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1 UNIVERSITE TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTE DE CHIRURGIE DENTAIRE Année : 2014 Thèse n° 2014-TOU3-3002 THESE Pour le DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE Présentée et soutenue publiquement Par ROQUES Caroline Le 10 Janvier 2014 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- LA CFAO DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE EN CABINET DENTAIRE ET EN LABORATOIRE DANS LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES EN 2013 ÉTUDE ÉPIDÉMIOLOGIQUE Directeur de Thèse : DOCTEUR Jean CHAMPION Co-directeur de Thèse : DOCTEUR Elsa SOULES --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- JURY Président Professeur POMAR Philippe Assesseur Docteur CHAMPION Jean Assesseur Docteur ESCLASSAN Rémi Assesseur Docteur SOULES Elsa

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  1  

UNIVERSITE TOULOUSE III – PAUL SABATIER FACULTE DE CHIRURGIE DENTAIRE

Année : 2014 Thèse n° 2014-TOU3-3002

THESE

Pour le

DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

Présentée et soutenue publiquement

Par

ROQUES Caroline

Le 10 Janvier 2014

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

LA CFAO DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE EN CABINET DENTAIRE ET EN LABORATOIRE

DANS LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES EN 2013 ÉTUDE ÉPIDÉMIOLOGIQUE

Directeur de Thèse : DOCTEUR Jean CHAMPION Co-directeur de Thèse : DOCTEUR Elsa SOULES

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

JURY

Président Professeur POMAR Philippe Assesseur Docteur CHAMPION Jean Assesseur Docteur ESCLASSAN Rémi Assesseur Docteur SOULES Elsa

 

 

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  4  

- REMERCIEMENTS - Je dédie cette thèse : A ma mère, ta force de caractère, tes valeurs, ton éducation et ton amour m’ont

permis de devenir celle que je suis. Ma réussite est la tienne,

A Nico, mon inimitable et irremplaçable frère, pour ton humour au 10ème degré, ton

autodérision légendaire et tes qualités humaines,

A mon père que j’aime malgré nos dissensions, A Bonne-Maman et Manou, mes deux grands-mères adorées,

A mon oncle Alain, le seul de la famille qui lira ma thèse au delà des remerciements,

A mes deux grands-pères décédés, vos qualités professionnelles et le respect

qu’elles ont suscité parmi vos pairs sont un exemple,

A Isa, ma marraine de choc !

A Véronique, Marie-Jacques, Marc et Olivier, mes tatas et tontons de cœur,

A Pierre, pour tous nos beaux moments et ceux qui nous restent à vivre.

Tu embellis ma vie,

A Emma, pour nos innombrables fous rires, ton amitié compte,

A Adélie, Chachou, Maudichon et Camo, pour nos épiques retours de soirées et

nos inoubliables vacances. La vie à Toulouse est beaucoup moins fun sans vous, les

filles !

A Benny, pour notre amitié débutée sur les bancs de Saint Stanislas. Ma P1 aurait été

moins réjouissante sans toi. Mademoiselle Tessier serait fière de nous !

  5  

A Sacha et Lulu, pour nos souvenirs à la Fac mais surtout ailleurs.

Aux CRIT de copines avec leurs : « cafés - petits gâteaux », « tartiflettes pour cinq »,

« danseuses professionnelles » et « Pau-Pau-Paulette » bien sûr !

A Marion, pour nos souvenirs de P1, nos soirées à Saint-Jean, à Bayonne et aux

« Happy Nights » de chez Tonton …

A mes amis d’enfance :

Magouche, Tatoune et Ninie, pour nos parties de « cache-cache »

légendaires en Espagne, nos tours « à cheval » et pour nos inoubliables moments

d'enfance,

Camcam, Boubou et Erwann, pour nos souvenirs à Luchon et ailleurs,

Benji, mon frère de lait, pour ton aide et ta foi sans faille durant ma P1,

Polo, Nico et Loulou, vous êtres insupportables, mais qu’est ce qu’on se

marre !

Vincent et Loulou, les sacrés Bélo !

A Lalao, ma super binôme, ta force tranquille aura su calmer mon sale caractère !

A Loïc, pour ton humour que nous adorons avec « Môman »,

A tous mes camarades de la Faculté et de promotion, pour tous les moments que

nous avons partagés durant ces cinq années. Grâce à vous, j’ai vécu à ce jour les plus

belles années de ma vie.

  6  

A notre président du jury, Monsieur le Professeur Philippe POMAR,

-­‐ Professeur des Universités, Praticien Hospitalier d’Odontologie,

-­‐ Vice-Doyen de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse,

-­‐ Lauréat de l’institut de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale de la

Salpêtrière,

-­‐ Chargé de cours aux Facultés de Médecine de Toulouse-Purpan, Toulouse-

Rangueil et à la Faculté de Médecine Paris VI,

-­‐ Enseignant-chercheur au CNRS-Laboratoire d’Anthropologies Moléculaires et

Imagerie de Synthèse (AMIS-UMR 5288 CNRS),

-­‐ Habilitation à Diriger des recherches (H.D.R),

-­‐ Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en

acceptant la présidence de ce Jury de Thèse.

Qu’il nous soit permis de vous exprimer nos sincères

remerciements et notre respect le plus profond.

  7  

A mon directeur de Thèse, Monsieur le Docteur Jean CHAMPION,

-­‐ Maître de Conférences des Universités, Praticien Hospitalier d’Odontologie,

-­‐ Vice-Doyen de la Faculté de Chirurgie dentaire de Toulouse,

-­‐ Responsable de la sous-section de Prothèses,

-­‐ Docteur en Chirurgie Dentaire,

-­‐ Docteur d’Etat en Odontologie,

-­‐ DU Implantologie de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Marseille,

-­‐ Diplôme d’Implantologie Clinique de l’Institut Bränemark-Göteborg (Suède),

-­‐ Vice-Président du Conseil National des Universités (section : 58),

-­‐ Lauréat de l’Université Paul Sabatier.

Vous m’avez fait le très grand honneur de diriger cette thèse.

Je vous remercie de la qualité de votre enseignement ainsi que de

votre simplicité et votre gentillesse durant mes années d’étude.

Veuillez trouver dans ce travail l’expression de ma gratitude et de

mes sentiments les plus sincères.

  8  

A mon co-directeur de Thèse, Madame le Docteur Elsa SOULES,

-­‐ Ancienne Assistante Hospitalo-Universitaire d’Odontologie,

-­‐ Docteur en Chirurgie Dentaire,

-­‐ Master 1 « Biosanté » mention : Anthropologie, ethnologie, sociologie de la

santé.

Je vous suis très reconnaissante d’avoir accepté de diriger ce

travail.

Vos compétences et votre disponibilité m’auront été d’une grande

aide.

Veuillez trouver ici le témoignage de ma profonde reconnaissance

et de mon amitié sincère.

  9  

A notre Jury, Monsieur le Docteur Rémi ESCLASSAN,

-­‐ Maître de Conférences des Universités, Praticien Hospitalier d’Odontologie,

-­‐ Docteur en Chirurgie Dentaire,

-­‐ Docteur de l’Université de Toulouse (Anthropobiologie),

-­‐ D.E.A d’Anthropobiologie

-­‐ Ancien Interne des Hôpitaux,

-­‐ Chargé de cours aux Facultés de Médecine de Toulouse-Purpan, Toulouse-

Rangueil et Pharmacie (L1)

-­‐ Enseignant-Chercheur au Laboratoire d’Anthropologie Moléculaire et Imagerie

de Synthèse (AMIS-UMR 5288-CNRS)

-­‐ Lauréat de l’Université Paul Sabatier

Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de faire partie de ce jury de

Thèse.

Votre gentillesse, votre disponibilité et votre empathie auront

marqué mes études.

Ce fut un réel plaisir d’avoir fait partie de votre équipe en Prothèse

Conjointe.

Veuillez trouver ici le témoignage de ma plus grande gratitude.

  10  

- TABLE DES MATIÈRES -

INTRODUCTION p.15

PARTIE 1 : LA CFAO EN ODONTOLOGIE p.17

1. Généralités p.18

1.1. Définitions, domaines d’application et matériaux p.18

1.1.1. Définitions p.18

1.1.2. Domaines d’application p.18

1.1.3. Matériaux p.18

1.2. Historique p.19

1.3. Contexte actuel p.20

2. Composants de la CFAO dentaire p.21 2.1. CFAO « directe », « semi-directe » ou « indirecte » p.21

2.2. Etapes de la chaîne numérique p.22

2.2.1. Acquisition des données numériques p.22

2.2.1.1. Prise d’empreinte intra-buccale au cabinet p.23

a) La CFAO « directe » p.24

b) La CFAO « semi-directe » p.27

2.2.1.2. Acquisition 3D au laboratoire p.32

2.2.2. La conception assistée par ordinateur : CAO p.33

2.2.2.1. La modélisation des restaurations p.33

a) Au cabinet dentaire p.33

b) Au laboratoire p.34

2.2.2.2. Flux de données, systèmes ouverts ou fermés p.34

2.2.3. La fabrication assistée par ordinateur : FAO p.35

2.2.3.1. Deux techniques de FAO p.36

a) Les techniques soustractives p.36

b) Les techniques additives p.37

2.2.3.2. Deux objectifs de fabrication p.38

a) Fabrication de modèles calcinables p.38

b) Fabrication en bonne matière p.38

  11  

PARTIE 2 : ENQUÊTE AUPRÈS DE PRATICIENS ET DE PROTHÉSISTES EN MIDI- PYRÉNÉES p.40

1. Evaluation de la CFAO par les chirurgiens dentistes en Midi-Pyrénées p.41

1.1. Objectifs de l’enquête p.41

1.2. Matériel et méthode p.41

1.2.1. Recueil des données p.41

1.2.2. Population cible p.41

1.2.3. Méthode p.42

1.3. Résultats p.42

1.3.1. Renseignements généraux sur l’échantillon p.42

1.3.1.1. La durée d’exercice p.42

1.3.1.2. La localisation du cabinet p.43

1.3.1.3. Le nombre de praticiens p.43

1.3.2. La CFAO au cabinet dentaire p.44

1.3.2.1. Utilisation d’outils CAO/FAO en cabinet dentaire p.44

1.3.2.2. Praticiens n’utilisant pas d’outils CAO/FAO en technique directe,

semi-directe ou indirecte : Les motifs p.44

1.3.2.3. Praticiens utilisant des outils CAO/FAO en technique directe,

semi-directe ou indirecte p.45

a) Formations continues p.45

b) Domaines d’application p.46

c) Techniques p.46

d) Impact sur l’activité au cabinet p.47

a. Modification des habitudes de travail p.47

b. Domaines modifiés p.47

1.3.2.4. Praticiens travaillant en technique directe p.48

a) Le taux p.48

b) La machine utilisée p.48

c) Les difficultés d’apprentissage p.49

1.3.2.5. Praticiens travaillant en technique semi-directe ou indirecte : Lieux

de fabrication des restaurations p.50

1.3.2.6. Volonté d’investissement des praticiens p.50

1.3.3. Questions plus générales sur la CFAO en odontologie p.51

1.3.3.1. Avantages de la CFAO p.51

  12  

1.3.3.2. Limites de la CFAO p.52

a) Les inconvénients p.52

b) Céramique usinée/maquillée versus céramique

stratifiée p.52

1.3.4. CFAO et pratique quotidienne p.53

1.3.4.1. Avenir de la numérisation intra-buccale p.53

1.3.4.2. Décision thérapeutique p.53

1.3.4.3. Nouvelles technologies p.54

1.3.4.4. Intérêt des patients p.54

1.3.4.5. Relation praticien-prothésiste p.55

a) Communication p.55

b) Rupture de contrat p.55

c) Avenir des « petits » laboratoires p.56

d) La CPLD p.56

1.3.4.6. Formation des futurs praticiens p.57

1.4. Discussion p.58

1.4.1. La CFAO au cabinet dentaire p.58

1.4.1.1. La prise d’empreinte optique intra-orale p.58

1.4.1.2. La CFAO directe au cabinet p.59

1.4.2. Avantages et limites de la CFAO p.60

1.4.3. Impact de la CFAO et évolution des pratiques p.61

1.4.3.1. La CFAO et les patients p.62

1.4.3.2. La CFAO et relation praticien-prothésiste p.63

1.4.3.3. La CFAO et formation des futurs chirurgiens dentistes p.64

1.5. Les limites de cette étude p.65

2. Evaluation de la CFAO par les prothésistes dentaires en Midi-Pyrénées p.67 2.1. Objectifs de l’enquête p.67

2.2. Matériel et méthode p.67

2.2.1. Recueil des données p.67

2.2.2. Population cible p.68

2.2.3. Méthode p.68

2.3. Résultats p.69

2.3.1. Renseignements généraux sur l’échantillon p.69

2.3.1.1. La durée d’exercice p.69

  13  

2.3.1.2. Localisation du laboratoire de prothèse p.69

2.3.2. La CFAO au laboratoire de prothèse p.70

2.3.2.1. Utilisation d’outils CAO/FAO au laboratoire p.70

2.3.2.2. Prothésistes dentaires n’utilisant pas d’outils CAO/FAO p.71

a) Les motifs p.71

b) Volonté d’investissement p.71

2.3.2.3. Prothésistes dentaires utilisant des outils CAO/FAO p.72

a) Mode de travail p.72

b) Domaines de travail p.72

c) Méthodes de numérisation p.73

2.3.2.4. Prothésistes dentaires faisant de la FAO interne, mixte ou

mutualisée p.74

a) Type(s) de machine(s) utilisée(s) p.74

b) Type(s) de matériau(x) utilisé(s) p.74

2.3.3. CFAO et pratique quotidienne p.75

2.3.3.1. Avantages de la CFAO p.75

2.3.3.2. Limites de la CFAO p.76

2.3.3.3. Empiètement de leurs parts de marché p.77

a) Les centres d’usinage p.77

b) Les machines de CFAO directe p.77

2.3.3.4. Relation praticien-prothésiste p.78

a) Instauration d’un partenariat avec les praticiens p.78

b) Communication praticien-prothésiste p.78

2.3.3.5. Transformation de leur profession par la numérisation p.79

a) Impact du numérique sur leur profession p.79

b) Déshumanisation de leur profession p.79

2.3.3.6. Evolution de leur profession p.80

a) Disparition des « petits » laboratoires p.80

b) La CPLD p.80

2.4. Discussion p.81

2.4.1. La CFAO au laboratoire de prothèse p.81

2.4.2. Avantages et limites de la CFAO p.83

2.4.3. Impact de la CFAO et évolution de leur métier p.84

2.4.3.1. Une nouvelle concurrence p.84

2.4.3.2. Relation praticien-prothésiste p.85

  14  

2.4.3.3. Une nouvelle méthode de travail : la mutualisation p.86

2.5. Les limites ce cette étude p.87

CONCLUSION p.88

BIBLIOGRAPHIE p.90

ANNEXES p.94

 

 

 

                                                         

  15  

INTRODUCTION

  16  

Depuis les années 80 où elle a vu le jour, la CFAO n’a cessé d’évoluer et de se

perfectionner dans le domaine de l’odontologie.

Aujourd’hui, les industriels ont compris l’enjeu du développement de ces outils de

travail.

Les évolutions sont quasi quotidiennes, que ce soit dans la pratique en cabinet ou en

laboratoire.

Aussi, de plus en plus de praticiens et prothésistes franchissent le pas et investissent

dans ces nouveaux outils.

La CFAO devient incontournable, notamment en Allemagne où près de 84% des

restaurations « tout céramique » sont aujourd’hui réalisées à l’aide d’outils CAO/FAO.

Dans ce contexte, nous avons souhaité connaître l’opinion des praticiens et des

prothésistes sur la CFAO ainsi que l’impact de cette technique sur leur exercice

quotidien en 2013.

A cette fin, après avoir parcouru la CFAO et ses caractéristiques dans une première

partie, nous nous sommes intéressés à la CFAO dans la pratique quotidienne en

cabinet dentaire et en laboratoire, dans la région Midi-Pyrénées, en 2013.

  17  

PARTIE 1 : LA CFAO EN ODONTOLOGIE    

  18  

1. Généralités

1.1. Définition, domaines d’application et matériaux (2, 4, 21, 31)

1.1.1. Définition

Le sigle CFAO est l'abréviation de Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur.

Dans la profession, la CFAO désigne tous les équipements utilisés dans la chaîne

numérique allant de la modélisation à la fabrication des prothèses dentaires.

Outre les logiciels de conception et de fabrication assistées par ordinateur, la CFAO

dentaire comprend, en amont, les équipements de numérisation 3D (scanners) et en

aval, les équipements de fabrication à commande numérique.

1.1.2. Domaines d’application

Cette technologie utilisée à la fois en laboratoire et en cabinet dentaire peut être

appliquée aux inlays, onlays, facettes, inlay-cores, prothèses fixes (unitaires et

plurales), prothèses fixes sur implants (collées ou vissées), prothèses amovibles et

prothèses amovibles sur implants.

Ces systèmes sont aussi utilisés en orthodontie, chirurgie et prothèse maxillo-faciale.

Pour chaque famille, les procédés de fabrication diffèrent mais les processus

numériques restent sensiblement les mêmes.

1.1.3. Matériaux (2, 12, 21)

Afin de satisfaire tous les types de prothèses, les matériaux disponibles sont plus

nombreux que ceux qu’offrait la méthode traditionnelle.

Nous disposons d’une palette de matériaux en augmentation constante :

Les métaux (précieux ou non), les résines (composites ou associées à des

céramiques) et les céramiques (vitreuses, feldspathiques ou autres zircones) sont

travaillés en CFAO.

  19  

De plus en plus d’armatures sont fraisées en titane ou en cobalt-chrome.

La CFAO a, par ailleurs, permis la banalisation du tout céramique.

Les matériaux exploitables en CFAO dépendent de la technique de FAO utilisée, par

addition ou soustraction.

Ainsi, en plus de procédés soustractifs indirects, qui produisent des prothèses

dentaires à partir de blocs de matériaux bruts par enlèvement de matière, d’autres

procédés additifs directs sont utilisés.

1.2. Historique (8, 9, 10, 27, 28, 29)

La CFAO a été développée dans les années 60 dans l’industrie aéronautique et

automobile afin de simplifier et standardiser les techniques dans la réalisation de

formes répétitives.

Or, dans le domaine dentaire, chaque pièce est unique.

Aucune dent n’est identique à une autre, chaque prothèse est fabriquée à un seul

exemplaire.

Il était donc légitime de penser que la CFAO avait peu d’avenir dans un tel domaine.

En 1973, François DURET fut le concepteur et l’inventeur de la CFAO dentaire en

proposant d’extrapoler ce concept à la réalisation de pièces prothétiques dentaires.

Il posa les bases de ce qui est aujourd’hui la CFAO dentaire dans sa thèse

« L’empreinte optique ».

Ce travail, fruit de deux ans de recherches, décrit toutes les techniques aujourd’hui

utilisées en CFAO : l’utilisation d’une lecture optique 3D, d’un ordinateur et d’un centre

d’usinage.

L’équipe de chercheurs français constituée par François DURET présenta ses travaux

pour la première fois aux Entretiens de Garancière en 1983.

Lors du congrès de l’ADF en novembre 1985, il démontra l’efficacité de son système

en créant une couronne unitaire à son épouse en une heure.

Il développa plus tard le Sopha-System®.

  20  

D’autres équipes ont cherché à développer la CFAO, tant aux Etats-Unis qu’au Japon,

mais ce sont finalement les travaux Européens qui ont fait aboutir la CFAO dentaire.

En 1987, l’association du Dr MÖRMANN (Suisse) et de Mr BRANDESTINI a permis la

mise au point du Cerec 1® (Chairside Economical Restauration of Esthetic Ceramics).

Ce système permettait de faire une empreinte en bouche et d’usiner des inlays en

quelques minutes. Il fait aujourd’hui partie de la firme Sirona Dental SystemTM.

Le Procéra® a vu le jour en 1987 grâce au Dr ANDERSON (Suédois). Il s’agit d’un

système manufacturant de couronnes dentaires de haute précision.

BiocareTM commercialisa le Procera® AllCeram en 1993.

A partir de 1985, il n’était plus nécessaire de démontrer la faisabilité de cette

technologie, mais de prouver son efficacité et son intérêt pour la profession.

C'est dans les années 2000 qu'elle a acquis sa crédibilité chez les praticiens et les

prothésistes.

Cette technologie a permis à l’odontologie d’entrer dans l’aire du numérique.

1.3. Contexte actuel (10)

La CFAO dentaire est devenue en moins de 25 ans un véritable système intégrable

dans les laboratoires ou les cabinets dentaires.

Elle s’impose de plus en plus dans les laboratoires de prothèse et les cabinets

dentaires commencent à s’équiper de caméras de prise d’empreinte 3D intra-orales,

de scanners ou de systèmes de CFAO directe.

Elle est utilisée par plus de 33000 praticiens en méthode directe et participe à la

réalisation de millions de prothèses chaque année.

En France, 1616 laboratoires sur 4800 étaient équipés en CFAO en 2011.

En 2010, le chiffre d’affaire de la CFAO était de 230 millions d’euros et représentait

50% du chiffre d’affaire des laboratoires équipés.

Le nombre de laboratoires s’équipant en CFAO ne cesse de progresser depuis 2007.

  21  

2. Composants de la CFAO dentaire (31)

2.1. CFAO « directe », « semi-directe » ou « indirecte » (18, 19, 21)

L’évolution de la CFAO s’est faite dans deux directions :

-­‐ La première permet de réaliser une restauration en une seule séance en

cabinet dentaire.

-­‐ La seconde fait appel à des laboratoires ou à des centres de production afin de

réaliser des restaurations plus complexes, avec des matériaux plus difficiles à

travailler.

Ainsi, nous pouvons différencier différentes méthodes de CFAO :

-­‐ En CFAO directe, le praticien réalise au cabinet et en une seule séance la

restauration.

L’empreinte optique intra-buccale est traitée sur place, par le praticien qui

réalise la restauration également sur place, à l’aide d’une unité d’usinage à

commande numérique.

Cette technique ne permettant qu’un usinage de pleine masse de blocs de

céramique ou de matières synthétiques, la machine du praticien fabrique en

méthode directe des inlays, onlays, facettes céramiques, couronnes unitaires

ou bridges provisoires.

-­‐ En CFAO semi-directe, l’empreinte optique enregistrée par le praticien est

envoyée via internet à un laboratoire ou à un centre d’usinage partenaire.

-­‐ En CFAO indirecte, le praticien réalise une empreinte classique physico-

chimique, la transmet au prothésiste, qui réalise l’acquisition numérique des

données.

  22  

CFAO DIRECTE

1. Empreinte optique intra-buccale

2. Réalisation d’un modèle virtuel

3. CAO 4. FAO : usinage à

froid et finitions 5. Assemblage

CFAO SEMI-DIRECTE

1. Empreinte optique intra-buccale

2. Réalisation d’un modèle virtuel

3. Envoi au labo via internet

4. Fabrication d’un modèle résine par stéréolitographie ou usinage

5. CAO 6. FAO 7. Finitions 8. Retour au cabinet

pour assemblage

CFAO INDIRECTE

1. Empreinte classique physico-chimique

2. Réalisation d’un modèle physique et scannage du modèle ou scannage de l’empreinte

3. CAO 4. FAO 5. Finitions 6. Retour au cabinet

pour assemblage

• Au cabinet • Au laboratoire de prothèse

2.2. Etapes de la chaîne numérique (31, 17, 20)

La chaîne numérique correspond à l’ensemble des activités numériques menées sur

un produit tout au long de son cycle de vie, sans rupture numérique.

Dans le domaine de la prothèse dentaire, elle commence à la saisie de la prescription

du praticien, jusqu'à la fin de vie de la prothèse.

En CFAO, elle va de la numérisation de l’empreinte à la fabrication de la prothèse.

2.2.1. Acquisition des données numériques (23, 25)

Tout système CFAO en odontologie débute par l’acquisition des données

topographiques de la zone de travail et de l’arcade antagoniste.

Ces données analogiques sont alors converties en données numériques : chaque

point est alors mathématiquement défini par des coordonnées x, y et z.

  23  

Plusieurs concepts cohabitent actuellement :

-­‐ L’acquisition extra-orale sur des modèles coulés, des empreintes ou des

maquettes. Elle est faite au laboratoire de prothèse par micropalpation ou par

scannage optique.

-­‐ L’empreinte optique intra-orale à l’aide d’une caméra intra-buccale.

2.2.1.1. Prise d’empreinte intra-buccale au cabinet (1, 2, 3, 16, 24)

L’empreinte optique (PEO) intra-buccale, inventée par François DURET dans les

années 70, est apparue au milieu des années 80 pour rester jusqu’à ces derniers

temps assez confidentielle.

La PEO restait, jusqu’il y a peu de temps, le maillon faible de la chaîne numérique

dans les cabinets dentaires.

Aujourd’hui, une quinzaine de caméras permet de faire des empreintes optiques 3D

en bouche.

Ces caméras utilisent sensiblement le même principe d’empreinte optique, mais avec

des fonctionnalités cliniques différentes.

Elles permettent une technique de prise d’empreinte plus rapide, précise et

confortable.

Les systèmes de prise d’empreinte intra-orale peuvent se présenter sur « chariot ».

Les caméras Bluecam®, Omnicam® et Apollo DI® de SironaTM, la E4D Dentist® de D4D

TechnologieTM, l’iTero® d’AlignTM, la Lava C.O.S® de 3M ESPETM et la TRIOS® de

3ShapeTM, sont les systèmes principalement utilisés en cabinet dentaire en France.

Les caméras permettant une PEO intra-orale au cabinet peuvent également être

portatives. Elles sont plus compactes que les caméras sur « chariot » et sont

connectables sur un ordinateur via un port USB, Firewire ou via une station. Nous

pouvons citer, par exemple : la Cyrtina® de Cyrtina OratioTM, la Detection Eye® de

ZirkohnzahnTM ou la Trios® de 3ShapeTM.

  24  

Les PEO peuvent se classer comme suit selon leur destination :

a) La CFAO « directe »

Les données restent au cabinet pour y être traitées par un système de CFAO directe.

Différents systèmes peuvent-être utilisés :

Ø Le système Cerec® de SironaTM (34)

Ces deux caméras sont associées à un clavier, un « trackball », un écran et un centre

d’usinage.

o La caméra Bluecam®

Figure a : La caméra Bluecam® (34)

Cette caméra a été la présentée en 2009. Elle fonctionne en « point and click », par

saisie d’un petit nombre de clichés et création d’un modèle 3D. La caméra projette une

lumière bleue et se déclenche automatiquement. Elle nécessite un poudrage préalable

des surfaces à enregistrer.

Ce système permet au praticien de fabriquer la prothèse entièrement au cabinet ou de

se connecter à un laboratoire équipé en CAO.

  25  

o La caméra Omnicam®

Figure b : La caméra Omnicam® (34)

Chez SironaTM, le dernier système est le système Omnicam®.

Il est commercialisé depuis le 16 août 2012.

Cette caméra fonctionne sur la base d’une saisie continue des données (« 3D in

motion ») et la modélisation du modèle 3D en couleur.

Cette caméra ne nécessite pas de poudrage.

Ce système permet au praticien de fabriquer la prothèse entièrement au cabinet ou de

se connecter à un laboratoire équipé en CAO.

SironaTM a décliné différents systèmes en CFAO directe.

Les deux caméras et les trois centres d’usinage Cerec®, sont désormais disponibles

en trois gammes : Classic, Advanced et Premium.

-­‐ La gamme Classic comprend la caméra Bluecam® et le centre d’usinage MCXL

Ce système permet de réaliser des reconstitutions unitaires.

-­‐ La gamme Advanced comprend la caméra Omnicam® et le centre d’usinage

MCXL. Ce système permet de réaliser des reconstitutions unitaires, des bridges

(3 éléments) ou des gouttières chirurgicales.

-­‐ La gamme Premium comprend la caméra Omnicam® et le centre d’usinage

Inlab MCXL. Ce système offre l’éventail le plus complet de matériaux et le

centre d’usinage le plus performant et permet l’usinage de bridges de grande

étendue (jusqu’à 12 éléments), de modèles d’étude en résine (…)

  26  

Ø Le système E4D® de D4DTM (32)

Figure c : Le système E4D® (32)

Cette caméra a été présentée en 2008.

Elle est associée à un écran, une souris, un clavier et un centre d’usinage.

L’acquisition de l’image se fait en « point and click ».

La caméra émet un laser.

Les surfaces à enregistrer ne nécessitent pas de poudrage.

Ce système permet au praticien de fabriquer la prothèse entièrement au cabinet ou de

se connecter à un laboratoire équipé en CAO.

  27  

b) La CFAO « semi-directe »

Les données sont enregistrées au cabinet dentaire, par exemple grâce aux systèmes

sur « chariot » : Apollo DI® de Sirona, iTero® d’Align, TRIOS® de 3Shape ou avec des

caméras portatives.

On parle de CFAO semi-directe : les fichiers sont adressés via internet au laboratoire

partenaire ou à un centre de production.

Ø La caméra APOLLO DI® de SIRONA (34)

Figure d : La caméra APOLLO DI® (34)

Cette caméra développée par SironaTM est destinée à externaliser la production via le

portail Sirona ConnectTM.

Elle est disponible sur le marché depuis mars 2013.

Le système se compose d’une unité de prise d’empreinte, de la caméra intra-orale

APOLLO DI® et du logiciel APOLLO ConnectTM.

Cette caméra nécessite un poudrage des surfaces à enregistrer.

Les données de modélisation numérique réalisées à partir du logiciel APOLLO

ConnectTM sont transmises via la plateforme internet Sirona ConnectTM au laboratoire

dentaire où elles sont ensuite traitées avec le système inLabTM ou avec des systèmes

externes (fichiers ouverts).

  28  

Ø Le système Lava C.O.S® de 3M ESPETM (13, 22, 35)

Figure e : Le système Lava C.O.S® (35)

Le système de prise d’empreinte Lava C.O.S® (Chairside Oral Scanner) de 3M

ESPETM a été lancé en 2008 aux USA.

L’unité d’acquisition se compose d’un ordinateur, d’un écran tactile, d’une caméra et

d’un vaporisateur de poudre.

Il est relié au réseau internet sans fil, pour l’envoi de fichiers numériques au

laboratoire.

Le système d’empreinte optique Lava C.O.S® est destiné à l’acquisition des données

en prothèse fixées (couronnes, bridges, inlays/onlays, facettes, ou des systèmes

implantaires).

A l’aide du logiciel Lava C.O.S Lab SoftwareTM, le prothésiste assure le marquage des

limites de préparation et la découpe des dies, avant de commander les modèles

d’étude stéréolithographiés, chez 3M ESPETM. Ils serviront de support de travail au

prothésiste. Si le modèle de travail n’est pas indispensable (prothèse unitaire), le

prothésiste modélise et fabrique la pièce prothétique directement au laboratoire.

Le système d’empreinte optique Lava C.O.S® est destiné à l’acquisition des données

en prothèse fixée (couronnes, bridges, inlays/onlays, facettes et systèmes

implantaires).

  29  

Ø Le Système iTero®/Cadent d’AlignTM (3, 5, 33)

Figure f : Le système iTéro® (33)

Le système est arrivé sur le marché en 2007. D’abord commercialisé par

StraumannTM, il a récemment été racheté par la société AlignTM.

L’unité d’acquisition se compose d’une caméra, d’un écran, de pédales, d’une souris

et d’un clavier.

La caméra émet un laser et repose sur le principe de l’imagerie confocale parallèle.

L’acquisition de l’image se fait en « point and click ».

Le poudrage des surfaces à enregistrer n’est pas nécessaire.

Deux types de logiciels sont proposés :

-­‐ Un logiciel à l’intention des orthodontistes : AlignTM développe en effet depuis

peu des solutions pour l’orthodontie par CFAO (Invisalign®, OrthoCAD®)

Figure g : Traitement Invisalign® par gouttières (33)

  30  

-­‐ Un logiciel à l’intention des omnipraticiens : pour la réalisation des empreintes

d’actes prothétiques.

Ce système est dit « ouvert » à la CAO, plusieurs logiciels de conception peuvent être

utilisés par les prothésistes dentaires : DentalWingsTM, CILTM, Straumann CareTM,

3MTM, 5 AxisTM (…)

Cependant, seul le logiciel Straumann CareTM permettrait de traiter les cas

implantaires.

Ø Le système TRIOS® de 3ShapeTM (36)

Figure h : Le nouveau système TRIOS® (36)

Le nouveau système TRIOS® Color s’est enrichi de nouvelles technologies et de

nouvelles fonctionnalités.

Il se compose d’une caméra et d’un chariot doté d’un écran tactile.

Les images 3D couleur sont désormais enregistrées sans poudrage ou spray.

La vitesse d’enregistrement des données est également accrue.

La gamme 3Shape TRIOS® se décline et propose aujourd’hui les produits suivants :

- TRIOS® - TRIOS® Color

- TRIOS® Pod - TRIOS® Color Pod

  31  

La version PodTM permet aux praticiens de connecter la caméra directement à leur PC

ou leur iPad. Elle peut être intégrée au fauteuil ou contrôlée à distance. Cette

fonctionnalité permet de substituer le chariot TRIOS®.

Figure i : Le TRIOS® Pod (36)

Le système TRIOS® associé au logiciel 3Shape Ortho AnalyzerTM offre des solutions

pour l'orthodontie.

La réalisation d’inlay-cores en CFAO est la nouveauté proposée par ce nouveau

système. Des corps de scannage (3Shape Scan PostsTM) sont placés en bouche,

dans le logement canalaire. Reconnus par la machine, ils permettent la fabrication de

tenons faux-moignons. L’inlay-core et la couronne sont alors conçus et réalisés en une

seule étape (à l’aide du logiciel 3Shape Dental SystemTM).

Figure j : TRIOS® et inlay-cores (36)

  32  

L’empreinte optique s’imposera de plus en plus dans notre activité et va

considérablement évoluer dans les années à venir.

Les laboratoires de prothèses recevant ces empreintes sont aujourd’hui capables de

répondre à la quasi-totalité des prothèses que désirera réaliser le chirurgien-dentiste,

du simple inlay aux reconstitutions implantaires les plus complexes.

2.2.1.2. Acquisition 3D au laboratoire (2, 7, 31)

La numérisation 3D au laboratoire est généralement obtenue à partir d’un modèle en

plâtre coulé issu d’une empreinte classique.

Il existe différentes méthodes de numérisation :

-­‐ Méthode par contact ponctuel ou mécanique : un micropalpeur touche la

surface de l’objet et enregistre des points de surface sous la forme de

coordonnées x, y et z, alors transmises à un ordinateur.

On distingue :

o La lecture dite universelle (système Procera®)

o La lecture à la « volée » (système Bego®)

-­‐ Méthode par empreinte optique ou ondulatoire : en projetant un rayonnement

laser sur un objet et en mesurant la déformation du rayonnement renvoyé par

l’objet.

On distingue :

o La méthode par triangulation

o La méthode par temps de vol

Le fichier informatique obtenu est appelé « modèle numérique 3D ».

Les prothésistes ont à leur disposition de multiples scanners offrant un niveau de

précision d’environ 20 microns.

Les prothésistes ont même la possibilité de scanner des articulateurs afin d’utiliser des

articulateurs virtuels.

  33  

Les fabricants font également évoluer leurs systèmes vers la numérisation des

empreintes.

Cette numérisation peut être faite par le prothésiste ou le praticien.

Ce dernier peut l’adresser au prothésiste via un portail sécurisé sur internet.

Avec ce système, les prothésistes n’ont plus l’utilité d'un scanner de table.

Il est possible de disposer d’un modèle réel usiné ou stéréolithographié.

La numérisation constitue aujourd’hui une véritable alternative à la méthode

traditionnelle.

2.2.2. La Conception Assistée par Ordinateur : CAO (6, 11, 24, 31)

2.2.2.1. La modélisation des restaurations

Le sigle CAO signifie Conception Assistée par Ordinateur.

La CAO correspond à la modélisation des restaurations dentaires.

La conception informatisée de la pièce prothétique se réalise à l’aide de logiciels de

plus en plus performants.

Aujourd’hui, le praticien et le prothésiste disposent d’une grande diversité de

méthodes d’imagerie performantes et de logiciels ergonomiques.

Les programmes de CAO permettent la transformation de données analogiques

(situations cliniques intra-buccales) en données numériques.

Ils permettent également d’enregistrer ou de déterminer les rapports inter-maxillaires.

La plupart des logiciels de CAO utilisent un noyau graphique de modélisation

géométrique polygonale.

Ainsi, les données issues de la numérisation 3D (caméras intra-orales ou scanners)

sont exploitées directement :

a) Au cabinet dentaire

Dans le cas de la numérisation 3D intra-buccale, il s’agit toujours d’un procédé qui

génère un modèle 3D par maillage et triangulation.

  34  

Une fois l’empreinte enregistrée, elle est transmise à une unité informatique, munie

d’un logiciel mathématique CAO, pour la modélisation du modèle prothétique.

Ce traitement peut se faire, soit au cabinet directement, si le praticien dispose de

l’équipement dans sa totalité, soit au laboratoire de prothèse, si ce n’est pas le cas.

Le fichier STL est importé dans le logiciel de CAO dentaire pour la conception.

a) Au laboratoire

Les systèmes de numérisation 3D utilisés par les prothésistes pour digitaliser les

modèles en plâtre ou les empreintes génèrent un maillage de points.

Les points sont alors reliés entre eux pour constituer un modèle 3D par triangulation.

Ces données sont alors transférées vers les logiciels de modélisation, sous un format

de fichier STL.

Le traitement d’image est fait directement par le logiciel qui supprime les informations

inutiles ou redondantes.

Le praticien ou le prothésiste dessinent alors les contours de la future prothèse.

La modélisation se fait à partir d’une bibliothèque d’images.

Les logiciels de CAO actuels permettent de reproduire tous les gestes effectués au

laboratoire. Ils permettent, par exemple, de visualiser l’espace prothétique utilisable,

de mettre en évidence les contre-dépouilles ou de tourner le modèle dans tous les

sens de l’espace (…)

2.2.2.2. Flux de données, systèmes ouverts ou fermés (26)

La plupart des logiciels de CAO dentaire - et c’est le cas des logiciels les plus

répandus - utilisent un noyau graphique de modélisation polygonale qui leur permet

d’exploiter directement les données issues de la numérisation 3D.

Les fichiers exportés par la plupart des logiciels de CAO dentaire sont des fichiers au

format STL.

Il convient de préciser qu’il existe malgré tout diverses formes de formats de fichiers

STL ; aussi, leur compatibilité d’une chaîne à l’autre est toujours à vérifier.

  35  

Les différentes étapes de la chaîne numérique nécessitent une transmission des

données.

Ce flux de données peut-être :

-­‐ Fermé, c'est à dire dédié à un système bien particulier.

-­‐ Ouvert : les données peuvent être transmises d’un système à un autre (de

marque différente).

L’utilisation des fichiers au format STL permet une compatibilité entre les différents

systèmes de conception et de fabrication (systèmes ouverts).

Face au plébiscite des prothésistes dentaires pour les systèmes ouverts, les

fournisseurs ont été amenés à ouvrir leurs systèmes de fabrication à des logiciels de

CAO communicants.

2.2.3. La Fabrication assistée par ordinateur : FAO (31)

La Fabrication Assistée par Ordinateur consiste en deux principales opérations :

-­‐ La préparation de la fabrication en fonction du procédé de mise en forme et du

matériau utilisé.

-­‐ La création de séquences de mise en forme d’une ou plusieurs maquettes

numériques à fabriquer simultanément.

La FAO est une composante essentielle de la chaîne numérique sans rupture.

En effet, la FAO est l’interface entre la CAO et la machine de mise en forme du

matériau.

Le logiciel FAO prépare la séquence de production en adéquation avec la machine

associée.

Les développeurs de logiciels FAO travaillent essentiellement avec les constructeurs

de machines à usiner.

La préparation d’une production consiste à placer les maquettes 3D à fabriquer dans

le brut ou sur le plateau. L’information est ensuite envoyée au centre de production.

  36  

2.2.3.1. Deux techniques de FAO

La fabrication assistée par ordinateur peut se faire par addition ou par soustraction.

a) Les techniques soustractives (14, 31)

La fabrication par technique soustractive ou usinage consiste à mettre en forme un

objet par soustraction de matière.

L’usinage est une technique permettant de réaliser tous types de composants des

prothèses fixées et hybrides.

Cette technique permet aujourd’hui d’usiner de la zircone pré-frittée, des matériaux

calcinables et plastiques.

Certains centres d’usinage sont équipés de machines capables d’usiner le titane, le

cobalt-chrome et la zircone frittée.

L’usinage de la pièce peut se faire selon trois, quatre ou cinq axes :

-­‐ Les machines trois axes sont suffisantes pour usiner des couronnes, des

chapes et des bridges. Le nombre d’éléments d’un bridge dépend du bloc à

usiner supporté par la machine.

Elles permettent également d’usiner des barres à sens d’insertion simple.

-­‐ Les machines quatre axes permettent d’étendre l’usinage à la fabrication des

piliers.

-­‐ Les machines cinq axes sont nécessaires pour usiner des suprastructures

complexes, telles que des barres à directions divergentes ou pour l’usinage

simultané d’une série de piliers.

Aujourd’hui, une vingtaine de machines-outils adaptées à la production de

restaurations dentaires est disponible en France.

L’usinage est la technique qui offre le plus de précision, elle est donc indiquée dans la

réalisation des suprastructures implantaires nécessitant une excellente passivité.

Cependant, cette technique engendre des pertes importantes de matériaux lors de

l’usinage.

  37  

b) Les techniques additives (30, 31)

La fabrication additive consiste en la mise en forme d’un objet par ajout de matière par

empilement de couches successives (contrairement à l’usinage qui met en forme un

objet par enlèvement de matière).

On parle dans ce cas de « fabrication directe » car on forme une pièce directement à

partir de sa représentation numérique 3D, sans passer par un moule ou par l’usinage

d’un bloc.

Elle permet la fabrication simultanée de pièces de morphologies différentes et de

formes complexes.

En technique additive, chaque machine est dédiée à un seul type de matériau.

Ces machines sont réservées aux laboratoires ou aux centres d’usinage,

contrairement aux usineuses utilisables par les praticiens en CFAO directe.

La technique additive regroupe différents types de machines :

a. Les imprimantes 3D

Elles permettent le modelage par dépôt sélectif en jets multiples d’une cire durcie par

chauffe ou d’une résine photosensible liquide durcie par polymérisation UV.

L’expression « imprimante 3D » désigne les machines de fabrication additive utilisant

le même principe que l’impression par jet d’encre pour le dépôt sélectif, soit du

matériau à l’état liquide, soit d’un liant venant agglomérer des poudres.

Dans le langage usuel, cette expression désigne les machines de fabrication additive

pouvant s’utiliser dans un environnement de bureau et permettant un rechargement

facile du matériau, en remplaçant une cartouche ou en remplissant un bac.

b. La Stéréolithographie

Elle consiste en le modelage par polymérisation UV sélective d’un mélange cire/résine

liquide photosensible contenue dans une cuve.

  38  

c. La Microfusion (ou Frittage Laser)

En 2003, la fabrication additive a fait une avancée importante avec la microfusion de

poudres métalliques par Laser ou par faisceaux d’électrons.

Le procédé consiste à fondre la poudre selon les paramètres géométriques définis à

partir du fichier CAO, puis la poudre fondue est solidifiée rapidement formant des

cordons de matière solide.

Cette technique est aujourd’hui la plus adaptée pour la fabrication d’armatures et de

châssis en métaux durs, car plus rapide et plus rentable que le procédé de fonderie ou

d’usinage.

Actuellement, la mise en forme de pièces en céramique ne se fait pas par fabrication

directe.

2.2.3.2. Deux objectifs de fabrication

a) Fabrication de modèles calcinables

Avec ce procédé, seul le travail du maquettiste est assisté par ordinateur.

Ce processus permet de bénéficier des avantages de la CAO, mais les gains de

productivité en fabrication sont faibles.

La fabrication additive permet de créer tous les modèles calcinables, y compris les

châssis de prothèses amovibles.

L’usinage permet de créer tous les modèles calcinables pour prothèses dentaires fixes

et hybrides.

Ces modèles sont en cire, résine ou élastomère calcinables.

b) Fabrication en bonne matière

Ce procédé est celui qui permet réellement l’industrialisation de la production de

structures de prothèses dentaires, en automatisant la fabrication grâce à une chaîne

numérique allant de la numérisation jusqu’à la fabrication des structures en bonne

matière.

  39  

La fabrication additive est une technique éprouvée pour la fabrication de couronnes,

chapes, bridges, ou de châssis métalliques de prothèses mobiles.

Le cobalt-chrome est le matériau de choix de cette technique.

L’usinage permet de fabriquer tous les composants des prothèses fixes et hybrides.

L’alumine, la céramique, le cobalt-chrome, le titane ou la zircone peuvent être usinés.

  40  

PARTIE 2 : ENQUÊTE AUPRÈS DE PRATICIENS ET DE PROTHÉSISTES EN MIDI-PYRÉNÉES

  41  

1. Evaluation de la CFAO par les chirurgiens dentistes en Midi-Pyrénées

1.1. Objectifs de l’enquête

La CFAO dentaire s’impose de plus en plus dans les cabinets dentaires.

Les praticiens commencent à s’équiper de caméras optiques intra-buccales et certains

sont séduis par la CFAO directe.

Il est indiscutable que la CFAO va faire partie intégrante de l’environnement de travail

et de la pratique quotidienne du chirurgien-dentiste.

Aussi, nous avons souhaité faire le point, connaître la place de la CFAO dans leur

pratique quotidienne et leur opinion sur cette technique.

1.2. Matériel et méthode

1.2.1. Recueil des données

Ce sondage a été réalisé grâce à un questionnaire, élaboré avec deux enseignants de

la faculté Toulousaine et testé par deux praticiens (un ancien assistant des Hôpitaux

de Toulouse et un jeune diplômé Toulousain).

Le questionnaire a ensuite été mis en ligne sur la plate-forme Google Documents.

Il se compose de 26 questions :

-­‐ Trois questions donnant des renseignements généraux sur l’échantillon

-­‐ Douze questions portant sur l’utilisation de la CFAO au cabinet dentaire

-­‐ Onze questions plus générales sur la CFAO en odontologie, son impact sur la

pratique et son évolution

-­‐ Remarques

Ø Voir questionnaire vierge en annexe

1.2.2. Population cible

Cette enquête transversale cible les praticiens de la région Midi-Pyrénées.

La liste des praticiens a été réalisée au hasard, leurs adresses électroniques étant

sélectionnées dans l’annuaire téléphonique.

  42  

Nous les avons démarchés par courriel, en les invitant à remplir le questionnaire en

ligne, sur la plate-forme Google Documents.

1.2.3. Méthode

Les réponses ont été traitées à l’aide du tableur Microsoft Excel.

Tout champ non renseigné a été affecté à la catégorie non renseignée (NR).

Toute réponse partielle, illisible ou non exploitable a été affectée à la catégorie non

exploitable (NE).

Nous avons obtenu 80 réponses entre Févier et Juillet 2013, dont 78 réponses

exploitables.

Les réponses des praticiens n° 8 et n° 65 ont été affectées à la catégorie NE pour

toutes les questions, nous les avons éliminées de l’étude.

1.3. Résultats

1.3.1. Renseignements généraux sur l’échantillon

1.3.1.1. La durée d’exercice

Figure 1 : Temps d’exercice des praticiens

La Figure 1 renseigne sur la durée d’exercice des praticiens :

-­‐ 17% exercent depuis 5 ans ou moins

-­‐ 36% ont entre 6 et 15 ans d’exercice

-­‐ 22% ont entre 16 et 25 ans d’exercice

-­‐ 29% exercent depuis 26 ans ou plus

17%  

32%  22%  

29%  

Durée  d'exercice  

<  ou  =  5  ans  

6  à  15  ans  

16  à  25  ans  

>  26  ans  

  43  

1.3.1.2. La localisation du cabinet

Figure 2 : Localisation géographique du cabinet

La Figure 2 renseigne sur la localisation géographique des cabinets des praticiens

sondés :

-­‐ 12% exercent en zone rurale

-­‐ 29% exercent en zone péri-urbaine

-­‐ 58% exercent en zone urbaine

1.3.1.3. Le nombre de praticiens

Figure 3 : Nombre de praticiens

La Figure 3 indique le nombre de praticiens exerçant au sein du cabinet dentaire :

-­‐ 33% des praticiens sondés travaillent seul

-­‐ 33% des praticiens sondés travaillent à deux

-­‐ 22% des praticiens sondés travaillent à trois

-­‐ 12% des praticiens sondés travaillent à quatre

12%  

29%  58%  

1%  

Localisation  du  cabinet  n=78  

Rural  

Péri-­‐urbain  

Urbain  

NR  

33%  

33%  

22%  

12%  

Nombre  de  praticiens  n=78  

1  

2  

3  

4  

  44  

1.3.2. La CFAO au cabinet dentaire

1.3.2.1. Utilisation d’outils CAO/FAO au cabinet dentaire

Figure 4 : Pratique de la CFAO au cabinet dentaire

D’après la figure 4 :

-­‐ 64% des praticiens sondés utilisent des outils CAO/FAO, en technique directe,

semi-directe ou indirecte

-­‐ 36% de praticiens sondés n’utilisent pas d’outils CAO/FAO

1.3.2.2. Praticiens n’utilisant pas d’outils CAO/FAO en technique

directe, semi-directe ou indirecte : Les motifs

Figure 5 : Raisons pour lesquelles ils n’utilisent pas la CFAO dentaire

64%  36%  

Pratique  de  la  CFAO  au  cabinet  n=78  

Oui  

Non    

10  

19  

13   12  

2  

Manque  d'intérêt     Coût  des  machines  CFAO    

Coût  des  caméras  intra-­‐buccales    

Prothésiste  non-­‐équipé    

Autre    

Motifs  n=28  

Motifs  

  45  

La figure 5 nous informe pour quelles raisons les praticiens n’utilisent pas d’outils

CAO/FAO :

-­‐ Le coût des machines CFAO pour 68%

-­‐ Le coût des caméras intra-buccales pour 46%

-­‐ Prothésiste n’est pas équipé en machine de CFAO pour 43%

-­‐ Manque d’intérêt pour 36%

-­‐ Absence d’offre concrète en ODF ou technique à l’étude par le praticien

pour 7%

1.3.2.3. Praticiens utilisant des outils CAO/FAO en technique directe,

semi-directe ou indirecte

a) Formations continues

Figure 6 : Pourcentage de praticiens ayant effectué

une formation continue spécifique en CFAO

D’après la figure 6, 44% des praticiens utilisant des outils CAO/FAO ont suivi une

formation continue spécifique.

44%  

54%  

2%  

Formation  continue  spéci?ique  en  CFAO  

n=50  

Oui  

Non    

NR    

  46  

b) Domaines d’application

Figure 7 : Les domaines d’application en CFAO dentaire

La figure 7 nous montre dans quels domaines les praticiens utilisent la CFAO, en

technique directe, semi-directe ou indirecte :

-­‐ 94% en prothèse fixée

-­‐ 62% en OCR : facettes/inlay/onlay

-­‐ 58% en prothèse fixée sur implants

-­‐ 8% en prothèse amovible sur implants

-­‐ 8% en chirurgie

-­‐ 4% en prothèse amovible

-­‐ 2% en PMF

c) Techniques

Figure 8 : Les types de techniques de CFAO utilisées par les praticiens

31  

47  

29  

2   4  0   1   4   2  

OCR   PF   PF  sur  implants  

PA   PA  sur  implants  

ODF   PMF   Chirurgie   NR  

Domaines  d'application  n=50  

Domaines  d'application  

15  5  

36  

3  

CFAO  Directe     CFAO  Semi-­‐directe     CFAO  Indirecte     NR  

Type  de  technique  n=50  

Type  de  technique  

  47  

La figure 8 indique le (ou les) type(s) de technique(s) utilisée(s) par les praticiens en

CFAO :

-­‐ CFAO indirecte : 72%

-­‐ CFAO directe : 30%

-­‐ CFAO semi-directe : 10%

d) Impact sur l’activité au cabinet

a. Modification des habitudes de travail

Figure 9 : Modification des habitudes de travail avec la CFAO

D’après la figure 9, 40% des praticiens sondés trouvent que la CFAO a modifié leurs

habitudes.

b. Domaines modifiés

Figure 10 : Domaines modifiés par l’utilisation de la CFAO

40%  56%  

4%  

Modi?ication  des  habitudes  de  travail  n=50  

Oui  

Non  

NR  

18   18  12  

1  

Nouveaux  gestes  cliniques  

Nouveaux  matériaux   Nouveaux  instruments  de  

travail  

Autre  :  nouvelle  conception  des  prothèses  

Domaines  modi?iés  n=20  

Domaines  modi[iés  

  48  

D’après la figure 10, les domaines modifiés seraient :

-­‐ Nouveaux gestes cliniques pour 90%

-­‐ Nouveaux matériaux pour 90%

-­‐ Nouveaux instruments de travail pour 60%

-­‐ Nouvelle conception des prothèses pour 5%

 

1.3.2.4. Praticiens travaillant en technique directe

a) Le taux

Figure 11 : Utilisateurs de machines de CFAO directe

D’après la figure 11, quinze praticiens ont une machine de CFAO directe au cabinet,

soit 30% des praticiens sondés.

b) La machine utilisée

Les résultats montrent que 100% des praticiens interrogés utilisent le système

Cerec®.

30%  

64%  

6%  

Utilisation  de  la  CFAO  Directe  n=50  

Oui  

Non  

NR  

  49  

c) Les difficultés d’apprentissage

Figure 12 : Difficultés d’apprentissage en CFAO directe

La figure 12 nous montre quelles sont les difficultés rencontrées par les praticiens lors

de leur apprentissage de la CFAO directe :

-­‐ Les techniques de maquillage : 60%

-­‐ L’empreinte optique : 53%

-­‐ La maniabilité de la machine : 40%

-­‐ Le temps d’apprentissage : 40%

-­‐ Les techniques spécifiques de préparation des tissus : 33%

-­‐ La conception informatisée : 27%

6   6  

8  

4  5  

9  9   9  

7  

11  10  

6  

Dif?icultés  d'apprentissage  n=15  

Oui   Non  

  50  

1.3.2.5. Praticiens travaillant en technique semi-directe et indirecte :

Lieux de fabrication des restaurations

Figure 13 : Lieux de fabrication des restaurations en CFAO semi-directe et indirecte

La figure 13 nous indique où sont fabriquées les restaurations, en technique de CFAO

semi-directe et indirecte :

-­‐ Laboratoire de prothèse : 84%

-­‐ Centre d’usinage : 24%

1.3.2.6. Volonté d’investissement des praticiens

Figure 14 : Volonté d’investissement d’ici 5 ans des praticiens

La figure 14 montre que :

-­‐ 38% des praticiens souhaitent investir dans une caméra intra-buccale

-­‐ 22% des praticiens souhaitent investir dans une machine de CFAO directe

32  

9  4  

Laboratoire  de  prothèse   Centre  d'usiange   NR  

Lieu  de  fabrication  des  restaurations  n=38  

Lieu  de  fabrication  des  restaurations  

30  

17  

37  48  

11   13  

Caméra  intra-­‐buccale   Machine  CFAO  

Volonté  d'investissement  n=78  

Oui   Non   NR  

  51  

1.3.3. Questions plus générales sur la CFAO en odontologie

1.3.3.1. Avantages de la CFAO

Figure 15 : Les avantages de la CFAO

La figure 15 nous indique quels avantages sont apportés par la CFAO en

odontologie :

-­‐ Confort pour le patient : 80%

-­‐ Rapidité : 73%

-­‐ Précision : 65%

-­‐ Confort de travail : 64%

-­‐ Régularité : 54%

-­‐ Traçabilité : 49%

Par contre, 65% d’entre eux ne trouvent pas que la CFAO permet une diminution du

prix des prothèses.

42  51  

57  50  

60  

18  

38  25  

17  9  

19  11  

51  

29  

11   10   10   9   7   9   11  

Régularité   Précision   Rapidité  de  réalisation  

Confort  de  travail  

Confort  pour  le  patient  

Baisse  du  prix  des  prothèses  

Traçabilité  des  

prothèses  

Avantages  n=78  

Oui   Non   NR  

  52  

1.3.3.2. Limites de la CFAO

a) Les inconvénients

Figure 16 : Les inconvénients de la CFAO

La figure 16 nous indique quels sont les inconvénients de la CFAO en odontologie :

-­‐ Coût d’investissement pour 79%

-­‐ Coût de la maintenance pour 71%

-­‐ Rendu esthétique de la céramique usinée/maquillée pour 55%

-­‐ Indications cliniques limitées pour 53%

Par contre la qualité mécanique des matériaux semble les satisfaire pour 63%.

b) Céramique usinée et maquillée versus céramique stratifiée

Figure 17 : Quelle technique a le meilleur rendu esthétique

43  

14  

41  

62  55  

19  

49  

22  

3  9  

16   15   15   13   14  

Rendu  esthétique  de  la  céramique  usinée/maquillée  

Qualité  mécanique  des  matériaux  

Indications  cliniques  limitées  

Coût  d'investissement  

Coût  de  la  maintenance  

Inconvénients  n=78  

Oui   Non   NR  

19%  

63%  

18%  

Rendu  esthétique  n=78  

Usinage  de  la  céramique  par  FAO  puis  maquillage  

Strati[ication  de  la  céramique  

NR  

  53  

La figure 17 indique que les praticiens trouvent la céramique stratifiée plus

esthétique (à 63%) que la céramique usinée/maquillée.

1.3.4. CFAO et pratique quotidienne

1.3.4.1. Avenir de la numérisation intra-buccale

Figure 18 : Numérisation des empreintes

D’après la figure 18, 72% des praticiens interrogés pensent que la numérisation des

empreintes deviendra incontournable.

1.3.4.2. Décision thérapeutique

Figure 19 : Décision thérapeutique

D’après la figure 19, 74% des praticiens ne trouvent pas que les nouvelles

technologies compliquent leurs décisions thérapeutiques.

72%  

20%  

8%  

Numérisation  des  empreintes  n=78  

Oui  

Non  

NR  

12%  

74%  

14%  

Décision  thérapeutique  n=78  

Oui  

Non  

NR  

  54  

1.3.4.3. Nouvelles technologies

Figure 20 : Nouvelles technologies

D’après la figure 20, les praticiens (pour 91%) ne se sentent pas dépassés par ces

nouvelles technologies.

1.3.4.4. Intérêt des patients

Figure 21 : Intérêt des patients pour ces nouvelles technologies

D’après la figure 21, les praticiens trouvent leurs patients intéressés par ces nouvelles

technologies pour 56%.

8%  

91%  

1%  

Nouvelles  technologies  n=78  

Oui  

Non  

NR  

56%  40%  

4%  

Intérêt  des  patients  n=78  

Oui  

Non  

NR  

  55  

1.3.4.5. Relation praticien-prothésiste

a) Communication

Figure 22 : Communication praticien-prothésiste

D’après la figure 22, les praticiens ne pensent pas que cette numérisation améliore la

communication praticien-prothésiste, pour 54%.

b) Rupture de contrat

Figure 23 : Rupture de contrat praticien-prothésiste

D’après la figure 23, les praticiens ne seraient pas prêts à changer de prothésiste au

motif qu'il n’envisage pas la CFAO, pour 51%

37%  

54%  

9%  

Communication  praticien-­‐prothésiste  

n=78  

Oui  

Non  

NR  

36%  

51%  

13%  

Contrat  praticien-­‐prothésiste  n=78  

Oui  

Non  

NR  

  56  

c) Avenir des « petits » laboratoires

Figure 24 : Quel avenir pour les petits laboratoires

D’après la figure 24, les praticiens ne pensent pas que les petits laboratoires de

prothèse sont voués à disparaître, pour 59%.

d) La CPLD

Figure 25 : Connaissance de la CPLD par les praticiens

La figure 25 indique que les praticiens n’ont pas connaissance de la CPLD

(Coopérative de production des prothésistes dentaires de Midi-Pyrénées), pour 85%.

36%  

59%  

5%  

Avenir  des  petits  laboratoires  n=78  

Oui  

Non  

NR  

10%  

85%  

5%  

CPLD  n=78  

Oui  

Non  

NR  

  57  

i) Formation des futurs praticiens

Figure 26 : Formation des futurs praticiens

La figure 26 indique que la formation des futurs praticiens serait :

-­‐ Impérative : 46%

-­‐ Un plus : 47%

La grande majorité des praticiens trouvent que l’apprentissage de la CFAO devra se

faire durant le cursus universitaire.

46%  

47%  

4%   3%  

Formation  des  futurs  praticiens  n=78  

Impérative  

Un  plus  

Non  nécessaire  

NR  

  58  

1.4. Discussion

1.4.1. La CFAO au cabinet dentaire

La CFAO s’impose de plus en plus dans les cabinets dentaires.

64% des praticiens sondés l’utilisent en technique directe, semi-directe ou indirecte.

Ces outils servent principalement en prothèse fixée, en OCR et en prothèse fixée sur

implants.

1.4.1.1. La prise d’empreinte optique intra-orale

La prise d’empreinte optique intra-buccale (PEO) se développe considérablement en

milieu libéral.

D’après cette étude, 30% des praticiens utilisant des outils CAO/FAO ont un système

complet de CFAO directe et 10% ont une caméra intra-buccale, au cabinet.

Par ailleurs, 72% des praticiens pensent que la numérisation des empreintes

deviendra incontournable.

De ce fait, 38% des praticiens souhaiteraient investir dans une caméra intra-buccale,

d’ici 5 ans.

Face à cette demande émergente une quinzaine de systèmes sont déjà disponibles

sur le marché.

Ce choix est d’autant plus d’actualité que de plus en plus de laboratoires sont équipés

en machines de CFAO.

La PEO n’étant plus le maillon faible de la chaîne numérique, le nombre et la qualité

des produits proposés sur le marché poussent les praticiens à investir.

Ces nouvelles technologies apporteront une assistance importante dans leur acte

clinique.

Ces statistiques nous font clairement constater que la « révolution numérique » est en

marche et va, de ce fait, engendrer une évolution des principes cliniques des

chirurgiens dentistes.

  59  

Le débat est déjà ouvert quant à la limite de la dépendance de la pratique clinique à

l’utilisation de la CFAO. Par exemple, nous pouvons nous demander si la performance

des outils numériques guide les principes de préparation en prothèse fixée.

1.4.1.2. La CFAO directe au cabinet

Les systèmes de CFAO directe au cabinet se composent d’une caméra intra-buccale,

d‘un logiciel de conception ainsi que d’une machine-outil à commande numérique.

La pratique du tout céramique et le développement des systèmes d’empreintes

optiques intra-buccales permettent aux praticiens d’être les premiers acteurs de la

chaîne numérique.

D’après l’étude, 19% des praticiens sondés sont équipés du système Cerec® et 22%

souhaiteraient investir dans une machine de CFAO directe d’ici les cinq années à

venir.

La réticence d’une majorité de praticiens peut s’expliquer par le coût de

l’investissement et de la maintenance de ces systèmes qui demeure aujourd’hui très

élevé.

Egalement par le seuil de rentabilité qui impose de réaliser mensuellement un grand

nombre de restaurations (15 à 20 par praticien, source ADF 2013).

Aujourd’hui il est intéressant pour les praticiens d’avoir accès à différents systèmes

proposés par différentes marques commerciales afin de choisir la technique,

l’ergonomie et le plan économique qui seront le plus en adéquation avec leur exercice.

Les résultats montrent en outre que 60% des praticiens équipés ont eu des difficultés

dans l’apprentissage du maquillage des préparations et 53% dans l’apprentissage de

l’empreinte optique intra-buccale.

Ces chiffres montrent l’importance de la formation continue en CFAO, pour améliorer

la maîtrise de ces équipements, même si 44% des praticiens sondés déclarent en

avoir suivi. Ce constat met en évidence la nécessité de développer un plus grand

nombre de programmes de formation en CFAO.

  60  

Les préparations tissulaires doivent être adaptées aux critères d’exigence de

l’empreinte optique, à la conception virtuelle des maquettes et à l’usinage des pièces.

D’après les résultats, en CFAO directe, les praticiens n’auraient eu de difficultés, ni

dans l’apprentissage des techniques spécifiques de préparation, ni dans celui de la

conception informatisée des restaurations.

1.4.2. Avantages et limites de la CFAO

Les praticiens soulignent dans cette étude les nombreuses qualités des outils

CAO/FAO.

L’amélioration du confort des patients serait son principal avantage.

Or, la prise en charge de la douleur, l’amélioration du confort des patients, la

communication sont devenues des éléments important de notre pratique.

Aussi, les regards sont tournés vers tout système permettant de répondre à ces

critères.

Les gains indéniables de précision, de régularité, de rapidité et de confort obtenus

grâce à la CFAO, poussent de plus en plus de chirurgiens-dentistes à entrer dans l’ère

du numérique.

Néanmoins, 36% des praticiens n’utilisent ces outils ni en technique directe, ni semi-

directe ni indirecte.

Ils l’expliquent par le coût important des machines de CFAO directe et des caméras

intra-buccales.

En effet, une caméra intra-buccale et son système « software » minimal coûtent

aujourd’hui entre 25 000 et 35 000 €, un système complet de CFAO directe environ

120 000 €.

A ce jour, le coût d’investissement et de maintenance de ces systèmes freine le

développement de ces techniques, notamment chez les jeunes praticiens ou les petits

cabinets privés.

Néanmoins, face à la demande croissante en CFAO, de plus en plus de marques

commerciales proposent leurs systèmes.

  61  

Aussi, il semble logique que le jeu de la concurrence et l’augmentation de production

des machines amènent à terme à une réduction des coûts de l’investissement.

Des formules économiques telles que le « leasing » semblent plus séduisantes du fait

d’une rentabilisation plus efficace et de la possibilité de changer de machine au fil de

son évolution. Ceci est d’autant plus intéressant que la vitesse d’évolution est très

importante (Exemple : il y a 6 mois, 3ShapeTM ne permettait pas encore de réaliser un

inlay-core en CFAO)

Preuve que des améliorations sont encore à venir : 63% des praticiens jugent le

résultat esthétique de la céramique stratifiée supérieur a la céramique

usinée/maquillée.

1.4.3. Impact de la CFAO et évolution des pratiques

D’après nos résultats, 40% des praticiens utilisant des outils CFAO ont vu leurs

habitudes modifiées.

L’inclusion de ces outils numériques dans la pratique quotidienne implique de se

familiariser avec de nouveaux gestes cliniques et d'apprendre à travailler de nouveaux

matériaux.

Pour la réussite de leur traitement, les praticiens doivent trouver une adéquation entre

le geste clinique, les matériaux de reconstitution, leur mise en œuvre et leur mode

d’assemblage.

Il est positif de constater que les praticiens sondés ne se sentent pas dépassés par

ces nouvelles technologies et pensent que le développement des outils numériques

ne compliquerait pas leurs décisions thérapeutiques.

  62  

1.4.3.1. La CFAO et les patients

Figure k : La CFAO et nos patients, le système Cerec®(34)

D’après les résultats, 56% des praticiens trouvent leurs patients intéressés par ces

nouvelles technologies.

La CFAO directe améliore sans aucun doute le confort des patients, en permettant de

diminuer le nombre de rendez-vous et en accélérant considérablement les délais de

fabrication (Exemple : un rendez-vous pour la réalisation d’un inlay au lieu de deux,

une seule anesthésie, pas d’empreinte physique, pas de provisoire).

Le développement du numérique nous permet désormais de multiplier les interfaces

de communication et d’information de nos patients, mais également d’améliorer leur

prise en charge.

La génération actuelle vit constamment dans l’interactivité, de sorte que le support de

communication numérique devient une évidence.

La possibilité d'une projection virtuelle du résultat d’un traitement ouvre de nombreux

avantages : support de discussion sur la teinte, la forme des dents, support explicatif

de la technique utilisée, que ce soit avec le patient ou avec le prothésiste.

A l’avenir, la simulation numérique de traitement pourra peut-être devenir un support

médico-légal intéressant pour le praticien.

  63  

1.4.3.2. La CFAO et relation praticien-prothésiste

Une relation praticien-prothésiste de qualité est sans aucun doute un facteur

déterminant dans la réussite de nos traitements.

Nous avons souhaité savoir si le développement de la CFAO modifiait ce contrat.

D’après l’étude, 54% des praticiens ne trouvent pas que le développement du

numérique améliore la communication praticien-prothésiste.

La communication entre le laboratoire et le cabinet est primordiale : l’essor de la

CFAO dentaire sera dépendant de cette relation.

La méthode classique de fabrication en laboratoire, avec prise d’empreinte et coulée

des modèles, peut générer parfois des erreurs dimensionnelles, souvent sources de

conflits.

De même, au stade des préparations tissulaires et des prises d’empreintes réalisées

par les praticiens.

Le recours à la CFAO permettra indiscutablement de limiter ces problèmes.

En outre, la problématique récurrente du cabinet est le manque de temps pour

communiquer avec le prothésiste.

Aujourd’hui, la communication se fait essentiellement par téléphone, par entretien au

cabinet ou via les fiches de laboratoire. Mais nous reconnaissons tous que ces

supports sont insuffisants.

Certes, il existe d'autres moyens de communication plus rapides et plus efficaces : tel

le réseau internet. Et nous savons que, malgré les restrictions légales, une majorité de

cabinets et de laboratoires communiquent des données médicales via des portails

internet non conformes (messagerie électronique privée).

Le développement de plateformes sécurisées dédiées à la santé, tels les systèmes de

CFAO, permettra de résoudre ces problèmes de communication et constitueront une

avancée significative en odontologie.

Nous pouvons aussi souligner que la « neutralité numérique » d’évaluation d’une

préparation tissulaire facilite les relations entre cabinet et le laboratoire. Exemple : une

contre dépouille trop importante compromettant la réalisation de la pièce prothétique.

  64  

La CFAO permettant une augmentation de la rapidité d’exécution et du volume de

production, les avantages du cabinet deviendraient ceux du laboratoire.

Pour autant, 51% des praticiens ne seraient pas prêts à changer de prothésiste,

même si celui-ci n’envisageait pas d’investir dans la CFAO.

Ceci prouve que la symbiose entre le cabinet et le laboratoire est un critère acquis de

réussite des réhabilitations.

La CFAO se doit donc de contribuer à renforcer et à faciliter ce lien.

De plus, les praticiens continuent à faire confiance à leur prothésiste dentaire pour la

fabrication de leurs reconstitutions. 84% des praticiens faisant de la CFAO semi-

directe ou indirecte travaillent avec un laboratoire de prothèse, contre 24% avec un

centre d’usinage.

Enfin, malgré la transformation majeure de leur profession, due au développement du

numérique, seuls 36% des praticiens pensent que les « petits laboratoires » sont

voués à disparaître.

1.4.3.3. La CFAO et formation des futurs chirurgiens-dentistes

La CFAO se développe de plus en plus, et prend de plus en plus de place dans la

pratique quotidienne des chirurgiens-dentistes.

Cette technique, autrefois réservée à des spécialistes, est en train de se démocratiser.

C’est donc sans surprise que plus de 90% des chirurgiens dentistes sondés pensent

que la formation des futurs praticiens en CFAO est nécessaire.

La CFAO étant une technologie relativement nouvelle, elle n’était jusqu’à présent pas

le centre d’intérêt primordial des universités.

Néanmoins, l’industrie et les universités tendent à collaborer afin de développer des

programmes de recherche et d’éducation.

Cette évolution permettrait de former les futurs chirurgiens-dentistes, et ce au profit

des patients.

  65  

L’apprentissage de ces nouvelles techniques serait d’autant plus facile pour les jeunes

générations car elles sont habituées à manipuler des outils numériques en 3D depuis

leur plus jeune âge (jeux vidéos, tablettes numériques, ordinateurs ...)

 

Ce constat a été fait à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse, depuis quelque

temps déjà.

L’aménagement d’une nouvelle salle de travaux pratiques en systèmes Cerec® est en

cours : elle permettra de dispenser des enseignements théoriques et pratiques aux

étudiants toulousains durant leur cursus universitaire.

1.5. Les limites de cette étude

Nous avons sélectionné les praticiens au hasard dans l’annuaire téléphonique afin

d’avoir un échantillon représentatif de la population.

Nous avons envoyé ce sondage à 460 praticiens sur Midi Pyrénées.

Mais nous n’avons eu que 80 réponses, dont 78 réponses exploitables.

Lors du CNO 2013, certains praticiens ont avoué ne pas avoir répondu au

questionnaire car ils n’utilisent pas d’outils de CFAO.

Cela montre que le chemin vers l’évolution technologique est long et qu’une bonne

partie des Chirurgiens dentistes n’est toujours pas convaincue à ce jour.

Le travail à accomplir par les industriels est immense; ils doivent, en effet, soumettre

leurs machines à des études de qualité et des études comparatives.

Les publications sont encore trop peu nombreuses.

Ils doivent également accroître leur présence et leur ouverture vers les secteurs

universitaires. Car c’est là que se trouvent les praticiens de demain, qui sont, de

surcroît, pour les raisons ci-dessus exposées, très réceptifs à ces technologies.

Le développement des formations continues professionnelles est un objectif que

industriels doivent également se fixer.

  66  

Parmi les sondages rendus, on compte un nombre assez important de non réponses

(NR) à certaines questions.

Il serait judicieux de mieux dissocier les questions intéressant tous les praticiens de

celles qui ne concernent que ceux qui pratiquent la CFAO.

Enfin, cette étude étant une étude descriptive transversale, nous pensons qu’il serait

intéressant de la réitérer afin d’en étudier l’évolution.

  67  

2. Evaluation de la CFAO par les prothésistes dentaires en Midi-Pyrénées 2.1. Objectifs de l’enquête

Les prothésistes dentaires pratiquent au quotidien une activité manuelle.

Mais avec l’arrivée de la CFAO, leurs habitudes sont en train de se modifier

radicalement. La haute technologie investit peu à peu les laboratoires et les

prothésistes sont de plus en plus nombreux à troquer leurs spatules pour une souris

d’ordinateur. L’outil numérique apporte aux prothésistes la précision, la rapidité

d’exécution et la rentabilité dont ils ont besoin pour être pérennes aujourd’hui.

Le travail des prothésistes étant étroitement lié à la réussite de nos traitements, nous

avons souhaité connaître leur point de vue sur ces avancées technologiques, l’impact

sur leur pratique quotidienne ainsi que leurs doléances.

2.2. Matériel et méthode

2.2.1. Recueil des données

Cette enquête a été réalisée à l’aide d’un questionnaire, élaboré avec deux

enseignants de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse. Il a été testé par un

prothésiste dentaire de la région Toulousaine, avant d’être mis en ligne sur la plate-

forme Google Documents.

Le questionnaire comprend 21 questions. Il est composé de :

-­‐ Deux questions générales sur le prothésiste, sa durée d’exercice et sa

localisation.

-­‐ Dix questions sur la CFAO :

o Une question déterminant s'ils utilisent la CFAO

o Deux questions pour ceux ne l’utilisant pas

o Cinq questions pour ceux pratiquant la CFAO

o Deux questions sur les avantages et les limites de la CFAO

-­‐ Neuf questions plus générales sur leur exercice, son actualité et son évolution

-­‐ Remarques

Ø Voir questionnaire vierge en annexe

  68  

2.2.2. Population cible

Nous avons choisi de réaliser notre enquête chez des prothésistes de la région Midi-

Pyrénées, afin que cela corresponde à l’échantillon étudié dans l’enquête chez les

praticiens.

Les prothésistes ont été choisis au hasard dans l’annuaire téléphonique.

Nous les avons contactés un à un, afin qu’ils nous transmettent leurs adresses

électroniques.

Ils ont ensuite reçu un courriel les invitant à remplir le questionnaire mis en ligne sur la

plate-forme Google Documents.

Nous avons obtenu 31 réponses, dont 30 réponses exploitables, entre Février et

Juillet 2013.

2.2.3. Méthode

Les réponses ont été traitées à l’aide du tableur Microsoft Excel.

Tout champ non renseigné a été affecté à la catégorie NR (non renseignée).

Toute réponse partielle, illisible ou non exploitable a été affectée à la catégorie NE

(non exploitable).

Les réponses du prothésiste dentaire n°14 ont été affectées à la catégorie NE pour

toutes les questions; nous l’avons donc exclu de l’étude.

  69  

2.3. Résultats

2.3.1. Renseignements généraux sur l’échantillon

2.3.1.1. La durée d’exercice

Figure 1 : Temps d’exercice des praticiens

La figure 1 renseigne sur la durée d’exercice des prothésistes :

-­‐ 3% exercent depuis 5 ans ou moins

-­‐ 27% ont entre 6 et 15 ans de pratique

-­‐ 44% ont entre 16 et 25 ans de pratique

-­‐ 23% exercent depuis 26 ans ou pratique

2.3.1.2. Localisation du laboratoire de prothèse

Figure 2 : Localisation du cabinet

3%  

27%  

44%  

23%  

3%  

Durée  d'exercice  n=30  

<  ou  égal  à  5  ans  

6  à  15  ans  

16  à  25  ans  

>  ou  égal  à  26  ans  

NR  

77%  

10%  

13%  

Localisation  du  laboratoire  n=30  

Urbain  

Péri-­‐urbain  

Rural  

  70  

La figure 2 renseigne sur la localisation géographique du laboratoire :

-­‐ 77% exercent en zone urbaine

-­‐ 13% exercent en zone rurale

-­‐ 10% exercent en zone péri-urbaine

2.3.2. La CFAO au laboratoire de prothèse

2.3.2.1. Utilisation d’outils CAO/FAO au laboratoire

Figure 3 : Utilisation d’outils CAO/FAO au cabinet

Selon la figure 3, 77% des prothésistes dentaires sondés utilisent des outils

numériques CAO/FAO.

77%  

23%  

Utilisation  de  la  CFAO  au  laboratoire  

n=30  

Oui  

Non  

  71  

2.3.2.2. Prothésistes dentaires n’utilisant pas d’outils CAO/FAO

a) Les motifs

Figure 4 : Raisons pour lesquelles ils n’utilisent pas d’outils CAO/FAO

La figure 4 nous indique pour quelles raisons les prothésistes n’utilisent pas d’outils

CAO/FAO :

-­‐ Le coût d’investissement : 86%

-­‐ L’absence de demande : 57%

-­‐ Le manque d’intérêt : 29%

-­‐ Autre : le manque d’offre en prothèse adjointe : 29%

-­‐ Le coût de la maintenance : 14%

-­‐ Le coût des matériaux : 14%

b) Volonté d’investissement

Les résultats montrent que 100% des prothésistes n’utilisant pas d’outils CAO/FAO,

désirent investir d’ici 5 ans.

6  

1   1  

4  

2   2  

Les  motifs  n=7  

Motifs  

  72  

2.3.2.3. Prothésistes dentaires utilisant des outils CAO/FAO

a) Mode de travail

Figure 5 : Mode de travail des prothésistes équipés

La figure 5 indique le mode de travail des prothésistes équipés :

-­‐ 39% travaillent en CAO interne et FAO sous-traitée

-­‐ 26% travaillent en CAO interne et FAO interne

-­‐ 18% travaillent en CAO interne et FAO mutualisée

-­‐ 13% travaillent en CAO interne et FAO mixte

b) Domaines de travail

Figure 6 : Domaines de travail des prothésistes équipés

26%  

39%  

18%  

13%  

4%  

Mode  de  travail  n=23  

CAO  interne/FAO  interne  

CAO  interne/  FAO  sous-­‐traitée  

CAO  interne/FAO  mutualisée  

CAO  interne/FAO  mixte  

11  

22  18  

12  7  

1   0   2   0  

Domaines  de  travail  n=23  

Domaines  de  travail  

  73  

La figure 6 nous montre dans quels domaines les prothésistes utilisent les outils

CAO/FAO :

-­‐ Prothèse Fixée : 96%

-­‐ Prothèse Fixée sur implants : 78%

-­‐ Prothèse Amovible : 52%

-­‐ Odontologie Restauratrice : Inlay/Onlay/Facettes : 48%

-­‐ Prothèse Amovible sur implants : 30%

-­‐ Chirurgie : 9%

-­‐ ODF : 4%

-­‐ Aucun en prothèse maxillo-faciale

c) Méthodes de numérisation

Figure 7 : Méthodes de numérisation des prothésistes équipés

La figure 7 nous indique quelles sont les méthodes de numérisation adoptées par les

prothésistes sondés :

-­‐ Le scannage des modèles : 100%

-­‐ Le scannage des maquettes : 30%

-­‐ Le scannage des empreintes : 9%

-­‐ L’analyse de données enregistrées par caméra intra-buccales : 9%

23  

2  

7  

2  

Scannage  des  modèles   Scannage  des  empreintes  

Scannage  des  maquettes  

Analyse  des  données  enregistrées  par  

caméra  intra-­‐buccale  

Méthode  de  numérisation  n=23  

Méthode  de  numérisation  

  74  

2.3.2.4. Prothésistes dentaires faisant de la FAO interne, mixte ou

mutualisée

a) Type(s) de machine(s) utilisée(s)

Figure 8 : Type de machine utilisée en FAO

La figure 8 nous indique quel(s) type(s) de machine(s) FAO les prothésistes utilisent :

-­‐ L’usineuse : 54%

-­‐ La micro-fusion : 46%

-­‐ L’imprimante 3D : 15%

-­‐ Aucun la stéréolithographie

b) Type(s) de matériau(x) utilisé(s)

Figure 9 : Types de matériaux travaillés en FAO

7  

2  

6  

0   0  1  

Type  de  machine  n=13  

Type  de  machine  

7  

2  

10   10  8  

3  4  

0   0   0  

3  

7  

3   3  5  

Résine   Composite   Céramique   Métal   Châssis  

Type  de  de  matériau  n=13  

Oui   Non   NR  

  75  

La figure 9 indique le (ou les types) de matériau(x) travaillé(s) en FAO :

-­‐ La céramique : 77%

-­‐ Le métal : 77%

-­‐ Les châssis : 62%

-­‐ La résine : 54%

-­‐ Le composite : 16%

2.3.3. CFAO et pratique quotidienne

2.3.3.1. Avantages de la CFAO

Figure 10 : Avantages de la CFAO

La figure 10 indique quels avantages sont apportés par la CFAO :

-­‐ Précision de la pièce : 83%

-­‐ Confort de travail : 80%

-­‐ Productivité : 77%

-­‐ Diversification du travail : 73%

-­‐ Travail de nouveaux matériaux : 73%

-­‐ Travail de biomatériaux de qualité : 70%

-­‐ Traçabilité : 63%

9   10  

23  19  

22   24   22   21  25  

18   17  

3  6   4   2   4   5  

2  3   3   4   5   4   4   4   4   3  

Avantages  de  la  CFAO  n=30  

Oui   Non   NR  

  76  

Par contre, elle ne permettrait de diminuer ni les délais de fabrication (pour 57%), ni

les coûts de fabrication (pour 60%).

2.3.3.2. Limites de la CFAO

Figure 11 : Limites de la CFAO

La figure 11 nous indique quelles sont les limites de la CFAO :

-­‐ Le coût d’investissement : 77%

-­‐ Le coût de la maintenance : 60%

-­‐ Le coût des matériaux : 47%

Par contre les prothésistes ne trouvent ni le temps d’apprentissage fastidieux (pour

53%), ni la conception informatisée compliquée (pour 43%).

En ce qui concerne l’esthétique des céramiques usinée/maquillées, les résultats sont

partagés (40% oui, 30% non).

9   9  

23  18  

14   12  16  

13  

4   4  8   9  

5  8  

3  8   8   9  

Limites  de  la  CFAO  n=30  

Oui   Non   NR  

  77  

2.3.3.3. Empiètement de leurs parts de marché

a) Les centres d’usinage

Figure 12 : Empiètement des parts de marché par les centres d’usinage

D’après la figure 12, ils sont 73% à penser que les centres d’usinage n’empiètent pas

sur leurs parts de marché.

b) Les machines de CFAO directe

Figure 13 : Empiètement des parts de marché par les machines de CFAO directe

D’après la figure 13, 50% d’entre eux trouvent que les machines de CFAO directe

empiètent sur leurs parts de marché.

27%  

73%  

Empiètement  des  parts  de  marché  :  les  centres  d'usinages    

n=30  

Oui  

Non  

50%  47%  

3%  

Empiètement  des  parts  de  marché  :  la  CFAO  directe  

n=30  

Oui  

Non  

NR  

  78  

2.3.3.4. Relation praticien-prothésiste

a) Instauration d’un partenariat avec les praticiens

Figure 14 : Echange caméra intra-buccale/exclusivité

D’après la figure 14, 70% des prothésistes seraient prêts à offrir une caméra intra-

buccale, en échange d’un contrat d’exclusivité.

b) Communication praticien-prothésiste

Figure 15 : Communication praticien-prothésiste

D’après la figure 15, ils sont 60% à penser que cette numérisation améliore la

communication praticien-prothésiste.

 

 

 

70%  

30%  

Partenariat  n=30  

Oui  

Non  

60%  

40%  

Communication  praticien-­‐prothésiste  

n=30  

Oui  

Non  

  79  

2.3.3.5. Transformation de leur profession par la numérisation

a) Impact du numérique sur leur profession

Figure 16 : Transformation de la profession

D’après la figure 16, les prothésistes pensent à 87% que le numérique entraîne une

transformation majeure de leur profession.

b) Déshumanisation de leur profession

Figure 17 : Déshumanisation de la profession

D’après la figure 17, les prothésistes pensent à 67% que le développement du

numérique ne va pas déshumaniser leur profession.

87%  

13%  

Transformation  de  la  profession  

n=30  

Oui  

Non  

30%  

67%  

3%  

Déshumanisation  de  la  profession  

n=30  

Oui  

Non  

NR  

  80  

2.3.3.6. Evolution de leur profession

a) Disparition des « petits » laboratoires

Figure 18 : Disparition des petits laboratoires

D’après la figure 18, ils sont 60% à penser que les petits laboratoires ne sont pas

voués à disparaître.

b) La CPLD : Coopérative de Production des Laboratoires Dentaires de Midi-

Pyrénées

Figure 19 : Connaissance de la CPLD Figure 20 : Ceux qui en font partie

D’après la figure 19, ils sont 70% à connaître l’existence de la CPLD.

40%  

60%  

Disparition  des  petits  laboratoires  

n=30  

Oui  

Non  

70%  

30%  

CPLD  n=30  

Oui  

Non  48%  

9%  

43%  

CPLD  n=30  

Adhérent  

Souhaitez  y  adhérer  

Souhaitez  pas  y  adhérer  

  81  

D’après la figure 20 :

-­‐ 48% des praticiens sondés en font partie

-­‐ 9% souhaitent y adhérer

-­‐ 43% ne souhaitent pas y adhérer

2.4. Discussion (15)

2.4.1. La CFAO au laboratoire de prothèse

D’après cette étude, 77% des prothésistes seraient équipés en outils CAO/FAO.

Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux à investir et la part du chiffre d’affaire occupée

par la CFAO est de plus en plus importante.

L’étude nous montre que, en ce qui concerne la numérisation des données, le

scannage des modèles d’études reste la technique la plus utilisée.

Par ailleurs, le taux de prothésistes recevant des fichiers enregistrés par caméra intra-

buccale est minoritaire, mais devrait augmenter considérablement ces prochaines

années.

En effet, nous avons montré précédemment, que les chirurgiens dentistes sont de plus

nombreux à investir dans des caméras et la PEO est en train de se démocratiser au

sein des cabinets dentaires privés.

L’activité en prothèse fixée reste prédominante et l’implantologie occupe une part de

plus en plus importante du chiffre d’affaire en CFAO.

Plus généralement, les études montrent une augmentation de l’ensemble de l’activité.

En ce qui concerne le mode de travail des prothésistes dentaires en CFAO, 39%

d’entre eux sous-traitent la fabrication des prothèses.

Ce taux important est sans aucun doute lié au coût important des machines CFAO,

aux matériaux ainsi qu’à la maintenance de ces machines.

Il faut également noter que les petits laboratoires équipés en conception numérique,

n’ont pas actuellement intérêt à passer en fabrication interne, car leur volume de

production ne serait pas suffisant pour amortir le coût d’investissement.

  82  

Afin de diminuer ce taux, il faudrait que les prix baissent, ou que l’étendue des offres

des petites machines s’élargisse.

Dans ce contexte, les centres d’usinage ont encore de beaux jours devant eux.

L’étude démontre que 26% des prothésistes équipés font de la FAO en interne, 18%

de la FAO mutualisée et 13% de la FAO mixte (interne et externalisée).

Parmi ces prothésistes équipés en machines de FAO :

-­‐ L’usineuse est la machine préférée des laboratoires. Ceci s’explique par le

fait qu'elle est adaptée aux travaux les plus courants des laboratoires, en

prothèse fixée et que les restaurations de grande étendue ou nécessitant une

passivité et une haute précision doivent être usinées.

-­‐ Les microfusions sont des machines extrêmement onéreuses, réservées aux

gros laboratoires de prothèses ou aux centres de fabrication mutualisés.

-­‐ Les imprimantes 3D sont minoritaires, mais leur nombre risque d’augmenter

parallèlement à l’augmentation du nombre de caméras intra-buccales. Elles

permettront aux prothésistes de fabriquer des modèles en résine, dès lors

que, à l’avenir, il n’y aura certainement plus de modèles d’étude en plâtre.

La CFAO a permis le développement des restaurations tout céramique : c’est

actuellement le matériau le plus travaillé en FAO.

Le marché propose aujourd’hui un grand nombre de céramiques (feldspathiques,

alumine densifiée par frittage, zircone, alumina (…) ayant des qualités mécaniques ou

esthétiques variables, pour des indications cliniques diverses et variées.

Depuis quelques années, les prothésistes peuvent réaliser des châssis métalliques de

prothèses amovibles par CFAO. Cependant, compte tenu de la forme complexe des

châssis, l’usinage n’est pas indiqué. Ils peuvent être fabriqués grâce à des techniques

additives, avec des imprimantes 3D de modèles calcinables ou directement en métal

avec des microfusions (frittage Laser).

Ce domaine reste minoritaire dans notre étude, mais va sans aucun doute se

développer au cours des prochaines années.

  83  

Ainsi, le développement des machines de FAO, permet de diversifier les matériaux

travaillés ainsi que les types de prothèses réalisées.

2.4.2. Avantages et limites de la CFAO

Les résultats montrent que le coût d’investissement, de la maintenance et des

matériaux sont les doléances principales des prothésistes.

Parmi les 23% non équipés en outils CAO/FAO, nous notons que le coût

d’investissement est un véritable obstacle.

Le manque de demande serait également un frein important.

De ce fait, les prothésistes ne verraient aucun intérêt à se lancer, faute de pouvoir

rentabiliser leur investissement.

Malgré tout, 100% des prothésistes non équipés sondés auraient l’intention d’investir

d’ici 5 ans.

Le prix des scanners de table a diminué ces dernières années, ce qui a permis, même

aux petites structures, de faire cet investissement.

Le coût d’un poste et de la licence CAO est compris entre 20 000 € et 30 000 €.

Néanmoins, le coût des équipements de production FAO est important, entre 40 000 €

et 170 000 €, voire plus.

Les prothésistes soulignent les nombreux attraits de la CFAO : confort de travail,

productivité améliorée, diversification du travail (…)

Contrairement à ce que nous pourrions penser, ils affirment que la CFAO ne leur

aurait pas permis de diminuer les délais ou les coûts de fabrication.

Par ailleurs, ils sont nombreux à signaler que la CFAO n’est qu’une aide et qu’elle ne

remplacera jamais la main du prothésiste, son expertise et son savoir-faire.

  84  

2.4.3. Impact de la CFAO et évolution de leur métier

87% des sondés pensent que le développement du numérique provoque une

transformation majeure de leur profession.

En effet, l’avenir des prothésistes dépendra de leurs capacités à se moderniser et à

s’industrialiser.

Malgré cette numérisation, les prothésistes restent des artisans, 67% d’entre eux ne

pensent pas qu’elle provoquera une déshumanisation de leur profession.

Ils devront maîtriser la CFAO, tout en conservant leur culture de la prothèse

artisanale.

Le défi de demain consistera à proposer aux praticiens un travail combinant la

performance des outils CFAO et le savoir faire manuel des prothésistes.

2.4.3.1. Une nouvelle concurrence

Après le problème des prothèses importées des pays émergeants, la concurrence

vient aujourd’hui des industriels et surtout des fournisseurs de laboratoires.

En effet, les prothésistes sont inquiets du développement des machines de CFAO

directe; 50% d’entre eux pensent qu’elles empiètent sur leurs parts de marché.

Les praticiens ayant investi dans ces machines auraient fortement réduit les factures

de leurs prothésistes.

Certaines sociétés présentent leurs machines comme capables de réaliser tous types

de restaurations, sans faire appel aux laboratoires.

Une problématique se soulève aujourd’hui : La répartition des tâches entre le cabinet

et le laboratoire est-elle un gage de réussite des réhabilitations ?

A la vue des questionnaires, il semble évident pour les deux parties que la symbiose

Chirurgien dentiste-prothésiste est toujours d’actualité.

Le Dr François DURET affirme que « penser que le prothésiste peut-être remplacé par

une machine est une vue étroite et fausse ».

  85  

Le travail des prothésistes reste (au moins) indispensable pour des restaurations

complexes ou de grande étendue.

Par ailleurs, il semble que les praticiens apprécient plus la qualité et l’esthétique des

céramiques glacées et stratifiées que celles des céramiques maquillées et usinées.

Aussi, même pour les restaurations unitaires, il semble que le travail de laboratoire est

indispensable.

La CFAO permet certes l’obtention de pièces précises, mais elle ne permet pas

encore de maîtriser toutes les qualités optiques et esthétiques des céramiques.

De plus, il n’est pas certain que tous les chirurgiens dentistes soient enclins à

consacrer du temps de travail à la fabrication des prothèses.

Les techniciens de laboratoire craignent également le développement des laboratoires

d’importation et des systèmes CFAO fermés, obligeant les praticiens équipés de

caméras intra-buccales à faire fabriquer leurs prothèses dans des laboratoires agréés.

Par ailleurs, 70% des prothésistes seraient prêts à réaliser un échange caméra intra-

buccale/exclusivité.

En effet, de nombreux laboratoires réfléchiraient à investir dans des caméras pour en

proposer la location aux cabinets dentaires avec lesquels ils collaborent.

Ceci montre non seulement leur volonté d’améliorer et d’entretenir la relation praticien-

prothésiste, mais aussi leur intérêt pour l’utilisation d’outils plus performants, rendant

l’exploitation des données plus précise et plus neutre.

2.4.3.2. Relation praticien-prothésiste

Le développement de la CFAO au cabinet dentaire et au laboratoire crée un nouveau

mode de communication praticiens-prothésistes.

Ils sont 60% à penser que la numérisation influe sur cette communication.

Les problèmes de qualité de conservation des empreintes, de coulée des modèles, de

mise en articulateur ne seront plus d’actualité.

  86  

La numérisation des données permettra d’objectiver les défauts de préparation des

tissus durs, et la PEO de supprimer l’étape délicate de l’empreinte physique.

De plus, la réussite des plans de traitement ne peut aboutir que dans le cadre de

bonnes relations avec le laboratoire.

L’effort dans la numérisation du matériel est donc impérative tant pour les praticiens

que pour les prothésistes, afin d’obtenir une chaine de travail performante.

Demain, la CFAO dentaire sera dépendante des relations entre le cabinet et le

laboratoire.

2.4.3.3. Une nouvelle méthode de travail : la mutualisation

Afin de pallier les problèmes des coûts d’investissement et de maintenance des

machines de production, des prothésistes dentaires ont décidé de mutualiser leurs

équipements.

18% des prothésistes sondés ont choisi ce mode de travail.

Car la mutualisation des moyens de production évite la sous-exploitation qui met en

péril les entreprises.

Ainsi, nous voyons fleurir des coopératives artisanales, notamment la CPLD

(Coopérative de Production des Laboratoires Dentaires de Midi-Pyrénées).

70% des prothésistes interrogés connaissent cet organisme, et ils sont 48% à en faire

partie.

Cette coopérative mutualise les moyens de production en permettant aux petits

laboratoires de travailler avec des outils CAO/FAO. Le droit d’entrée s’élève à 5000€.

La CPLD a également reçu un financement de 70 000€ du Conseil Régional de Midi-

Pyrénées.

Ce regroupement leur permettrait de faire face à la concurrence des grands centres

de fabrication, et tirer à leur avantage l’industrialisation de la profession.

  87  

Même si 60% des sondés ne pensent pas que les petits laboratoires sont voués à

disparaître, leur survie dépendra de leurs capacités d’adaptation et de leur réactivité.

2.5. Les limites de cette étude

Nous avons sélectionné les prothésistes au hasard dans l’annuaire téléphonique.

Contrairement à l’étude faite chez les praticiens, nous n’avions pas accès à leurs

adresses électroniques, ce qui nous a obligés à les contacter un à un par téléphone.

Nous avons transmis ce sondage à plus de 80 prothésistes, mais nous n’avons eu que

31 réponses, dont 30 réponses exploitables.

Par ailleurs, notre étude comprenant des questions sur la CPLD de Midi-Pyrénées, les

adhérents de cette association ont été très intéressés et très nombreux à y répondre,

ce qui a pu biaiser certains résultats.

Nous pensons qu’il faudrait réitérer cette étude, en modifiant certaines questions, afin

d’avoir un échantillon plus représentatif.

Malgré le faible nombre de réponses, nous avons eu de nombreux messages

d’encouragement. Les prothésistes semblaient ravis qu’on les interroge sur leur

activité.

Enfin, cette étude étant une étude descriptive transversale, nous pensons qu’il serait

intéressant de la réitérer afin d’en étudier l’évolution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  88  

CONCLUSION

  89  

François DURET fut le premier à croire à l’intérêt de la CFAO en odontologie.

Depuis 1970, cette technique a parcouru un long chemin et s’impose peu à peu dans

les cabinets dentaires et les laboratoires.

Il est aujourd’hui impossible d’ignorer ces nouveaux outils tant ils facilitent la pratique

quotidienne des praticiens et des prothésistes dentaires.

Au cabinet, les systèmes de prise d’empreinte 3D et les machines de CFAO directe

apportent un gain indéniable de précision, de régularité, de temps et de confort pour

les praticiens et leurs patients.

Les outils numériques sont de plus en plus nombreux et performants, ce qui pousse

les praticiens à investir.

De même, les laboratoires de prothèse sont de plus en plus nombreux à investir dans

la CFAO.

Toutefois, les coûts importants d’investissement et de maintenance de ces outils

ralentissent leur démocratisation. Le souci de la rentabilisation de ces machines est

aujourd’hui la réticence principale des cabinets et des laboratoires.

Par ailleurs, les laboratoires doivent non seulement faire face à la concurrence des

centres d’usinage, mais également à celle des machines de CFAO directe utilisées

par les praticiens.

En dépit de tous les avantages que représente la CFAO directe, ces machines ne

peuvent en l'état remplacer la main et le savoir faire des prothésistes dans les

situations cliniques complexes et les restaurations de grande étendue.

De l'avis commun des praticiens et des prothésistes, la réussite des plans de

traitement reste et restera toujours dépendante de la symbiose praticien-prothésiste.

Aussi, l’essor de la CFAO sera sans aucun doute dépendant de cette relation.

Même si la CFAO est aujourd’hui une technique fiable et éprouvée, elle reste encore

perfectible et de nombreuses évolutions sont à venir.

  90  

BIBLIOGRAPHIE

  91  

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34. www.sirona.fr, (accès Septembre 2013)

35. www.3m.fr, (accès Septembre 2013)

36. www.3shape.com, (accès Décembre 2013)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ANNEXES

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ANNEXE N°1 : QUESTIONNAIRE DES CHIRURGIENS DENTISTES Madame, Monsieur, Je suis étudiante à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse et prépare actuellement ma thèse sur le thème suivant : Impact et évolution de la CFAO. A cette fin, j’ai établi un questionnaire que vous trouverez en pièce jointe (ci-dessus). Il me serait extrêmement utile que vous me retourniez ce questionnaire rempli. Cela vous prendra quelques instants, il vous suffit de le compléter en ligne et cliquer sur l'icône "envoyer", à la fin de celui-ci. Avec mes remerciements, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux. Caroline Roques Question 1 Depuis combien de temps exercez-vous ? (Donner la durée en chiffre)

Question 2 Où exercez-vous ?

o Rural o Péri-urbain o Urbain

Question 3 Combien de praticiens êtes-vous au cabinet ? (En chiffre)

Question 4 Utilisez-vous la CFAO (Directe, Semi-directe ou Indirecte) dans la conception et/ou la fabrication des prothèses dentaires ?

o Oui o Non

Question 5 Si non, pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)

o Manque d'intérêt o Coût des machines CFAO o Coût des caméras intra-buccales o Prothésiste non équipé o Autre :

  96  Question 6 Si oui, avez-vous suivi une formation continue spécifique en CFAO ?

o Oui o Non

Question 7 Si oui, avec quelle(s) technique(s) ? (Plusieurs réponses possibles)

o Directe (CFAO au cabinet) o Semi-Directe (Enregistrement des données par caméra intra-buccale) o Indirecte (Enregistrement des données par empreinte classique)

Question 8 Si oui, dans quel(s) domaine(s) ? (Plusieurs réponses possibles)

o Odontologie Restauratrice : Inlay/onlay/facettes o Prothèse Fixée o Prothèse Fixée sur implants o Prothèse Amovible o Prothèse Amovible sur implants o ODF o PMF o Chirurgie o Autre :

Question 9 Si vous travaillez en technique Directe, quel système utilisez-vous ?

Question 10 Avez-vous rencontré des difficultés dans l'apprentissage de la CFAO Directe pour :

Oui Non Maniabilité de la machine Temps d'apprentissage L'empreinte optique Conception informatisée Techniques spécifiques de préparation des tissus

Techniques de maquillage Question 11 Si vous travaillez en technique Semi-Directe ou Indirecte, faites-vous fabriquer vos prothèses par : (Plusieurs réponses possibles)

o Laboratoire de prothèse o Centre d'usinage o Autre :

Question 12 Avez-vous l'intention d'investir d'ici 5 ans dans : Oui Non Caméra intra-buccale Machine CFAO

  97  Question 13 Selon-vous, la CFAO permettrait une amélioration : Oui Non Régularité Précision Rapidité de réalisation Confort de travail Confort pour le patient Baisse du prix des prothèses Traçabilité des prothèses Question 14 La CFAO présente t'elle des limites pour : Oui Non Rendu esthétique de la céramique

usinée/maquillée

Qualité mécanique des matériaux Indications cliniques limitées Coût d'investissement

Coût de la maintenance

Question 15 La CFAO (Directe, Semi-Directe ou Indirecte) a t'elle modifié vos habitudes de travail ?

o Oui o Non

Question 16 Si oui, dans quel(s) domaine(s) ? (Plusieurs réponses possibles)

o Nouveaux gestes cliniques o Nouveaux matériaux o Nouveaux instruments de travail o Autre :

Question 17 Pensez-vous que la numérisation des empreintes deviendra incontournable ?

o Oui o Non

Question 18 Selon-vous, quelle technique a le meilleur rendu esthétique :

o Usinage de la céramique par FAO puis maquillage o Stratification de la céramique

Question 19 Ces nouvelles technologies rendent-elles la décision thérapeutique plus difficile ?

o Oui o Non

  98  Question 20 Vous sentez-vous dépassé(e) par ces nouvelles technologies ?

o Oui o Non

Question 21 Vos patients vous semblent-ils intéressés par ces nouvelles technologies ?

o Oui o Non

Question 22 Pensez-vous que cette numérisation améliore la communication praticien-prothésiste ?

o Oui o Non

Question 23 Envisageriez-vous changer de prothésiste si celui-ci ne souhaite pas investir dans la CFAO ?

o Oui o Non

Question 24 Avez-vous entendu parler de la CPLD ? (Coopérative de production des laboratoires dentaires de Midi-Pyrénées)

o Oui o Non

Question 25 Pensez-vous que les "petits" laboratoires sont voués à disparaître ?

o Oui o Non

Question 26 Selon-vous, la formation des futurs praticiens en CFAO est :

o Impérative o Un plus o Non nécessaire

Remarques :

  99  

ANNEXE N°2 : QUESTIONNAIRE DES PROTHÉSISTES DENTAIRES

Madame, Monsieur, Je suis étudiante à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Toulouse et prépare actuellement ma thèse sur le thème suivant : Impact et évolution de la CFAO. A cette fin, j’ai établi un questionnaire que vous trouverez en pièce jointe (ci-dessus). Il me serait extrêmement utile que vous me retourniez ce questionnaire rempli. Cela vous prendra quelques instants, il vous suffit de le compléter en ligne et cliquer sur l'icône "envoyer", à la fin de celui-ci. Avec mes remerciements, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux. Caroline Roques Question 1 Depuis quand exercez-vous ? (Donner la durée en chiffre)

Question 2 Où exercez-vous ?

o Rural o Péri-urbain o Urbain

Question 3 Travaillez-vous avec des outils numériques CAO/FAO ?

o Oui o Non

Question 4 Si non, pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)

o Coût de l'investissement o Coût de la maintenance o Coût des matériaux de travail o Absence de demande o Manque d'intérêt o Autre :

Question 5 Si non, avez-vous l'intention d'investir en CAO/FAO d'ici 5 ans ?

o Oui o Non

  100  Question 6 Si vous êtes équipés, comment travaillez-vous ?

o CAO interne/FAO interne o CAO interne/FAO sous-traitée o CAO interne/FAO mutualisée o CAO interne/FAO mixte

Question 7 Dans quel(s) domaine(s) utilisez-vous la CFAO ? (Plusieurs réponses possibles)

o Odontologie Restauratrice : onlay/inlay/facettes o Prothèse Fixée o Prothèse Fixée sur implants o Prothèse Amovible o Prothèse Amovible sur implants o ODF o PMF o Chirurgie o Autre :

Question 8 Quelle(s) méthode(s) de numérisation avez-vous adopté ? (Plusieurs réponses possibles)

o Scannage des modèles o Scannage des empreintes o Scannage des maquettes o Analyse des données enregistrées par caméra intra-buccale

Question 9 Si vous faites de la FAO (interne, mutualisée ou mixte) quel(s) type(s) de machine(s) utilisez-vous ? (Plusieurs réponses possibles)

o Usineuse o Imprimante 3D o Microfusion o Stéréolithographie o Autre :

Question 10 Quel(s) type(s) de matériaux travaillez-vous en FAO (interne, mutualisée ou mixte) ? Oui Non Résine Composite Céramique Métal Châssis

  101  Question 11 La CFAO permet de : Oui Non Diminuer les coûts de fabrication Diminuer les délais de fabrication Augmenter la productivité Améliorer la traçabilité Diversifier votre travail Améliorer votre confort de travail Travailler de nouveaux matériaux Travailler des biomatériaux de qualité

Améliorer la précision de la pièce prothétique

Question 12 La CFAO présente des limites pour : Oui Non Temps d'apprentissage Conception informatisée Coût d'investissement Coût de la maintenance Coût des matériaux Esthétique des céramiques usinées/maquillées

Question 13 Pensez-vous que les centres d'usinage empiètent sur vos parts de marché ?

o Oui o Non

Question 14 Pensez-vous que la CFAO directe empiète sur vos parts de marché ?

o Oui o Non

Question 15 Seriez-vous prêt à proposer un échange caméra intra-buccale/exclusivité avec les praticiens ?

o Oui o Non

Question 16 Pensez-vous que le développement du numérique entraîne une transformation majeure de votre profession ?

o Oui o Non

Question 17 Pensez-vous que le développement du numérique améliore la communication praticien/prothésiste ?

o Oui o Non

  102  Question 18 Avez-vous entendu parler de la CPLD ? (Coopérative de Production des Laboratoires Dentaires de Midi-Pyrénées)

o Oui o Non

Question 19 Si oui :

o Vous êtes adhérent o Vous souhaitez y adhérer o Vous ne souhaitez pas y adhérer

Question 20 Pensez-vous que les "petits" laboratoires sont voués à disparaître ?

o Oui o Non

Question 21 Pensez-vous que cette numérisation peut déshumaniser votre métier ? (Perte de la valeur du travail artisanal)

o Oui o Non

Remarques :

     

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ROQUES Caroline Thèse n° 2014-TOU3-3002

LA CFAO DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE EN CABINET DENTAIRE ET EN LABORATOIRE

DANS LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES EN 2013 ÉTUDE ÉPIDÉMIOLOGIQUE

RÉSUMÉ EN FRANÇAIS : La CFAO signifie Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur. Cette technique issue de l’aéronautique a été, par la suite, appliquée à l’odontologie. Le Docteur François DURET, chirurgien-dentiste français a initié ce type de procédures en bouche dans les années 70 ; la première machine de CFAO destinée à l’odontologie est apparue dans les années 80. Depuis lors, la CFAO n’a cessé d’évoluer et de se perfectionner, tant en cabinet dentaire qu’en laboratoire. Aujourd’hui, de plus en plus de laboratoires investissement. Les chirurgiens-dentistes sont également de plus en plus nombreux à s’équiper de caméras de prise d’empreinte 3D intra-buccales ou de systèmes de CFAO directe. Il est désormais impossible d’ignorer ces nouveaux outils tant ils modifient et facilitent les pratiques du cabinet dentaire et du laboratoire. Dans ce contexte, ce travail a pour but de décrire la place de la CFAO dans la pratique quotidienne en cabinet dentaire et en laboratoire, dans la région Midi- Pyrénées, en 2013. TITRE EN ANGLAIS : The CAD-CAM within the daily practice in dentist's surgery and in laboratory in Midi-Pyrénées, in 2013. Epidemiological study. DISCIPLINE ADMINISTRATIVE : PROTHÈSE, ÉPIDÉMIOLOGIE MOTS-CLÉS : Prothèses, CFAO, Épidémiologie, Midi-Pyrénées, 2013. INTITULÉ ET ADRESSE DE L’U.F.R OU DU LABORATOIRE :

Faculté de Chirurgie Dentaire 3 chemin des Maraîchers 31062 Toulouse Cedex 9

DIRECTEUR DE THÈSE : Docteur Jean CHAMPION CO-DIRECTEUR DE THÈSE : Docteur Elsa SOULES