fragnol nº17 - juillet 2014

4
Universidad de Concepción Numéro 17 - 14.07.2014 [email protected] Gazette gratuite Exercice de style Lettre d’une femme de « poilu » Paris, le 31 mai 1917 Mon cher Jacques, Tu ne m'as pas écrit depuis ton départ. Je suis terrifiée à l'idée que ton silence signifie que tu es blessé ou prisonnier. Le temps qui passe sans toi à mes côtés, c’est comme un hiver éternel. Je pense à toi chaque minute de chaque jour, quand je caresse mon ventre qui porte ton bébé. J’espère que tu pourras revenir dans mes bras avant la naissance de notre enfant. Cela fait un siècle que j'attends de tes nouvelles. Un siècle que j'attends ton retour. Mon cœur ne résiste pas à l’idée de ta sourance, mon bien aimé. Les rapatriés racontent des choses terribles. Le froid glacial, la faim… mais aucune nouvelle de toi. Chaque jour j'attends le courrier, en vain. Les rumeurs disent que tout manque là-bas : l’eau, les latrines, la soupe ! Que vous avez un seul repas le soir et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Le gouvernement insiste pour dire que « les balles allemandes ne tuent pas… ». Mais, mon cher, le bruit court aussi que cette guerre sera sans fin. Je pense que je vais devenir folle d'inquiétude et de peur. Chaque nuit, quand je vais me coucher dans notre lit, sans ta chaleur, je prie pour que le Seigneur te bénisse et te garde en vie le jour suivant, et je l’implore pour qu’il te ramène ici. J'essaie de ne pas perdre espoir, mais dans mes cauchemars, je te vois mort. Mon amour, il faut que tu saches que sans toi, je ne vis pas, je survis. Dans les usines d’armement, l’État a fait appel à la main d’œuvre féminine. J’ai trouvé un emploi dans une usine de munitions, avec ta sœur, Camille. Les maris, les pères et les frères des autres femmes dans l’usine sont des soldats aussi. J’ai envie de pleurer tout le temps, mais je me retiens quand je vois ta mère. Il y a quelques jours, elle a dit : « la France doit se défendre et Jacques doit faire son devoir. On doit être à la hauteur du sacrifice des soldats ». Je ne sais pas d’où vient sa force. Elles m’ont beaucoup aidée avec la grossesse aussi, Camille et ta mère, mon lapin. Ma mère n’est plus là et elle me manque trop, surtout maintenant, quand j’ai beaucoup de questions sur mes symptômes… et sur l’éducation des enfants. Mais tu peux être tranquille, mon amour, car pendant ton absence, ta famille est devenue la mienne. Ecris-moi vite ! Je deviens folle sans toi. Je serai tienne pour toujours, Julie. Constanza Rivera, TIIE, 3 e année Cette année, on commémore le centenaire du début de la « Grande Guerre ». Le Fragnol a également voulu profiter de cette date anniversaire pour rendre hommage aux familles restées à l’arrière qui ont dû souffrir les privations matérielles et affectives. Nous vous proposons ce texte écrit par une étudiante de 3e année. La consigne était : imaginez une lettre écrite par une femme de «poilu».

Upload: fragnol

Post on 01-Apr-2016

215 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Numéro spécial: Première guerre mondiale

TRANSCRIPT

Page 1: Fragnol nº17 -  juillet 2014

Universidad de Concepción Numéro 17 - 14.07.2014

[email protected] Gazette gratuite

Realizada por Isabelle Clarke y Daniel Costelle esta serie, narrada por Mathieu Kassovitz (actor conocido por su papel en la película Amélie), muestra en cinco episodios lo que fue la primera guerra mundial. Para lograrlo, los directores reunieron documentos históricos (conocidos o inéditos) y se basaron en imágenes en blanco y negro restauradas y editadas para agregarles color. Aunque sólo vi el tercer capítulo (Infierno), puedo

decir que me sorprendió la realidad de la imagen y lo crudo que puede llegar a ser este documental. Muestra sin censura los horrores de la guerra y sus consecuencias, como los “gueules cassés” (hocicos rotos), hombres que quedaron desfigurados para siempre. El período mostrado comprende desde septiembre de

1915 a noviembre de 1916, etapa en la que comenzó la guerra química. Ésta trajo como consecuencia la utilización de protecciones especiales para protegerse de los nuevos gases tóxicos (cloro, gas pimienta, etc.), hecho en el que los alemanes también llevaban la delantera, al tener mejores máscaras. Tal como se expresa en el video: “el ingenio humano

no conoce límites cuando se trata de matar”. Es

impactante notar cómo eran las condiciones de la guerra hace cien años, en donde nadie tenía acceso a los servicios básicos de higiene y, en muchas ocasiones, los combatientes morían por enfermedades tales como el tifus o las infecciones causadas por las numerosas ratas que poblaban las trincheras.Los soldados franceses, apodados Poilus, fueron

descritos como una “nueva especie, entre el hombre y el chimpancé, que se reveló en el siglo XX”, y es que “la infelicidad era la misma para todos”: franceses, ingleses y alemanes sufrían por igual, después de todo, en la guerra no hay ganadores. Recomiendo esta serie por su fuerte valor histórico,

porque está tan bien narrada que para nosotros, estudiantes de francés, es fácil de comprender. La recomiendo también porque enseña y mantiene el interés del espectador en todo momento pero, por sobre todas las cosas, porque muestra lo peor de la raza humana, con el fin de que no olvidemos lo que somos capaces de hacer, la destrucción que podemos producir, para que aprendamos de los errores de nuestros antepasados y no los volvamos a cometer nunca más.

—"Camila Vargas, TIIE, 4to año

Critique

« Apocalypse: la première guerre mondiale » d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle

Che

rche

les

20 m

ots

sur l

a gr

ande

gu

erre

dan

s ce

tte

soup

e de

lett

res

Exercice de style

Lettre d’une femme de « poilu »

Paris, le 31 mai 1917 Mon cher Jacques, Tu ne m'as pas écrit depuis ton départ. Je suis terrifiée à l'idée que ton silence signifie que tu es

blessé ou prisonnier. Le temps qui passe sans toi à mes côtés, c’est comme un hiver éternel. Je pense à toi chaque minute de chaque jour, quand je caresse mon ventre qui porte ton bébé. J’espère que tu pourras revenir dans mes bras avant la naissance de notre enfant.

Cela fait un siècle que j'attends de tes nouvelles. Un siècle que j'attends ton retour. Mon cœur ne résiste pas à l’idée de ta souffrance, mon bien aimé. Les rapatriés racontent des choses terribles. Le froid glacial, la faim… mais aucune nouvelle de toi. Chaque jour j'attends le courrier, en vain. Les rumeurs disent que tout manque là-bas : l’eau, les latrines, la soupe ! Que vous avez un seul repas le soir et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Le gouvernement insiste pour dire que « les balles allemandes ne tuent pas… ». Mais, mon cher, le bruit court aussi que cette guerre sera sans fin.

Je pense que je vais devenir folle d'inquiétude et de peur. Chaque nuit, quand je vais me coucher dans notre lit, sans ta chaleur, je prie pour que le Seigneur te bénisse et te garde en vie le jour suivant, et je l’implore pour qu’il te ramène ici. J'essaie de ne pas perdre espoir, mais dans mes cauchemars, je te vois mort.

Mon amour, il faut que tu saches que sans toi, je ne vis pas, je survis. Dans les usines d’armement, l’État a fait appel à la main d’œuvre féminine. J’ai trouvé un emploi dans une usine de munitions, avec ta sœur, Camille. Les maris, les pères et les frères des autres femmes dans l’usine sont des soldats aussi. J’ai envie de pleurer tout le temps, mais je me retiens quand je vois ta mère. Il y a quelques jours, elle a dit : «  la France doit se défendre et Jacques doit faire son devoir. On doit être à la hauteur du sacrifice des soldats ». Je ne sais pas d’où vient sa force.

Elles m’ont beaucoup aidée avec la grossesse aussi, Camille et ta mère, mon lapin. Ma mère n’est plus là et elle me manque trop, surtout maintenant, quand j’ai beaucoup de questions sur mes symptômes… et sur l’éducation des enfants. Mais tu peux être tranquille, mon amour, car pendant ton absence, ta famille est devenue la mienne.

Ecris-moi vite ! Je deviens folle sans toi. Je serai tienne pour toujours, Julie.!

—"Constanza Rivera, TIIE, 3e année

Aire de jeux

20 mots sur la « Grande guerre »

Cette année, on commémore le centenaire du début de la « Grande Guerre ». Le Fragnol a également voulu profiter de cette date anniversaire pour rendre hommage aux familles restées à l’arrière qui ont dû souffrir les privations matérielles et affectives. Nous vous proposons ce texte écrit par une étudiante de 3e année. La consigne était : imaginez une lettre écrite par une femme de «poilu».

Page 2: Fragnol nº17 -  juillet 2014

Verdun, 18 de marzo de 1916Querida:Te escribo para decirte que no regresaré de la

guerra. Por favor, no llores, sé fuerte.El último asalto me costó el pie izquierdo y la

herida se infectó. Los médicos dicen que solo me quedan algunos días de vida. Para cuando recibas esta carta, quizás ya estaré muerto. Te contaré cómo fui herido.

Hace tres días, nuestros generales nos ordenaron atacar. Fue una masacre totalmente inútil. Al principio, éramos veinte mil, después de haber atravesado los alambres de púa, no éramos más que quince mil, aproximadamente. Fue en ese momento que fui alcanzado por un obús que cayó cerca de mí y un pedazo del mismo me arrancó el pie izquierdo. Perdí el conocimiento y desperté un día más tarde, en un hospital de campaña. Luego me enteré que de los veinte mil soldados que habíamos partido al asalto, solo cinco mil habían sobrevivido gracias a que el General Pétain había ordenado la retirada.

En tu última carta, m e d i j i s t e q u e e s t a b a s embarazada desde mi permiso de hace dos meses. Cuando nuestro hijo nazca, le d i rás que su p a d r e m u r i ó heroicamente por Francia y, sobre todo, procura que nunca tenga que ir al ejército para que no muera estúpi-damente como yo. !

Te amo, espero reencontrarnos en otro mundo, te agradezco por todos los maravillosos momentos que me hiciste pasar, te amaré por siempre.

Adiós,Charles Guinant

—"Traducción: Emilie Sanz, TIIE, 3er año!

IL ÉTAIT UNE FOIS... Les munitionnettes

Verdun, le 18 mars 1916Ma chérie,J e t ' é c r i s

pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S'il te plaît, ne pleure pas, sois forte.

L e d e r n i e r assaut m'a coûté mon pied gauche et ma blessure s'est infectée. Les médecins disent qu'il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j'ai été blessé.

Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d'attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile. Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n'étions plus que quinze mille environ. C'est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m'arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu'un jour plus tard, dans une tente d'infirmerie. Plus tard, j'appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l'assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m'as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d'il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu'il n'aille jamais dans l'armée pour qu'il ne meure pas bêtement comme moi.

Je t'aime, j'espère qu'on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m'as fait passer, je t'aimerai toujours.

Adieu,Charles Guinant

—"Source: http://www.litteratureaudio.com/forum/textes/lettres-de-soldats-de-la-grande-guerre/page-1/post-5488#p5488

Avant 1914, les femmes ne remplissaient que leur rôle domestique. Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, les femmes ont dû sortir de chez elles pour trouver un emploi puisque presque la totalité des hommes, y compris des pères de famille, s’est mobilisée pour aller au front le 1er août, tout en laissant leur famille sans moyen de subsistance. Face au départ de la main d’œuvre mascul ine, le 7 août 1914, le gouvernement français a fait appel aux femmes pour qu’elles maintiennent l’activité des campagnes, terminent les récoltes et préparent celles de l’année suivante, obéissant ainsi à l’appel de René Viviani  : «  Remplacez sur les champs du travail ceux qui sont sur les champs de bataille. Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! ». Pourtant, les femmes n’ont pas travaillé seulement dans l’agriculture. En 1915, la guerre continue et la main d’œuvre féminine dévient encore plus incontournable  : on a dû encourager l’embauche des femmes dans des usines d’armement. Ces femmes ont été baptisées « munitionnettes » ou « obusettes » car leur travail consistait à fabriquer des munitions et des obus. L’industrie s’est modernisée en raison de cette nouvelle force de travail  : on leur désigne des tâches spécifiques et on réorganise la production en série. C’est comme ça que le travail à la chaîne est né. Le labeur des munitionnettes est répétitif et ardu : debout durant de longues périodes (10 à 14 heures), elles devaient soulever des obus de 7 kg. On estime que pendant toute la guerre, les munitionnettes ont fabriqué 300 millions d’obus et plus de 6 milliards de cartouches.

—"Rocio Oporto, TIIE, 4e année

Traduction

À l’occasion du centième anniversaire du début de la première guerre mondiale, plusieurs sites Internet ont décidé de rendre hommage à cet événement mondial très important. Voici une liste de pages intéressantes pour en savoir plus : France Info  Sur le site de cette radio célèbre, on

trouve des articles historiques à propos du sujet, on trouve également des émissions radio originales comme « France Info y était » qui nous propose un véritable voyage dans le temps. Après avoir écouté ces émissions, nous avons pu nous faire une idée du quotidien des gens pendant la guerre et nous nous sommes sentis comme si nous avions vécu cette période.Mission Centenaire  C’est un site commémoratif où on

peut trouver un agenda avec les dates importantes et auss i une f r ise chronologique de la guerre. On trouve également une liste des monuments aux morts en France. Enfin, il y a toute une partie consacrée au centenaire en France et dans le monde, avec des vidéos, des images et différents articles.Muy Interesante  Un numéro spécial sur le centenaire

de la guerre est sorti en juin dernier. On y trouve des histoires de soldats et d’espions, le rôle des femmes pendant la guerre et l’importance des nouvelles armes, comme le dirigeable et le tank. Ce magazine est écrit en espagnol pour ceux qui ne parlent pas la langue française. —"Diego González et Sergio Novoa, TIIE,

2e année

Boîte à outils

Sitographie sur la première guerre mondiale

Témoignage

Lettre d’un poiluEn mars 1916, un soldat blessé sur le champ de bataille et sur le point de succomber à ses blessures écrit une lettre d’adieu à son épouse alors enceinte de deux mois.

Page 3: Fragnol nº17 -  juillet 2014

Verdun, 18 de marzo de 1916Querida:Te escribo para decirte que no regresaré de la

guerra. Por favor, no llores, sé fuerte.El último asalto me costó el pie izquierdo y la

herida se infectó. Los médicos dicen que solo me quedan algunos días de vida. Para cuando recibas esta carta, quizás ya estaré muerto. Te contaré cómo fui herido.

Hace tres días, nuestros generales nos ordenaron atacar. Fue una masacre totalmente inútil. Al principio, éramos veinte mil, después de haber atravesado los alambres de púa, no éramos más que quince mil, aproximadamente. Fue en ese momento que fui alcanzado por un obús que cayó cerca de mí y un pedazo del mismo me arrancó el pie izquierdo. Perdí el conocimiento y desperté un día más tarde, en un hospital de campaña. Luego me enteré que de los veinte mil soldados que habíamos partido al asalto, solo cinco mil habían sobrevivido gracias a que el General Pétain había ordenado la retirada.

En tu última carta, m e d i j i s t e q u e e s t a b a s embarazada desde mi permiso de hace dos meses. Cuando nuestro hijo nazca, le d i rás que su p a d r e m u r i ó heroicamente por Francia y, sobre todo, procura que nunca tenga que ir al ejército para que no muera estúpi-damente como yo. !

Te amo, espero reencontrarnos en otro mundo, te agradezco por todos los maravillosos momentos que me hiciste pasar, te amaré por siempre.

Adiós,Charles Guinant

—"Traducción: Emilie Sanz, TIIE, 3er año!

IL ÉTAIT UNE FOIS... Les munitionnettes

Verdun, le 18 mars 1916Ma chérie,J e t ' é c r i s

pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S'il te plaît, ne pleure pas, sois forte.

L e d e r n i e r assaut m'a coûté mon pied gauche et ma blessure s'est infectée. Les médecins disent qu'il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j'ai été blessé.

Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d'attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile. Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n'étions plus que quinze mille environ. C'est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m'arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu'un jour plus tard, dans une tente d'infirmerie. Plus tard, j'appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l'assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m'as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d'il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu'il n'aille jamais dans l'armée pour qu'il ne meure pas bêtement comme moi.

Je t'aime, j'espère qu'on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m'as fait passer, je t'aimerai toujours.

Adieu,Charles Guinant

—"Source: http://www.litteratureaudio.com/forum/textes/lettres-de-soldats-de-la-grande-guerre/page-1/post-5488#p5488

Avant 1914, les femmes ne remplissaient que leur rôle domestique. Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, les femmes ont dû sortir de chez elles pour trouver un emploi puisque presque la totalité des hommes, y compris des pères de famille, s’est mobilisée pour aller au front le 1er août, tout en laissant leur famille sans moyen de subsistance. Face au départ de la main d’œuvre mascul ine, le 7 août 1914, le gouvernement français a fait appel aux femmes pour qu’elles maintiennent l’activité des campagnes, terminent les récoltes et préparent celles de l’année suivante, obéissant ainsi à l’appel de René Viviani  : «  Remplacez sur les champs du travail ceux qui sont sur les champs de bataille. Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! ». Pourtant, les femmes n’ont pas travaillé seulement dans l’agriculture. En 1915, la guerre continue et la main d’œuvre féminine dévient encore plus incontournable  : on a dû encourager l’embauche des femmes dans des usines d’armement. Ces femmes ont été baptisées « munitionnettes » ou « obusettes » car leur travail consistait à fabriquer des munitions et des obus. L’industrie s’est modernisée en raison de cette nouvelle force de travail  : on leur désigne des tâches spécifiques et on réorganise la production en série. C’est comme ça que le travail à la chaîne est né. Le labeur des munitionnettes est répétitif et ardu : debout durant de longues périodes (10 à 14 heures), elles devaient soulever des obus de 7 kg. On estime que pendant toute la guerre, les munitionnettes ont fabriqué 300 millions d’obus et plus de 6 milliards de cartouches.

—"Rocio Oporto, TIIE, 4e année

Traduction

À l’occasion du centième anniversaire du début de la première guerre mondiale, plusieurs sites Internet ont décidé de rendre hommage à cet événement mondial très important. Voici une liste de pages intéressantes pour en savoir plus : France Info  Sur le site de cette radio célèbre, on

trouve des articles historiques à propos du sujet, on trouve également des émissions radio originales comme « France Info y était » qui nous propose un véritable voyage dans le temps. Après avoir écouté ces émissions, nous avons pu nous faire une idée du quotidien des gens pendant la guerre et nous nous sommes sentis comme si nous avions vécu cette période.Mission Centenaire  C’est un site commémoratif où on

peut trouver un agenda avec les dates importantes et auss i une f r ise chronologique de la guerre. On trouve également une liste des monuments aux morts en France. Enfin, il y a toute une partie consacrée au centenaire en France et dans le monde, avec des vidéos, des images et différents articles.Muy Interesante  Un numéro spécial sur le centenaire

de la guerre est sorti en juin dernier. On y trouve des histoires de soldats et d’espions, le rôle des femmes pendant la guerre et l’importance des nouvelles armes, comme le dirigeable et le tank. Ce magazine est écrit en espagnol pour ceux qui ne parlent pas la langue française. —"Diego González et Sergio Novoa, TIIE,

2e année

Boîte à outils

Sitographie sur la première guerre mondiale

Témoignage

Lettre d’un poiluEn mars 1916, un soldat blessé sur le champ de bataille et sur le point de succomber à ses blessures écrit une lettre d’adieu à son épouse alors enceinte de deux mois.

Page 4: Fragnol nº17 -  juillet 2014

Universidad de Concepción Numéro 17 - 14.07.2014

[email protected] Gazette gratuite

Realizada por Isabelle Clarke y Daniel Costelle esta serie, narrada por Mathieu Kassovitz (actor conocido por su papel en la película Amélie), muestra en cinco episodios lo que fue la primera guerra mundial. Para lograrlo, los directores reunieron documentos históricos (conocidos o inéditos) y se basaron en imágenes en blanco y negro restauradas y editadas para agregarles color. Aunque sólo vi el tercer capítulo (Infierno), puedo

decir que me sorprendió la realidad de la imagen y lo crudo que puede llegar a ser este documental. Muestra sin censura los horrores de la guerra y sus consecuencias, como los “gueules cassés” (hocicos rotos), hombres que quedaron desfigurados para siempre. El período mostrado comprende desde septiembre de

1915 a noviembre de 1916, etapa en la que comenzó la guerra química. Ésta trajo como consecuencia la utilización de protecciones especiales para protegerse de los nuevos gases tóxicos (cloro, gas pimienta, etc.), hecho en el que los alemanes también llevaban la delantera, al tener mejores máscaras. Tal como se expresa en el video: “el ingenio humano

no conoce límites cuando se trata de matar”. Es

impactante notar cómo eran las condiciones de la guerra hace cien años, en donde nadie tenía acceso a los servicios básicos de higiene y, en muchas ocasiones, los combatientes morían por enfermedades tales como el tifus o las infecciones causadas por las numerosas ratas que poblaban las trincheras.Los soldados franceses, apodados Poilus, fueron

descritos como una “nueva especie, entre el hombre y el chimpancé, que se reveló en el siglo XX”, y es que “la infelicidad era la misma para todos”: franceses, ingleses y alemanes sufrían por igual, después de todo, en la guerra no hay ganadores. Recomiendo esta serie por su fuerte valor histórico,

porque está tan bien narrada que para nosotros, estudiantes de francés, es fácil de comprender. La recomiendo también porque enseña y mantiene el interés del espectador en todo momento pero, por sobre todas las cosas, porque muestra lo peor de la raza humana, con el fin de que no olvidemos lo que somos capaces de hacer, la destrucción que podemos producir, para que aprendamos de los errores de nuestros antepasados y no los volvamos a cometer nunca más.

—"Camila Vargas, TIIE, 4to año

Critique

« Apocalypse: la première guerre mondiale » d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle

Che

rche

les

20 m

ots

sur l

a gr

ande

gu

erre

dan

s ce

tte

soup

e de

lett

res

Exercice de style

Lettre d’une femme de « poilu »

Paris, le 31 mai 1917 Mon cher Jacques, Tu ne m'as pas écrit depuis ton départ. Je suis terrifiée à l'idée que ton silence signifie que tu es

blessé ou prisonnier. Le temps qui passe sans toi à mes côtés, c’est comme un hiver éternel. Je pense à toi chaque minute de chaque jour, quand je caresse mon ventre qui porte ton bébé. J’espère que tu pourras revenir dans mes bras avant la naissance de notre enfant.

Cela fait un siècle que j'attends de tes nouvelles. Un siècle que j'attends ton retour. Mon cœur ne résiste pas à l’idée de ta souffrance, mon bien aimé. Les rapatriés racontent des choses terribles. Le froid glacial, la faim… mais aucune nouvelle de toi. Chaque jour j'attends le courrier, en vain. Les rumeurs disent que tout manque là-bas : l’eau, les latrines, la soupe ! Que vous avez un seul repas le soir et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Le gouvernement insiste pour dire que « les balles allemandes ne tuent pas… ». Mais, mon cher, le bruit court aussi que cette guerre sera sans fin.

Je pense que je vais devenir folle d'inquiétude et de peur. Chaque nuit, quand je vais me coucher dans notre lit, sans ta chaleur, je prie pour que le Seigneur te bénisse et te garde en vie le jour suivant, et je l’implore pour qu’il te ramène ici. J'essaie de ne pas perdre espoir, mais dans mes cauchemars, je te vois mort.

Mon amour, il faut que tu saches que sans toi, je ne vis pas, je survis. Dans les usines d’armement, l’État a fait appel à la main d’œuvre féminine. J’ai trouvé un emploi dans une usine de munitions, avec ta sœur, Camille. Les maris, les pères et les frères des autres femmes dans l’usine sont des soldats aussi. J’ai envie de pleurer tout le temps, mais je me retiens quand je vois ta mère. Il y a quelques jours, elle a dit : «  la France doit se défendre et Jacques doit faire son devoir. On doit être à la hauteur du sacrifice des soldats ». Je ne sais pas d’où vient sa force.

Elles m’ont beaucoup aidée avec la grossesse aussi, Camille et ta mère, mon lapin. Ma mère n’est plus là et elle me manque trop, surtout maintenant, quand j’ai beaucoup de questions sur mes symptômes… et sur l’éducation des enfants. Mais tu peux être tranquille, mon amour, car pendant ton absence, ta famille est devenue la mienne.

Ecris-moi vite ! Je deviens folle sans toi. Je serai tienne pour toujours, Julie.!

—"Constanza Rivera, TIIE, 3e année

Aire de jeux

20 mots sur la « Grande guerre »

Cette année, on commémore le centenaire du début de la « Grande Guerre ». Le Fragnol a également voulu profiter de cette date anniversaire pour rendre hommage aux familles restées à l’arrière qui ont dû souffrir les privations matérielles et affectives. Nous vous proposons ce texte écrit par une étudiante de 3e année. La consigne était : imaginez une lettre écrite par une femme de «poilu».