones citée plus haut. La Instruction et les Informaci ones de servicios se complètent en effet et nous pensons que seule l'étude conjuguée de ces deux documents, permettra une meilleure connaissance de cet épisode capital de l'histoire coloniale du Pérou.

Du point de vue de « l'ethno-histoire » il nous faut ajouter cependant que, à une époque où les visiteurs ecclésiastiques avaient pour tâche essentielle de contrôler le fonctionnement des paroisses de campagne beaucoup plus que le comportement religieux des fidèles indigènes, Albornoz fut le premier au Pérou, à notre connaissance, à se spécialiser dans l'extirpation de l'idolâtrie. Parcourant le sud du pays, il recherchait et faisait détruire adoratoires et idoles, dressait la liste des objets du culte défendu, celle des prêtres et des

avia descubierto la seta y apostasla y predicaciôn que llama Taquiongo y por otro nombre aira, de que avian usado y usaban los naturales... Para remedio de lo cual el dicho Albornoz enviô al Cuzco a algunos de los principales inventores y les predicó y dotrinó a los demás, ayudándole en esta tarea el clérigo Jerônimo Martin, buen lengua. Presentó como testigo a F. Pedro de Almocln, guardian de San Francisco e F. Francisco de Zámora, vicario del Monasterio de Santa Clara, e F. Abel Ordonez, comendador e a Diego de Abrego, cura y vicario de dicha ciudad.

— Otra del mismo hecha en el Cuzco, siendo canónigo de su catedral y vicario general (1577) ante Diego Torres, Alcalde ordinario...

— Id. en 1584 ante D. Alonso de Porres, corregidor. Se inserta el testimonio de la visita que llevó a cabo el dicho canónigo en las provincias de los Soras, Hatunsoras, Hurinsoras, Atunlucanas, Hurinlucanas y otras a ellas sujetas. Citanse los nombres de los caciques amancebados, hechiceros etc.. Hay duplicado. Dans Manuscrites Perua- nos en las Bibliotecas y Archives de Europa g America. T.V. suplemento, Buenos Aires, 1947.

Pour sa part, le Père Victor M. Barriga a reproduit quelques fragments de ces In- formaciones dans Los Mercedarios en el Perû en el siglo XVI, vol. IV, Arequipa, 1953, p. 122 à 135 et p. 293 à 301.

9. Millones Santa Gadea, Luis. « Un movimiento nativista del siglo XVI : El Taky Onqoy », Revista Peruana de Cultura, Lima, oct. 1964, p. 134-140.

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fidèles clandestins. Il infligeait enfin des châtiments aux coupables en s'ins- pirant pour cela de la tradition du Saint-Office. Ses états de service rendent compte du nombre de coups de fouet distribués et évoquent les sorciers (hechi- ceros ou dogmatizadores ) coiffés du bonnet d'infamie et contraints à chevaucher un lama à travers les rues du village. On trouvera dans les pages de la Instruction des allusions à des documents sans doute plus complets : ceux que le visiteur a laissé dans le libro de fâbrica de chaque paroisse et où il a consigné avec minutie les résultats de son enquête. Alléchés à la pensée de pouvoir retrouver ces pièces, nous avons parcouru au cours du printemps 1967 la province de Lucanas, où rien, hélas, ne semble avoir subsisté des écrits de Albornoz.

Nous avions choisi, de concert avec R. Tom Zuidema, de visiter 'cette province de Lucanas parce qu'elle se trouve avoir été à la fois l'un des centres d'où était issu le taqui ongo, et qu'elle était la patrie du chroniqueur indien Huaman Poma de Ayala dont le Nueva corónica y buen gobierno abonde en renseignements précis sur la région. En outre nous savions que Huaman Poma avait été au service de Cristobal de Albornoz et l'avait secondé dans l'extirpation de l'idolâtrie. Nous devons à cette circonstance le bref portrait du visiteur que l'on trouve à la page 676 du fameux codex :

« Vecitador Xpotobal de Albornos becitador general de la Sancta yglesia. Este fue brabo jues y castigó a los padres cruelmente, a los soberbiosos y castigó a los demonios guacas ydolos de los yndios y lo quebró y quemó y corosó a los hechiseros yndios yndias y castigó a los falsos hechiseros ■ — y taqui oncoy — yllapa — chuquiylla ... de todo castigó este bravo jues, no tomava cohechos ni rrobava ni llevava trônera ni aparato ; fue llano, santo nombre temeroso de dios y ansi hizo todo servicio de Dios en este rreyno... »

La probité de Albornoz éclate ainsi au milieu de la corruption des fonctionnaires et dignitaires coloniaux décrits par Huaman Poma. Cette vertu semble d'autant plus héroïque que l'activité à laquelle se livrait le visiteur était de nature à susciter toutes les tentations. Il lui eut été facile de se laisser suborner par les caciques indiens et de fermer les yeux sur tel culte ou telle huaca, comme cela arrivait si souvent. Il aurait pu tirer finance des objets précieux qui accompagnaient les momies, aussi bien que des récipients, des idoles d'or et d'argent utilisés pour le culte encore en pleine activité. On sait combien, tout au long de la Colonie, civils et ecclésiastiques s'intéressèrent aux huacas, entierros, tapados, aux trésors enfouis, dont beaucoup avaient une origine religieuse.

10. Millones Santa Gadea, Luis. « El Taki Onqoy se desarrollô a partir de los re- partimientos de Atun Soras, Atun Lucanas y Chocornos, correspondientes al actual departamento de Ayacucho ; inmediatamente después se extendió рог todo el obispado del Cuzco, proyectândose en dos direcciones : por el sur llego a las ciudades de Are- quipa, Ghuquisaca y La Paz, y en su avance hacia la costa llegô hasta la capital del Virreinato. » Ibid., p. 136.

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C'est peut-être à ce souci qui hantait aussi les fonctionnaires de sa Majesté, toujours à l'affût de quelque stratagème pour remplir les caisses royales, que l'on doit la rédaction du document qui nous occupe. Le titre n'exprime- t-il pas d'emblée la préoccupation arbitrista de l'auteur ? N' annonce- t-il pas un guide pratique de l'extirpation de l'idolâtrie (... para descubrir todas las guacas del Pirú...) mais en même temps un vademecum du chercheur de trésors f...con sus camayos y haciendas) ?

Une telle observation jette peut-être une lueur sur le problème de la destination de l'ouvrage, d'autant plus qu'au détour d'une page Albornoz révèle la méthode pour découvrir des gisements de minerai : une fois que l'on aura mis la main sur les échantillons magiques que les Indiens extraient couramment de mines connues d'eux seuls, « se pueden descubrir délias las minérales de donde salieron, que sera de mucha imponancia para el servicio de su Majestad y bien de las comunidades de cuyos nombres de minas y de guar- dadores délias y de los ganados tengo muchos memoriales ». Sans doute, comme il apparaît à la lecture de ce texte, l'auteur n'en est-il pas à sa première tentative de rédaction (tengo muchos memoriales) sur des sujets de ce genre. Il semblerait par là-même que la Instrucciôn est un ouvrage de commande, un condensé de l'expérience de ce technicien de l'extirpation qu'était devenu Albornoz. Quel haut personnage demanda ce rapport ? Un haut fonctionnaire, le vice-roi lui-même à n'en pas douter, et non un dignitaire ecclésiastique — comme on aurait pu s'y attendre — puisque l'auteur s'adresse à su Excelencia et non a su Senoria. Les dernières lignes indiquent que Albornoz ne fut pas le seul'à être sollicité sur ce sujet (« mi de- seo ha sido acertar, en servicio de Vuestra Excelencia, zumar esto con lo que se ha tratado sobrello y elexir lo mexor, Excelentisimo Senor ; que a sido fructo de mis travajos y ocupaciones »).

Ainsi la relation pourrait-elle avoir été demandée, avec d'autres textes du même genre, par un vice-roi en mal d'argent — état chronique de ces fonctionnaires — et curieux de s'informer sur le concours que pouvait apporter l'extirpation de l'idolâtrie à la recherche des trésors du Pérou encore intacts. Albornoz, quant à lui, proclame que ce type d'enquête n'est pas son affaire et qu'il ne s'intéresse pas aux richesses. Nous avons, pour le croire, la caution de Huaman Poma.

Cependant, si l'énumération — si précieuse pour l'ethnologie — des lieux sacrés, dont on trouve ici une liste originale12, peut s'expliquer par le fait

11. Guaman Poma de Ayala, Felipe. Nueva Corônica y Buen Gobierno, Paris 1936, p. 676.

12. On ne trouve guère ailleurs une telle abondance de lieux cités, une telle précision onomastique (sous réserve, bien entendu, des altérations dues au copiste) et topographique, si ce n'est dans la fameuse « Relaciôn de los Ceques » attribuée à Polo de Ondegardo et publiée par Bernabé Gobo dans Historia del Nuevo Mundo. (Obras del P. Bernabé Cobo (B.A.E.), t. II, Madrid 1956, p. 169 et ss.)

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que le pouvoir civil en avait besoin, il n'en reste pas moins que la majorité des pages sont consacrées à des thèmes religieux et culturels, coutumes de l'Inca, « superstitions », calendrier péruvien, technique et résultats de l'extirpation, évocation du Taquiongo, conseils aux curés d'Indiens. Aussi, considéré dans son ensemble, ce texte semble bien relever de la littérature coloniale d'évangélisation et d'extirpation dont bien des échantillons nous sont connus. Car il faut bien admettre que les avis concernant la destruction ou l'incinération des idoles reviennent fréquemment et que proportionnellement les allusions aux bénéfices qu'on en pourrait tirer sont au contraire peu nombreuses et comme marginales. D'ailleurs, Albornoz ne prétend-il pas surtout donner des directives précises aux curés et aux religieux candidats à l'extirpation ? : « Después de ser savidos los nombres de las guacas y de los lugares, no se han de satisfazer sin verlos por los ojos // e alli deshazerlas si nos fueren portátiles, para que delante del pueblo se que- men »... « Procurar saver cuáles fueron las moyas, que son dehesas aplicadas a dichos ganados, y visitarlas los clérigos... »

Si la Instruction se présente donc essentiellement comme un traité de l'extirpation à l'usage des évangélisateurs du Pérou — le premier, rédigé bien avant le fameux bréviaire de Joseph de Arriaga, La extirpation de la idolatria en el Peru, 1621 — , si nous constatons que l'on fit appel à l'autres spécialistes en même temps qu'à Albornoz, si nous savons enfin que ce texte ne peut être antérieur à 158013, il semble bien qu'il faille établir un rapprochement avec l'enquête sur la religion indigène ouverte peu avant le troisième Concile de Lima en 1582, enquête dont les résultats donnèrent lieu à la publication officielle des deux inventaires de rites et de croyances contenus dans le Confessionario para curas de indios de 1585. Comme Cristobal de Molina, comme Cabello Balboa et bien d'autres, il est probable que Albornoz fut sollicité à cette occasion.

On s'expliquerait mieux ainsi que ce rapport lui ait été demandé par le vice-roi (Martin Enriquez) et non par l'archevêque de Lima (Toribio de Mo- grovejo), en raison du grave litige qui opposait ce dernier à l'évêque de Cuzco (Sebastián de Lartaun) dont Albornoz, rappelons-le, était le vicaire général et sans doute le défenseur au Concile.

C'est donc bien dans le dernier quart du xvie siècle qu'il conviendrait de situer la rédaction de la Instruction, comme le proposait Gonzalez Suárez en se fondant seulement sur la qualité du papier et sur la graphie. Mais l'estimation de Gonzalez Suárez aurait perdu toute valeur à ses propres yeux s'il eût constaté que le manuscrit en sa possession — celui-là même que nous utilisons — n'était qu'une copie : quelques mots sont laissés en blanc dans le texte, mal compris par le copiste ; et celui-ci a abandonné son travail en

13. Il est fait allusion dans le texte au gouvernement du vice-roi Toledo « virrey que iue destos reynos ». La rédaction originale ne peut donc être antérieure au rap- pel'de Toledo en 1580.

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INSTRUGGIÓN PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 17

cours de route, confiant la fin à un collègue ; ce dernier reproduit par inadvertance deux paragraphes déjà transcrits par son prédécesseur et utilise une orthographe différente14.

INSTRUCTION PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU Y SUS CAMAYOS Y HAZIENDAS

Hase de considerar que, antes que los ingas, seňores que conquistaron dende la provincia del Cuzco hasta Chile y hasta Pasto, en los naturales de toda esta tierra nunca hovo govierno ni lengua general sino por provincias a las quales governavan por subcesión los indios de nias valor y tenian to- das las provincias sus guacas adoratorios en el orden que dire :

Después que los ingas, dende el primero hasta el postrero, conquistaron to- das las provincias que se incluyen dende Chile a Pasto, a unas con armas, a otras con insidias y dádivas y promesas, ansi como procurava(n) saver luego la cantidad de toda la gente de la provincia y de las cosas que se sustentavan, posesiones, oro y plata y ropa que tenian, procurava(rc) saver las guacas, adoratorios que adoravan y el orden que tenian en el ofrescerle y sacrificarle y de las posesiones y serviçio que tenian, y siempre dio orden que las susten- tasen con el orden que de antes. Y a muchas guacas de las dichas ennobleció con muchos servicios y haziendas y basos de oro y plata, y ofresciéndole(s) sus propias personas en figuras de oro о de plata y otras figuras de carneros y de otros animales y aves del dicho oro y plata, e ofresciendo y quemando de todos los mantenimientos que ellos usavan, y dándoles bestidos ricos que para el efeto mandavan hazer. Durante el govierno de los ingas hizie- ron cuatro ueretos (sic) générales en toda la tierra que poseyesse(n), que los títulos délias se intitulan Chinchaysuyo, Collasuyo, Andesuyo, Conde- suyo, a los cuales les dio figuras y seňal de bestidura y tocado con seňales рог donde eran conoscidos y guacas générales. Y juntamente les dio unas guaquillas de piedras de diferenciados colores que les llamó auqui, que los traían con sus personas en las chuspas, como los cristianos tienen figuras de santos a quienes reverencian. Servian de paramentos y promesas que hazian en los auquis de tratar verdad en las juntas que hazian para todo género de govierno. Hay muchos destos entre los naturales y son de mucho daňo por la fee que en ellas tienen ; dávanse en Pachacama en los llanos y en Curicanche en el Cuzco por sus sacerdotes guacacamayos.

Los ingas, como subcedían los unos a los otros, fueron inbentando mu-

14. Cette copie est certes défectueuse et il est difficile d'apprécier jusqu'à quel point certains passages ont pu être altérés. On ne peut qu'espérer trouver quelque jour l'original aux Archives des Indes.

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18 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES

chos géneros de guacas que generalmente mando (el inga) que las adorasen toda la tierra que poseyó, de las cuales dio en todas o las más // provincias, conforme a la posibilidad de la tierra cuyos nombres porné muchos, y de cada un nombre hay muchas en toda la tierra, unas bençidas como ellos llaman atisca, otras en pie. A todas estas dio servicios y liaziendas y basos de oro y plata y a muchas ganados en la forma que dire.

Hay otros géneros de guacas a quien también dio servicio y haziendas, que pocas están descubiertas, aunque en la provincia de Guamanga des- cubri algunas, que son, cuando iban los ingas conquistando, dexavan alguna uňa cortada suya о alguna pieça de bestido suyo о pieça de armas о alguna ala de halcón. (£))esta ala de halcón usa dicha cirimonia, que a las que vencia, escogia a uno a quien dexava en su lugar y le dezia : — Hazed desta ala de halcón bivo y tirad délia hasta que la saquéis » ; que da el inga con la una y al que nombrava con la otra, y deziale : — « mirad como esta ave es la más noble y leal de las aves, ansí lo has tú de ser conmigo, que me fio de ti. » Han tenido y reverenciado mucho a estas guacas ; hallélas en los soras y en los rucanas, en los unos y en los otros, y en los angara(e)s. Tuve nostiscia haverlas en Xauxa y en otras provincias de Chinchaysuyo por donde fue conquistando Guaman Inga.

Hay otros géneros de guacas, a quien reverencian y sirven con mucho cuydado, que son de los frutos primeros que coxen de alguna tierra que no fue sembrada. Escoxen el más hermoso fruto y le guardan y, a semejança dél, hizieron otros de piedras diferentes о de oro o plata, como vina maçorca de maíz o una papa y les llaman mamaçara y mamapapa ; y asi de los de- más frutos y desta forma de todos los minérales de oro o plata o azogue que antiquísimamente se han descubierto. Han escogido las más hermosas piedras de los metales y los han guardado y guardan y los mochan llamándolas madrés de las taies minas. Y, primero que los v ay an a labrar, el dia que han de travajar, mochan y beven a la tal piedra Hamán doía mama de lo que travajan. He descubierto muchos dellos en todas las partes donde hay minas, en tierras de Guamanga.

Y ansimismo en los ganados de la tierra que llaman Hamas, se hallan unas piedras que nosotros llamamos besares, que en alguna(s) délias hay piedras de grandor y pesso ; a estas las han guardado y guardan donde hay ganados de la tierra y las mochan / / con mucha reverencia llamándolas illas Hamas. He halládolas en muchas provincias donde tienen ganados y hécholas que- mar, porque usan de muchas supresticiones con ellas y crehen que, mochando a esta piedra, ninguna oveja abortará, ni subçedera mal a ninguno de sus ganados ni le dará earache, que es un género de sarna que le da al ganado de la tierra. Y después que nosotros hazemos caso délias, las guardan, y más las grandes que las pequeňas, que las pe(que)ňas que hallan con faci- lidad las dan, no saviendo la virtud que tenian. Quemé muchas petacas délias que deseubrí públicamente en plaças de muchas provincias deste obispado.

Hay otro género de guaca que llaman acapana que era aplicado a las guer- ras que tratavan, a quien pedian favor. Esto es unos rayos que haze el cielo,

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1NSTRUCCIÓN РАНА DESCUBRIR ÏODAii J.AS GUACAS DEL PIHU 19

que los muchachos Hainan en Gastilla quejuelas. Y todas las vezeš que ven esta sena! en el cielo, ques muy ordinaria, la mochan con mucho cuidado. Y para este sacrifiai o aplicavan la pluma de uiias aves que Hainan guaclnias que son como ánsares d'Espana : la pluma menor la queman, y soplan la ceniza a la tal acapana, y las mayores ponen en las lanças dende el hierro al regatou a todas por muy buen ordeu ; también Hainan para este efeto acapana a los torvellinos que en la tierra se hazen del ayre. Mochavan esLos remolinos de tal inanera que aunquc Liiviesen un tejo de oro de mucho valor о piedra presciosa en las manos corn о el lorvellino pasase çerca del que lo ténia, se lo arronjava y oírescía o eon Io que se hallavan, si no 1ещ'а(/г) (nuis) que los cavellos que se tirava(/f) mira cl elect о de la caveca o las pestaňas de Jos ojos.

Hay olros géneros de guacas que se Hainan illapas, que son cuerpos muer- tos embalsamados de algunos pasados: suyos priuci|)ales, ;i los ciiales reverenci an y mochan. Esto no es mocha general sino particular de la parcialidad о ayllo ([ne desciende de los tales muertos. Guárdanlos eon mucho cuidado entre paredes a ellos y sus bestidos y algunos basos que tenía(/í) de oro y plata y de maděra o de otros metales o piedras. De este nombre de illapa, hay otras guacas que son los lugares donde eacn rayos del cielo, y de tal inanera reverencian esLos lugares, que la casa en que da el rayo, la cierran con todo lo que esta dentro y no tocan a ella ni se aprovechan délia / /.

También Hainan illapa a los niříos geniinos ([ne salen dos o mas de un bienlre y los suelen sacrificar a los rayos y truenos diziendo son sus hijos. Y a todas las criaturas que naseen cou alguna monsLruosidad o dil'erenciado a los de- más las suelen sacrilicar a sus guacas, aimque la diíerencia sea sólo en tener muchos remolinos en el caveDo de la caveça ; que si nacen con los ojos tra- vados, o las manos o pies con má s o menos dedos o con otra lésion en los demás miembros, hazían e creo hazen el dicho sacrificio dellos a los diebos rayos llamado(s) illapa ; y los he yo casLigado en mis visitas a muchos.

Hay otro género de guacas muy ordenario en todos los caminos y puer- tos dellos en todo el Piru, que ťiaman apachita o camachico por otro nombre. Estas las hay en todas las a;;omadas y berLientes de los caminos, a las cuales saludan y ofrescen los que van cou cargas о fatigados de andar, y les ofrescen una oración o uria piedra, Je tal manera que en los dichos lugares hay muchos montes délias. Otros escarvan la tierra en la propia guaca y, escar- vândola, cuenta(/î) sus travajos о prosperidades a la dicha guaca. Otros hazen nudos a las pajas que est:.m cerca. Otros ofrescen ramos de leiia, otros (lores о plumas de pariguanas, que son unas aves que Hainan llamencos en Espaiia. Otros, acollicos de coca о mai/ ; el acollico es un poco de coca tnascada о lo que cada cual tiene por devoción. Son tantos éstos que, si no es cou aino- nestaciones buenas, no se apartarán de la creencia porque encuentran por momentos con ellas en todos Jos caminos y puertos de toda la tierra, man- dando a los corregidores y clérigos dotrineros que cada cual lo mande des- hazer en sus |)artidos, es înuy necesario se haga.

Hay deste género en los caminos reaies otras tîuacas lhunadas orma\ chico

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debaxo de pefias о de cerros que amenazan caidas, que los indios mochan y sirven con aquellos bocados de coca que Hainan acollicos о con otros man- tenimientos que bayan comiendo. Ii> imposible tirarles esta supesLrición porque para tirar dichas gnacas es necesario mucha iuerza de gente que toda la del Pirú no es parte (pava) muťiar estas piedras ni cerros, a que sirve la buena amonestación y predicación del buen dotrinero y para todas las dénias, lo mismo. / /

llay, como dixe arriba, el preneip&l ginero de guacas que antes que i'uesen subjetos al ynga tenian, que llaman pacariscas, que quieren dezir creadoras de sus naturalezas. Son en diferentes formas y nombres conforme a las pro- vincias : unos tenian piedras, otros fuentes y ri о s, otros cuebas, otros animales y aves e otros géneros de ârboles y de yervas y desta diierencia tra- tavan ser criados y descender de las dichas cosas, como los ingas dezia(n) ser salidos de Pacaritambo, ques de una oueba que se dize Tambo Toco y los angaraes y soras descender de una laguna llamada Choclo Cocha y desta manera todas las provincias del Pirú, cada cuai de su modo aplicando cual- quiera de las cosas dichas a su nascimiento. Л estas pacariscas se allegaron рог parcialidades muchos nombres de gua?as que, descubiertas las pacariscas, como allegados suyos se descubren l.iego.

Hase de entender que ninguna parcialidad de naturales dexó de tener esta guaca pacarisca, por pequeňa o grande que l'ucse la parcialidad. Llámanse parcialidad por el orden que el inga les |)uso, en Icgiones que ordenó en las republican y provincias que hizo, que fue nombrallas mayores y menores — que es negoscio largo tratar desto-que les intitule') hanan о hurin, hanansaya о hurinsaya. Ilovo parcialidad de diez mil inc'ios y de mil y de ciento y de diez y de cinco y de la menor iba en recogmiiento de la mayor y de la mayor a la menor. Todas reconoscieron que esta ^uaca pacarisca, sin otřas muchas particulares y sin las générales que los ingas le pusieron, demás que tenian otras guacas para el principio de labrar las tierras y otras para quando las coxen y para enando tresquillan los ganados y para cuando los heclian a los padres y para cuando paren. Todas las dichas guacas son diferenciadas en nombres y servicios y ceremonias conforme a las provincias. El orden de descubrirlas se dira abaxo, que por eso no pongo aquí los nombres.

Todas las mas guacas dichas tienen servicios y chácaras e ganados y bes- tidos y tienen sus órden es particulares de // sus saerificios y moyas que son dehesas donde aj)acientan los ganados ;ie las dichas guacas y tienen gran cuenta con todo. llay entre estas guacas pacariscas muy muchas que reedificaron los ingas, dándoles muchos mitimas iervicios que para este fin los mudava de unas provincias a otras. Dioles (el inga) muchos ganados y basos de oro y plata como lue en toda la Cordillera que mira al mar, en todo lo que conquis! 6, en especial a cerros de nie /e y bolcanes que miran a el mar y que salen de los ri о s que riegan muchas tierras que, en lo que yo he visitado, son las siguientes :

\in la provincia de Parinacocha reedificó la patïarisca Caraçara que es un cerro nevado ; a esta le puso servicio de dos mil mitimaes que se han

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acavado algunos llamados ehincaysuyo y le dio ciozientas ovejas hembras con sus padres. Ha havido grandísimo multiplico ; tienen hasla el día de hoy quipos y memorias рог sus hilos de los (pie han mulliplicado y muerto. Han aplicado a la comunidad a estos ganados. En las advertencias dire lo que se deve hazer.

Hay eu la dicha cordillera en Condesuyo otra que se llama Suliniana re- edificada de los propios ingas con la propia autoridad de servicio mitimais y ganado. —

Hay otra en el proprio Condesuyo que mira al ma • cfue se llama Coropona con el propio orden de mitimas y ganados

Huy otra sobre los Collaguas que se llama Hambato (]iie mira al mar, del proprio orden de servicio.

Hay otra sobre Arequipa ques el bolcan de la ckidad que se llama Putina que puso el inga muchos mitimas para su servicio с ото fncron los pueblos de la ehimba de Gomez Hernandez y el pueblo de Chiguata y el de Chaca- cato y otros.

Hay en la dicha cost a hasta Loa. (pie se acava este obisj)ado y entra el de Chile, en la dicha cordillera muchas de las dichts guacas puestas en bol- canes y en cerros nevados cou el dieho servicio y orden.

Hase de entender quel orden del inga para asegnrar su lierra coiiquistada era poner estas nnsciones que mudava de una pai'te a otra, (pie llamava mitimas, en forma que sirviesen a las guacas dichas paciriscas que cl reedi- ficava. y (entre) estos mitimas ponia un caudillo superintendente que llamava // Toericoc para su govierno de los mitimas о de los naturales para ([ne les dièse aviso y sustentase a quietud la tal provincia.

Jlay otros géneros de guacas, en estos indios mitir.ias quel inga pasó de unas tierras a otras, de mucha importancia e que mas riisimuladas tienen que son alguna pieça de bestidura que su guaca pacarisca ténia en sus tierras, la quai pieça les entregava el saeerdote ocaniayo de la dicha guaca en su tierra, encargândoles no se les olvidase el nombre rie su descendencia e que en el propio orden que en sus tierras moehavan y reverenciava(n) a su pacarisca criadora, ans! lo hiziese(/?), sacando en sus bailes y taquies gene- rales acpiella pieça de bestidura de su guaca. (hiardan estas pieças cou mucho cuidado e les tienen dados servicios y haziendas. Traen v Ilevan estas pieças segiin son las guacas ; si son fuentes en sus tierras. traei un basso de agua délias y t'chanlos cou grande cerimonia en otras l'uentes donde fueron tras- plantados y pónenle el nombre de su pacarisca cou mucha solemnidad, y si es piedra pónenle la pieça de beslido (pie traen a otra yiertra, y desta ma- nera a todas las cosas que tieneu por pacariscas. sin diferenciál' a la de su naîuraleza, la sirven y adoran ; y he luillado en much a s provincias de mitimas este orden y no hay dubdar sino que lo que adoravan. en sus tierras hazen a donde fueron puestos.

Son muchos los géneros de bayles que usan para celebriicion de sus guacas. Kn especial se a de advert ir donde tienen los gualparieus cou que los hazen. que son unos géneros de bestidos y plumerias y atadijos de piernas

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muy galanos con couchai; del mar que Патан mollos y figuras de músicas con caveças de animales y bestiduras de los pellejos de los animales de ti- gueres. de leones, ozcollos, venados y eulebras y oiros animales de mon- taiïas. Procurai1 deslruir estos gualparicos aunque scan de valor porque, en biéndolos, biene a la mcinoria los ritos pasados.

Asimismo lia(.se) de finir y destruir todos los basos antiguos que tienen con figuras y mandat1 ffue nos hagan ningurios en la dicha forma porque se les rrepresenta en tolas las fiestas que hazen todo lo antiguo y para eso los tienen. I\ sacan a estos bailes en muclias provincias las divisas de los veneimietilos /'/ de las naeiones que lian debelado. en especial de las armas del inga y sus dibisas, ansi en bestidos como en armas, y de los capitanes valerosos que lia havido entre ellos, como son sus bestidos axedrezados о eon eulebras pintadas que Hamán amaros, o alguna porra de guerra que lhiman ehambi, о algun earacol que suena coino trompeta о alguna lanza o adarga o oLros géneros de armas porque las reverencian y inochan y a sola aquella figura ha '.en e.l bayle о borrachera o taquí y lo aplican a otros lmelgos (jiie los padivs les dan licencia, pidiéndolas fingidaniente : y es cierto eu sus l)ailes e taquïs los comutan a nuestras pasquas y fiestas sacando las divisas dichas y olras sobre que se ha advertir.

Tienen ot.ro gêner) de guacas que Hamán vilcas, que aunque la vilca es un género de fin la ponçonosa que nnsce y se (la en los Andes (de) tierra calieiile, de liechura de una blanca de cobre de Castilla. eúratise y purganse cou cl la y se enlierran eon ella en las mas provincias deste reino, hase de adverlir (pie umis figuras como carneros de maděra y piedra y tienen un hueeo como tintei'o (quis donde se nuiele esta vilea) se ha de procurai1 busear y destruir. Llámase el tint его vilcana y los adoran y reverencian. Es esta vilcana hecha de inuchas diferencias de piedras hermosas y de maderas fuertes. Tieueii. tuer;! des/a vilca. otros muy inuchos géneros de medicinas que les Hainan vilcas. en especial de purgas. Hay muchos géneros de médicos que todos son liecliizcros que usan de curar e inbocan al demonio primero que comiencen a curar, y esto es cierto y ...

Y base de enl'iider (jue. Tuera de los mitimas y servicios quel inga dio a las dichas guacai. tienen otros servicios (pie Hainan criados o camayos que sirven de guardij- las dichas guacas y sus haziendas, fuera de los guarda- dores del ganad ». 1-ji estos eriados ban subcediendo los hijos ylos nietos de los tales, e arsi no se pierde la memoria. li euando fallescen, la nasción de unos, los curacas, les ot'rescen otros que entre ellos parescen ser religiosos. \\\\ sus supresticiói}, los mas destos inbocan al demonio y engaňa(n) con sus predicaciones a las comunidades de los indios que son faciles. //

Tienen otra guaca de muy grande suprestición que llaman guacanqui, ((lie se ha es te ad i do, a que creen muchos de nuestra nasción en ella eon su suprestición, с revend и que todo lo que desean les biene о se les ofresee bien por virtud del dicho guacanqui. l^n esta guaca de muchos modos. como dire. Vino esta deiiominación de un abuso que inbentaron unos hechizeros en шла репа que esfá en Paucara en el Collar», donde se juntava(n) cuat.ro dellos

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los más nombrados de aquellas provincias, y con unas yervas a figura de tallos y el cavo con una paletilla como espátula de boticario, que los indios se las ponen en la caveça рог plumas y gala, y con estas en las manos, co- mençavan a llorar e inbocar sus guacas, dando golpes en un agujero de la dicha pena, que del humor de las yervas salían unos mosquitos y a estos llamavan guacanqui como a cosa salida llorando. A estos guardavan y los trayan los ingas y personas prencipales consigo para que los amasen las mu- jeres y para ser bien afortunados en guerra y en sus contrataciones. Tam- bién tienen esta suprestición en unos pájaros galanos de los Andes, que llaman tunqui y le(s) han puesto por nombre guacanqui. Tienen la dicha suprestición en unos ratoncillos que tienen los picos como pájareos y son muy pe- lados — hállanse en las punas, Uámanles guacanqui — y en otros géneros de piedras aplicados al dicho efeto, Hamados guacanqui. He quemado mu- chos de estos géneros en las visitas que (he) hecho. Particularmente llaman guacanqui a todas las yervas y árboles que crecen cerca de Tambo Toco, donde dizen salió el inga, y se aprovechan délias para lo suso dicho.

Hay otro género de guaca ques cierto género de culebra de diferentes he- churas. Las adoran y sirven. Tomaron los ingas prencipales sus apellidos. Nómbranse machacuay y amaro. Estas, quando pueden ser havidas bivas, las meten en tinajas grandes y las sustentan muchos aňos con sangre de coyes y con yervas, y les hazen muchas fiestas y sacrificios. Hubo très inge- nios más prencipales del apellido del amaro, como fueron Nina Amaro, Tupa Amaro y Gusi Amaro, y este de présente de Vilcabanba que mando el seňor visorrey don Francisco de Toledo que se llamara Tupa Amaro. E hovo deste nombre nuchos prencipales e indios e traen las dichas culebras por sus divisas y armas todos los ingas, y hay muchas guacas destos nombres //en todo el Pirú, con muchos servicios y haziendas.

Del machacuay usan el dia de hoy en sus fiestas y taquies, haziendo un juego de ayllar que antigu ameute jugava el inga, echando en alto esta figura de culebra y hecha de lana ; y los que apostavan echavan sus illos, que son très ramales de soga hecha de niervos de animales о de cueros dellos, y a los cavos unas pelotas de plomo. A este juego ganó el inga muchas provincias a las guacas que ya se las havia(n) dado. Y los camayos de las guacas, permitia el inga que jugasen las taies provincias con él por otras y se hazian perdedizos. Y después de ganados por el inga con este medio de juego, las satisfazia el inga a las guacas y camayos con dalles tierras y ganados y otros servicios. Son muchas las tierras que ganó a este juego de el ayllar el machacuay.

Aunque pienso dar fastidio dire una nifieria y patraňa que los naturales de los confines de Lima tienen en la sierra, como ban a Guadocheri de аса, en todas las lagunas antes que llegan a las escaleras, y es que naturaleza en aquellas penas, en la traviesa délias que atraviesa el camino real de una légua a otra, criô una beta de marmol blanco de longitud larga. Y los naturales cercanos a ella creen y dizen que, cuando los espaňoles entraron en estos reinos, salió de la una laguna la culebra llamada amaro para irse a

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la otra y con la nueva se enfrió y se torno piedra. Tiene senal de culebra, porque yo la he visto. Todas las provincias alrededor la mochan, cuando pasan por alii, con mucha reverenda. Dízese tener en los Yauyos muchos servicios y ganados y chácaras que le han ofrescido y en Guadocheri y en los pueblos alii comarcanos. Yo he visto encima délia muchos acollicos y ofrescimientos todas las bezes que por alii he pasado.

Hay otra guaca general en los caminos reaies y en las plaças de los pueblos, que llaman uznos. Eran de figura de un bolo hecho de muchas dife- rencias de piedras о de oro y de plata. A todos les tenian hechos edificios // en donde tengo dicho en muchas partes como en Bilcas y en Pucara y en Guanaco el Viejo y en Tiaguanaco, a hechura de torres de muy hermosa cantería. Sentávanse los seňores a bever a el sol en el dicho uzno y hazian muchos sacriflcios a el sol. Hanse de mandar deshazer estos edificios que, como son públicos, ofenden por lo que significan, que en otras partes hay muchos más edificados y con facilidad se desharán.

Abiso sobre el abortar de las mujeres que toman muchas yervas para ello y sobre los abusos que tienen en los sueňos о en algunas aves que oyen о cosas que ben о encuentran y en los truecos que hazen después de casados de sus mujeres y sobre los incestos que cometen, ques de lo que más ussan, y sobre otras poliscias cristianas de que deven ser enseňados.

En especial sobre los taquies, bayles que hazen, porque se emborrachan cuando salen de sus pueblos a otras provincias y que son otros confines y los que hazen a la buelta a honrra de sus guacas.

Sobre la cachua general о particular y la suprestición que tienen y ansi- mismo sobre las cerimonias que hazen en los entierros cuando se mueren sus principales.

Y asimismo en la suprestición de la trasquila que hazen a los niňos, que se llaman rutuchicos, que entonces les ponen los nombres de sus pasados о guacas y les hazen ofrecimientos y otras cerimonias.

También se ha de advertir en las cerimonias que hazen cuando les ponen la guara, que es un género de pafios como çaraguelles, que se hazen muchas cerimonias. Llámase guarachico y a las mujeres se llama quiquchicuy cuando les comiençan su menstruidad.

También se (ha de) advertir otro género de suprestición que tienen, que les llaman yallinaes, ques cuando (... .) en corridas largas que toman lu- gares que les son senalados de una gola a otra por caminos ásperos.

También se ha de advertir a el nso malo que tienen de horr // adarse las orejas que llaman rinri utcu que como fue seňal dada por los ingas e hizo a muchas nasciones de aquella devisa suya. Hazen muchas cerimonias en ella e la tienen en mucho.

Hase de advertir de los cabellos que se encrinejan las indias y que, aunque se los tiran en algunas partes, las dexen hechas encubiertas debaxo del ca- vello en derecho de las orejas para que no las vean.

Hase de advertir que no aten las caveças de los niňos, que matan a muchos

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рог guardar sus usos antiguos, y forman las caveças conforme a los tocados que usaban.

Hase de advertir en el modo que se sangran de las sienes о narizes, tovil- los, con pedernales y a que tiempo, porque lo suelen hazer para ofrescer la sangre a sus guacas.

Hay otras muchas advertencias que por provincias se usan, que no son générales sino ritos y cerimonias de provincias parti culares, de que tenian noticia muchos religiosos dotrineros, que todas es justo se remedien.

En particular se ha de advertir que los ingas pusieron nombres a los meses, haziendo diferencia de un mes al otro y dividiendo sus bayles y borrache- ras por ellos, trayendo de todo el reino las guacas que hallavan a esta ciu- dad del Guzco para las tales fiestas. Porquestos nombres destos meses eran sus pascuas, no porné la orden de las cerimonias que hazian en ellos, más de los nombres para que se mande tener mucha cuenta en ber si celebran con alguna disimulación que, como es dicho, es el negocio de la mayor ceri- monia y suprestición que los ingas tenian. Y en algunas fiestas destas se comulgavan con cierto género de masa que hazian de sangre de corderos e de niňos y harina de maiz que llaman çanco, e creian quedar limpios ; y usa- van en ellas todas sus galas y hazian muchos sacrificios a los meses del aňo.

Los meses del aňo

El mes de henero se llama arevaquilla El de febrero aymoray Marco paso // Abril yntipraimi Mayo aymi Junio caua Julio çitua Ago sto omanraymi Septiembre ayarmaca Noviembre Aphin pocoy Diziembre paucar baray

En los meses, nunca supieron tener certinidad de dias sino davan a los unos más dias que a los otros, según durava la luna.

Memoria de las guacas générales que hay dendel Cuzco hasta Quito, sin las particulares que cada provincia iiene y de las de Hacari hasta Lima, valle del Cuzco y vertientes dél.

La primera guaca fue Curicancha, que quiere dezir casa de oro y era casa del Sol.

Quillcay cancha, que era en la plaça ques agora de Santo Domingo. Yllanguaiqui, que era otra casa en la dicha plaça donde se celebrava la

fiesta del raimi.

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Uman amaro, piedra de figura de un bolo questava en la plaça. Sanca, que era un altar questava en la dicha plaça donde sacrificavan. Hancaipata paccha, ques una fuente questá en la ciudad. Maratambo, una peňa questava en Carmenga. Cachacuchu, que eran unas piedras redondas en la dicha Garmenga. Yauirac, que eran muchas piedras juntas. Hazían muchos sacrificios en

ellas, de indios. // Mararoray, que era un bulto de mujer hecha de piedra, donde sacrific

avan mujeres. Urcos calla Viracocha, que es un cerro pequeňo junto a la guaca Mamoray. Orna chilliguas, un llano a donde los ingas tubieron batalla con los chan-

gas y los vencieron ; e huyeron los changas, y dizen que se volvieron cón- dores y se escaparon. Y ansí los más ayllos de los chancas se llaman condor guachos.

Suchique era un altar donde sacrifîcaban personas, animales y otros animales en la dicha pampa.

Churucani guanacauri, piedra grande y al derredor muchas guaquillas de piedras que llaman cachavis.

Guaman cancha era un montón de piedras encima de Carmenga. Cusicancha pachamama, que era una casa donde nasció Tupá Inga Ya-

panqui. Quicasunto, que era una piedra como bola, que tenian en lugar público

para mocharla. Pucamarca quisuarcancha, que era la casa del hazedor y de los truenos. Catunqui, que era un escuadrón de piedras como gentes de guerra, camino

de Alca. Hanan chaca y hurincacha, dos nacimientos de fuentes. Uscucalla, que eran piedras en el rio del Cuzco, redondas. Usno era un pilar de oro donde bevian al Sol en la plaça. Capa era un árbol grande y lo bestian y ofrescianle mucho. Guairaguaca, agujero en la fortaleza de donde dizen sale el biento. Chaca guanacauri, piedra sobre la fortaleza. Anca, un cerro encima del Cuzco y en él muchas piedras guacas. Piumi guaca, piedra en la ladera del cerro. Mina era un bezerro que siempre ardia. Guaracinci, una piedra labrada a la puerta del Sol. Luchus amaro era una piedra en Tococache. Ancas pata es un peňon donde estava la casa de Viracocha Inga. Pilco puquio es una fuente. Sico cayan, guaca cueva de donde dizen salió el granizo. //

Valle de Xaquixaguana

Qynacaca, guaca de los indios guarocondos ; es una peňa al pie de un cerro. Rutucayan, guaca de Anta, piedra figura de hombre.

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INSTRUCTION PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU 27

Anta, piedra pacarisca de los indios antas. Ayaco, piedra guaca de los indios cercanos. Achapay, guaca de piedra muy labrada. Timpay, cueba en un cerro de los indios de Mayo. Panara, guaca de los indios de la Mayor. Piedra encima de un cerro. Llimillay, guaca de los indios de Canco, en el dicho valle ; eran diferentes

piedras. Vicacayan, guaca de los indios de Hequeco ; es una piedra encorvada. Mapiguaca, del mismo pueblo de Hequeco, piedra figura de indio. Pilco guarda, guaca de los indios de Conchacalla, una piedra puesta en

un cerro grande. Guana cauri, Anaguarque e Auiraca, guacas en el dicho valle, très pie

dras en un cerro en memoria de las del Cuzco. Curicancha, en memoria de la del Guzco, con estatua de piedra. Tambocancha, casa que fue de un inga y ténia su figura de oro en la di-

cha casa ; llámase Tupa Inga Yupanqui. Ténia muchas haziendas y rique- zas esta casa, y camayos.

Vilca conga, guaca general de todo el Pirú y le hazia todo el Piru cac- chavi y le ofrecian y Servian. Es donde dieron la batalla a los espaňoles.

Maragoasi guanacauri, piedra donde hazian muchos sacrificios en reve- rencia del Guanacauri del Cuzco.

Guaypon guanacauri, piedra cerca de una laguna. Aquí se horradavan las orejas los indios cuzcos.

Chinchero guanacoari es una piedra cerca de la dicha guaca de la laguna Guaypón. Tiene otras muchas guacas por allegados anssi.

Pancha guanacauri, una piedra questá en un cerro que se llama Pancha, junto a la laguna de Pongo.

Racra guanacauri es una guaca puesta en otro cerro frontero de la sobre- dicha.

Traían consigo los indios otras muchas bestiduras de guacas de fuera // de sus tierras y bestia(n) piedras con ellas y les hazia(n) muchos sacrificios.

Y ansimismo mochan los valles de Yucai, Calca y Lamai a estas dichas guacas deste valle de Saquixaguana, sin las que tienen en sus pueblo(s) (y) probincias que se declaran.

Valle de Calca

Sauasiray, guaca cerro nevado y Cayto guanacauri es una peňa en el cerro Cayto.

Uitcos guanacauri es una piedra como indio. Dezian que era hijo del haze- dor en un cerro encima del pueblo de Amayabanba.

Provincia de Quichuas, de donde tomô el inga la lengua general

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Apoguanic, guaca general, es una cueba debaxo del pueblo Chinchaypu- quio hazia el río Aporima.

Aposauma, guaca piedra, hechura de indio. Apocomuyllo es una cueba en una ladera frontero del pueblo Guala, cer-

cada de árboles y de cancha. Corcor era una piedra questava junto a una fuente cercana del pueblo

Toto. Curichonta son unas piedras en el cerro llamado Curichonta ; tiene cer-

cado. Corauire es una cueva en la ladera de Vilcaconga, guaca de los indios pul-

lacayra. Salcantay es un cerro muy alto, nevado, y muy reverenciado. Aporimac era una piedra a manera de indio de gran suprestición. Guainarimac era una piedra larga questava junto al camino real. Aposuisa, guaca de mucho nombre questava en un cerro llamado Cuysa. Chuquinaoco, guaca de Tinta. Son unos agujeros questán en una fuente

que sale sobre el pueblo, de mucha veneración. Apomalgura, guaca de los indios omasayos, piedra a figura de indio. Guamani guaca, de los dichos omasayos, era un agujero en una ladera

junto al pueblo de Chuerqui.

Provincia de los changas e aymaraes j f Suparaura, guaca prencipal de los indios aymaraes. Es un cerro que se

llama ansí. Aycho guaca, de los dichos indios aymaraes, es una piedra questá en un

Hano a los pies de la dicha guaca Suparaura. Uscovilca es guaca de los indios ananchancas. Es una piedra a manera

de indio bestido. Ténia casa en el pueblo de Andaguailas. Ancovilca era guaca de los indios hurichangas. Era una piedra que traian

consigo donde quiera que iban y ténia casa. Halle más de otras dos mil guacas visitando esta provincia, que las que

pude haver, mandé quemar y deshazer, y dejé memoria en los lib ros de fá- brica que hize en las dotrinas.

Provincia de los soras Auqui uscuntay, guaca de los indios soras, era una piedra en un cerro

que se Hama ansí. Halle en esta provincia grandísima suma de guacas por orden de los ta-

quiongos que en esta provincia castigué, y las destrui y quemé, y dexé memoria de los nombres y de cuantas en los libros que hize de fábricas y de los camayos que tenian.

Provincia de Parinococha Chuchuranac es un cerro junto a Parinococha. Es una piedra cóncava.

Era una piedra bestida en una punilla cerca del cerro nevado.

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INSTRUGCIÓN PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 29

Sarasara es un cerro nevado y en él está una piedra del dicho nombre. Тора Inga Yupanqui. Era una piedra en figura del dicho inga, que fue

el que ganó a el Sol la dicha provincia, como está referido. Tenían en mucha veneración este bulto, y con muchas haziendas.

Visitando esta provincia, hallé muy mucha suma de guacas y las destruí y quemé, y dexé memoria en los libros que mandé hazer de fábricas, con toda cuenta y razón. //

Provincia de los angaraes y chocorbos

Sasaylla apo, guaca de las muy prencipales del reino. Es una cueba de- trás del pueblo de Parcos, en una ladera.

Carcanicho, guaca de los indios angaraes, es un cerro frontero del pueblo de Paucararay.

Socla, guaca de los indios pariscas de Diego Gavilán. Es un cerro nevado junto al pueblo de Paucarbamba.

Choclo cacha, laguna grande en la puna de Guaytara, de grande benera- ción, que nascen délia rios, y le hazian muchos sacrificios. Hay al rededor délia muchos minérales de plata, según dizen los antiguos. Hállanse soca- vones de las minas.

En estas provincias, visitándolos yo, hallé muy muchas guacas y camayos délias y deshize muchas délias, y otras quemé, y quedó orden y memoria en los libros que hize de fábricas, con el aviso que pude.

Fin del obispado del Cuzco hazia a Lima.

Provincias del arçobispado de Los Reyes Hanan guancas

Guarivilca, guaca muy prencipal de los dichos ananguancas, es una piedra como indio. Esta en un llano junto al tambo Guancayo, cerca, en un corral.

Zunis, es una guaca de los indios huringuancas ; es una piedra questá en un cerrillo, cerca de Amarayvilca.

Sulcavilca, guaca prencipal de los indios de Xauxa, es un cerro redondo cerca del camino real del mar.

Pichus, guaca de los indios huriguancas, es una piedra en un cerro, en frente de la guaca Zunis.

Quixuarvilca, guaca de los dichos indios, cerca de la dicha guaca Pichus, es un cerrillo.

Cucuvilca, guaca de los indios de Xauxa, son muchas piedras que cer- can a otra grande, questá cerca del pueblo de Hatun Xauxa.

Guallallo, guaca prencipal de toda la provincia de Yauyos y Guancas, es un cerro alto y nevado y hazia a los Andes de Xauxa.

Forçoso hay muchas más por el orden que en mi instruction he dado, qués- tas son las générales. //

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Provincia de los tarmas y atabillos

Uravilca, guaca prencipal desos dichos atavillos, es una piedra como indio. Apallisca, guaca prencipal desos dichos atavillos, una piedra en un cerro

alto, junto al pueblo de Quipan. Chuquimango, guaca prencipal de dichos atavillos, es una piedra questá

en un cerro que se Hama anssí. Esta encima del pueblo de Pampas de Montenegro.

Yarovilca, guaca prencipal de los dichos atavillos, es un cerro nevado grande, junto al pueblo Hallaoca.

Yanayacolca, guaca muy prencipal de los indios chiscai de la provincia de los atavillos, es una piedra bestida de figura de indio. Tenianle una casa en el pueblo de Chiscai.

Nina uinchos, guaca prencipal de los indios urcos, de los atavillos, es una piedra que tiene figura de indio. Esta en el dicho pueblo de Urcos.

Tarmas

Guayoay vilca, guaca prencipal de los taramas, es un cerro questá fron- tero del tambo de Tarama.

Chinchaycocha, guaca prencipal de los indios chinchacochas, es una laguna. Fue muy reverenciada y servida de los ingas.

Auquivilca, guaca de los indios chinchay cochas, es una laguna junto al pueblo de Llaca. Dizen los indios caxamalcas descender desta laguna.

Tomayricapac es una piedra a manera de indio bestido. Esta en el pueblo de Gochacaya, provincia de los yaros.

Chunchuncota, guaca de los indios chupaichos, era una piedra questava frontero al pueblo guancachupa.

La provincia de Guaylas

Gotovilca, guaca de los indios collanas, es una piedra questá en un cerro junto al pueblo de Ghonta.

Matarau, guaca prencipal de los dichos indios guaillas, es una piedra questá en el dicho cerro Mataras. Esta cercada, junto al pueblo de Yscas.

Macovilca, guaca prencipal de los indios huringuaillas, es una piedra bestida. //

Guanuco

Yarobaha, guaca prencipal de los indios hurinsayas de Guánoco, es una piedra en un cerro nevado. Esta junto al pueblo de Chuchua.

Ancovilca, guaca prencipal de los indios guanocos pincos, es una piedra questá en un cerro pequeno junto al pueblo de Pincos.

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INSTRUCTION PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUAGAS DEL PIRU 31

Chavin, guaca prencipal de los indios guariguanacos, es una piedra questá en una plaça que se llama Ayas pampa. Llámase el pueblo Ayas.

Provincia de Carua Conchuco

Yaňo, guaca prencipal de los indios de Caruac, es una piedra en un cerro Yaňoc questá junto al pueblo de Oaycachiz.

Chunta, es guaca de los indios caroac, con unas piedras questán en un cerro que se llama Chunta.

Uirco, guaca prencipal de los indios conchucos, es un cerrillo pequeňo, nevado, junto al pueblo de Guachichilla.

Caruachuco es guaca prencipal de los indios conchucos del ayllo Campi- chez guaranga. Era una piedra questava en un cerro Coana, junto al pueblo Maray.

Yllacsachucco es guaca de los dichos indios conchucos del ayllo de chaupis guaranga. Es una piedra questá en el pueblo de Taucapen (en) un cerro que se llama Uicoala.

Provincia de Guamachuco y Caxamarca

Apocatiquillay, guaca de las más prencipales del reino, de los indios gua- machucos. Era unas piedras altas en un llano, y como en el ayre encima destas, cerca del pueblo de Uruchalla.

Pomacamas, guaca prencipal de los indios guamachucos de la parcialidad de Guacapongo. Era una piedra en un cerro junto al pueblo de Guacapongo.

Guaracayoc, guaca de los indios guamachucos, era su pacarisca. Namuday, guaca de los indios guamachucos, del ayllo de Llampa. Es

una peňa en una quebrada que se llama Quichuas, cerca de un pueblo lla- mado Ala. //

Caxamalca

Yamoc Zuyra, guaca de las más prencipales del reino de los caxamalcas, es una piedra larga questá en un cerro que se llama Yamoc. Esta, aunque se deshizo, guardaron sus pedazos de la piedra en muchas partes.

Yanay guanca, guaca prencipal de los indios caxamalcas. Es una piedra en un cerro grande questá junto al pueblo de Quinua.

Apoparato, guaca de los indios caxamalcas del ayllo Caxas, es un bolcán que esta cerca al pueblo de Gaxas.

Angasquispi, guaca de los indios caxas, es una piedra que dicen que an- dava vestida en un cerro junto al pueblo de Biena.

Quispi, guaca prencipal destos indios caxamarcas del ayllo cuyosmango, era una peňa de donde nasce agua y cristales, en un cerro junto al pueblo de Sanchadas.

Utaran, guaca de los dichos indios de Cuyos mango, son unas piedras de

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32 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES

cristal. Están en un cerro grande nevado y en él una cueba ques la guaca, junto al pueblo Sucnaque.

Dichan, guaca prencipal de los caxamarcas del ayllo cuyosmango, era una piedra sobre un cerro junto al pueblo de Sucat.

Provincia de los Paltas

Acacana, guaca prencipal de los indios paltas, eran unas piedras en un cerro junto al pueblo de Cuxibamba en el camino real. Era su pacarisca.

Tiene esta provincia otras muchas, como las demás provincias.

Provincia de Tomebamba

Guasaynan, guaca prencipal de todos los indios hurin e hanansayas. Es un cerro alto de donde dizen proceden todos los caňares y donde dizen huye- ron del diluvio y otras supresticiones que tienen en el dicho cerro.

Puna, guaca prencipal de los indios caňares hurinssayas. Es un cerro / / alto de piedra que asimismo dizen creció en tiempo del diluvio.

Mollotoro, guaca muy prencipal de los indios caňares, es un cerro muy grande donde puso Topa Inga Yupanqui mucha suma de guacas de muchos nombres.

Provincia de Puruay

Tucapuc es un cerro de los indios de Puruay, junto al pueblo de Puruay. Puna es guaca de los puruaes. Esta junto al pueblo de Pomallata. Mudla gardai, guaca de los indios caňares, es una piedra questá junto al

pueblo de Huyassi. Reuissi, guaca de los indios anansayos del ayllo de Anunuc, es un cerro

grande adonde están unas piedras junto al pueblo dicho de Anunoc. Quica, guaca de los dichos Anansayas del ayllo de Cauansibies, (es) un

cerro grande. Son piedras junto al pueblo de Cauanssibe. Uisigui uma es guaca de los indios caňares del ayllo de Paycara. Es un

cerro grande, (hay) en él unas piedras junto al pueblo de Anucňoc. Barasybira, guaca de los caňares del ayllo de Guayllasi, es una piedra

questá en un cerro Barasuibira, junto al pueblo de Guallas. Capatone, guaca de los indios anansayas caňares del ayllo de Lleuin, ques

un cerro y en él unas piedras junto al pueblo de Xuque. Saysapa, guaca de los dichos indios anansayas caňares del ayllo de Say-

sapa. Es un cerro junto al pueblo que se llama Sayunpa.

Provincia de Chachapoyas

Calondi, guaca de los indios Chachapoyas del ayllo de Chuquipuyuntu, se una piedra que estava en una cueva junto al pueblo de Puzco vilca. //

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INSTRUGGIÓN PARA DESGUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 33

Pucso vilca, es una guaca de los dichos indios chuquipuyuntus. Es una piedra questava en una cueva junto al pueblo de Puzco vilca.

Guychacolla, guaca de los indios sobredichos del ayllo de Pra, ques una lagunilla junto al pueblo de Llaucamalla. Es pacarisca de los chuhayayas.

Callacalla es guaca de los dichos chachapoyas conchabamba. Es una piedra en un cerro que se llama Callacalla, très léguas del pueblo Cochabamba.

Checa, guaca de los dichos chachapoyas del ayllo Salcac, es una fuente ajunto al pueblo de Salcac.

Pozan, guaca de los dichos chachapoyas del ayllo coyllac, es un árbol sobre un cerro junto al pueblo de coyallap.

Guixicoc, guaca de los indios chachapoyas del ayllo de Ploya es una casa en un cerro que se llama Gallase, junto al pueblo de Lapai. Hay muy muchas más en esta provincia.

Provincia de Quito

Piccinca, guaca prencipal de los indios quitos, es un cerro nevado alto junto a la ciudad de Quito.

Yllinca, guaca prencipal de los dichos indios quito, es un cerrillo pequeno, nevado, junto al pueblo de Panza liubi.

Andazana, guaca de los dichos quitos de la parcialidad Quinigui, es un cerrillo pequeno. Esta en él una piedra pequeňa.

Tiene muy mucha suma más, que рог el orden escripto se sabrán.

Provincia de angamarca luytun cuchu

Llanganati, guaca prencipal de los indios munchas, en la dicha provincia. Es un cerro nevado entre unas arboledas, junto al pueblo de Patadi.

Tuguraua, guaca de toda la provincia, es un cerro nevado junto al pueblo Tambo de Molloampato.

Provincia de los cayambes

Chimborazo, Chicchirazo, Carorazo, guacas de los indios pastos. Dióselas Guainacapac ; llevó las denominacion(es) del Cuzco. ■

Guacas de la provincia de Hacari a Lima Provincia de Hacari

Guali chanchau, guaca prencipal de los indios de Hacari, era un bulto como indio. Ténia casa en el pueblo de Cusillo. Ténia mucha hazienda y criados.

Luhutare era guaca de los indios hacaris. Era un cerro de arena, una peňa en él.

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34 SOCIÉTÉ DES AMÉRIGANISTES

Ghaunicac llanguiama es una isla questá metida en el mar, guaca de los indios hacaris.

Sanoc ancavilca, guaca de los indios de la Nasca, provincia de hacaries. (Es) un cerro ; en él esta una piedra junto al pueblo de Tarana.

Prooincia de Piscoy

Cuntu, guaca de los indios de Piscoy, es una piedra questá metida en la mar, junto al pueblo de Pisco.

Runcari, guaca de los dichos indios piscos hurinsayas, es un cerro pequeňo junto al pueblo de San Martin.

Provincia de Chincha //

Urpai guachac es una isla guaca de los Pescadores de Chincha. Dezía ser mujer de Pachacama.

Cuyca, de los indios de Chincha, es una piedra que ténia al derredor mu- chas piedras. Esta en el llano de Chincha que se llama Yauequi llanay.

Chinchaycama, guaca prencipal, su pacarisca. Aucambi caxacuyoc, Sulca camoy Sulcam Lacxa guaraca, guacas alrede-

dor del pueblo de Chincha de ambas parcialidades. Cundri es una estrella del cielo a que mochavan los mercaderes.

Provincia de Luna Guana

Muyllucamac es un cerro y en él esta una piedra junto al pueblo de Luna- guana, su pacarisca.

Sulcavilca, guaca prencipal de los indios lunaguanas de la parcialidad de Mala, era un cerro a la orilla del mar. Dezían ser hermano de la guaca Pa- chacamac.

Concavilca es una guaca de los indios malas. Es una piedra en una isla frontero de la guaca Sulcavilca.

Provincia de Ychima

Pachacamac, guaca prencipal de los indios de la dicha provincia de Ychmay, la más prencipal que hovo en este reino, era una zorra de oro que estava en un cerro, hecha a mano, junto al pueblo de Pachacama.

Tantanamoc, de los dichos indios ychmas, era una zorra muerta questava a la puerta de la dicha Pachacamac.

Aysaculca, guaca de los indios de Manchay es una piedra como indio. Teníanla por pacarisca.

Rimac, guaca de los indios de Lima que se dezían ychmas, donde está poblada la ciudad de los Reyes, era una piedra redonda. Está en un llano donde tiene la gtierta Gerónimo de Silva.

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INSTRUCTION PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PIRU 35

Sulcovilca, guaca de los indios de Sulco, era una piedra larga. Estava en un cerro junto a la mar. Tenianla por pacarisca.

Hase de entender questas dichas guacas son las más principales del reino, a quien los ingas reedificavan, adoravan y promovían a riquezas y servi- cios. E las que más hay en cada provincia son rauy muchas, y cada cual del- las era aplicada a su efeto y las figuras destas о muchas délias las que podían ser llevadas a las fiestas que se hazían en el Cuzco, se llevaban. en andas, aunqvie fuesen de las provincias de Quito y Pasto, en especial las que dezian que hablavan.

Y a todas les sacriflcavan nombres y mujeres y ganados e ofrescian bul- tos de oro y plata y de rnollo y hazían otros sacrificios y fiestas y todas te- nian camayos e criados y chácaras y ganados y basos, según la posibilidad de la provincia en questavan a la voluntad de los ingas de enriqueeerlas. Es necesario tener mucho cuydado en exstirpación délias.

La orden para destruyr y descubrir lodas las guacas

Visitando yo, el ano de 68, la ciudad de Arequipa, por la sede vacante desta santa iglesia y sus provincias, governando el Licenciado Castro, me mandaron ir a la ciudad de Guamanga a visitarla y las provincias délia donde me ocupé los anos de 69 y 70 y parte del de 71, porque fue Dios servido que en aquellas provincias hallase una apostassia predicada entre los naturales que los tenían a los más naturales délias pervertidos y apartados de nuestra fee y religion cristiana. Y fue necesario tiempo para desarraygalla, y es necesario tratar algo de su principio y orden que tubieron en su predicación y de donde salió tal inbención, para dezir de donde tome el principio de descubrir las guacas, que quiças se allegará a otros medios y paresceres que otros hayan dado para que se estirpen y desarraiguen de una bez, si Dios fuere servido.

Ya se tiene noticia de la entrada de Mango Inga en las provincias de Vil- cabamba y cómo, por su muerte, dexó en gov(i)erno de aquella gente que en aquellas provincias havia, a Tito Guxi Yupanqui (her mano) suyo bas- tardo y por tutor de un su hijo que se llamava Topa Amaro, que era el legi- timo heredero según su orden, que es el que mando matar el Excelentisimo don Francisco de Toledo, visorrei que fue destos reinos. //

Estes ingas siempre desearon bolver a recuperar estos reinos por los medios posibles, y lo han intentado y, no hallando otro de más comodidad que su religion y resucitar su predicación, procuraron indios ladinos criados entre nosotros y los metieron alla dentro con dádivas y promesas. E a estos los derramaron por todas las provincias del Pirú. con un modo y predicación rogando y exortando a todos los que eran fieles a su seňor que creyesen que las guacas bolvian ya sobre si y llevavan de vencida al Dios de los eristianos, que hiziesen el dever e que sacasen a su seňor natural de las montaňas donde estava desterrado. Y tratavan del mucho valor que Topa Amaro ténia e de cómo los honraría, defendería e ampararía, e que creyesen que las guacas

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36 SOCIÉTÉ DES AMÉRIGANISTES

estavan ya desenoxadas, e que cada dia embiavan sus mensajes a su seňor el inga. Y los nombres de las guacas que predicavan porné aqui algunas délias que eran de las générales que nias reverenciavan y que adoravan, e a quien el inga havia enriquecido con servicios, tierras y ganados.

Las primeras que eran de los quechuas de ciertas provincias de donde tomó el inga la lengua general que mando supiesen todos, que la suya natural naide la hablava sino ellos, llamávanse Chuquimoro, Chuquiguaraca, Apollamoca, Sutaya.

Del rededor del Cuzco, Coricancha, Guaynacauri, Nina soyuma, Topa amaro, Manducalla e otras muchas.

Del Collao a Titicaca. De Parinacocha Asarasara, y de todas las provincias tomaron la más pren-

cipal e de quien tenían los naturales notiscia, que las traian al Cuzco e que hablavan por sus meses, cuando hazian sus fiestas los ingas, como esta dicho. Esta notiscia alcanzaron en Quito y en toda la tierra.

Estos predicadores hizieron tal impresión en muchas provincias que, ya que no pudieron tomar armas porque fueron sentidos y se hallaron muchos casi con ellas en las manos, como en Xauxa y en Andaguailas y en otras provincias en tiempo del Seňor governador Castro, quedaron en su espe- rança y creencia de lo que les predicavan, que eran muy muchas cosas feas contra nuestra religion y en favor de su cimplicfijdad y vicio de carne //, tomando un género de bayle que intitularon taqui ongo, por otro nombre ayra. Y no era necesario dichos dogmatizadores para ser muy rescebidos sino embialles a dezir que iban a sus provincias о pueblos particulares para ser recebidos con el propio bayle taqui ongo o ayra. Tenían estos maestros tanta fuerça en hazer lo que querian y en saver lo que deseavan que no de- zían más palabras de dezir ser mensajeros de las dichas guacas. Y si alguna repugnancia hallavan en alguno, trayan una confación de maca, que con tanta cantidad como era tocar la uňa y la tocase a cualquiera bevida, los hazian loquear a baylar y darse con las caveças por las paredes. Y con hazer esto con algunos ( ) y cortesias de que beviesen todos los demás, oběde scían a lo que dezían y predicavan y en esto hazian gran suma de ceri- monias en sus ritos antiguos.

Y como estos maestros pretendian concluir su hecho, y saviendo la fuerça que entre los naturales tienen los hechiceros camayos de guacas y las guacas suyas naturales, para que no hoviese otros que mandasen ni predicasen otra religion que la del inga, porque muchos en sus provincias havian olvi- dado las celebraciones de las guacas del inga, pedian en las provincias que allegavan, y eran bien recebidos, los nombres de las guacas y de sus camayos cou sus servicios y de las haziendas que tenían, y luego juntavan a los tales camayos y se hazia el bayle y se enborrachavan y matávanlos sin que nayde \e(s) resistiese. Esto hicieron en las provincias de los lucanas y de los soras y en la vertiente de los papres y totos e otros pueblos de Guamanga.

Esta crueldad de que usavan estos maestros del demonio, lo hazian por ser seňores y que no hoviese quien supiese orden de matallos cou yervas о

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INSTKUCCIÓN PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 37

con otřas cosas, porque no temen los naturales tanto las armas y géneros de muertes délias como los modos y maldades de que usavan los hechiceros para matar a quien quieren.

Y el tomar memoria de las guacas de las provincias era para deshacellas, diziendo que sólo a las que / / ellos predicavan havian de créer, porque eran las validités y havian vencido, si no fuese dexar alguna que hoviese puesta por el inga en las dichas provincias. Y luego predicavan no creyesen en todo lo que nosotros creemos y confesamos, y hazian destruir las cruces de los caminos e imágenes donde podían sin ser sentidos. Halle muchos delitos destos castigué y recuperélos con muchas y buenas amonestaciones con todo cuidado.

Destos dogmatizadores del diablo tome el principio de saver preguntar y descubrir las guacas e camayos délias y no me meti en saver las haziendas por la роса autoridad que tenian en les apremiar para esto y para que en- tendiesen los naturales que no pretendía más de la salvación de sus animas, apartándoles de sus supresticiones. De manera que por lo dicho los curas cristianos y zelosos de la honrra de Dios que quieren hazer bien sus oflcios, les sera fácil el saver las guacas que puede haver en su distrito y los camayos que tienen y el orden que tenian en hazelles sacrificios y fiestas y la hazienda que poseyeron de chácaras y ganados y basos y ropas.

Con solo querer saver quien es el curaca y cómo se llama y cuantos ayllos tienen asi subjetos y preguntalles quien es su guaranga del tiempo del inga e ir descendiendo de ciento en ciento.

Luego saver cuáles eran sus pacariscas, que son las que he dicho llaman criadores de donde descienden, y tras déstas las que le han subcedido y los que sort sus allegados y las parti culares de los nombres que en mi memoria digo ( ) que habrá más y muchas más, que no he podido ser tan curioso para saverlo todo.

Hase de advertir que todas las más guacas, fuera de sus haziendas, tienen bestidos de cumbe que llaman capaccochas del grandor de las guacas. Y lo primero que se ha de procurar es estas capaccochas porque, quedando en su poder, tornarán a bestir la piedra que quieren, de manera que no quede reliquia de la tal guaca.

Después de ser savidos los nombres de las guacas y de los lugares, no se han de satisfazer sin verlos por los ojos // e alli deshazerlas si no fueren por- tátiles, para que delante del pueblo se quemen. Porque la comunidad tiene en poco la guaca que ima vez fue vencida, que llaman ellos atisca. Hase de quemar con todas la reliquias de los bestidos que se hallaren, porque a una sola sembría (sic) adorarán si la ven ques semilla del diablo ; y despues des- sas todas estas diligencias en el libro de la fábrica de la iglesia, al cavo dél, se han de poner por sus ayllos y parcialidades de hurin y hanan subcesiva- mente, dende la pacarisca hasta las demás y poniendo el nombre de la guaca y al pie de cada cual el nombre de sus camayos.

Y cada un ano, obligar al cura dotrinero que visite los tales lugares donde estubieren las guacas para ver si se reediflcan, ver si se le(s) han sacriflcado

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poniéndoles sangre y quemando algo que luego se bera, porque he hallado muchas reediflcadas y a los camayos tenelles présentes para instruirles (en) nuestra santa fee católica.

Y en los ganados questas guacas tenían, advertir que aunque estén en titulo de comunidad, que es ansi quel más ganado que llaman de comunidad es de las guacas, se conoscerán en que dexan muchos sin cortar la lana dende que nascieron. Procurar que se trasquilen porque los mochan y todas las manadas donde están carneros machos o hembras desta manera fueron de guacas.

Procurar saver cuáles fueron las moyas, que son dehesas aplicadas a di- chos ganados, y visitarlas los clérigos ; y no se les haga travajoso, que les darán buenos corderos. Y no los engaňen que no las hay, que aunque las han repartido entre si las comunidades, tienen el nombre de cuyas fueron, porque hallarán mucha gente recogida entre los pastures que no quiere ser- cristiano. Y no dubden sino que hay mucha desta, que yo la he descubierto en muchas visitas que he hecho. Y suelen ocultar entre dichas moyas e casil las que en ellas tienen muchas guacas, en especial las illas Hamas que he dicho ; y ansimismo por esta orden (se irdn) descubriendo las marnas que son madrés de las minas //, que arriba dixe. Se pueden descubrir délias las minérales de donde salieron, que sera de mucha importancia para el servicio de su majestad y bien de las comunidades de cuyos nombres de minas y de los guardadores délias y de los ganados, tengo muchos memoriales. Hase de advertir que, en todas las más guacas que están en los cerros y en llanos, tienen al rededor de si unas seňales que llaman cachauis, que son sefiales de los ofrescimientos que a las taies guacas hazian y tienen sus nombres en nombre cada serial del que allí ofresció hijo o carnero de ого о plata o de mollo. Hallarán los ofrescimientos en los tales ceques o cachauis. Es ne- cesario destruirlos juntamente con las guacas y con todo el cuidado.

Conocida cosa es que entre estos naturales es necesario imperio y auto- ridad, y para poner en orden y descubrir lo dicho, se deve encargar a quien lo sepa hazer : religiosos discretos y sin cobdicia, y que de(n) premios a los ayudadores y descubridores, y que castiguen a los ocultadores, a cada cual en su // culpa о merecimiento ; a unos promo viéndoles ofîcios y mexorias de hazienda, a otros dando cacicazgos ; y si lo merecieren algunos por sus culpas, tirárselos con toda justificación y darlos a los que en esto ayudaren teniendo capacidad para ello. Y es cierto, por la espirencia que tengo, que sólo es necesario hazer diligencia en la primera provincia en donde ha de haver más rigor que amor ofrecido a la discreción de a quien se encomendare, que todas las demás se han de ir por allí ; y procurar de no hazer aplicación de cosa que se hallare, sino ponello en depósito en los pueblos en el sacer- dote y curacas hasta ber el fin de lo que se prétende, si la disposisión de la provincia о la esperança de descubrir adelante no diere esperança de oca- siones cómodas para el dicho efeto.

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INSTRUGCIÓN PARA DESCUBRIR TODAS LAS GUACAS DEL PÍRU 39

Mi deseo ha sido acertar, en servicio de Vuestra Excelencia, zuraar esto con lo que se ha tratado sobrello y elexir lo mexor, Excelentísimo Seňor, que ha sido fruto de mis travaxos y ocupaciones.

Sacado de los memoriales con verdad. Cristobal de Albornoz.