salida110 salida 04/09/18 20:17 page1 lestionce spécimen...

EXEMPLA

IRE

DE DÉM

ONSTRATIO

N

Ce sp

écim

en n

e pr

ésen

te

que

de c

ourts

extrai

ts d

’artic

les

SALIDA110_Salida 04/09/18 20:17 Page1

3La Salida • n°110 • 15 septembre-octobre-novembre 2018

L’ÉDITO

Yvette, l’échappée belleElle est partie avant l’été, avant cette improbable rencontrepourtant treize fois renouvelée (1952-1964) qui l’avait poussée surles routes de France au milieu des coureurs de la Grande Boucle,elle, ses frisettes au vent de la caravane qui égrenait ses triplescroches sur le toit d’une Traction, elle, son accordéon et songrand courage en bandoulière (« je jouais pendant des heureset encore le soir avec mon orchestre jusqu’à deux heures dumatin... »). Yvette Horner avait 95 ans et ne s’indignait qued’une chose, « le manque de respect »*.

On peut se demander si l’hebdo qui a adoubé... bandonéonistecette athlète de la musique en a commis un. Ou un simple lapsus.Elle était accordéoniste corps et âme, militante de cet instrumentpopulaire entre tous, comme le bandonéon en Argentine, dont elleavait approché et aimé la musique en enregistrant Astor Piazzolla.Aurait-on dit que Menuhin était pianiste ? Y aurait-il des musiquesplus respectables que d’autres ? Yvette assurait n’en connaîtreque deux, « la bonne et la mauvaise ». On saluera ici la sagessepopulaire et Bach au bandonéon...

On reconnaît surtout en Yvette Horner cette fibre de curiosité quilui fit croiser toutes sortes de musiciens, cette disposition d’espritqui féconde la musique à travers les rencontres, Richard Gallianoauprès des Brésiliens du foro ou, dans l’autre sens transatlantique,Rubén Juárez accompagnant le phrasé flamenco d’un EnriqueMorente. Il nous tombe sous la plume à dessein, El Negro Juárez.Sait-on qu’on lui offrit, à six ans, de choisir entre bandonéon et...accordéon-piano ? Vous connaissez la suite. Yvette et Rubénsavaient mille musiques et n’en pratiquaient qu’une. La bonne. l

JEAN-LUC THOMAS

(*) si l’on prononce le mot, comment ne pas saluer une autre étoile dela musique populaire, elle aussi disparue, Aretha Franklin, mesdames,messieurs, “Queen of soul” et interprète de Respect pour l’éternité !


P. 18 P. NEMIROVSKY

P. 28 O. PUGLIESE

P. 49 MAGIC CITY


P. 3 L’ÉDITO

P. 6 FLASH

P. 9 LE BILLET DE

P. 10 RENCONTRE • Noelia Moncada

P. 18 PORTRAIT • Pablo Nemirovsky

P. 22 CULTURE • Todotango.com

z CAFETÍN DE BUENOS AIRES

P. 28 Osvaldo Pugliese

z BUENOS AIRES HORA CERO

P. 36 Pour l’histoire, pas pour la coupe

P. 38 SPECTACLE • Tarbes en Tango

P. 42 SON TANGO À ELLE • Gwennyn

P. 44 ON A VU ON A LU

P. 50 DISCOGRAPHIE

P. 52 PORTFOLIO

P. 56 L’AGENDA

SommaireIllustration de couverture : Noelia Moncada(photo DR)



Le billet de

Après un festival de Prayssac qui s’est déroulé dans de trèsbonnes conditions, les vacances ont été bien remplies, enparticulier par la préparation de la rentrée. Mais tout d’abord,quelques infos qui nous projettent vers l’année prochaine.Comme nous diffusons de plus en plus le tango autour dePrayssac, nous appellerons dorénavant notre rendez-vous d’étéle Festival de Tango de la vallée du Lot. Tous les maestrosintervenus cette année ayant été largement appréciés par lesfestivaliers, c’est le même plateau qui reviendra en 2019. Vouspouvez déjà noter les dates de ce prochain festival, il se dérouleradu 13 au 27 juillet 2019.Notre association est intervenue à cinq reprises cette année pouranimer la milonga et faire découvrir le tango dans le cadre desanimations organisées par Paris Plages. Les stages d’initiation, les cours réguliers et la milonga dudimanche rue de La Sourdière auront déjà redémarré quand vouslirez ce magazine. Nous reprenons également les stages mensuelsde maestros destinés aux danseurs intermédiaires/avancés.Bakartxo Arabaolaza et Joseba Pagola, dont les qualitésd’enseignants sont remarquables. Ils seront les premiersintervenants pendant quatre mois. Le grand événement que représente le Festival de fin d’année quenous organisons en Bretagne change de nom, ce sera le Festivaldes Côtes-d’Armor. Il se déroulera comme d’habitude dans levillage de vacances Le Manoir de Kerallic à Plestin-les-Grèvesdu 25 décembre 2018 au 1er janvier 2019. Nous vous invitons àretrouver les maestros invités dans les pages de ce numéro deLa Salida. Et n’oubliez pas, pour pouvoir continuer, La Salida a besoin devotre aide, c’est vous les lecteurs qui pouvez nous aider pouraugmenter sa diffusion. Contactez-nous si vous avez besoind’exemplaires pour les déposer dans les salles où vous allezdanser, dans les médiathèques et tous les lieux qui voussembleront intéressants pour faire connaître et aimernotre magazine.

Amitiés à vous tous. lLE TEMPS DU TANGO

Du Lot aux Côtes-d’Armor…


11La Salida • n°110 • 15 septembre-octobre-novembre 201810 La Salida • n°110 • 15 septembre-octobre-novembre 2018

L’art de sourireaux tambours

La chanteuse originaire deRosario a toujours affiché unedétermination sans faille danssa carrière. La même qu’elle

offre aujourd’hui à défendre unrépertoire de « tango negro »

qui excède le genre et où sontalent arbore l’éclat de la

maturité.

RENCONTRE AVEC NOELIA MONCADA

C E POURRAIT ÊTRE DU AZNAVOURdans le texte : « à dix-huit ans, j’aiquitté ma province... » AdiosRosario natal, bonjour BuenosAires. Avant de pénétrer le circuit dutango, elle fera ses classes dans la

rue, du côté de Florida ou Recoleta.Volontaire déjà... Lorsqu’elle nous reçoit prèsde chez elle, à quelques encâblures de LaChacarita au printemps dernier, NoeliaMoncada affiche le sourire inaltérable qu’onlui connaît depuis toujours et la même fougueà défendre les causes qui lui sont chères. Sapage Facebook fait acte de militantisme, dusoutien aux artistes de rue au foulard vert desfemmes exigeant le droit à l’avortement libreet gratuit. On la découvre en bonne compa-gnie sur les photos des maxi-manifestationsqui mettent la pression sur le congrès, avecses collègues chanteuses Claudia Levy, Eliana

JLT La suite dans La Salida sur papier...



E NTRE LE BAR ASEPTISÉ DE BEAUBOURG dans le centrede Paris, où nous nous sommes donné rendez-vous, etLe Clan Destino, petit théâtre du XXe hors norme auxmurs et plafond noirs d’où nous regardent desmarionnettes, où je suis allée écouter son groupe,Tierra del Fuego, pour la première fois, il y a un

monde. Un monde avec lequel Pablo Nemirovsky aime,semble-t-il, jouer. Nous sommes assis devant un jus de grena-de bio, son bandonéon lové dans une valise à roulettes.

Tout juste arrivé du Festival de Saint-Raphaël où il se pro-duisait avec le quintette de Fernando Blasco, Pablo sort d’unerépétition dans le Marais. Dans trois jours, il sera à Carpentrasavec Alfonso Pacín à la guitare et la chanteuse Jacinta (voir LaSalida n° 108) dans le cadre du Festival de musiques juives dela ville. Nous les retrouverons tous les trois en novembre auThéâtre Comédie Nation à Paris.

Entre-temps, avec Michael Gneist au violon et DanielCampos au piano, il aura joué régulièrement au Théâtre de laTerre, et accompagné Yolanda Fresedo – la petite-fille du chefd’orchestre Osvaldo Fresedo – dans une tournée qui passerapar le TAC [Territoire, art et création] à Bois-Colombes (92),le 30 septembre, et à Montrouge (92) au Latina le 6 octobrelors de la fête des 30 ans de tango. Début septembre, il partiraavec Tango 3 au Maroc, avec Fernando Blasco (danseur-musi-cien) et Mayra Morelli (danseuse). Il aura joué la Misa Tangode Martín Palmeri avec le Ceïbo Trio et un chœur desYvelines.

Tierra del fuego, le tango-jazz assuméLast but not least, il aura travaillé au prochain CD – le sixiè-

me – de Tierra del Fuego, un groupe « à géométrie variable »qui comprend de quatre à six musiciens et qui revendique fairedu « tango jazz ». Soit « une musique inspirée du tango avecdes improvisations et des rythmes non spécifiques au tango ».Pablo, fondateur du groupe, qui en compose les thèmes, s’ex-plique : « J’utilise des rythmes asymétriques : 7/8 ; 11/8...

Le bandonéoniste argentin est un boulimiquede rencontres et expériences artistiques pluri-

disciplinaires… Sans oublier bien sûr songroupe de tango-jazz.

DR

PORTRAIT

Les 1001 vies de Pablo Nemirovsky

La suite dans La Salida sur papier...


28 La Salida • n°110 • 15 septembre-octobre-novembre 2018

Cafetín de Buenos Aires

Osvaldo Pugliese (BuenosAires, 1905-1995) est une figureincontournable du tango.Pianiste, compositeur, et directeurd’orchestre, ses interprétationscomplexes, élaborées, trèsrythmées et débordant desentiment, sont pour sesadmirateurs les meilleures qu’aitjamais données le genre,comparables seulement à cellesd’Aníbal Troilo ou de Carlos DiSarli... et encore. Il a commencé,encore enfant, à jouer d’un violonque lui avait offert son père, flûtisteamateur de l’époque héroïque dutango, mais très rapidement, auconservatoire du quartier où ilétudiait, on s’est aperçu quel’instrument de son cœur était lepiano. Il paracheva plus tard saformation de pianiste avecVincenzo Scaramuzza, musicienitalien de renom installé à BuenosAires à partir de 1907, le mêmequi forma plus tard Horacio Salgánet Martha Argerich ainsiqu’Enrique Baremboim, le père deDaniel, qui transmis à son fils lesenseignements de Scaramuzza.Pugliese débuta à quinze ans(1920) avec un trio qui jouait dansles cafés, pour passer ensuite aux

cinémas de quartier où ilaccompagnait les films muets.Pendant vingt ans, il fut membrede divers ensembles, jouantd’abord avec la bandonéonistePaquita Bernardo et ensuite avecd’autres jeunes musiciens quiallaient faire histoire, comme lesviolonistes Elvino Vardaro etAlfredo Gobbi, ainsi qu’un trèsjeune bandonéoniste débutantappelé Aníbal Troilo. Il jouaégalement avec les ensemblesde Roberto Firpo et de MiguelCaló, jusqu’en 1939, lorsqu’il seprésenta pour la première foisavec son orchestre définitif dansEl Nacional, un café de l’avenueCorrientes. Horacio Salas dit dansson livre El tango, que cette datemarque un jalon majeur dans sonhistoire personnelle et dansl’histoire du tango tout court.Héritier direct de l’écoledecariènne, Pugliese se reconnaîtinfluencé par le style des frèresJulio et Francisco De Caro et deleurs bandonéonistes, PedroLaurenz et Pedro Maffia, toutautant que par leur répertoire, qu’ilreprendra presque entièrement

Osvaldo Pugliese,une fleur rouge

pour le tangoCompositeur dédié à la prééminence du rythme, moderne parmi les

classiques, icône au panthéon des directeurs d’orchestre et communisteconvaincu, Pugliese a laissé un très bel héritage instrumental.

La suite dans La Salida sur papier...



avant le festival. Un beau challenge ! Ils avaient rédigé une note d’intention ainsirésumée : Dans la milonga, chacun exprimel’immensité de ses rêves de liberté. Lui, faitvibrer les corps. Elle, transmet des messages.Comment les déchiffrer, c’est le dilemme,dans la vie comme dans la milonga. « Les pasde tango sont comme les lettres de l’alphabetavec lesquelles chaque danseur écrit sonpropre poème ».Ils ont aussi choisi toute la musique, soit dansle très riche répertoire de l’orchestreHyperion, soit dans les arrangements deBruno Fiorentino. Enfin la chanteuse Mirian

Penela s’est jointe à Martin Troncozo, chan-teur d’Hyperion, tous deux totalement inté-grés au spectacle. Le public enchanté l’a faitsavoir !

Inventif, équilibré, plein d’humourAprès avoir chaleureusement applaudi, lesspectateurs sondés ont réagi spontanément :« J’ai adoré », « c’est frais et plein d’hu-mour, on ne s’ennuie pas une seconde »,« c’est gai et inventif, ça change des spec-tacles habituels », « j’ai apprécié le totaléquilibre entre la danse, la musique et lechant », « ça nous parle, à nous tangueros, et

on peut s’identifier », « les chanteurs étaienttous deux formidables », « l’orchestre étaitau top de son talent... Betancor est fantas-tique », « une belle osmose entre tous lesarts ».On retrouve la gaieté dans les évolutions surle thème du carnaval, en costumes (sur Sigael baile, un candombe d’Edgardo Donato,ou sur Siga el corso d’Anselmo Aieta étren-né dans les bals de Carnavals en 1926). Etl’inventivité, dans le choix par exemple dedanser au bras d’un mannequin couture sur

La 21e édition de Tarbes en tango présentait La vida es una milonga, création de Claudio Hoffmann et Pilar Alvarez, au fortesprit milonguero et dont les danseurs ont été servis par un orchestre digne de l’âge d’or, devant un public des plus réceptifs.

JCTA

NG

O

SPECTACLE

Danse avec les mannequins couture

C HAQUE ANNÉE TARBES EN TANGOinscrit à son programme deuxspectacles créés spécialementpour l’événement. Parmi lesmaestros invités, deux couplesacceptent la conception-direc-tion de l’un d’eux. Pilar etClaudio ont choisi trois couples

de danseurs parmi les plus milongueros(excluant volontairement le tango de scène).Ils ont écrit un scénario qu’ils ont envoyé àchacun, ainsi que des directives précises sur letravail à effectuer à distance. Les répétitionscommencèrent sur place un jour ou deux La suite dans La Salida sur papier...


Paris Plages sur leQuai de la Seine

du Bassin deLa Villette

La halle à Castelfranc

Apéro-Tango à Prayssac

Les maestros :- Marcela Guevara & Stefano Giudice- Francesca Del Buono & John Erban- Victoria Laverde & Oscar Beltrán- Natalia Vicente & Fernando Nahmijas

Toute lʼéquipeLe Temps du Tango et

les maestros auFestival de Prayssac


L’été avec Le Temps du TangoPORTFOLIO

Paris Plages sur leQuai de la Seine

du Bassin deLa Villette

La halle à Castelfranc

Apéro-Tango à Prayssac

Les maestros :- Marcela Guevara & Stefano Giudice- Francesca Del Buono & John Erban- Victoria Laverde & Oscar Beltrán- Natalia Vicente & Fernando Nahmijas

Toute lʼéquipeLe Temps du Tango et

les maestros auFestival de Prayssac

FRA

NC

E G

AR

CIA

-FIC

HE

UX

PH

ILIP

PE

FA

SS

IER


La Salida • n°110 • 15 septembre-octobre-novembre 201862

Organisme

Nom Prénom

Adresse

Complément adresse

Code postal Ville

Pays

EmailChèque à l’ordre de « Le Temps du Tango » à envoyer à

Le Temps du Tango - OEPF 5 rue du Moulin Vert - 75014 [email protected]

q Abonnement ou q réabonnementq à La Salida 18€ si adresse en Franceq à La Salida 23€ si adresse à l’étrangerq collectif minimum 10 exemplaires . . . x 15€ = . . . . . €

à partir q du prochain numéro ou q du dernier numéro paru

Vous pouvez commander aussi le n° hors sérieq anthologie bilingue 15€ si adresse en France

traduction de 150 tangos par Fabrice Hatem

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Téléphone . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bulletin d’abonnement à La Salida et /ou n° hors série


salida110 salida 04/09/18 20:17 page1 lestionce spécimen...

Documents