papers 8 cuerpo hablante

Upload: elsa-cristina-gonzalez

Post on 06-Jul-2018

238 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    1/24

    1

    PAPERS Nº 8

    COMITÉ DE ACCIÓN

    AMP 2014-2016

    Patricio Alvarez (EOL)

    Vilma Coccoz (ELP)

    Jorge Forbes (EBP)

    Clara Holguin (NEL)

    Clotilde Leguil (ECF)

    Maurizio Mazzotti (coordinador) (SLP)

    Nassia Linardou (NLS)

    Responsable de la edición

    Marta Davidovich (ELP)

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    2/24

    2

    Éditorial

    Le corps dans tous ses états

    Nassia Linardou-Blanchet

    C’est grâce à l’élaboration de Jacques -Alain Miller dans sa Biologie lacanienne1 qu’ilnous a été permis de saisir toute la portée du concept de l’événement de cor ps commeautre nom du symptôme. Pour l’aborder, il a dégagé essentiellement deux structuresde la relation du corps au signifiant. La signifiantisation selon laquelle l’événement decorps s’origine dans le corps et se conclut en signifiant comme c’est le c as de laconversion hystérique etla corporisation, mouvement inverse où c’est le signifiant

    qui entre dans le corps, qui s’incorpore. Cette deuxième procédure corrélative dudernier enseignement de Lacan rend compte de l’affect comme effet de jouissance provoqué par le signifiant sur le corps. Jacques-Alain Miller distingue entrecorporisation codée, normée par un discours et corporisation plus singulière où lecorps, abandonné par les normes devient lieu d’invention comme le tatouage ou le piercing . On a assisté durant la seconde moitié du XXe siècle à des tentativesartistiques où des corps marqués par des événements de corps sur le versant de lacorporisation se sont élevés eux-mêmes au statut d’œuvre d’art. Des body-artists oudes performers, peut-êtreaussi sous l’influence de la crise profonde de l’humanisme,ont souvent montré leur corps en constant devenir, brutalisé et déshumanisé, en tousles cas peu voilé. Marina Abramovic en est la figure emblématique. Elle esta superbmaker of markssur son cor ps même. Lors de sa célèbre performance ‘Thomas Lips’,elle marque avec un rasoir sur son ventre l’étoile communiste, cause de ses parents, etse laisse saigner jusqu’à l’évanouissement. 2 Tentative de corporiser un héritage, demontrer qu’on en jouit en le portant dans sa chair même.

    Sur la route vers Rio de Janeiro, les contributions de cette 8ème livraison de Papers touchent toutes, me semble-t-il, au mystère de l’événement de corps.

    Dans sa contributionJean-Louis Gault présente l’articulation corps parl ant-événement de corps-sinthome. Il rend palpable le ravaudage nécessaire de piècesdiverses d’époques différentes empruntées à Freud et à Lacan devant lequel il ne faut pas reculerafin d’avancer dans le serrage de la psychanalyse au XXIe siècle. 3 Il nousconduit du sujet qui parle au corps parlant du parlêtre en prenant soin de s’arrêter très

    précisément sur le corps de l’angoisse (Séminaire X). Le passage du sujet parlant aucorps parlant laisse alors la place au mystère d’un autre commandement qui a aff aire à

    1 Miller J-A, «Biologie lacanienne et événement de corps »,La Cause freudienne, No 44, p. 47. 2 Voir, entre autres, James Westcott, When Marina Abramovic dies, A biography, The MIT PressCambridge, 2010, p. 76.3 Miller J-A, «L’inconscient et le corps parlant », Scilicet Le corps parlant , p. 29.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    3/24

    3

    lalangue. L’événement de corps du sinthome signe la présence corporelle impossible àeffacer au cœur de la métaphore. Le trauma freudien est pour Lacan béanceconstitutive et reçoit différents noms. Le traumatisme chez Lacan, n’est pas tantl’accide nt contingent, qui se produit nécessairement toujours, mais le fait constitutif

    de l’incidence de la langue sur le corps. J -L Gault rappelle que Lacan répondait à desétudiants de philosophie en leur disant : «Ce n’est pas à la conscience que le sujet est condamné mais à son corps ». Cette question est justement traitée parMarco Focchiqui distingue le corps parlé par le signifiant du corps parlant dont Lacan dira que c’estun mystère. Le corps parlé du sujet de l’inconscient reflète la conception freudie nnede l’inconscient fait de représentations et comme tel dépendant de la conscience.C’est le corps siège de la conversion hystérique. Lacan a toujours promu uninconscient qui n’est pas fait de représentations mais de langage, voire de lalangue. Ila fini par le nommer ‘parlêtre’ indiquant ainsi un inconscient conceptualisé à partir dela parole et non pas de la conscience. Son réel est un mystère car il n’est

    mathématisable par aucune loi comme les lois scientifiques, il estmontré dans sonnouage avec les deux autres instances, S,I, mais non pas démontré à la manièrescientifique. La jouissance du corps parlant est non traduisible et non calculable. A lalecture de son texte j’ai pensé à une formulation employée il y a longtemps parJacques-Alain Miller, qui qualifiait la psychanalyse comme passagère clandestinedans le train de la science. La psychanalyse ramenée par Lacan à la fin de sonenseignement au rang d’une pratique est confrontée aujourd’hui à la subversion de laclinique. Le mystère du corps parlant est aussi ce qui intéresseAlicia Arenas . ‘L’Etreet l’Un’ oriente son texte. Elle souligne la distinction entre la significantisation où il y

    a l’Autre et le langage et l’incarnation du symptôme où il y a le corps et lalangue.Elle rappelle que dans la psychanalyse les corps sont présents, que c’est uneexpérience qui n’est pas sans corps, pas sans en -corps. Irene Kuperwajs examinedans son texte des problèmes cliniques, à savoir la place de l’interprétation et de l’acteà l’ère du parlêtre. L’inter prétation doit déranger la défense contre le réel. Elle doit« passer dans les tripes »4 pour faire déplacer la jouissance qui ne parle pas à l’Autre.Elle doit toucher le corps en sorte qu’elle y laisse une marque, que quelque chose s’yinscrive. L’interp rétation est lecture de la lettre singulière de la jouissance inscrite surle corps. Dans le fragment clinique de la cure qu’elle mentionne, elle relate lesdéplacements de la jouissance d’une femme dépressive. La cure avance del’élaboration de la jouissance de l’objet, mode dont le transfert prend corps dans lacure, vers une possible solution où l’analysante pourrait devenir sinthome d’un autrecorps.Joanne Conway pose la question du nouage dans un cas féminin de mélancoliequi s’est présentée aussi sous le nom de dépression. La mort d’un parent avec, parconséquent, perte d’une identification et sans la protection qu’offre le fantasme la

    4 Lacan J,Le phénomène lacanien, Cahiers de Nice, No 1, p.20 : « Les prétendus affects ne témoignenten fait que de l’affectation de ceux qui en parlent. Qu’est -ce qui fait l’émotion ? Croyez-vous que cesoit que les tripes remuent ? De quoi est- ce qu’elles remuent ? Elles remuent des mots. Il n’y a rienqui affecte, comme on dit, davantage celui que j’ai qualifié d’être parlant. » Et Miller J-A,« L’inconscient et le corps parlant », Scilicet Le corps parlant, p. 34.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    4/24

    4

    précipite dans une déstabilisation. Le nœud donc se défait. Un événement de corpsmarque alors le moment initial. Ils’articule à une certitude délirante sur un corpsdéchet fait pour la jouissance de l’Autre. Un nouage délirant du langage et du corps semet en place et bien que précaire il donne sens à la douleur. Comment traiter avec un

    nœud délirant, tempérer l’horreur et la mort qui s’y cachent? Voilà la question quenous transmet Joanne. Dans un autre texte cliniqueGracia Viscasillas nous relate letrajet d’un enfant qu’elle a été amenée à accompagner brièvement à un momentcrucial de subjectivation. Cet enfant de 4 ans qui parlait peu était très occupé àdessiner. Elle nous relate avec beaucoup de délicatesse l’articulation qui a eu lieuentre l’écrit, la parole et la construction du corps. Elle isole tout particulièrement lemoment où la nomination des trous du corps à partir des points sur le dessin a puconduire à une ébauche d’un imaginaire corporel puis a donné lieu à une consistanceimaginaire des corps et des objets. Devenu dessinateur et musicien à l’adolescence lesdessins de ce sujet révèlent toujours la marque de cette scansion: c’est le détail destrous du nez dont il avait lui-même demandé le nom à l’Autre. Vous découvrirezaussi avec beaucoup d’intérêt le texte de Luiz Fernando Carrijo da Cunha , AE del’EBP en exercice, qui lit un passage crucial de l’ introduction de Jacques-Alain Millerau thème du Congrès. Il nous donne un aperçu de sa passe en rendant compte de ceque cela pourrait vouloir dire «se faire dupe d’un réel, c’est -à-dire monter un discoursoù les semblants coincent un réel, un réel auquel y croire sans y adhérer,[…] commela seule lucidité qui est ouverte au corps parlant pour s’orienter» 5. Dans son cas lacontingence d’un ‘acting out’ a permis que le mariage avec la mort soit lu dans letransfert come la limite imposée par le réel. C’est le désir de l’analyste qui a su border

    le vide et permettre que le corps ne soit pas consumé par sa jouissance. Passer de lacroyance au semblant à la croyance au réel nécessite cependant, dans la contingence,une torsion topologique où quelque chose du corps équivoque avec le réel. Le désir del’analyste doit être présent au lieu même de cette équivoque.

    Le parlêtre et son sinthome

    Jean-Louis Gault

    Le symptôme est une écriture, en ce sens qu’il est l’incarnation d’une parole articuléequi emprunte sonmatériau au corps vivant. C’est ce qu’indique Lacan quand il écritque « le symptôme est inscrit dans un procès d’écriture 6 », ou encore, que « lesymptôme inscrit le symbole en lettres de souffrance dans la chair du sujet7 ». Dans lacure analytique l’analysant n’est pas seulement un sujet qui parle, il est ce que Lacan

    5 Miller J-A, L’inconscient et le corps parlant, Scilicet Le corps parlant, p. 33.6 Lacan J., Écrits, p. 444-457 Lacan J., Écrits, p. 306

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    5/24

    5

    a fini par appeler, un « parlêtre», un être fait d’un corps vivant et qui parle, et en ceciil est un corps parlant.

    Le concept de corps parlanta été jusqu’ici peu utilisé et guère comme nté dans notrechamp. Pourtant la notion de corps parlant dit précisément ce qu’est le statut du corps

    chez l’être qui parle. C’est un corps affecté par la langue. La référence au corps estconstitutive de l’invention de la psychanalyse. Freud a pris son départ d’uneconsidération du symptôme hystérique. Celui-ci répercute le découpage du corpsselon les lois de la parole et de la langue, pour se condenser en une formule rhétoriquesignificative. La formation du symptôme exploite les ressources que lui offrel’emploi métaphorique des noms des parties du corps dont chaque langue est riche.Mais le corps n’est pas seulement matière symbolisée dont se constitue le symptôme,il est aussi image, qui donne support au moi, et il est aussi, comme corps vivant,substance jouissante. La notion de corps parlant est le nœud de ces trois registres dusymbolique, de l’imaginaire et du réel. Le corps parlant est l’effet de l’intrusion dulangage, ou mieux dit delalangue, dans le corps vivant. La déchirure quelalangue

    impose au vivant le découpe alors suivant les trois dimensions du symbolique, del’imaginaire et du réel.

    Le doute hyperbolique de Descartes isole un élément de certitude. Le je qui doute estle résidu qui est épargné dans l’opération méthodique de mise en question de tous lessavoirs. Du philosophe on a retenu la distinction des deux substances, pensante etétendue, et la séparation de l’âme et du corps qui s’en déduit. On sait moins, souligneJacques-Alain Miller, qu’après -coup, Descartes affirme que l’un ion du « je pense »avec le corps, qui se distingue d’être le corps de ce « je pense », échappe elle-mêmeau doute. L’union de l’âme et du corps est un savoir certain. Cette union concerne« mon corps »,meum corpus, et vaut comme troisième substance entre substance

    pensée et substance étendue. Descartes affirme ceci : « Je ne suis pas seulement logédans mon corps, ainsi qu’un pilote en son navire, mais, outre cela que je lui suisconjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme unseul tout avec lui. »

    Le pilote en son navire, peut le quitter, descendre à terre et le laisser à quai. L’être parlant ne peut pas s’extraire de son corps. En réponse à des étudiants en philosophie,qui lui demandait: « Est-il possible de faire sortir quelqu’un de sa conscience ? »,Lacan avait répondu : «Ce n’est pas à la conscience que le sujet est condamné, c’est àson corps8 ».

    Ce fait indubitable de l’union de la parole et du corps, c’est ce dont témoigne lesymptôme rencontré dans l’expérience analytique. Que ce soit le symptôme de laconversion hystérique, celui de l’obsession compulsive, ou encore les symptômesrencontrés dans les psychoses.

    Son étude du cas de Joyce conduit Lacan à un profond remaniement conceptuel quimarque la toute dernière partie de son enseignement. Il promeut ainsi lenéologismede parlêtre, à la place du mot freudien d’inconscient. Le concept desinthome est de la même époque, il désigne dans le symptôme le reste impossible àtraiter. Le symptôme est une métaphore, c’ est-à-dire, un effet de sens. Le sinthome du parlêtre est un événement de corps, une émergence de jouissance.

    8 Lacan J.,Autres Écrits, p.206.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    6/24

    6

    Cette conception du sinthome comme événement de corps n’annule pas la structure dusymptôme comme métaphore. La métaphore du symptôme est l’envel oppe formellede l’événement de corps. La différence entre les deux conceptualisations est celle -ci :quand on raisonne sur le symptôme comme métaphore, c’est -à-dire, comme opérationlangagière, on peut avoir l’idée de ramener le symptôme à zéro, sans rest e.L’événement de corps du sinthome introduit le reste symptomatique irréductible, quiest actif au cœur de la métaphore, et qui signe la présence corporelle impossible àeffacer. Cet impossible indexe la dimension réelle du symptôme.

    Freud s’est orienté dans l’expérience de la cure en considérant que s’il y avait aumoins quelque chose de réel dans la psychanalyse, c’était le symptôme. Dans l’abordde ses patients il a constamment parié sur le caractère réel du symptôme. Il pensaitqu’on ne pouvait pas s’ inventer une paralysie hystérique, une phobie ou uneobsession, et encore moins une hallucination. Sa première clinique des psychonévroses de défense9, qui englobait la paranoïa à côté de l’hystérie et del’obsession, s’ordonnait à partir d’une expérience primaire de jouissance, plaisante ou

    déplaisante, mais dans tous les cas traumatique, et que le sujet cherchait à oublier.Freud admettait que ce caractère fondamentalement dérangeant de la jouissante pouvait être inhérent à la nature de la sexualité chez l’être parlant. De sorte que cettediscordance apparait impossible à réduire pour atteindre un supposé accord. C’est cequi inscrit cette expérience de jouissance dans le registre du réel. Lacan a diversementmonnayé cette béance constitutive. Il l’a déc linée comme « rapport de travers quisépare le sujet du sexe10», « comme ratage de la jouissance »11 ou comme« jouissance qu’il ne faudrait pas »12 , ou encore comme non rapport et en particuliercomme « non rapport sexuel »13. Le symptôme répercute l’évène ment de corps queconstitue cette écharde dans la chair.

    Au moment où il établissait sa conception du symptôme comme métaphore, Lacan neméconnaissant nullement l’élément corporel dont est fait le symptôme. Le symptôme,note-t-il dans son écrit sur Gide, est fait certes comme une métaphore, ce qui ne leréduit pas pour autant à « un flactus vocis,le sujet faisant ici avec les éléments de sa

    personne les frais de l’opération signifiante »14. Ceci veut dire que le symptôme, s’ilrésulte d’un procès signifiant, ne se résume pas au simple souffle d’air de la parole.Le symptôme réclame un matériau sur lequel procède la substitution métaphorique.

    Cette matière est ici conçue, par Lacan, comme corps imaginaire : les éléments de la personne du sujet. Le sujet de la parole, complété de ce corps imaginaire, paye l’écotqu’il doit à son entrée dans le signifiant. Le corps est dit imaginaire, parce qu’à cette

    époque de sa conceptualisation Lacan l’inscrit dans ce registre, comme distinct decelui du symbolique. Cetimaginaire n’est pour autant irréel, il a tout au contraire un poids réel, qui s’exerce sur l’organisme, et que Lacan a reconnu dans la fonctionformatrice de l’image, au stade du miroir par exemple. Il y a là l’appel à un conceptqui associerait le sujetà son corps. C’est cette conjonction qu’accomplit la notion de parlêtre.

    9 Freud S., Manuscrit K, Lettres à Wilhelm Fliess, pp. 209-219, P.U.F., Paris, 200610 Lacan J., Écrits, p. 79911 Lacan J., Le séminaire, livre XX, Encore, p. 10912 Lacan J., Le séminaire, livre XX, Encore, p. 5513 Lacan J., Le séminaire, livre XX, Encore14Lacan J., Écrits, p.747

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    7/24

    7

    Un peu plus tard, en 1963, quand Lacan traite de l’angoisse dans le séminaire qu’il luiconsacre une année entière, le corps est au premier plan. Il évoque cette part de notrechair prise dans la machine signifiante et à jamais irrécupérable. Il qualifie de « livrede chair » ce lambeau de corps qui est sacrifié dans la dialectique signifiante15. Du faitde cet engagement dans la dialectique signifiante il ya toujours dans le corps« quelque chose de séparé, quelque chose de sacrifié, (…), qui est la livre de chair

    16 ».

    La notion de parlêtre ne gomme pas celle de sujet, il la complète en lui affectant uncorps. Le parlêtre c’est le sujet plus le corps. Lacan avait conçu le sujet d’abor dcomme sujet de la parole, puis, comme sujet du langage, à la fois parlé et parlant. Le

    parlêtre condense ces notions et s’adjoint un corps. D’où le concept de corps parlantque Lacan associe au parlêtre. En outre, il apparait que les différentes guises du corps,corps comme image, corps signifiantisé et corps substance jouissante, sont autant deversions du corps vivant, ce qui situe désormais les registres de l’imaginaire, dusymbolique et du réel sur un pied d’égalité.

    I corpi inerti e i corpi parlanti

    Marco Focchi

    Nel seminario XX Lacan conclude la sua lezione del 15 maggio 1973 dicendo che ilreale è“il mistero del corpo parlante, è il misterodell’inconscio” (1). Corpo parlante einconscio in questo contesto si identificano, sono lo stesso mistero. È singolare il fattoche qui Lacan utilizzi il termine mistero. Si tratta infatti di una lezione in cuirivendica, come spesso ha fatto negli ultimi anni, la matematica come viad’accesso alreale. Sappiamo che questa, a partire da da Galilei, è la via luminosa della scienza:cogliere il reale attraverso la matematica. Di che reale parla però il discorso dellascienza? Galilei parte dalla natura e ne studia il movimento. Il sasso lanciato in ariatorna a terra disegnando in cielo una precisa parabola. I pianeti con le loro orbitetracciano delle accurate ellissi. I movimenti della natura, sottrattiall’autorità diAristotele e studiati attraversol’osservazione e la sperimentazione, rivelano le forme

    perfette di una geometria soggiacente alla mobile varietà dei fenomeni. All’inizio della lezione di Encore prima citata Lacan parla delle forme. Le menzionaa proposito di Platone che – dice – immette le formenell’essere. Lacan usa poi questa particolare metafora: la forma è reale, e si riempiedell’essere come una coppa colmafino all’orlo: la forma è il saperedell’essere. Il platonismo, in questa luce, risultaessere lo sfondo del discorso scientifico: come Platone cogliel’essere nelle forme,che sono eterne, così il discorso scientifico afferra la natura, che è in movimento,attraverso le forme della matematica. Attenzione tuttavia: la natura è in movimento,

    15Lacan J.,Le séminaire, livre X, L’angoisse, p .254 16 Lacan J., Le séminaire, livre X, L’angoisse, p. 254

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    8/24

    8

    ma la premessa per studiare tale movimento è un principio che costituisce il mattonefondamentale di tuttal’impresa galileiana: il principiod’ine rzia. Questo vuol dire: ilmovimento non si muove. Se un oggetto è fermo rispetto al puntod’osservazione, loresterà finché un fattore esterno non interverrà a mutare il suo stato di quiete. Se un

    oggetto è in movimento non si fermerà senza un interferenza esterna che lo blocchi.Dietro lo studio del movimentoc’è l’inerzia, premessa indispensabile di tutta lamatematizzazione della scienza. Questo presupposto trova la propria apoteosi conEinstein, il cui universo è fondamentalmente senza tempo, e tutti gli stati del mondosono come fotogrammi su una pellicola. Possiamo dire la stessa cosa per il reale della psicoanalisi? In un passaggio dellalezione di Encore Lacan sostiene che ci sono rapportid’essere che non si possonosapere. Qualcosa esce dal raso della coppa. Perché? Evidentemente perché non tuttol’essere sta fermo, e forsec’è qualcosa del movimento della natura che si muove. Ilreale evade dalle leggi della natura comedall’immobilità eterna delle formedell’essere. L’idea che il reale che torni sempre allo stesso posto parla in fondo ancora un realeobbediente, che rispetta le leggi e si fa trovare lì dove il suo ritorno è atteso. Non ècosì però il reale senza leggedell’ultimo Lacan, che sfugge da tutte le parti, che nonsegue leggi eterne e non è fissato dalle equazioni. L’inconscio reale, di cui ha parlato J-A Miller (2) è, nello stesso modo,l’inconscio che non sta nelle equazioni.L’inconscio simbolico risponde alle leggi della metaforae della metonimia, ed è, in effetti, completamente fondato su equazioni: èl’inconscio che interpreta, realizzando sostituzioni tra simboli equivalenti per produrre senso.

    L’inconscio reale è invece quello che otteniamo quando nel sintomo sceveriamo ilreale dal senso.Matematica e mistero normalmente non sembra debbano andare a braccetto.L’uso della matematica da parte di Lacan tuttavia non è riconducibileall’uso che ne fa lafisica, che se ne serve per dipanare i misteri della natura, e soprattutto per operare sudi essa attraverso la potenza del calcolo. L’uso di Lacan della matematica risultava incomprensibile a due suoi critici, AlanSokal e Jean Bricmont (3) che hanno ampiamente espresso il loro punto di vista nellibro-burla“Imposture intellettuali”. Qual è la loro critica? Sostanzialmente che leelucubrazioni matematiche di Lacan non hanno alcuna base empirica, e quindi sono pura chiacchiera vuota. Per dire questo naturalmente si fondano sul valore del realenella fisica, che consiste nello studiare un sistema di equazioni, aspettando che unesperimento faccia apparire qualcosa corrispondente ai simboli, come è successo peril bosone di Higgs. Si tratta di oggetti parlati dai simboli, oggetti che ne sono ilreferente: i simboli li rappresentano. Il corpo vivente tuttavia, diversamente dai corpi inerti studiati dalla fisica galileiana,non è plasmabile al calcolo, e neppure oggettivatile da esso. Questo fa sì che il realedel corpo, il reale pulsionale, si possa mettere in cifre senza con questo entrare inun’economia contabile.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    9/24

    9

    Prendiamo per esempio i fenomeni del corpo nella psicosi, quelli che a partire dallaConversazione di Antibes chiamiamo neo-conversioni. Il prefisso“neo” serve adistinguerli dalla classica conversione isterica, che a una rappresentazione rimossasostituisce un’inscenazione corporea, un teatro che passa attraverso il corpo

    immaginario. In questo caso abbiamo un corpo parlato. Il soggettodell’inconscio, privato della normale via espressiva, trova modo di esprimersi usando il corpo. È uncorpo parlato dal soggettodell’inconscio , e riflette la concezione freudianadell’inconscio, come negazione della coscienza. Lacan rifiutavaquest’idea dell’inconscio. Per quanto si sia sempre riferito allestrutture freudianedell’inconscio, Lacan si è però distanziato dalla materia di cui èfatto l’inconscio freudiano: le rappresentazioni. Un inconscio fatto di rappresentazioni è inevitabilmente dipendente dalla coscienza, perché dalla scolastica fino a Kant, e da Kant a Brentano (da cui Freud prende iltermine di rappresentazione) fino alla fenomenologia moderna, la rappresentazione èla similitudinedell’oggetto nella coscienza. Freud non può alleggerirsi dalla dipendenzadell’inconscio dalla coscienza proprio perché il suo inconscio è fatto di rappresentazioni. A Lacan non è mai piaciuto il termine inconscio per il suo valore negativo, perché nonconcepiva chel’inconscio freudiano potesse essere semplicemente la negazione dellacoscienza. Si arriva così al corpo parlante, e alla sua differenza dagli oggetti parlati, siglati daldiscorso scientifico.L’inconscio non è fatto di rappresentazioni ma di linguaggio, dilinguisteria, di lalangue, e questo linguaggio non ha bisogno di passare per la

    coscienza per andare a scriversi sul corpo. L’inconscio rappresentazionale di Freud dipende dalla coscienza.L’inconscio disignificanti di Lacan si collega al corpo. Per passare dal corpo parlatodell’isterica freudiana al corpo parlante delle neo-conversioni bisogna usciredall’universo rappresentazionale freudiano, retaggio del platonismo attraverso la scolastica. Il reale del corpo parlante ci apre una nuova clinica. Non si presta infatti ai giochi disostituzione del corpo parlato, soggetto alle leggi della condensazione e dellospostamento, o a quelle della metafora e della metonimia. La pulsione segna deitracciati sul corpo, marca le zone erogene, il godimentos’incanala nei solchi che lascrittura apre alla libido, come mostra molto chiaramente per esempio la funzioneerotica del tatuaggio. Si apre qui la differenza tra il corpo parlato e il corpo parlante. È la clinica della psicosi, con i fenomeni elementari, con le neo-conversioni, con il lasciar caderel’immagine del corpo, come in Joyce, a mostrare come sia il corpo, non la coscienza,a essere investito dal linguaggio, e anche come alcuni disturbi corporei localizzati possano, nella psicosi ordinaria, funzionare da stabilizzazione, circoscrivere la pienaricaduta del godimento sul corpo che si verifica nella schizofrenia. Perché Lacan parla allora di mistero? Perché mette in gioco questo termine chefatichiamo ad attribuire alla grande chiarezza clinica di Lacan? Direi perché allatrasparenza rappresentabile del corpo parlato, che ha sempre un al di là a cui invita,

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    10/24

    10

    giocando in questo abilmente la metonimia sottrattiva del desiderio, il corpo parlante poggia sul palinsesto opaco della turbolenza pulsionale, del godimento incanalabilema non traducibile, cifrabile ma non calcolabile. Abbiamo allora la clinica dei nodi, di cui spesso ho sentito lamentare che è difficile

    dare esempi. E certamente lo è, perché non dipende da leggi generali, mostra – lamonstration lacaniana, che non è la dimostrazione della scienza – senza rimandare,senza indicare un referente diverso dagli oggetti che maneggia, senza rappresentare.Forse dovremmo provare proprio cominciare a cimentarci con la clinica dei nodi, conle sue difficoltà, ma anche con le sue grandi possibilità, perché la psicoanalisi a venire passa per vie che stiamo appena cominciando a battere, e che necessariamente nonsono a portata di mano.

    1) J. Lacan, Il seminario, Libro XX, Ancora, Einaudi, Torino 2011. 2) J-A Miller,“Il reale nel XXI secolo. Presentazione del tema del IX Congressodell’AMP, in La

    psicoanalisi, n° 52, 2012. 3) A. Sokal e J. Bricmont, Imposture intellettuali, Garzanti, Milano 1999.

    El misterio del cuerpo hablante

    Alicia Arenas

    “Lo real del inconsciente es el cuerpo hablante” 17 : Esta frase de Miller nos lleva a

    discurrir sobre el misterio que implica en la medida que nos hagamos algunas preguntas, por ejemplo ¿Cuál es la especificidad de ese real? ¿Hay que situarlo antes,después, o junto con el significante? ¿Por qué se sitúa a ese real como un aspecto delinconsciente? ¿Por qué en el cuerpo? ¿Qué es el cuerpo hablante? ¿Cómo situar allí elsíntoma, cómo el sinthome?

    Lacan se refiere al inconsciente de distintos modos a través de su obra, por ejemplo,uno de los modos en que alude a la presencia de los significantes del Otro en la vidadel sujeto es diciendo“El inconsciente es el Otro” al referirse a un inconscienteasociado a un síntoma que habla, que interpreta, que apunta a descifrar el sentidooculto del síntoma por medio de la serie de significaciones que despliega el discursodel analizante y que en el discurso analítico se sitúan como saber en el lugar de laverdad.

    En esa dinámica surgen fallas, dificultades donde el discurso se topa con puntos deinercia, momentos en que el síntoma se silencia o muestra su goce repetitivo,impidiendo el surgimiento de la significación fálica, señalando la presencia de otrocampo que permanece oculto. El método psicoanalítico desde sus inicios dedica su

    17 Conferencia pronunciada por JA Miller“El inconsciente y el cuerpo hablante”. París 17 de Abríl,2014. www.wapol.org

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    11/24

    11

    investigación a descubrir el campo de las resistencias, de la defensa, sin embargoLacan en sus últimos desarrollos logra develar que lo ignorado no es solamente loreprimido, sino que hay en lo real del goce algo que está más allá de la represión, presente en el cuerpo mismo.

    Por eso, establecer el campo del “cuerpo hablante” implica no solo entrar en elaspecto oculto del síntoma, sino también señalar que hay otra dimensión de lo quehabla, un modo otro de usar el significante que nos aleja del fulgor de la verdad parahacernos encontrar con la oscuridad de lo que está fuera del pensamiento.

    Nuestra percepción del cuerpo se organiza desde muy temprano en una relación deabrochamiento entre lo Imaginario y lo Simbólico, campo del pensamiento, quedandofuera lo que no es posible atrapar con esos instrumentos. En El ser y el Uno18 Millerdespliega la noción lacaniana de inconsciente real, y si bien sitúa lo Real como unregistro que estuvo ahí antes del significante, también nos hace entender que elaspecto Real del inconsciente no sería posible abordarlo sin el significante, porque setrata de un Real hecho de goce, y el goce no es anterior al significante sino que es unefecto de la presencia del lenguaje, solo que no se trata ahora del significante en loSimbólico, tampoco en lo Imaginario, sino de un significante que estremece lo Realen-cuerpo porque hace agujero, y hacer del cuerpo agujero quiere decir implicarlo enun campo diferencial dentro de lo Real, que de ahí en adelante será Un Real de goce,campo de lo Uno.

    Ese efecto de lenguaje surge de un momento original en el que el significante muerde

    por primera vez lo Real fundando así alhablanteser (parletre).Pero no se trata de unsignificante reprimido, que retorne por los desfiladeros de lo simbólico para resurgiren los nuevos sentidos del síntoma, sino de un significante-marca en el cuerpo. Lacanse refiere a losecos en el cuerpo de que hay un decir 19.

    Desde esa perspectiva, la dimensión del ser queda situada en el campo de losfantasmas, de las percepciones, de la realidad psíquica, marcada por los significantesdel Otro, y esa será la dimensión de la palabra. Un ser que está hecho de semblantes,con los que se las arregla para hacer lazo con el Otro y organizar su mundo alrededorde ese agujero fundante, campo de lo Uno, que inaugura un abismo insalvable entre elUno y el Otro, lo que Lacan señala con su fórmula “No hay relación sexual”. Uncampo de pura diferencia que Lacan llama lo Uniano20, en el que en vez de la palabrasitúa la escritura (lógica).

    18 Miler, J.A. Seminario de la Orientación Lacaniana. El ser y el Uno. Inédito. París. 201119 Lacan,J. El Seminario, libro 23. “El Sinthome”. Editorial Paidós. 2006.20 Lacan, J. El Seminario, libro 19.“…o Peor”. Capítulo X. Editorial Paidós. 2012.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    12/24

    12

    En el seminario 1921, Lacan dice: “ El psicoanálisis ¿Qué es? Es la localización de loobscurecido que se comprende, de lo que se oscurece en la comprensión, debido a un significante que marcó un punt o del cuerpo”.

    Lacan toma a Joyce para explicar ese campo de lo Uno diciendo que Joyce encarna su síntoma,lo que es distinto a significantizarlo22. En la significantización está elOtro, está el lenguaje, en laencarnacion están el cuerpo ylalengua, un campo que nodispone de referencias que lo hagan legible. A ese síntoma Lacan lo denomina“ sinthome” señalando que la genialidad de Joyce es que con eso llega a tocar al Otro.El descubrimiento y teorización por parte de Lacan del sinthome de Joyce permiteadentrarse en lo que será su última enseñanza, con consecuencias fundamentales parala clínica psicoanalítica.

    Lacan habla del cuerpo como “ soporte”23, soporte del discurso, soporte del ser. En laexperiencia analítica, primero están los cuerpos, nos dice, se comienza precisamente por dejarlos de lado, lo que subraya el hecho de que siguen estando allí. Laexperiencia analítica no es sin el cuerpo, sino en-cuerpo.

    En el siglo XXI lo simbólico no es lo que era, eso implica que el psicoanálisisencuentre las vías para un inconsciente que se desliza entre líneas entre un discursoque le habla al Otro y un cuerpo que “se goza” a sí mismo, sin el Otro. Es en ese punto que Lacan nos ofrece la noción deescabel (escabeau, S.K.Bello), como un giro posible del sinthome hacia un tipo de satisfacción que se eleva del cuerpo – de eseque se cree tener - para alcanzar alguna forma de lazo con el Otro, un tipo de goce de

    la imagen y de la palabra que permite sostenerse en el mundo, hacerse un mundofuera de la repetición sintomática.

    En la web del próximo Congreso de la AMP 2016 encontrarán una sección llamada“Piezas Sueltas”, en la que se presentan distintos ejemplos de ese “hacerse unmundo”. Uno de ellos, precioso, es un comentario de Paula Cristina Verlangieri sob rela tela “ La columna rota” de Frida Kahlo que incluye una cita de la pintora alresponder una pregunta sobre su arte. Dice así:“Pensaban que yo era surrealista perono lo soy, nunca pinté sueños, yo pinté mi propia realidad”.

    21 Ibid. Pg 14922 Miller, J.A. Piezas Sueltas. Pag 46. Editorial Paidós. Buenos Aires.2013.23 Ibid. Pag 223.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    13/24

    13

    Apuntar a las tripas

    Irene Kuperwajs

    ¿Cómo con su decir puede el analista tocar el cuerpo, operar sobre lo real del goce?Miller retoma el esfuerzo de Lacan de pensar a lo largo de su enseñanza en quéconsiste la interpretación o el acto del analista. Su transmisión en los últimos años hademostrado su problematización cuando lo simbólico pierde protagonismo ylalengua no comunica sino que es un aparato de goce.

    I-Miller afirma en su Conferencia24 que en nuestra práctica, la del siglo XXI, se tratade apuntar a las tripas, al cuerpo hablante, por medio de la interpretación. Las tripasestán ligadas al cuerpo. En el diccionario aluden a los intestinos de un hombre oanimal, al vientre, a las vísceras. Hay expresiones del lenguaje que las mezclan conlas emociones: “Me revuelve las tripas”, por ejemplo, expresa asco. La tripa no es laimagen, más bien se pone en cruz con la idea de armonía y unidad corporal que propone el cuerpo especular de la buena forma. Tampoco la tripa alude al cuerpomortificado por el significante y vaciado de goce. Ni al objetoa en su dimensión desemblante que refiere a las sustancias episódicas recortadas de las zonas erógenas deun cuerpo fragmentado, hecho de trozos de real.

    Entonces, la tripas, ¿qué cuerpo evocan? Señalan el cuerpo como sustancia gozante,en su dimensión de real. Cuerpo que goza, afectado por las palabras. En la actualidadencontramos cuerpos mediatizados por la imagen en los que aparentemente nada lostoca, cuerpos en los que parece que lo real queda forcluído y con este panorama el psicoanálisis propone apuntar a las tripas. No es un hecho menor. En su halago a unamujer de genio, Lacan llama a M. Kleinla tripera25 , al referirse al salvajismo con elque ella trata al inconsciente, cerca de lo real del cuerpo, más allá de los objetosfantasmáticos imaginarios. No creo que se trate para nosotros de convertirnos ensalvajes destripadores, pero es un antecedente.

    II- ¿Qué es hacer la experiencia del inconsciente a nivel del parlêtre? En principio

    hacer pasar al parlêtre por un análisis y poner en marcha el inconscientetransferencial. Luego, del lado del analista, la operación se separa de la interpretaciónfreudiana que pretendía obtener el retorno de lo reprimido. También se diferencia dela interpretación que apuntaba al deseo inconsciente por el lado del sentido, laelucubración de saber y el efecto de verdad. O de la potencia de la palabra del analistay de su silencio. Si entre lo real y el sentido hay un hiato, la perspectiva entonces yano será el sentido gozado del fantasma, sino la oposición entre goce y sentido. Frente

    24Miller, J-A., Conferencia: “El inconciente y el cuerpo hablante”, Revista Lacaniana de psicoanálisis,

    Grama ediciones, Bs. As., 2014, p. 28.25Lacan J., “El psicoanálisis y su enseñanza”. en Escritos 2, Siglo XXI editores, Mexico, 1985, p. 429

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    14/24

    14

    a esto, la interpretación desfallece. Se desplaza el acento de la práctica analítica deldeseo al goce autista del cuerpo, goce que existe y no miente.26

    Lacan introduce su referencia a la perturbación de la defensa en L´ Insu …, siendoesta la orientación mayor de la práctica ligada a la clínica del parlêtre, ya que ladefensa no es ante el significante sino ante lo real. Desplaza el lugar dado a larepresión para sustituirlo por la defensa, que no se presta a la interpretación. Se tratade perturbar ese goce que no le habla al Otro y el saber. Ya enVariantes de la curatipo27 Lacan dijo que W. Reich cometió un solo error: olvidó la verdad. Así, mostró aqué puede llevar el ataque al carácter considerado como defensa, minimizando las producciones del inconsciente. Por lo tanto no se trata de eliminar la verdad, ydesentenderse de las ficciones del semblante. La disyunción entre el goce y el sentidoenmarca una práctica de la cura orientada por la antinomia de lo real y el semblante, y por lo ininterpretable del síntoma. Miller alude a la interpretación como perturbación

    en tanto “desarreglo de goce”; se trata de movilizar el cuerpo, y esto exige que elanalista ponga el cuerpo y aporte “el tono, la voz, el gesto, la mirada” 28. Para que eldecir resuene, cuando se trata del cuerpo hablante, hay que hacer resonar la pulsión y

    para ello es preciso que el cuerpo sea sensible a ello. “Las pulsiones son el eco en elcuerpo del hecho de que hay un decir” 29. Se articulan así inconsciente y real. No setrata de sustituir un sentido con otrosentido, sino de “sustituir el sentido con unasignificación vacía que es el equivalente al efecto de agujero” 30. Por un lado ladisyunción real sentido pero a la vez, el necesario forzamiento que implica ciertarelación entre ambos.

    III- M. se siente fea, se mira constantemente al espejo. El padre se enoja con ella por“torturarlo” con su tristeza pero él la torturó a ella con su mirada y sus palabras. Lassesiones comenzaban “hoy me sentí mal, muy fea, no me soporto”. Si algún varón sele acerca ella se sustrae y comienza a pensar en lo fea que es. Su imagen corporalocupa todos sus pensamientos. Se produce así una especie de repetición del estadiodel espejo en el que no funciona el Otro que separe de la buena manera. Algunasinterpretaciones: “uff, mirarse todo el día al espejo!” “sola con tus pensamientos!”

    producen un desplazamiento del “soy fea” al “pienso que soy fea”. El señalar su posición de goce en ese mirarse da cuenta de que “hay algo para cada quien que se

    ama aún más que a su imagen“31

    . Poder recortar el pensarse fue crucial. “Pienso,luego Se goza” nos orienta respecto del cuerpo en su dimensión real, más lejos del ser pero más cerca de la existencia. Un recuerdo de infancia enseña al analista sobre su posición: ella vivía con el pelo “atado” porque no le gustaba su pelo. Vivió atada a su – fi, al que ella no suelta al igual que al “soy fea” que hace existir la relación entre los

    26Miller, J-A., El ser y el uno, clase 12 de mayo de 2012, inédito. 27Lacan, J., “Variantes de la cura tipo” en Escritos 1, Siglo XXI editores, Mexico, 1985, p.32928Miller, J-A, La experiencia de lo real en la cura psicoanalítica. Ed. Paidós, Bs As, 2003, p.13629Lacan J., El seminario 23 Joyce el síntoma, Paidós, Bs As, 2005, p.18.30

    -Miller J-A., El Ultimísimo Lacan. Ed. Paidós, Bs As, 2005, p.18031Lacan, J., “La Tercera” en Intervenciones y textos 2. Ed.Manantial, BsAs, 1998, p.92

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    15/24

    15

    padres. Hubo latyché con la palabra del padre, unmal encuentro con el “eres fea” quela traumatiza y le da consistencia imaginaria a esos pensamientos. Queda atada a un g oce efecto de un traumatismo contingente que implica una satisfacción por fuera delsentido.

    Ubicado el punto de su atadura los pensamientos comienzan a ceder. Sueña que estabaen su habitación, y la voz del joven que le gusta le decía que quería estar con ella. Semira al espejo y se empieza a deformar. Sus defectos se expandían por todo el cuerpo.La femineidad es el defecto que contamina el cuerpo, le cuesta consentir la salidahacia otro cuerpo. Esa pregnancia de la imagen, de lo estético, conduce a un rechazodel cuerpo e implica un rechazo de lo femenino. Había que desasirse de esa formaideal que aspira a dominar lo real, perturbar su defensa. Al nombrar el par atar-soltar,el síntoma como acontecimiento de cuerpo se va precisando en tanto “atadura”. M.siente actualmente un vacío ya que no piensa tanto en que es fea. Besa al chico que le

    gusta en una fiesta. La posición femenina se relaciona con la posibilidad de soportarel vacío. En ella, la huella de la castración la acerca a un vacío depresivo que aparececuando empieza a soltarse. Este vacío ya se anticipaba en la infancia. Algo seatraviesa en el pasaje por el inconsciente y transforma al analista en una voz que latranquiliza por su presencia, a la vez que esa misma presencia hace resonar la pulsión.El acento puesto sobre la voz y la mirada, la posibilidad de nombrar estos fragmentosdel cuerpo, ha sido el modo en el que el objeto advenga como lo elaborable del goceen el análisis y es el modo en que “la transferencia toma cuerpo” 32. Susinvestigaciones sobre la femineidad fluyen un poco más aunque tendrá que andar enel análisis para poder acceder a ser el síntoma de otro cuerpo.

    IV-Freud, preocupado por los finales del análisis, apunta al analista y a su actotomando la metáfora "trabajar con piedra o arcilla"33.En cuanto a los analizantes que

    parecen de arcilla, los resultados son lábiles, sin marcas, como si se hubiera “e scritoen el agua”. Esta expresión de Freud evoca que el acto del analista debe tocar elcuerpo para dejar alguna marca, para que algo se escriba. Lectura y escrituraatraviesan un análisis. Interpretar es leer de otro modo, articulado alS(A/)34, la letrasingular de goce. Lectura contingente, que necesita el apoyo de la escritura. Pasar dela escucha del sentido a la lectura del fuera de sentido, se aleja de la verdad y nos

    lleva a la fijeza del goce, a la opacidad de lo real.Un psicoanálisis podrá conducirnos a la lectura si la interpretación anuda el cuerpo ylalengua. El analistaen-corps, presta cuerpo a esas interpretaciones, haciéndose su partenaire

    How To (K)not

    32Gorostiza L., “Pienso, luego se Goza. El cuerpo y los goces en los confines de lo simbólico” enCuerpos escritos, cuerpos hablados, Revista ELP 21, abril 2012 33Freud S., “Análisis terminable e interminable” en Obras Completas tomo XXIII. Ed. Amorrortu. Bs .

    As., 1976, p243.

    34Miller J.A.,“ Leer un síntoma”, en Rev .Lacaniana No.12, Ed. Grama, Bs. As., 2012

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    16/24

    16

    Joanne Conway

    As Jacques Alain Miller points out, the clinic of today is concerned with the parlêtre.Lacan’s late teaching comprises a re -nomination of Freud’s unconscious and areconfiguration of Lacan’s own concepts of the links or knottings between the body

    and language.There is the clinic of meaning and meaning effects – in terms of the operation ofDesire and the Other - and that of the jouissance at stake in language itself and theisolate, enjoyment of the body. Both coincide where bodies can create imaginary andsymbolic moorings.

    As we know language invades and imposes on the subject, but such effects areradically different in terms of the clinic of neurosis compared with that of psychosis.The enjoyment of the subject however is not easily pinned down – particularly in the

    clinic of ordinary psychosis, in cases where there are no tangible phenomena orclearly defined markers. It is a challenge to locate such signs in the clinic.

    In a recent article of Neus Carbonell’s seminar that she held in Dublin 35 sheemphasised, in terms of the knotting of the body and language, how some knots are better than others – and that is for me a question – how to undo a knot, a delusionalknot that anchors a psychotic subject where such a knotting is detrimental. How canone undo and redo knots?

    Lacan of seminar 6, Desire and its Interpretation interrogates the function and

    structure of desire and uses many devices, including particular dreams. In the dreamof the dead father 36 for instance, a dream from the dream book, he pushes Freud’sOedipal interpretation to its limit. For Freud the restorationof the elided clause, “Inconsequence of his wish” was sufficient to interpret the desire at the heart of thisdreamers dream – a dreamer in the depths of mourning. For Lacan, there was more.He took that kernel and held it up to the prism of the fantasy in order to refract theelements therein. What he extracted (amongst other things) was the “He did notknow”, the blessed ignorance of the dreamer that protected him. A dreamer on the precipice, a tight rope walker suspended above the chasm of the pain of existencereduced to itself, a pain which this dreamer nonetheless experienced but wasdistanced from. Distanced from,it is better not to have been born.37

    Lacan showed via this dream that the prophylactic function of desire and fantasyallowed a relation to and distance from the object. Desire offered what he called a breathing space for the subject. In reference to his later teaching one could say thatthe subject here has a body knotted to language, or rather an image of the body and anembodied image, a knotting that includes the symbolic register.

    35 The Knotting of Language and the Body in Childhood,Lacunae , 10, May, 2015, Dublin, APPI.36 Lacan, J. Le Séminaire, Livre VI, « Le désir et son interprétation », Paris, La Martinière, 2013, pp.101-119,37 Ibid.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    17/24

    17

    When desire is not at play, where there is no such a protection of theblessedignorance of castration what kind of knotting can be made?

    She came with the name Depression, an uneasy partner, in that it did not suit herimage. There had been the death of a parent some time before, a relation that knotted

    her to a particular identification and meaning in the world. Family relations splinteredin the months prior to her parent’s death. More recently work relati ons weredisturbed, her professional “identity” was being undermined by a colleague, a one -time friend. Life was suspended there was no joy in it, no life in life. No body tospeak of...Dreams of the dead emerged but in this instance, her body was the lifelessone, a body of decay and detritus and later one invaded by the enjoyment of the other. Not the dream of the dead father, wherein theblessed ignorance was sustained butrather an ineluctable attraction toward a certain knowledge. What began asWhy am I? transformed into I am.... during a session.

    Speaking about an event in the past, a sudden halt, an experience of pressure in the

    limbs, a sudden irruption of memory, a switch word, a name spoken, elicited an exitfrom the room to vomit. When she returned she had the answer I am.... A deathlyidentification with a body made for the jouissance of the other, an abused andwretched thing that inevitably was marked byit is better not to have been born.

    All attempts to quell and diffuse the rush to knowledge, the quest for certainty, wereto no avail leading up to this moment. The impotence and power of language in onefell swoop. Speaking, for her, brought relief but was also the vehicle toward a rush to“truth” which all intervention failed to stem. What occurred in that session was aknotting, a delusional knotting of language and the body, it became a body made forabuse, for torment and suffering. The pain of existence reduced to itself. There was a

    reconfiguration of past events based on this new knotting.There were signs of course, subtle signs. From the beginning the hypothesis ofmelancholia was paramount, and treatment was directed upon those lines. There wasan unravelling at puberty, were the body became something that no longer functionedas it had before, it was disturbed but this was passed over. Her grasp on the social bond loosed at this time also. However, a knotting had occurred around academia andher profession which enabled her to function, to tether her to the social bond, tomarriage and motherhood for over fifty years.

    This knotting was unravelling before she appeared with her diagnosis of depression.

    Hospitalisation followed sometime after this session. It was a sensitive piece of workto enact but she consented. She kept contact with me intermittently and upon herrelease returned to speak. She found the psychiatric programs unbearable – she wasthere to “understand” her depression and create her “tool box” of techniques tomanage it. Her “history” did not count – the two were distinct. For her, her “history”or delusion was everything. This program served only to alienate and isolate her fromothers – the term “depression” in this patient group did not function as an organisingsymptom of course, what organised her was precisely the delusional knot that gavemeaning and reason to existence and its pain. Not matter how horrific it was – itsomehow managed to support her at times – but very precariously.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    18/24

    18

    This is what she wanted to recover from, to forget. She wondered if she had neverspoken at all – would things be different.

    This deathly knot, what can serve to retie it, to make it more bearable, to temper thehorror and pain wound within its coils. This is my question.

    Un pequeño detalle

    Gracia Viscasillas

    Recuerdo a un niño de 4 años, al que atendí apenas unos meses sustituyendotemporalmente a una compañera en el Centro de Atención Temprana*. Serio, muyguapo, de una belleza estática, se hacía rodear de un silencio que preservaba unadistancia. Me cuidé de no quebrar su silencio, se me hacía patente el peso de suimportancia. Así que no le pedí palabras, y las mías, pocas, tranquilas, se limitaron aenmarcar la sesión – es decir, el momento de entrada y de salida- y a nombrar lascosas que elegía y algunas de las que iba haciendo, en el intento de asociarme a sutrabajo.

    Hubo un tiempo en el que yo señalaba el final de la sesión cuando él se ocupabacuidadosamente de recoger los materiales que había sacado. Se me hacía evidente que

    él mismo marcaba así ese momento, e independientemente del tiempo quehubiésemos ocupado fui dócil a su movimiento.

    A veces tomaba un folio y un lápiz y comenzaba a rellenar toda la hoja de un modosingular: hacía un punto sobre el que su lápiz giraba llegando a hacer un punto gruesoy luego el trazo se estiraba por la hoja de manera sinuosa, hasta detenerse en otro punto y vuelta a los trazos sinuosos y los puntos, hasta rellenar toda la hoja, sinlevantar el lápiz del papel. Es de esto de lo que les quiero hablar, de su dibujo, de las palabras y de la imbricación con el cuerpo.

    Recuerdo una sesión que constituyó un viraje. El estaba dibujando, como otras veces,aparentemente abstraído en sus trazos. Esa vez al hacer uno de sus puntos yo dije enun tono monótono “el agujero de la boca”. Ajeno a mis palabra s él siguió con sudibujo. “El agujero de los ojos, un ojo, otro ojo…” seguí indicando al ritmo de sus

    puntos engrosados… “el agujero de una oreja, de otra oreja”… Y entonces algoocurrió: levantó sus ojos del papel y me miró al tiempo que con su mano se llevabalos dedos a los agujeros de la nariz, señalándomelos. Para mí fue un momento deconmoción que no deje traslucir en mis siguientes palabras, emitidas en el mismo tonomonocorde que las anteriores: “los agujeros de la nariz”. Tras esto se levantó de l asilla y fue al baño a ocuparse de otros agujeros.

    A partir de esa sesión, surgieron cambios significativos.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    19/24

    19

    - Su dibujo cambió: seguía comenzando con un punto, grueso, desde el que emergía eltrazo sinuoso, pero este trazo finalizaba volviendo al punto inicial, emergiendo algode la forma – aún informe-, una especie de silueta.

    - Los cuentos, otro elemento que le había interesado desde el inicio tomaron una

    importancia diferente. Del pasar las páginas cuya finalización yo señalaba con un “seacabó”, comenzó él mismo a decir “se acabó”, y a detenerse muy especialmente enalgunos cuentos, y en algunas páginas: la imagen de un niño durmiendo en su camacon un montón de juguetes esparcidos a su alrededor, algunas imágenes de “El librode la selva”, ” y un cue nto en la página en que aparecían Mickie, Goofy y Plutotocando la guitarra, el teclado y la batería y cantando.

    - Si antes se ocupaba de que todo quedase meticulosamente en su lugar, comenzó aesparcir. Recuerdo una sesión, en que vació una cajón de juguetes que él conocía,hasta dejar tan sólo un papel, un folleto del Centro. Después tomó este cajón comoescalón y se encaramó apenas un momento a la estantería. Me acerqué a ayudarle

    pensando que quería tomar algo de lo alto de la estantería, pero se mostró molesto pormi intervención y me retiré. En ese momento, yo no había comprendido. Al salir, lasala quedó sin recoger. Sólo cuando volví y me ocupé yo misma de recoger las cosas,me di cuenta del “misterio del folleto”: en él aparecía la imagen de un niñ o deespaldas trepando a un árbol, justo la imagen que este niño había reproducido.

    Por ese tiempo, y hasta más adelante, este niño asistía también al Jardín de Infancia“Patinete”, donde yo trabajaba como coordinadora clínica del equipo educativo. Y fueen estas coordinaciones donde pudimos pesquisar algo más del trabajo en curso delniño.

    También en Patinete había surgido el interés por volcar y de una manera exagerada:cajones de construcciones, de juguetes, arena… Les hablé de la escena del dibujo, delos cuentos y del cajón, de que era algo nuevo, de que algo estaba trabajando, y queconvenía observar e intentar entender qué se estaba jugando. Y nos quedó claro queera algo en relación al cuerpo, pues se observó que el volcar era sobre su cuerpo,como si la sensación producida al resbalar los materiales sobre sí le permitiese captaralgo del límite del mismo.

    Nos dimos cuenta de que en ese tiempo aparecía también un tratamiento del cuerporelacionado con su trabajo con la imagen, pues surgió un interés muy particular por elespejo. Hubo el relato de una escena impactante en la que el niño, sentado ante ungran espejo, captó la atención de la educadora por lo particular de la mirada: El niñomiraba al espejo en donde aparecía la escena del grupo de niños de su clase jugandotras él, de modo que la imagen le reflejaba a él mismo entre los otros niños, como uncuadro en el que permaneciendo ajeno al grupo formaba parte del mismo.

    Comenzó a acercarse a los espejos poniendo caras y gestos estáticos, y tambiéntomaba a otros educadores y a su mamá para construir determinadas posturas. Nosdimos cuenta de que – tanto en las sesiones como en su estancia en el Jardín deInfancia-, al igual que en la escena del folleto, parecía ensayar gestos y posturas de loscuentos que elegía: los objetos esparcidos del niño durmiendo, las posturas deMickey, Goofy y Pluto con la música, y diversas escenas del cuento de “El libro de laselva” – también su preferido en Patinete.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    20/24

    20

    En cuanto al dibujo, se observó también el cambio referido anteriormente, el paso a lasilueta. De la forma cerrada e informe pasó a la forma de los barcos, que comenzó adibujar insistentemente.

    Ese niño de cuatro años, hoy es un adolescente de 16 que ha realizado exposiciones desus obras en diferentes países. Continuó en Patinete hasta los 5 años, desde donde se propició un periodo de acompañamiento en un colegio de escolarización ordinaria conapoyos. Hasta los 6 años siguió acudiendo al Centro de Atención Temprana, y a partirde esa edad y hasta la fecha ha seguido su recorrido con una colega psicoanalista de laELP. Además, acude al grupo de adolescentes del Centro Torreón, también deorientación psicoanalítica.

    En la actualidad se sitúa bajo dos significantes que le nombran: artista y músico. Encuanto a la música, toca diferentes instrumentos, alguno de ellos aprendido de formaautodidacta, y conoce grupos, canciones y fechas de conciertos, lo que no deja deaparecer en sus obras. Respecto al dibujo, es algo que nunca abandonó y que sufamilia, al tanto de la importancia que esto tomó para él, favoreció siempre.

    En su infancia, de los barcos pasó a los trenes, y muy especialmente a los planos delos viajes que hacía con su familia, señalando en los recorridos los “puntos” con losnombres donde se encontraban las poblaciones por donde pasaban. También es capazen un flash, con extrema rapidez, de dibujar las ciudades, los pueblos, captando losustancial, sin abandonar los detalles que por otra parte tienen que ver con su propiahistoria en su estancia en esos lugares.

    Pero actualmente, en sus dibujos, en sus pinturas, ahora llenas de color y con un estilomuy singular, se dedica fundamentalmente a dibujar a aquellas personas que forman parte de su vida. Para ello, extrae y plasma aspectos que las caracterizan, a los queañade en una perspectiva peculiar personajes de la música, de los cómics y de películas de dibujos animados de su infancia. Y algo a destacar: en todos ellos aparecesiempre un pequeño detalle: los agujeros de la nariz.

    *Centro de Atención Temprana, de Fundación Atención Temprana

    A crença no real e o amor

    Luiz Fernando Carrijo da Cunha

    Me pareceu fundamental, nesta contribuição ao “ papers”, destacar algo que apontauma direção muito precisa quando se trata de “bem dizer” a análise do parlê tre.Encontramos essa precisão no texto de J.A-Miller “ O inconsciente e o corpo falante”38 onde indica o ir além da “debilidade mental” e do “delírio” pela via da “tapeação(duperie)” – cito: “ A única via que se abre mais além (da debilidade mental e dodelírio) é, para o falasser, fazer-se tolo (dupe) de uma real, quer dizer, montar um

    38 Miller, J.A-“O inconsciente e o corpo falante” (apresentação do tema do Xº Congresso da AMP ) in“Scilicet O corpo falante , Sobre o inconsciente no século XXI” – Escola Brasileira de Psicanálise, 2015.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    21/24

    21

    discurso no qual os semblantes obstringem um real, um real no qual se crê sem a eleaderir, um real que não tem sentido, indiferente ao sentido e que só pode ser aquiloqueele é”.

    Essa indicação, no entanto, nos leva à questão de saber como aceder a esse real;

    ademais, o fenômeno da “crença” se assenta sobre as bases do semblante. Sendoassim, como poderíamos juntar esses dois termos, “crença” e real? Ainda que umaanálise não pretenda abolir, no sentido de reduzir a zero, os semblantes que sustentamuma vida, não nos parece possível elidir a questão na medida em que tal acesso não sedá por via direta. Ora, “obstringir” implica de qualquer modo numa redução e,digamos, uma redução levada ao seu extremo. Mas tal redução seria o bastante paraque o acesso ao real pudesse se dar? Deixo a questão em suspenso para retomá-laadiante.

    A debilidade mental, indica Miller nesse mesmo texto, diz respeito ao imaginário quesuporta a crença de um sujeito em “ter um corpo”; do mesmo modo, o delírio é o

    produto da inscrição simbólica sobre o imaginário do corpo e, no que diz respeito àcrença, a noção mesma de “delírio” depende de seu valor de sentido. Destacamosentão nesse trecho, que o fenômeno da crença, por estar ligado ao imaginário e aosimbólico, constitui-se na trama “da realidade”, se podemos dizer assim, mas dequalquer modo, sustentada no plano da fantasia. Nesse sentido, a noção de crença,aqui, não está desvinculada do amor, com o cuidado de não sobrepormos uma coisasobre a outra, na medida em que a adoração do corpo e o “crer -se belo ( s’croie beau)” joga com o narcisismo.

    Lacan observa, em seu texto, “ O fenômeno lacaniano” 39 , a função do amor no queele implica “ amar a teu próximo como a ti mesmo”, e indaga a razão que levaria o

    humano a amar o próximo, reforçando a ideia do narcisismo, e complementa: “ - É justamente aí que se encontra o fenômeno absolutamente fabuloso, que se realiza a partir disto: que o homem....ama sua imagem como o que lhe é mais próximo, isto é, o seu corpo.Eis aí o que sustenta o amor em sua face de véu e no que ele porta de malentendido pois, seguindo a frase de Lacan vemos se descortinar o equivoco: “... Elecrê que seja eu. Cada um crê que seja ele. É um furo. E depois, fora, há a imagem. Ecom essa imagem, ele faz o mundo.

    Se o homem faz o mundo sustentado na imagem de seu corpo que ele crê ter, o “furo”vem demarcar o que desta imagem escapa ao corpo, por isso, o “fora”. Neste sentido,o corpo do“parlêtre” entendido como corpo de gozo se constitui como um “vazio” e a

    imagem será a resposta “mental” produzida como consistência corporal. Ademais, oenlaçamento ao simbólico sustentará o corpo como “representado” no campo doOutro, através da significação fálica que fará do corpo um corpo de significantes,mortificando-o, mas não todo na medida em que a libido pode ser “confinada” no queFreud chamou de “zonas erógenas”.

    A operação simbólica sustentada pelo “nome do pai”, por deixar restos, pode ser l idacomo produzindo uma falha inassimilável. A clínica atual nos demonstra, cada vezmais, que os semblantes, produtos do enlaçamento do simbólico com o imaginário,

    39 Lacan, J. “ O fenômeno lacaniano” in “Opção lacaniana, revista brasileira internacional depsicanálise” nº 68/69 – dezembro 2014 – Ed.Eolia – São Paulo, SP

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    22/24

    22

    tendem a não apenas “ vacilarem, mas de serem reconhecidos como semblantes” 40, oque traz como consequência, a proliferação e a oferta indiscriminada de objetos,fundando uma falácia no quer diz respeito ao corpo e ao seu gozo. Ou seja, a“debilidade” produzida pelo mental da consistência corporal e enlaçada ao simbólico“destina o corpo falantecomo tal ao delírio” 41.

    Mas, como lembra também Miller, Lacan introduz “ há um real ”42 que antepõe aosemblante. Real que corresponde ao gozo do corpo e resiste à assimilação pelosemblante. Nessa medida, a vacilação dos semblantes, bem como a proliferação dosentido colocam a descoberto a “inexistência da relação sexual” que é propriamente oreal que interessa à psicanálise.

    Retomando agora a perspectiva traçada por Miller no que diz respeito à tapeação(duperie) em relação ao real, entendemos que a psicanálise, por intermédio da palavra,mas operando sobre o sem sentido que essa palavra porta, pode sustentar um discursocalcado não na necessidade ou no possível, mas na contingência do encontro que abre

    para o impossível.Uma operação de redução da palavra ao seu osso, ao sem sentido. Nesse ponto, aexperiência do passe pode tentar transmitir como a singularidade do “sinthoma” podeser decantada através do ato analítico que, por ser solitário, é marcado pela queda dacrença nos semblantes.

    Em minha experiência como AE em exercício, posso dizer que o “fazer -se tolo (dupe)de um real” pode me conduzir ao final da análise marcada por uma série decontingencias que possibilitaram demarcar uma “zona de sombra” antes vivida comouma “sombra dismórfica” e que o passe circunscreveu como uma “sombra emanamorfose”. A crença no poder ameaçador da sombra fora substituída pela certezaadquirida através da contingencia em que um “acting out” em cuja leitura podiaentrever-se as núpcias com a morte, fora tomado como o limite imposto pelo real.Para atravessar essa “zona mortal” sem que o corpo fosse consumido pelo gozo, foinecessário que o analista estivesse ali, até o final para sustentar com sua presença oalcance de um dizer fora dos ditos possibilitando a produção de uma borda ao vazio.A crença no real fora balizada pela contingencia que presidiu o ato analítico, não sema constante do amor que se dirige, agora, para o enlace com a Escola.

    Portanto, não me parece que se possa passar de um registro ao outro, ou seja, dacrença no semblante para a crença no real sem que a redução encontre, nacontingencia, um ponto de torção, no sentido topológico do termo onde a operaçãoanalítica recai sobre o que do corpo se equivocou quanto ao real, ou seja, que o desejodo analista esteja ali onde o equivoco faz sua aparição para que a verdade possa advirenquanto “verdade mentirosa”.

    “Crer no real sem a ele aderir” exige a invenção lá onde o vazio do corpo se separa doobjeto. Ademais, “saber fazer com o sinthoma” como um processo e m continuidade,dá testemunho dessa separação sem que haja, por isto, uma anulação do vazio ou

    40 Miller, J.A-“ O inconsciente e o corpo falante” (apresentação do tema do Xº Congresso da AMP ) in“Scilicet O corpo falante , Sobre o inconsciente no século XXI” – Escola Brasileira de Psicanálise, 2015.41 Idem,42 Idem,

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    23/24

    23

    mesmo a produção de um semblante no qual possa se voltar a crer – ainda que se tratede uma aposta.

  • 8/17/2019 Papers 8 Cuerpo Hablante

    24/24

    24