decoración del aula de francés

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CeP de Alcázar de San Juan (Ciudad Real) Seminario “Evaluación en Lenguas según el Marco Común Europeo de Referencia” 28 feb-12 abr 2011 P. BLANCO y A.B. SÁEZ

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Proyecto de decoración del aula-materia de francés del IES Isabel Perillán y Quirós (Campo de Criptana, Ciudad Real). Las diapositivas se convertirían en cartulinas para ser expuestas en las paredes del aula.

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Page 1: Decoración del aula de francés

CeP de Alcázar de San Juan (Ciudad Real)

Seminario

“Evaluación en Lenguas según el Marco Común Europeo de Referencia”

28 feb-12 abr 2011P. BLANCO y A.B. SÁEZ

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Elaboración de una Unidad de Trabajo por Tareas

(2 sesiones)

Lengua Francesa

por Antonio P. GALÁN

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Tarea posibilitadora

DECORACIÓN DEL AULA-MATERIA

Unidad 01º ESO hasta 2º Bachillerato

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Principio:

•Inmersión en la lectura. 

Fin

•Decorar con pósters de lecturas aconsejadas las paredes del Aula.

•Destacar, mediante citas, enseñanzas de pensadores franceses.

•Destacar, mediante imágenes, el reclamo hacia la lectura de libros.

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Procedimiento de trabajo

1. Distribución de lecturas (en edición francesa). Lectura en voz alta y reflexión libre en voz alta.

2. Distribución de un listado de obras. Búsqueda de las portadas de los títulos.

3. Elaboración del póster con la portada elegida.

4. Junto a la imagen, una cita escrita, extraída de la obra literaria.

5. Decoración del Aula-Materia con estos pósters.

6. A repetir en cursos siguientes, variando el tema.

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DESTREZAS EN LOS OBJETIVOS EscucharLectura en voz altaProyección de vídeos de fragmentos literarios LeerLectura en voz alta HablarReflexiones posteriores. En español en 1º y 2º de ESO. En francés desde 3º de ESO. ConversarRespondiendo a preguntas del profesor. En francés en todos los cursos. EscribirTraducción al español de los fragmentos elegidos.Presentación en francés de la lectura recomendada (≥70 palabras).

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1º y 2º ESO

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Maître corbeau, sur un arbre perché,Tenait en son bec un fromage.Maître renard, par l’odeur de l’alleché,Lui tint à peu près ce langage:« He ! Bonjour, monsieur du corbeau !Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau.Sans mentir, si votre ramageSe rapporte à votre plumage,Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;Et, pour montrer sa belle voix,Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Le renard s’en saisit, et dit :« Mon bon monsieur,Apprenez que tout flatteurVit aux dépens de celui qui l’écoute :Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »Le corbeau, honteux et confus,Jura, mais un peu tard,Qu’on ne l’y prendrait plus.

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Certain renard gascon, d’autres disent normand,Mourant presque de faim, vit au haut d’une treilleDes raisins, mûrs apparemment,Et couverts d’une peau vermeille.Le galant en eût fait volontiers un repas ;Mais comme il n’y pouvait atteindre :« Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. »Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

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La cigale ayant chantéTout l’été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut venue :Pas un seul petit morceauDe mouche ou de vermisseau.Elle alla crier famineChez la fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu’à la saison nouvelle.« Je vous paierai, lui dit-elle,Avant l’oût, foi d’animal,Intérêt et principal. »La fourmi n’est pas prêteuse ;C’est là son moindre défaut.« Que faisiez-vous au temps chaud ?Dit-elle à cette emprunteuse.─ Nuit et jour à tout venantJe chantais, ne vous déplaise.─ Vous chantiez ! J’en suis fort aise.Eh bien ! dansez maintenant. »

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ca.1200

Qui vauroit bons vers oïrdel deport du Vielantifde deus biax enfans petis,des grans paines qu’il soufriet des proueces qu’il fistpos s’amie o le cler vis ?

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Et tu me redevroies direQuies hom tu es, et que tu quiers- Je sui, fet il, uns chevaliersQui quier ce que trover ne puis ;Assez ai quis, et rien ne truis.

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1461

Pathelin :Saincte Marie, Guillemette, Pour quelque paine que je metteA cabasser n’à ramasserNous ne pouvons rien amasser.Or viz je que j’avocassoye.

Guillemette :Par Nostre Dame, je y pensoye,Dont on chante, en advocassaige ;Mais on ne vous tient pas si saige Des quattre pars comme on souloit.

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1748

Du temps du roi Moabdar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n’affectait rien, il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes. On était étonné de voir qu’avec beaucoup d’esprit il n’insultât jamais par des railleries à ces propos si vagues, si rompus, si tumultueux, à ces médisances téméraires, à ces décisions ignorantes, à ces turlupinades grossières, à ce vain bruit de paroles, qu’on appelait « conversation » dans Babylone.

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1975

La bille roule entre mes doigts au fond de ma poche. C’est celle que je préfère, je la garde toujours celle-là. Le plus marrant c’est que c’est la plus moche de toutes : rien à voir avec les agates ou les grosses plombées que j’admire dans la devanture de la boutique du père Ruben au coin de la rue Ramey, c’est une bille en terre et le vernis est parti par morceaux, cela fait des aspérités sur la surface, des dessins, on dirait le planisphère de la classe en réduction.

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1844

« Le premier lundi du moi d’avril 1625, le bourg de Meung, où naquit l’auteur du Roman de la Rose, semblait être dans une révolution aussi entière que si les huguenots en fussent venus faire une seconde Rochelle. Plusieurs bourgeois, voyant s’enfuir les femmes du côté de la Grande-Rue, entendant les enfants crier sur le seuil des portes, se hâtaient d’endosser la cuirasse et, appuyant leur contenance quelque peu incertaine d’un mousquet ou d’une pertuisane, se dirigeaient vers l’hôtellerie du Franc Meunier, devant laquelle s’empressait, en grossissant de minute en minute, un groupe compact, bruyant et plein de curiosité. »

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1943

« Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s’appelait Histoires vécues. Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin. On disait dans le livre : « Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. » J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. »

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1884

« C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique. Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. »

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1894

« ― Je parie, dit madame Lepic, qu’Honorine a encore oublié de fermer les poules.C’est vrai. On peut s’en assurer par la fenêtre. Là-bas, tout au fond de la grande cour, le petit toit aux poules découpe, dans la nuit, le carré noir de sa porte ouverte.― Félix, si tu allais les fermer ? dit madame Lepic à l’aîné de ses trois enfants.― Je ne suis pas ici pour m’occuper des poules, dit Félix, garçon pâle, indolent et poltron.― Et toi, Ernestine ?― Oh ! moi, maman, j’aurais trop peur !Grand frère Félix et sœur Ernestine lèvent à peine la tête pour répondre. Ils lisent, très intéressés, les coudes sur la table, presque front contre front.― Dieu, que je sui bête ! dit madame Lepic. Je n’y pensais plus. Poil de Carotte, va fermer les poules ! »

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1959

« Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. Pas possible, ils se nettoient jamais. Dans le journal, on dit qu’il y a pas onze pour cent des appartements à Paris qui ont des salles de bains, ça m’étonne pas, mais on peut se laver sans. Tous ceux-là qui m’entourent, ils doivent pas faire de grands efforts. »

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1848

« Le père Barbeau de la Cosse n’était pas mal dans ses affaires, à preuve qu’il était du conseil municipal de sa commune. Il avait deux champs qui lui donnaient la nourriture de sa famille et du profit pardessus le marché. Il cueillait dans ses prés du foin à pleins charrois, et, sauf celui qui était au bord du ruisseau, et qui était un peu ennuyé par le jonc, c’était du fourrage connu dans l’endroit pour être de première qualité. »

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Fin XIIème siècle

« Or vous dirai d’une borgoiseUne aventure assez cortoise.Née et norrie fu d’Orliens,Et ses sires fu néz d’Amiens,Riches mananz à desmesure.De marchéandise et d’usureSavoit toz les tors et les poins,Et ce que il tenoit aus poinsEstoit bien fermement tenu. »

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1985

« Il y avait d’abord ce visage allongé par quelques rides verticales, telles des cicatrices creusées par des lointaines insomnies, un visage mal rasé, travaillé par le temps. La vie ― quelle vie ? une étrange apparence faite d’oubli ― avait dû le malmener, le contrarier ou même l’offusquer. »

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1907

« L’étrange voyage ! Il avait si bien commencé cependant ! Pour ma part, je n’en fis jamais qui s’annonçât sous de plus heureux auspices. La Provence est un transatlantique rapide, confortable, commandé par le plus affable des hommes. La société la plus choisie s’y trouvait réunie. Des relations se formaient, des divertissements s’organisaient. Nous avions cette impression exquise d’être séparés du monde, réduits à nous-mêmes comme sur une île inconnue, obligés, par conséquent, de nous rapprocher les uns des autres. Et nous nous rapprochions... »

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1170-1250

« Quant Isengrins oï le roiQui de la pais prenoit conroiMoult fu dolenz, ne set que faire,Ne n’en set mais a quel chief traire. »

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3º y 4º ESO

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1833

« Il se trouve dans certaines villes de province des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître et l’aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le mouvement y sont si tranquilles qu’un étranger les croirait inhabitées, s’il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d’une personne immobile dont la figure à demi monastique dépasse l’appui de la croisée, au bruit d’un pas inconnu. »

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1664

« Mme Pernelle : Allons, Flipote, allons, que d’eux je me délivre.

Elmire : Vous marchez d’un tel pas qu’on a peine à vous suivre.

Mme Pernelle : Laissez, ma bru, laissez, ne venez pas plus loin : Ce sont toutes façons dont je n’ai pas besoin.

Elmire : De ce que l’on vous doit envers vous on s’acquitte. Mais, ma mère, d’où vient que vous sortez si vite ? »

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1784

Figaro : Dix-neuf pieds sur vingt-six.

Suzanne : Tiens, Figaro, voilà mon petit chapeau : le trouves-tu mieux ainsi ?

Figaro : Sans comparaison, ma charmante. Ô ! Que ce joli bouquet virginal, élevé sur la tête d’une belle fille, est doux, le matin des noces, à l’œil d’un époux !...

Suzanne : Que mesures-tu donc là, mon fils ?

Figaro : Je regarde, ma petite Suzanne, si ce beau lit que Monseigneur nous donne, aura bonne grâce ici.

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1877

I

« Un cœur simple » 

Pendant un demi-siècle, les bourgeoises de Pont-l’Évêque envièrent a Madame Aubain sa servante Félicité. Pour cent francs par an, elle faisait la cuisine et le ménage, cousait, lavait, repassait, savait brider un cheval, engraisser les volailles, battre le beurre, et resta fidèle à sa maîtresse, ― qui cependant n’était pas une personne agréable.

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1984

« C’est en cette fin de l’hiver 1429 ― le 25 février ― au château de Chinon que leurs destins se sont croisés. Gilles de Rais fait partie de ces hobereaux bretons et vendéens qui ont pris fait et cause pour le dauphin Charles, bousculé par l’armée anglaise. Au nom d’Henri VI, roi d’Angleterre ― qui n’est encore qu’un enfant ― son oncle Jean, duc de Bedford, exerce la régence. Mais il règne aussi à Paris, il occupe la Normandie et assiège Orléans, porte du sud de la France. »

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1975

« La première chose que je peux vous dire c’est qu’on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu’elle portait sur elle et seulement deux jambes, c’était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. »

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1883

« Jeanne, ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas. L’averse, toute la nuit, avait sonné contre les carreaux et les toits. Le ciel bas et chargé d’eau semblait crevé, se vidant sur la terre, la délayant en bouillie, la fondant comme du sucre. Des rafales passaient pleines d’une chaleur lourde. Le ronflement des ruisseaux débordés emplissait les rues désertes où les maisons, comme des éponges, buvaient l’humidité qui pénétrait au-dedans et faisait suer les murs de la cave au grenier. »

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1870

Le soleil du matin doucement chauffe et doreLes seigles et les blés tout humides encore,Et l’azur a gardé sa fraîcheur de la nuit.L’on sort sans autre but que de sortir ; on suit,Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes,Un chemin de gazon que bordent de vieux aunes.

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1925

« ― C’est le moment de croire que j’entends des pas dans le corridor, se dit Bernard. Il releva la tête et prêta l’oreille. Mais non : son père et son frère aîné étaient retenus au Palais ; sa mère en visite ; sa sœur à un concert ; et quant au puîné, le petit Caloub, une pension le bouclait au sortir du lycée chaque jour. Bernard Profitendieu était resté à la maison pour potasser son bachot ; il n’avait plus devant lui que trois semaines. La famille respectait sa solitude ; le démon pas. »

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1840

« Dans les premiers jours du mois d’octobre 181., le colonel Sir Thomas Nevil, Irlandais, officier distingué de l’armée anglaise, descendit avec sa fille à l’hôtel Beauvau, à Marseille, au retour d’un voyage en Italie. L’admiration continue des voyageurs enthousiastes a produit une réaction, et, pour se singulariser, beaucoup de touristes aujourd’hui prennent pour devise le nil admirari d’Horace. C’est à cette classe de voyageurs mécontents qu’appartenait Miss Lydia, fille unique du colonel. »

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1986

« Moi, Hassan fils de Mohamed le peseur, moi, Jean-Léon de Médicis, circoncis de la main d’un barbier et baptisé de la main d’un pape, on me nomme aujourd’hui l’Africain, mais d’Afrique ne suis, ni d’Europe, ni d’Arabie. On m’appelle aussi le Grenadin, le Fassi, le Zayyati, mais je ne viens d’aucun pays, d’aucune cité, d’aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane, et ma vie la plus inattendue des traversées. »

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1988

« Au fond de l’Atlantique, il y a un livre. C’est son histoire que je vais raconter. Peut-être en connaissez-vous le dénouement, les journaux l’ont rapporté à l’époque, certains ouvrages l’ont consigné depuis : lorsque le Titanic a sombré, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, au large de Terre-Neuve, la plus prestigieuse des victimes était un livre, exemplaire unique des Robaïyat d’Omar Khayyam, sage persan, poète, astronome. »

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1977

« L’année scolaire se tire des pattes. Trois jours et c’est juillet. C’est fini, on ne fait plus que des belotes dans le fond des salles, Mahmoud fume dans son casier et Léonore compulse son catalogue des Trois Suisses derrière son écran de cahiers. Ses yeux mous ne brillent que devant les photos d’aspirateurs, elle est moche. Moi, ça va, je passe en cinquième les doigts dans le nez because je suis le meilleur, le plus fort, le plus génial, le plus tout, bref, le caïd. Bingo. »

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1758

« Il y avait en Vestphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison supçonnaient qu’il était fils de la sœur de monsieur le baron, et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps. »

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1752

« Dans une de ces planètes qui tournent autour de l’étoile nommée Sirius, il y avait un jeune homme de beaucoup d’esprit, que j’ai eu l’honneur de connaître dans le dernier voyage qu’il fit sur notre petite fourmilière ; il s’appelait Micromégas, nom qui convient fort à tous les grands. Il avait huit lieues de haut : j’entends, par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq pieds chacun. »

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1874

C’est l’extase langoureuse,C’est la fatigue amoureuse,C’est tous les frissons des boisParmi l’étreinte des brises,C’est, vers les ramures grises,La chœur des petites voix.

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1801

« C’est une singulière destinée, mon cher fils, que celle qui nous réunit. Je vois en toi l’homme civilisé qui s’est fait sauvage ; tu vois en moi l’homme sauvage, que le grand Esprit (j’ignore pour quel dessein) a voulu civiliser. Entrés l’un et l’autre dans la carrière de la vie par les deux bouts opposés, tu es venu te reposer à ma place, et j’ai été m’asseoir à la tienne : ainsi nous avons dû avoir des objets une vue totalement différente. Qui, de toi ou de moi, a le plus gagné ou le plus perdu à ce changement de position ? C’est ce que savent les Génies, dont le moins savant a plus de sagesse que tous les hommes ensemble. »

Page 81: Decoración del aula de francés

1844

Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie,Se traîne et se débat comme un aigle blessé,Portant comme le mien, sur son aile asservie,Tout un monde fatal, écrasant et glacé ;S’il ne bat qu’en saignant par sa plaie immortelle,S’il ne voit plus l’amour, son étoile fidèle,Éclairer pour lui seul l’horizon effacé...

Page 82: Decoración del aula de francés

1826

« Connaissez-vous cette contrée que l’on a surnommé le jardin de la France, ce pays où l’on respire un air si pur dans les plaines verdoyantes arrosées par un grand fleuve ? Si vous avez traversé, dans les mois d’été, la belle Touraine, vous aurez longtemps suivi la Loire paisible avec enchantement, vous aurez regretté de ne pouvoir déterminer, entre les deux rives, celle où vous choisiriez votre demeure, pour y oublier les hommes auprès d’un être aimé. »

Page 83: Decoración del aula de francés

1969

« Une vague déferla, courut sur la grève humide et lécha les pieds de Robinson qui gisait face contre sable. À demi inconscient encore, il se ramassa sur lui-même et rampa de quelques mètres vers la plage. Puis il se laissa rouler sur le dos. Des mouettes noires et blanches tournoyaient en gémissant dans le ciel céruléen où une trame blanchâtre qui s’effilochait vers le levant était tout ce qui restait de la tempête de la veille. Robinson fit un effort pour s’asseoir et éprouva aussitôt une douleur fulgurante à l’épaule gauche. »

Incipit de…Vendredi ou les limbes du Pacifique

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1837

« Sur les confins de la Marche et du Berry, dans le pays qu’on appelle la Varenne, et qui n’est qu’une vaste lande coupée de bois de chênes et de châtaigniers, on trouve, au plus fourré et au plus désert de la contrée, un petit château en ruines, tapi dans un ravin, et dont on ne découvre les tourelles ébréchées qu’à environ cent pas de la herse principale. Les arbres séculaires qui l’entourent et les roches éparses qui le dominent l’ensevelissent dans une perpétuelle obscurité, et c’est tout au plus si, en plein midi, on peut franchir le sentier abandonné qui y mène, sans se heurter contre les troncs noueux et les décombres qui l’obstruent à chaque pas. Ce sombre ravin et ce triste castel, c’est la Roche-Mauprat. »

Page 85: Decoración del aula de francés

1931

« Les collines, sous l’avion, creusaient déjà leur sillage d’ombre dans l’or du soir. Les plaines devenaient lumineuses mais d’une inusable lumière : dans ce pays elles n’en finissent pas de rendre leur or de même qu’après l’hiver, elles n’en finissent pas de rendre leur neige. Et le pilote Fabien, qui ramenait de l’extreme Sud, vers Buenos-Ayres, le courrier de Patagonie, reconnaissait l’approche du soir aux mêmes signes que les eaux d’un port : à ce calme, à ces rides légères qu’à peine dessinaient de tranquilles nuages. Il entrait dans une rade immense et bienheureuse. »

Page 86: Decoración del aula de francés

1989

« C’est d’abord une phrase qui m’a traversé la tête : « La mort est un processus rectiligne. » Le genre de déclaration à l’emporte-pièce qu’on s’attend plutôt à trouver en anglais : « Death is a straight on process »... quelque chose comme ça. J’étais en train de me demander où j’avais lu ça quand le géant a fait irruption dans mon bureau. La porte n’avait pas encore claqué derrière lui qu’il était déjà penché sur moi : ― C’est vous, Malaussène ? »

Page 87: Decoración del aula de francés

1933

« Xavier Frontenac jeta un regard timide sur sa belle-sœur qui tricotait, le buste droit, sans s’appuyer au dossier de la chaise basse qu’elle avait rapprochée du feu ; et il comprit qu’elle était irritée. Il chercha à se rappeler ce qu’il avait dit, pendant le dîner : et ses propos lui semblèrent dénués de toute malice. Xavier soupira, passa sur son crâne une main fluette. »

Page 88: Decoración del aula de francés

1991

« L’invitation avait été lancée la veille de Noël. Ils arrivèrent en plein été. Sept mois de réflexion méningiteuse menée à hue et à dia dans toutes les directions imaginables. Les hypothèses les plus saugrenues furent soulevées, débattues, repensées, puis couchées noir sur blanc sous forme de lettres recommandées avec avis de réception. C’est ainsi que le facteur chanta mes louanges à travers la médina : je lui donnais souvent un pourboire. »

Page 89: Decoración del aula de francés

1963

« Les Bastides Blanches, c’était une paroisse de cent cinquante habitants, perchée sur la proue de l’un des derniers contreforts du massif de l’Étoile, à deux lieues d’Aubagne... Une route de terre y conduisait par une montée si abrupte que de loin elle paraissait verticale : mais du côté des collines, il n’en sortait qu’un chemin muletier, d’où partaient quelques sentiers qui menaient au ciel. »

Page 90: Decoración del aula de francés

1963

« Dès qu’il reçut la grande nouvelle, Attilio n’hésita pas une seconde, et il vint d’Antibes pour diriger en personne les premiers travaux. Il arriva sur une étincelante bicyclette à pétrole qui tirait des coups de fusil en traînant une longue écharpe de fumée bleue. »

Page 91: Decoración del aula de francés

1922

« La maison était grande, coiffée d’un grenier haut. La pente raide de la rue obligeait les écuries et les remises, les poulaillers, la buanderie, la laiterie, à se blottir en contrebas tout autour d’une cour fermée. »

Page 92: Decoración del aula de francés

1831

« Il y a aujourd’hui trois cent quarante-huit ans six mois et dix-neuf jours que les parisiens s’éveillèrent au bruit de toutes les cloches sonnant à grande volée dans la triple enceinte de la Cité, de l’Université et de la Ville. Ce n’est cependant pas un jour dont l’histoire ait gardé souvenir que le 6 janvier 1482. Rien de notable dans l’événement qui mettait ainsi en branle, dès le matin, les cloches et les bourgeois de Paris. Ce n’était ni un assaut de picards ou de bourguignons, ni une châsse menée en procession, ni une révolte d’écoliers dans la vigne de Laas, ni une entrée de notredit très redouté seigneur monsieur le roi, ni même une belle pendaison de larrons et de larronnesses à la Justice de Paris. »

Page 93: Decoración del aula de francés

1863

« C’était vers les dernières années de la Restauration. La demie de huit heures, comme on dit dans l’Ouest, venait de sonner au clocher, pointu comme une aiguille et vitré comme une lanterne, de l’aristocratique petite ville de Valonges. »

Page 94: Decoración del aula de francés

1911

« J’ai presque peine à comprendre aujourd’hui l’impatience qui m’élançait alors vers la vie. À vingt-cinq ans je n’en connaissais rien à peu près, que par les livres ; et c’est pourquoi sans doute je me croyais romancier ; car j’ignorais encore avec quelle malignité les événements dérobent à nos yeux le côté par où ils nous intéresseraient davantage, et combien peu de prise ils offrent à qui ne sait pas les forcer. »

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1995

Il n’avait que son adresse. Rue des Pistoles, dans le Vieux Quartier. Cela faisait des années qu’il n’était pas venu à Marseille. Maintenant il n’avait plus le choix.

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1994

« C’était un soir de décembre à la Bibliothèque nationale. Lasse d’avoir fiché, noté, annoté, relevé, discuté, dépouillé, médité tout le jour, les yeux usés et la main lourde, je posai ma plume et repoussai ma chaise. Alentour, des corps cassés sur les bureaux, des crânes luisant sous les lampes, et de longs murs de livre fermés, muets, impénétrables. Une glu liquide et glauque figeait la Grande Salle dans un silence étale. Rien ne bougeait. Il stagnait une odeur de poussière propre, de celles que l’on remue tous les matins. »

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1º y 2º de Bachillerato

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1949

« Dans l’S, à une heure d’affluence. Un type dans les vingt-six ans, chapeau mou avec cordon remplaçant le ruban, cou trop long comme si on lui avait tiré dessus. Les gens descendent. Le type en question s’irrite contre un voisin. Il lui reproche de le bousculer chaque fois qu’il passe quelqu’un. Ton pleurnichard qui se veut méchant. Comme il voit une place libre, se précipite dessus. »

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1947

« Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194., à Oran. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Oran est, en effet, une ville ordinaire et rien de plus qu’une préfecture française de la côte algérienne. »

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1721

« Nous n’avons séjourné qu’un jour à Com. Lorsque nous eûmes fait nos dévotions sur le tombeau de la vierge qui a mis au monde douze prophètes, nous nous remîmes en chemin, et hier, vingt-cinquième jour de notre départ d’Ispahan, nous arrivâmes à Tauris. Rica et moi sommes peut-être les premiers parmi les Persans que l’envie de savoir ait fait sortir de leur pays, et qui aient renoncé aux douceurs d’une vie tranquille pour aller chercher laborieusement la sagesse. »

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1885

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. »

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1975

« J’ai longtemps hésité avant d’entreprendre le récit de mon voyage à W. Je m’y résous aujourd’hui, poussé par une nécessité impérieuse, persuadé que les événements dont j’ai été le témoin doivent être révélés et mis en lumière. »

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1992

« Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres : le verbe « aimer »... le verbe « rêver »... On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » « Rêve ! » « Lis ! Mais lis donc, bon sang, je t’ordonne de lire ! » ― Monte dans ta chambre et lis ! Résultat ? Néant. »

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1997

« La première fois que je me vis dans un miroir, je ris : je ne croyais pas que c’était moi. À présent, quand je regarde mon reflet, je ris : je sais que c’est moi. Et tant de hideur a quelque chose de drôle. Mon surnom arriva très vite. Je devais avoir six ans quand un gosse me cria, dans la cour : « Quasimodo ! » Fous de joie, les enfants reprirent en chœur : « Quasimodo ! Quasimodo ! » Pourtant, aucun d’entre eux n’avait jamais entendu parler de Victor Hugo. Mais le nom de Quasimodo était si bien trouvé qu’il suffisait de l’entendre pour comprendre. On ne m’appela plus autrement. »

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1873

Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. ― Et je l’ai trouvée amère. ― Et je l’ai injuriée.Je me suis armé contre la justice.Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.

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1953

Estragon : Rien à faire.Vladimir : Je commence à le croire. J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable, tu n’as pas encore tout essayé. Et je reprenais le combat. Alors, te revoilà, toi.Estragon : Tu crois ?Vladimir : Je suis content de te revoir. Je te croyais parti pour toujours.Estragon : Moi aussi.

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1829

« Condamné a mort ! Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! »

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1933

« 21 mars 1927. Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? L’angoisse lui tordait l’estomac ; il connaissait sa propre fermeté, mais n’était capable en cet instant que d’y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait de plafond sur un corps moins visible qu’une ombre, et d’où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même ― de la chair d’homme. La seule lumière venait du building voisin : un grand rectangle d’électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre dont l’un rayait le lit juste au-dessous du pied comme pour en accentuer le volume et la vie. Quatre ou cinq klaxons grincèrent à la fois. Découvert ? Combattre, combattre des ennemis qui se défendent, des ennemis éveillés ! »

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1978

« Au départ, l’art du puzzle semble un art bref, un art mince, tout entier contenu dans un maigre enseignement de la Gestalttheorie : l’objet visé ― qu’il s’agisse d’un acte perceptif, d’un apprentissage, d’un système physiologique ou, dans le cas qui nous occupe, d’un puzzle de bois ― n’est pas une somme d’éléments qu’il faudrait d’abord isoler et analyser, mais un ensemble, c’est-à-dire une forme, une structure : l’élément ne préexiste pas à l’ensemble, il n’est ni plus immédiat ni plus ancien, ce ne sont pas les éléments qui déterminent l’ensemble, mais l’ensemble qui détermine les éléments : la connaissance du tout et de ses lois, de l’ensemble et de sa structure, ne saurait être déduite de la connaissance séparée des parties qui le composent : cela veut dire qu’on peut regarder une pièce d’un puzzle pendant trois jours et croire tout savoir de sa configuration et de sa couleur sans avoir le moins du monde avancé : seule compte la possibilité de relier cette pièce à d’autres pièces, et en ce sens il y a quelque chose de commun entre l’art du puzzle et l’art du go ; seules les pièces rassemblées prendront un caractère lisible, prendront un sens : considérée isolément une pièce d’un puzzle ne veut rien dire ; elle est seulement question impossible, défi opaque ; mais à peine a-t-on réussi, au terme de plusieurs minutes d’essais et d’erreurs, ou en une demi-seconde prodigieusement inspirée, à la connecter à l’une de ses voisines, que la pièce disparaît, cesse d’exister en tant que pièce : l’intense difficulté qui a précédé ce rapprochement, et que le mot puzzle ― énigme ― désigne si bien en anglais, non seulement n’a plus de raison d’être, mais semble n’en avoir jamais eu, tant elle est devenue évidence : les deux pièces miraculeusement réunies n’en font plus qu’une, à son tour source d’erreur, d’hésitation, de désarroi et d’attente. »

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1857

La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,Occupent nos esprits et travaillent nos corps,Et nous alimentons nos aimables remords,Comme les mendiants nourrissent leur vermine.Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;Nous nous faisons payer grassement nos aveux,Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

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1952

« Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C’était le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. « Restons pas dehors ! qu’il me dit. Rentrons ! » Je rentre avec lui. Voilà. »

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1761

« Il faut vous fuir, mademoiselle, je le sens bien : j’aurais dû beaucoup moins attendre ; ou plutôt il fallait ne vous voir jamais. Mais que faire aujourd’hui ? Comment m’y prendre ? Vous m’avez promis de l’amitié ; voyez mes perplexités, et conseillez-moi. Vous savez que je ne suis entré dans votre maison que sur l’invitation de madame votre mère. Sachant que j’avais cultivé quelques talents agréables, elle a cru qu’ils ne seraient pas inutiles, dans un lieu dépourvu de maîtres, à l’éducation d’une fille qu’elle adore. Fier, à mon tour, d’orner de quelques fleurs un si beau naturel, j’osai me charger de ce dangereux soin, sans en prévoir le péril, ou du moins sans le redouter. »

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1830

« La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées. »

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1852

« Mon avis est qu’on ne peut créer des personnages que lorsque l’on a beaucoup étudié les hommes, comme on ne peut parler une langue qu’à la condition de l’avoir sérieusement apprise. N’ayant pas encore l’âge où l’on invente, je me contente de raconter. J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages, à l’exception de l’héroïne, vivent encore. »

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2000

« Dans quelques heures, ils vont venir me chercher. Déjà ils se préparent. Les soldats nettoient leurs armes. Des messagers s’éparpillent dans les rues noires pour convoquer le tribunal. Le menuisier caresse la croix sur laquelle je vais sans doute saigner demain. Les bouches chuchotent, tout Jérusalem sait déjà que je vais être arrêté. »

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1869

« Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard. Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les matelots ne répondaient à personne ; on se heurtait ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s’absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s’échappant par des plaques de tôle, enveloppait tout d’une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l’avant, tintait sans discontinuer. »

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1920

« Je vais encourir bien des reproches. Mais qu’y puis-je ? Est-ce ma faute si j’eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre ? Sans doute, les troubles qui me vinrent de cette période extraordinaire furent d’une sorte qu’on n’éprouve jamais à cet âge ; mais comme il n’existe rien d’assez fort pour nous vieillir malgré les apparences, c’est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l’embarras. »

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1888

« Zut ! s’écria tout à coup le père Roland, qui depuis un quart d’heure demeurait immo-bile, les yeux fixés sur l’eau, et soulevant par moments, d’un mouvement très léger, sa ligne descendue au fond de la mer. Mme Roland, assoupie à l’arrière du bateau, à côté de Mme Rosémilly invitée à cette partie de pêche, se réveilla, et tournant la tête vers son mari : « Eh bien !... eh bien !... Gérôme ! »

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1580

« C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit, dès l’entrée, que je ne m’y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n’y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d’un tel dessein. Je l’ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : à ce que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent, plus entière et plus vive, la connaissance qu’ils ont eue de moi. Si c’eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c’est moi que je peins. Mes défauts s’y liront au vif, et ma forme naïve, autant que la révérence publique me l’a permis. Que si j’eusse été entre ces nations qu’on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de la nature, je t’assure que je m’y fusse très volontiers peint tout entier, et tout nu. Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n’est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc ; de Montaigne, ce premier de mars mil cinq cent quatre-vingts. »

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1831

« Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons de jeu s’ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop hésiter, il monta l’escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36. »

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1988

« Ma mère est morte le lundi 7 avril à la maison de retraite de l’hôpital de Pontoise, où je l’avais placée il y a deux ans. L’infirmier a dit au téléphone : « Votre mère s’est éteinte ce matin, après son petit déjeuner. » Il était environ dix heures. »

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1677

Hippolyte:Le dessein en est pris : je pars, cher Théramène,Et quitte le séjour de l’aimable Trézène.Dans le doute mortel dont je suis agité,Je commence à rougir de mon oisivité.Depuis plus de six mois éloigné de mon père,J’ignore le destin d’une tête si chère ;J’ignore jusqu’aux lieux qui le peuvent cacher. »

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1951

« Mon cher Marc, je suis descendu ce matin chez mon médecin Hermogène, qui vient de rentrer à la Villa après un assez long voyage en Asie. L’examen devait se faire à jeun : nous avions pris rendez-vous pour les premières heures de la matinée. Je me suis couché sur un lit après m’être dépouillé de mon manteau et de ma tunique. »

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1994

« Marc : Mon ami Serge a acheté un tableau. C’est une toile d’environ un mètre soixante sur un mètre vingt, peinte en blanc. Le fond est blanc et si on cligne des yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux. »

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1666

Philinte : Qu’est-ce donc ? Qu’avez-vous ?

Alceste : Laissez-moi, je vous prie.

Philinte : Mais encor dites-moi quelle bizarrerie.

Alceste : Laissez-moi là, vous dis-je, et courez vous cacher.

Philinte : Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher.

Alceste : Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre.

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1866

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivresD’être parmi l’écume inconnue et les cieux !Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeuxNe retiendra ce cœur qui dans la mer se trempeO nuits ! ni la clarté déserte de ma lampeSur le vide papier que la blancheur défendEt ni la jeune femme allaitant son enfant.Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,Lève l’ancre pour une exotique nature !

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1995

« L’enfant était cloué à la porte comme un oiseau de malheur. Ses yeux pleine lune étaient ceux d’une chouette. Eux, ils étaient sept, et montaient les escaliers de quatre en quatre. Bien entendu, ils ignoraient que cette fois-ci on leur avait cloué un gosse sur la porte. Ils croyaient avoir tout vu et couraient donc vers la surprise. Deux paliers encore et un petit Jésus de six ou sept ans leur barraient le passage. Un bébé-dieu cloué vif à une porte. Qui peut imaginer une chose pareille ? »

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1991

« À l’inverse du Nil, que l’on peut descendre porté par le courant ou remonter au gré des voiles, le Tigre est un fleuve à sens unique. En Mésopotamie, les vents s’écoulent, comme les eaux, de la montagne vers la mer, jamais vers l’intérieur des terres, au point que les barques doivent s’alourdir à l’aller d’ânes et de mulets qui au retour les remorqueront vers leur bourg d’attache, coques branlantes et penaudes sur les chemins secs. »

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1942

« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distinguées. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. »

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1989

Un désespéré entre dans une cabine publique de téléphone, il a un revolver à la main, il a du mal à faire un numéro de téléphone, un numéro qui n’en finit plus (quinze-vingt chiffres), ça sonne, on décroche à l’autre bout.Thérèse : Allô, allô.Il parle en hoquetant, le revolver sur la tempe.L’homme : Allô... Détresse-Amitié ?Thérèse : Allô... Allô... Je ne vous entends pas.L’homme : Je suis au bout du rouleau, qu’est-ce que je dois faire ?Thérèse : Je ne vous entends pas, appuyez sur le bouton.L’homme appuie sur la gâchette et tombe mort.Noir.

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1968

« Ma montre est-elle arrêtée ? Non. Mais les aiguilles n’ont pas l’air de tourner. Ne pas les regarder. Penser à autre chose, à n’importe quoi : à cette journée derrière moi, tranquille et quotidienne malgré l’agitation de l’attente. »

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1999

« Si vous voulez mon avis ― et si vous ne le voulez pas, je vous le donne quand même ― je ne crois pas vraiment qu’il y ait des libellules à Paris, même au début du mois de juillet. Je suis plutôt du contraire. Pourtant, tôt ce matin-là, il en est passé une devant mes yeux, à travers le carré d’espace de la fenêtre que j’avais laissé ouverte. Je laisse toujours ma fenêtre ouverte, gel, pluie, neige ou catastrophe écologique, parce que, n’est-ce pas, on ne sait jamais, Un Jour Mon Prince Viendra et il pourrait bien venir par la fenêtre. (Et puis, de toute façon, j’ai souvent la sensation d’étouffer, d’être oppressée. Alors, j’ouvre). »

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1827

« Le drame qu’on va lire n’a rien qui le recommande à attention ou à la bienveillance du public. Il n’a point, pour attirer sur lui l’intérêt des opinions politiques, l’avantage du veto de la censure administrative, ni même, pour lui concilier tout d’abord la sympathie littéraire des hommes de goût, l’honneur d’avoir été officiellement rejeté par un comité de lecture infaillible. »

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1902

« Oui, tu le pensais bien : Michel nous a parlé, mon cher frère. Le récit qu’il nous fit, le voici. Tu l’avais demandé ; je te l’avais promis ; mais à l’instant de l’envoyer, j’hésite encore, et plus je le relis et plus il me paraît affreux. Ah ! que vas-tu penser de notre ami ? D’ailleurs qu’en pensé-je moi-même ?... Le réprouverons-nous simplement, niant qu’on puisse tourner à bien des facultés qui se manifestent cruelles ? »

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1835

« Tu te plains, mon cher ami, de la rareté de mes lettres. ― Que veux-tu que je t’écrive, sinon que je me porte bien et que j’ai toujours la même affection pout toi ? ― Ce sont choses que tu sais parfaitement, et qui sont si naturelles à l’âge que j’ai et avec les belles qualités qu’on te voit, qu’il y a presque du ridicule à faire parcourir cent lieues à une misérable feuille de papier pour ne rien dire de plus. ― J’ai beau chercher, je n’ai rien qui vaille la peine d’être rapporté ; ― ma vie est la plus unie du monde, et rien n’en vient couper la monotonie. Aujourd’hui amène demain comme hier avait amené aujourd’hui ; et, sans avoir la fatuité d’être prophète, je puis prédire hardiment le matin ce qui m’arrivera le soir. »

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1844

« Le lundi, dix-huitième jour du mois d’août 1572, il y avait grande fête au Louvre. Les fenêtres de la vieille demeure royale, ordinairement si sombres, étaient ardemment éclairées ; les places et les rues attenantes, habituellement si solitaires, dès que neuf heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois, étaient, quoiqu’il fût minuit, encombrées de populaire. »

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1440

La retenue d’amours

I

Ou temps passé, quant Nature me fistEn ce monde venir, elle me mistPremierement tout en la gouvernanceD’une Dame qu’on appelloit Enfance,En lui faisant estroit commandementDe me nourrir et garder tendrement.

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1973

« Voir un sexe fut la préoccupation de notre enfance. Pas n’importe quel sexe. Pas un sexe innocent et imberbe. Mais celui d’une femme. Celui qui a vécu et enduré, celui qui s’est fatigué. Celui qui hante nos premiers rêves et nos premières audaces. Le sexe qu’on nomme dans une rue déserte et qu’on dessine dans la paume de la main. Celui par lequel on injurie. Celui qu’on rêve de faire et de réinventer. Les rues de notre quartier le connaissent bien. Les murs l’ont apprivoisé et le ciel lui a fait une place. Sur l’effigie de ce sexe nous éjaculons des mots. »

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1874

« Il y a terriblement d’années, je m’en allais chasser le gibier d’eau dans les marais de l’Ouest, ― et comme il n’y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte-d’oie du château de Rueil et qui, pout le moment, n’avait dans son coupé qu’une seule personne. Cette personne, très remarquable à tous égards, et que je connaissais pour l’avoir beaucoup rencontrée dans le monde, était un homme que je vous demanderai la permission d’appeler le vicomte de Brassard. »

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1944

« Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. »

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1670

« Les psaumes chantés par toute la terre. Qui rend témoignage de Mahomet ? Lui-même. J.C. veut que son témoignage ne soit rien. La qualité de témoins fait qu’il faut qu’il soient toujours, et partout, et misérables. Il est seul. »

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1760

« La réponse de M. le marquis de Croismare, s’il m’en fait une, me fournira les premières lignes de ce récit. Avant que de lui écrire, j’ai voulu le connaître. C’est un homme du monde, il s’est illustré au service ; il est âgé, il a été marié ; il a une fille et deux fils qu’il aime et dont il est chéri. Il a de la naissance, des lumières, de l’esprit, de la gaieté, du goût pour les beaux-arts, et surtout de l’originalité. »

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1637

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent : mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s'en éloignent. »

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1762

« L’homme est né libre, et partout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d’être plus esclave qu’eux. Comment ce changement s’est-il fait ? Je l’ignore. Qu’est-ce qui peut le rendre légitime ? Je crois pouvoir résoudre cette question.Si je ne considérais que la force, et l’effet qui en dérive, je dirais : Tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien ; sitôt qu’il peut secouer le joug et qu’il le secoue, il fait encore mieux ; car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou l’on ne l’était point à la lui ôter. Mais l’ordre social est un droit sacré, qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature ; il est donc fondé sur des conventions. Il s’agit de savoir quelles sont ces conventions. Avant d’en venir là je dois établir ce que je viens d’avancer. »

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1884

« À en juger par les quelques portraits conservés au château de Lourps, la famille des Floressas des Esseintes avait été, au temps jadis, composée d’athlétiques soudards, de rébarbatifs reîtres. Serrés, à l’étroit dans leurs vieux cadres qu’ils barraient de leurs fortes épaules, ils alarmaient avec leurs yeux fixes, leurs moustaches en yatagans, leur poitrine dont l’arc bombé remplissait l’énorme coquille des cuirasses. »

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