réusssiir leess temps périissccoollairrees parri...
Post on 01-Mar-2021
2 Views
Preview:
TRANSCRIPT
Les Foyers RurauxLes Foyers Ruraux de Saônede Saône--etet--LoireLoire en chiffres en chiffres
117 associations implantées sur 106 villages
5 600 membres
Rayonnement des activités sur 30 000 « usagers »
117 équipes représentant environ 1 300 membres actifs (Conseil d’administration des foyers ruraux et associations locales)
7 Foyers Ruraux de Grand Secteur (FRGS), réseaux associatifs de territoire :
Autunois Morvan Bresse Chalonnais Charolais Brionnais Clunisois Mâconnais Nord Mâconnais Sud
FDFR 71 - n°3- 2015
La FDFR 71, mouvement associatif d’éducation populaire, a été invitée par la DDCS71 pour accompagner la mise en place des rythmes éducatifs. Le milieu rural, s’il connaît quelques
difficultés pour la mise en place des temps périscolaires, compte de belles réussites. A l’origine de ces actions une volonté farouche de placer l’enfant au cœur du dispositif. Ici et là chacun s’est donc interrogé sur les plus values éducatives des temps périscolaires, quand de nombreuses questions de transports, locaux, moyens financiers, moyens humains se posaient pour aboutir concrètement à organiser les différents temps de l’enfant. Sur les deux exemples que vous découvrirez dans ce document 100% des enfants participent aux activités
périscolaires ! Nous avons souhaité partager avec vous les conditions de leur satisfaction, et ainsi encourager
chaque membre de la communauté éducative à développer ses missions.
Fédération Départementale des Foyers Ruraux FDFR 71 Hameau de l’Eau Vive 71960 La Roche Vineuse Tél. 03 85 36 62 06 Fax 03 85 37 78 34 FDFR.71@wanadoo.fr www.fdfr71.org
Édition spéciale Édition spéciale rythmes éducatifs rythmes éducatifs
Lettre Lettre Lettre
des
des
des
Foyers ruraux Foyers ruraux Foyers ruraux
Réussir les temps Réussir les temps
périscolairespériscolaires
...pari relevé ! ...pari relevé !
Let tre des Foyers Ruraux Let tre des Foyers Ruraux Let tre des Foyers Ruraux Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s
UNE ORGANISATION : DEUX EXEMPLES EN MILIEU RURAL
Les ressources d’un territoire au service de l’enfant
La structuration du SIVOS du RPI Jean Tardieu
(territoire autour de Cluny) repose sur les principes de
solidarité et de collaboration entre les communes. Si les
villages qui le composent disposent de ressources
financières limitées, la principale richesse du
territoire est sa ressource humaine, la volonté et
l’entraide des habitants le caractérisent. Ce SIVOS
compte école maternelle et 2 écoles élémentaires
pour 90 enfants.
Dans sa volonté forte de mises en place
d’actions cohérentes et coordonnées dans le cadre
de l’application de la réforme, il a formalisé un
partenariat renforcé avec les acteurs institutionnels
et locaux afin de pouvoir offrir des services en
adéquation avec les besoins des enfants, afin de
construire ensemble une éducation partagée. Dans des objectifs d’égalité des chances pour
l’épanouissement et la réussite scolaire de chaque enfant, le
SIVOS a souhaité que quelle que soit l’école, les thématiques
d’activités n’aient pas vocation à s’inscrire dans le prolonge-
ment du temps d’enseignement mais être ludiques et
récréatives en maintenant l’objectif éducatif. Afin d’assurer
le bon déroulement des activités, chaque intervenant est
assisté par un membre du personnel SIVOS, tous les enfants
pouvant participer gratuitement. La démarche du SIVOS, en s’appuyant sur les ressour-
ces locales (matérielles, naturelles, humaines), participe au
développement du territoire en sensibilisant notamment les
élèves et leur famille à leur environnement, et en créant de
nouveaux liens sociaux. Les conseils d’écoles ont retenu
comme orientation ; les activités de jeux coopératifs, les acti-
vités de relaxation, les activités artistiques, la connaissance
du patrimoine local, les activités intergénérationnelles.
Une organisation adaptée à l’enfant Ainsi la maternelles réduit le temps d’enseignement de
45 minutes par jour avec des temps périscolaires encadrés par
les ATSEM affectés à cette école pour ne pas complexifier
les relations des élèves avec les adultes. Notons qu’une for-
mation a été proposée à ces personnels (gestion de groupe,
place de l’accompagnateur auprès de l’animateur) qui en
étaient très satisfaits ! Pour les plus grands, les activités péris-
colaires se dérouleront deux fois par semaine pendant 1h30
les mardis et jeudis après midi.
M. Lebeau membre du SIVOS du RPI Jean Tardieu
nous confie que si la préparation intensive a retenu ses
membres pendant plusieurs mois, c’est parce qu’ils étaient
convaincus de la nécessité d’ouvrir ces activités périscolai-
res à TOUS les enfants. En effet, seul un quart des enfants
avait accès, avant la réforme, à des activités proposées par
ailleurs. Aujourd’hui sur le territoire du SIVOS, 100% des enfants participent ! « En participant aux activités, les
enfants découvrent des pratiques
passionnantes et peuvent dévelop-
per ce goût par la suite, les enjeux
éducatifs de cette réforme sont très
importants. Cela a motivé notre
équipe pour installer une organisa-
tion sur notre territoire et nous
nous sommes constitués une culture
commune sur la notion d’éducation
au sein du SIVOS ».
Le coût des activités, par enfant,
est de 210 euros à l’année, ce qui représente une dépense
importante pour les communes mais chacune s’est investie !
Un travail de lien s’est crée entre les instituteurs et les
personnels encadrant le périscolaire. Ces personnels sont
des habitants du territoire. C’est un effet de la dynamique
qui a mené chacun des acteurs tout au long du travail de
préparation. « Nous n’étions pas dans un objectif de
résultat, mais dans la recherche d’un équilibre pour les
enfants ». Le souhait aujourd’hui est de prolonger cette
cohérence éducative pendant le temps des repas pris à la
cantine. De leur côté les enseignants de ces écoles pratiquent
une pédagogie coopérative au sein de l’école en dévelop-
pant l’autogestion et l’autonomie des enfants. M. Lebeau nous confie « les parents sont très
satisfaits et proposent de s’engager et de contribuer aux
temps périscolaires : il n’est donc pas exclu que l’on fasse
appel à leurs compétences à l’avenir ». Un premier parent a
d’ailleurs commencé il y a peu de temps !
Les facteurs de réussite ?
Une démarche de travail et d’organisation qui respecte l’enfant et ses
rythmes. Un engagement sans faille des responsables. Des enseignants qui se fidélisent sur leur poste. Une transition temps d’école / temps périscolaires qui se fait dans une
bonne relation entre les enseignants et les animateurs/intervenants. La formation des personnels. Une démarche de développement du territoire pour une cohérence
éducative.
Une commune pour l’éducation Toulon sur Arroux est une commune de 1600 habitants, située
en zone de revitalisation rurale, qui accueille dans ses écoles
152 élèves, venant de plusieurs communes alentours. Un processus de concertation de la communauté éducative
a été engagé préalablement à la mise en place de la réforme,
qui intégrait un constat, les atouts et contraintes du territoire.
Cette concertation a permis de dégager des priorités éducati-
ves dans le cadre de la mise en place de la réforme : . Offrir un accès aux loisirs pour tous, gratuité pour tous les
enfants scolarisés sur la commune, organisation des transports
en fonction de la fin des activités périscolaires, accueil de
tous les enfants y compris ceux en situation de handicap, pro-
position de découverte d’activités absentes sur la commune. Il
s’agit ici de : . Permettre aux enfants de s’épanouir dans des activités qui
les conduisent à acquérir des connaissances, tout en prenant
plaisir à ce qu’ils font et regagner ainsi l’estime d’eux-mêmes
dans des domaines de réussite. . Respecter le rythme biologique de l’enfant, en garantissant
la sécurité physique et affective de l’enfant. . Créer un environnement que l’enfant puisse s’approprier
(enfant acteur) en participant avec les adultes aux décisions
qui le concerne. . Créer un parcours éducatif de
qualité dans une cohérence et une
complémentarité des interventions
éducatives en lien avec le projet
d’école, les intervenants du périscolai-
re, les associations et, en continuité,
des activités péri et extra scolaires.
Pour concrétiser ces priorités, la
commune a fait le choix de consacrer
un emploi qui aurait pour fonction
d’être référent/interlocuteur des parents, des intervenants des
activités et des enseignants. Cette personne a suivi une forma-
tion dans cette optique. Pour les activités, un parcours d’activités artistiques et
culturelles et un parcours d’activités physiques et sportives
ont été retenus qui ont pris compte l’âge des enfants. Les
activités ont également intégré des temps en intergénération-nel avec l’EPHAD et la bibliothèque de la commune.
L’articulation projet d’école, projet péri et extra scolaire se
traduit dans un esprit de cohérence et complémentarité. Une
équipe fixe d’encadrement est mise en place, garantissant un
accueil continu et systématique sur les plages horaires
concernées à laquelle s’ajoutent des intervenants municipaux,
associatifs ou bénévoles. Tous ont une connaissance du projet
éducatif du territoire qui leur a été transmis et commenté lors
d’entretiens.
Une communication et une concertation autour des activités
Les activités sont valorisées auprès des parents par une
participation des enfants aux différents événements parta-
gés du village (téléthon, Sainte Lucie….), par
une présentation de fin d’année mais également par le biais
d’un blog fait à l’école maternelle et d’un petit journal
réalisé à l’école élémentaire. La mise en place de la
réforme a entraîné la création d’un comité de pilotage qui
regroupe les délégués de parents d’élèves, les associations,
les élus et les enseignants volontaires, la directrice du cen-
tre de loisirs, la responsable de la garderie périscolaire, les
élus représentants les communes extérieures, pendant
lequel un bilan a été fait. Une élue de la commune est
coordinatrice du projet (élaboration d’outils partagés,
répertoire de partenaires, etc.).
L’enjeu éducatif Cet enjeu est, pour la commune, un élément d’évaluation
de la réussite de la mise en place de la réforme. Plus
précisément, la commune attend une meilleure adaptation
aux exigences scolaires, l’amélioration dans le comporte-
ment des élèves (vivre ensemble), dans leur rapport à
l’autorité et dans leur engagement dans le travail
(autonomie, curiosité, implication). Les critères
d’évaluation prendront en compte l’intérêt de l’enfant, la
régularité de fréquentation des activités, le retour des
parents et enseignants quant aux effets sur
l’apprentissage (plus d’assurance), sondage auprès des
parents. M. Labrosse maire et enseignant à la retraite nous
indique « nous souhaitons développer des activités au-
tour de la citoyenneté à l’avenir ». Si le bilan d’une
première année est satisfaisant, les parents ont conscien-
ce qu’un véritable projet a été travaillé sur la commune,
et la coordinatrice d’ajouter « même les jours où il n’y a
pas école, les enfants participent aux temps d’activités
périscolaires ! ». Forts de cette réussite, la commune et ses
partenaires associatifs viennent de signer avec la Direction
Régionale des Affaires Culturelles un Contrat Local d’Education Artistique (CLEA) qui permettra de
favoriser l’accès à une culture allant du spectacle vivant au
patrimoine !
Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s Lettre des Foyers Ruraux Lettre des Foyers Ruraux Lettre des Foyers Ruraux Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f sÉdit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s
UNE ORGANISATION : DEUX EXEMPLES EN MILIEU RURAL
Nous n’étions pas dans un objectif de
résultat, mais dans la recherche d’un équilibre pour les
les parents sont très
Les facteurs de réussite ?
Une forte attention à l’éducation Une démarche de concertation Un choix politique de moyens au service des temps périscolaires Un poste de coordination
Glossaire
SIVOS : Syndicat Intercommunal à Vocation Scolaire,
organisme de gestion contribuant au fonctionnement des
écoles et pouvant gérer des services périscolaires.
RPI : Regroupement Pédagogique Intercommunal.
ATSEM : Agent Territorial Spécialisé des Ecoles
Maternelles :
Let tre des Foyers Ruraux Let tre des Foyers Ruraux Let tre des Foyers Ruraux Édit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f sÉdit ion spéc ia le réforme des rythmes éducat i f s
L’enfant au cœur de la communauté éducative Le parent, est le premier éducateur, a un lien irremplaçable avec l’enfant. Son rôle est essentiel dans la
transmission des valeurs éducatives et l’accompagnement de l’enfant. Dès que l’enfant paraît, se pose la question de son devenir, de la façon dont on va l’aider à s’épanouir, à acquérir
les connaissances suffisantes pour vivre en société. De nombreuses questions se posent concernant les choix et priorités en matière d’éducation : Que privilégier ?
Qu’encourager ? Que réfréner ? Que valoriser ?
Au fil du temps l’environnement de l’enfant s’élargira et impliquera d’autres enfants, d’autres adultes dont des
professionnels issus de différents établissements et institutions. L’enfant sera alors au croisement de différents modèles éducatifs qui doivent être considérés comme complémentaires. Ainsi, penser les actions éducatives
dans un projet global de territoire permet d’avoir une conception élargie de l’éducation.
De nombreux acteurs contribuent à l’éducation des enfants, les accompagnent dans leurs parcours (loisirs,
apprentissages, socialisation). Nous pouvons donc parler de communauté éducative. Cette implication collective
nécessite de construire un projet commun dans le respect des compétences de chacun. Garantir une cohérence
éducative cela implique :
. de reconnaître à chaque acteur sa légitimité et sa responsabilité
. de partager les visions et valeurs sur lesquelles reposent les actions respectives
. de tenter de trouver un terrain d’entente qui respecte la place de chacun.
Fédérer les différents acteurs ne va pas de soi. Cela demande des échanges et des
espaces de régulation, il faut que cette communauté éducative prenne forme. La participation des parents aux
projets, induit l’enrichissements des compétences car elle s’inscrit dans le temps : les parents deviennent acteurs du territoire et de la politique éducative.
Ouvrir les instances de concertation et de décision Toutes les structures accueillant des enfants sont dotées d’un projet éducatif et sont invitées aujourd’hui à réfléchir
à la manière dont elles associent les parents à ce projet, afin qu’ils prennent réellement part aux décisions et ne
soient pas seulement informés.
Favoriser le « faire ensemble » Plus les différents acteurs, et notamment les parents, sont entendus, plus ils sont prêts à s’engager dans la réflexion
et l’action collective. C’est de la responsabilité des institutions de permettre aux parents d’être force de proposition
pour décliner une collaboration entre parents et professionnels significative d’une véritable co construction autour
de l’enfant. Quelques conditions à retenir : un projet explicite qui soutient les professionnels dans la mise en œuvre
de cette participation, le respect des pratiques éducatives différentes, des espaces pensés pour faciliter l’entrée des
parents, le renforcement des compétences des professionnels, le plaisir partagé de faire ensemble ! Extrait des travaux des Foyers Ruraux 71 et de l’ACEPP – 2013
top related