-~------------------------------~--shy

Rapport Ndeg 6754-BU

Burundi Problemes de developpement et dajustement structLIrei resume analytique

Le 20 janvier 1988

Division AF3CQ Departert1ent des pays des Grands lacs et de Iocean Indien

Region Afrique

POUR USAGE OFFICIEL

Document de la Banque mondiale

Le present document fait Iobjet dune diffusion restreinte1I ne peut etre utilise par ses destinataires que dans I exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut etre divulguee sans Iautorisation de la Banque mondiale

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

BCC BNDE BRB CAS CADEBU CCI COGERCO COOPEC COTEBU CPI EP FAD FED rnr FNUAP

IDA ISABU OCIBU OMS ONAPHA OTB PDP PF PIP PME PSN SCEP SMI SMIG SNES SOSUMO SRD TRC ZEP

Equivalences et unites monetaires

Unite monetaire -Taux de change

Franc Burundi (FBu) 1 dollar 11417 francs Burundi

(moyenne annuelle 1986) 12312 francs Burundi

- 1 DTS (moyenne janv-nov 1987)

13408 francs Burundi (moyenne annuelle 1986)

15950 francs Burundi (moyenne janv-nov 1987)

Systeme metrique

Exercice budgetaire 1er janvier - 31 decembre

Glossaire des sigles et abreviations

Societe du cafe du Burundi Banque nationale pour Ie developpement economique Banque de la Republique du Burundi (banque centrale) Credit dajustement structurel Caisse depargne du Burundi Chambre de commerce et de lindustrie Caisse de gerance et de reserve cotonniere Cooperative depargne et de credit Complexe textile de Bujumbura Centre de promotion industrielle Entreprises publiques Fonds africain de developpement Fonds europeen de developpement Fonds monetaire international Fonds des Nations Unies pour les activites en matiere

de population Association internationale de developpement Institut des sciences agronomiques du Burundi Office des cultures industrielles du Burundi Organisation mondiale de la sante Office national des produits pharmaceutiques Office du the du Burundi Programme de depenses publiques Planning familial Programme dinvestissements publics Petites et moyennes entreprises Population sante et nutrition Service charge des entreprises publiques Soins de sante maternelle et infantile Salaire minimum garanti Service national detudes statistiques Societe sucriere du Mosso Societe regionale de developpement Tanzania Railway Company Zone dechanges preferentiels

CONFIDENTIEL

PREFACE

Le present resume analytique expose les principales conclusions et recpmmandations d un rapport economique approfondi (disponj bie sur demande) etab1i par une mission economique qui sest rendue au Burundi en novembredecembre 1986 et mis a jour a la suite de disussions avec le Gouvernement burundais en novembre 1987 1 Cette mission comprenait Mmes Maria E Freire (chef de mission) Dale Hill (agriculture) Judith Press (PME consu1tante) Miriam Schneidman (population sante et nutrition) et MM Didace Butare (industrie Mission residente) Jean M Cour (deve1oppement urbain et regional) Martyn Kebbell (promotion des exportations consultant) Janvier Kpourou-Li tse (emploi dette exterieure appendice statistique) Benoit Millot (education) et Jan Weijenberg (agriculture)

Des contributions supp1ementaires ont ete fournies par MM Robert Broadfie1d (questions concernant 1e secteur energetique et mise a jour) Marc Blanc et J J Raoul (secteur des transports) et Christian Schmidt (secteur financier) Les sections concernant 1e programme d ajustement structure1 rendent compte du travail accompli par diverses missions de 1a Banque qui se sont rendues au Burundi entre mai 1985 et decembre 1986 pour preparer et superviser 1e premier fAS ainsi que par des missions du FMI qui ont collabore activement aux discussions sur 1e programme d ajustement struture1 et e11es rendent compte ega1ement du travail accompli en commun pour preparer deux documents cadres de po litique genera1e (1986 et 1987) concernant 1e Burundi Mme Lynne Sherburne-Benz (consul tante) a collabore a la preparation de 1a version finale

Le rapport principal a ete communique aux autorites burundaises en jui11et 1987 et a 1a suite du changement de Gouvernement i1 a ete exam~ne avec Ie nouveau Gouvernement en novembre 1987 Ce rapport approfondi etait cense servir de base a une discussion detaillee sur une vaste gamme de pr-obJJ=mes Iliacroeconomiques et sectoriels en rapport avec la mise en oeuvre du CAS I (en vigueur depuis septembre 1986) et 1a -preparation du CAS II Parmi les recommandations formulees dans 1e rapport beaucoup ont deja ete adoptees par Ie Gouvernement et les autres doivent etre examinees dans Ie cadre du dialogue entre Ie Gouvernement burundais et la Banque Une note a ete inseree a cet effet chaque fois que cela a euroote juge necessaire

11 La mission principale avait pour principaux objectifs de faire 1e point de la situation economique et didentifier les principaux prob1emes se posant dans 1es secteurs cles et de faciliter ainsi lana1yse du Cinquieme plan de deve10ppement ainsi que notre dialogue economique et sectorie1 avec 1e Burundi On trouvera ci-joint 1a Table des matieres du rapport principal

Le prelent document rait Iobjet dune diffuion rftrfintf ft nf Pfut etrf utilise par Sf destinataires que daM Iuerdcf de leurs fonctlons officlellfs Sa tenfur Of peut flrf autrement dhullCure sans Iautorlsltion de II 810qUf Mondillf

- ii -

Les statistiques utilisees dans Ie rapport sont ftHHiees sur 1es donnees fournies par le Gouvernement burundais re 11 esmiddot c 1 couvrent generalement la periode allant jusqua decembre 1986 15fi1IICiJUp de donnees officielles relatives a la periode 1984-86 et ut ilise~ plUr mettre au point lAppendice statistique sont proviso ires et sont sU~leptihJes d~tre modifiees par les autorites

iii OONNfES STAISUQUpound$ - II-Mll

POPUbtUQti

278 49 i111on (1iIII6) Taux da roisna (~a 1982 i 1985)

28 11

PtIfES OEItlGRAPHlQUES 11982-29851

Taux brut da natalit (pour 10(10) Taux brut d rtillit iPour 1000) Population urbain ( n pourantage)

IEPMIITQH py smw

11 du rnu national quintila superiaur ~uinti1 infrlur

awS A L yu POTAILE 119801

11 d population - total - urbai n - rural

6UtJHTUlQH Ef NUTRITION (1982451

aation a1oriqo par pHonnbull a X ~ b soins

Ration protiqu pltlr personn (n gjour)

47 19 5

24 90 20

1021

78 I

rNa PAR HABITANT EN 1985 U 240 dg]] el

eampQIJIT [TERmIS BRUT EN

PIa au pri au rch (nvttstlssfMnt intriur

brut [par9n nationale brute SOld COurant Exportat ions oe bi en et

srv c~ no facturs 1Il11ortat ons oe bi ens et

ev ces nor facteurS

PIS au cOut des fcteurs Scteur prllnltl Seteur conUlre Sect_ur trt j d I r

8111GET DE cEjAT

buttes courdntes LQ Dpenses COurdntes Lr [xe ed4tnt courant DepnSH dequipeent Lr

~ IshyI

1986

Hi 11 ions d dollr$

13053 1000

1683 1~9

673 52 -728 5 b

1574 12 I

2442 187

11877 1000 7198 bOb 1625 137 1054 257

IIIKllll (1985)

169 au k 210 au ka d terbullbullbull arD1

iMIpound (1979)

NoaIIr d rs r de j 45020 NoaIIr da 1 r lit

dh6ita1 744 (1970)

CQM$QMMAIIQM Otf PAl HAITANI

15

ACCU A LmCTIICm

11 cia populatl - total - rural

EDUCATION (I_I

raux d I habethat j Oft d 30It IS)

Taux d colarhtio priNi bullbull (X) 64

TAUI Qpound CIOJ$$MCf AWJFL 1 PRIX CQNSINtT$ 19701

~ 1986

30 46

45 191 22 665

-47 08

145 -29

4 I 22

31 33 24 32 50 34 37 35

Hil1iud d flu Illy ~III

lJII6 Ji86 Jjfil

2409 162 133 1807 121 122 602 41 10

1698 11 4 121

CONFIDENTIEL

PREFACE

Le present resume analytique expose les principales conclusions et recpmmandations d un rapport economique approfondi (disponj bie sur demande) etab1i par une mission economique qui sest rendue au Burundi en novembredecembre 1986 et mis a jour a la suite de disussions avec le Gouvernement burundais en novembre 1987 1 Cette mission comprenait Mmes Maria E Freire (chef de mission) Dale Hill (agriculture) Judith Press (PME consu1tante) Miriam Schneidman (population sante et nutrition) et MM Didace Butare (industrie Mission residente) Jean M Cour (deve1oppement urbain et regional) Martyn Kebbell (promotion des exportations consultant) Janvier Kpourou-Li tse (emploi dette exterieure appendice statistique) Benoit Millot (education) et Jan Weijenberg (agriculture)

Des contributions supp1ementaires ont ete fournies par MM Robert Broadfie1d (questions concernant 1e secteur energetique et mise a jour) Marc Blanc et J J Raoul (secteur des transports) et Christian Schmidt (secteur financier) Les sections concernant 1e programme d ajustement structure1 rendent compte du travail accompli par diverses missions de 1a Banque qui se sont rendues au Burundi entre mai 1985 et decembre 1986 pour preparer et superviser 1e premier fAS ainsi que par des missions du FMI qui ont collabore activement aux discussions sur 1e programme d ajustement struture1 et e11es rendent compte ega1ement du travail accompli en commun pour preparer deux documents cadres de po litique genera1e (1986 et 1987) concernant 1e Burundi Mme Lynne Sherburne-Benz (consul tante) a collabore a la preparation de 1a version finale

Le rapport principal a ete communique aux autorites burundaises en jui11et 1987 et a 1a suite du changement de Gouvernement i1 a ete exam~ne avec Ie nouveau Gouvernement en novembre 1987 Ce rapport approfondi etait cense servir de base a une discussion detaillee sur une vaste gamme de pr-obJJ=mes Iliacroeconomiques et sectoriels en rapport avec la mise en oeuvre du CAS I (en vigueur depuis septembre 1986) et 1a -preparation du CAS II Parmi les recommandations formulees dans 1e rapport beaucoup ont deja ete adoptees par Ie Gouvernement et les autres doivent etre examinees dans Ie cadre du dialogue entre Ie Gouvernement burundais et la Banque Une note a ete inseree a cet effet chaque fois que cela a euroote juge necessaire

11 La mission principale avait pour principaux objectifs de faire 1e point de la situation economique et didentifier les principaux prob1emes se posant dans 1es secteurs cles et de faciliter ainsi lana1yse du Cinquieme plan de deve10ppement ainsi que notre dialogue economique et sectorie1 avec 1e Burundi On trouvera ci-joint 1a Table des matieres du rapport principal

Le prelent document rait Iobjet dune diffuion rftrfintf ft nf Pfut etrf utilise par Sf destinataires que daM Iuerdcf de leurs fonctlons officlellfs Sa tenfur Of peut flrf autrement dhullCure sans Iautorlsltion de II 810qUf Mondillf

- ii -

Les statistiques utilisees dans Ie rapport sont ftHHiees sur 1es donnees fournies par le Gouvernement burundais re 11 esmiddot c 1 couvrent generalement la periode allant jusqua decembre 1986 15fi1IICiJUp de donnees officielles relatives a la periode 1984-86 et ut ilise~ plUr mettre au point lAppendice statistique sont proviso ires et sont sU~leptihJes d~tre modifiees par les autorites

iii OONNfES STAISUQUpound$ - II-Mll

POPUbtUQti

278 49 i111on (1iIII6) Taux da roisna (~a 1982 i 1985)

28 11

PtIfES OEItlGRAPHlQUES 11982-29851

Taux brut da natalit (pour 10(10) Taux brut d rtillit iPour 1000) Population urbain ( n pourantage)

IEPMIITQH py smw

11 du rnu national quintila superiaur ~uinti1 infrlur

awS A L yu POTAILE 119801

11 d population - total - urbai n - rural

6UtJHTUlQH Ef NUTRITION (1982451

aation a1oriqo par pHonnbull a X ~ b soins

Ration protiqu pltlr personn (n gjour)

47 19 5

24 90 20

1021

78 I

rNa PAR HABITANT EN 1985 U 240 dg]] el

eampQIJIT [TERmIS BRUT EN

PIa au pri au rch (nvttstlssfMnt intriur

brut [par9n nationale brute SOld COurant Exportat ions oe bi en et

srv c~ no facturs 1Il11ortat ons oe bi ens et

ev ces nor facteurS

PIS au cOut des fcteurs Scteur prllnltl Seteur conUlre Sect_ur trt j d I r

8111GET DE cEjAT

buttes courdntes LQ Dpenses COurdntes Lr [xe ed4tnt courant DepnSH dequipeent Lr

~ IshyI

1986

Hi 11 ions d dollr$

13053 1000

1683 1~9

673 52 -728 5 b

1574 12 I

2442 187

11877 1000 7198 bOb 1625 137 1054 257

IIIKllll (1985)

169 au k 210 au ka d terbullbullbull arD1

iMIpound (1979)

NoaIIr d rs r de j 45020 NoaIIr da 1 r lit

dh6ita1 744 (1970)

CQM$QMMAIIQM Otf PAl HAITANI

15

ACCU A LmCTIICm

11 cia populatl - total - rural

EDUCATION (I_I

raux d I habethat j Oft d 30It IS)

Taux d colarhtio priNi bullbull (X) 64

TAUI Qpound CIOJ$$MCf AWJFL 1 PRIX CQNSINtT$ 19701

~ 1986

30 46

45 191 22 665

-47 08

145 -29

4 I 22

31 33 24 32 50 34 37 35

Hil1iud d flu Illy ~III

lJII6 Ji86 Jjfil

2409 162 133 1807 121 122 602 41 10

1698 11 4 121

- ii -

Les statistiques utilisees dans Ie rapport sont ftHHiees sur 1es donnees fournies par le Gouvernement burundais re 11 esmiddot c 1 couvrent generalement la periode allant jusqua decembre 1986 15fi1IICiJUp de donnees officielles relatives a la periode 1984-86 et ut ilise~ plUr mettre au point lAppendice statistique sont proviso ires et sont sU~leptihJes d~tre modifiees par les autorites

iii OONNfES STAISUQUpound$ - II-Mll

POPUbtUQti

278 49 i111on (1iIII6) Taux da roisna (~a 1982 i 1985)

28 11

PtIfES OEItlGRAPHlQUES 11982-29851

Taux brut da natalit (pour 10(10) Taux brut d rtillit iPour 1000) Population urbain ( n pourantage)

IEPMIITQH py smw

11 du rnu national quintila superiaur ~uinti1 infrlur

awS A L yu POTAILE 119801

11 d population - total - urbai n - rural

6UtJHTUlQH Ef NUTRITION (1982451

aation a1oriqo par pHonnbull a X ~ b soins

Ration protiqu pltlr personn (n gjour)

47 19 5

24 90 20

1021

78 I

rNa PAR HABITANT EN 1985 U 240 dg]] el

eampQIJIT [TERmIS BRUT EN

PIa au pri au rch (nvttstlssfMnt intriur

brut [par9n nationale brute SOld COurant Exportat ions oe bi en et

srv c~ no facturs 1Il11ortat ons oe bi ens et

ev ces nor facteurS

PIS au cOut des fcteurs Scteur prllnltl Seteur conUlre Sect_ur trt j d I r

8111GET DE cEjAT

buttes courdntes LQ Dpenses COurdntes Lr [xe ed4tnt courant DepnSH dequipeent Lr

~ IshyI

1986

Hi 11 ions d dollr$

13053 1000

1683 1~9

673 52 -728 5 b

1574 12 I

2442 187

11877 1000 7198 bOb 1625 137 1054 257

IIIKllll (1985)

169 au k 210 au ka d terbullbullbull arD1

iMIpound (1979)

NoaIIr d rs r de j 45020 NoaIIr da 1 r lit

dh6ita1 744 (1970)

CQM$QMMAIIQM Otf PAl HAITANI

15

ACCU A LmCTIICm

11 cia populatl - total - rural

EDUCATION (I_I

raux d I habethat j Oft d 30It IS)

Taux d colarhtio priNi bullbull (X) 64

TAUI Qpound CIOJ$$MCf AWJFL 1 PRIX CQNSINtT$ 19701

~ 1986

30 46

45 191 22 665

-47 08

145 -29

4 I 22

31 33 24 32 50 34 37 35

Hil1iud d flu Illy ~III

lJII6 Ji86 Jjfil

2409 162 133 1807 121 122 602 41 10

1698 11 4 121

iii OONNfES STAISUQUpound$ - II-Mll

POPUbtUQti

278 49 i111on (1iIII6) Taux da roisna (~a 1982 i 1985)

28 11

PtIfES OEItlGRAPHlQUES 11982-29851

Taux brut da natalit (pour 10(10) Taux brut d rtillit iPour 1000) Population urbain ( n pourantage)

IEPMIITQH py smw

11 du rnu national quintila superiaur ~uinti1 infrlur

awS A L yu POTAILE 119801

11 d population - total - urbai n - rural

6UtJHTUlQH Ef NUTRITION (1982451

aation a1oriqo par pHonnbull a X ~ b soins

Ration protiqu pltlr personn (n gjour)

47 19 5

24 90 20

1021

78 I

rNa PAR HABITANT EN 1985 U 240 dg]] el

eampQIJIT [TERmIS BRUT EN

PIa au pri au rch (nvttstlssfMnt intriur

brut [par9n nationale brute SOld COurant Exportat ions oe bi en et

srv c~ no facturs 1Il11ortat ons oe bi ens et

ev ces nor facteurS

PIS au cOut des fcteurs Scteur prllnltl Seteur conUlre Sect_ur trt j d I r

8111GET DE cEjAT

buttes courdntes LQ Dpenses COurdntes Lr [xe ed4tnt courant DepnSH dequipeent Lr

~ IshyI

1986

Hi 11 ions d dollr$

13053 1000

1683 1~9

673 52 -728 5 b

1574 12 I

2442 187

11877 1000 7198 bOb 1625 137 1054 257

IIIKllll (1985)

169 au k 210 au ka d terbullbullbull arD1

iMIpound (1979)

NoaIIr d rs r de j 45020 NoaIIr da 1 r lit

dh6ita1 744 (1970)

CQM$QMMAIIQM Otf PAl HAITANI

15

ACCU A LmCTIICm

11 cia populatl - total - rural

EDUCATION (I_I

raux d I habethat j Oft d 30It IS)

Taux d colarhtio priNi bullbull (X) 64

TAUI Qpound CIOJ$$MCf AWJFL 1 PRIX CQNSINtT$ 19701

~ 1986

30 46

45 191 22 665

-47 08

145 -29

4 I 22

31 33 24 32 50 34 37 35

Hil1iud d flu Illy ~III

lJII6 Ji86 Jjfil

2409 162 133 1807 121 122 602 41 10

1698 11 4 121

iv OOtlNEES S TA II STI DUE 5 - 8URUNQ I

(tn millions dt francs Burundi fin d priod)

HONNAIE CREDIT ET PRIX illJl Jj8l 1m 198l 1m 1m Kun monHi r LI 12681 15698 15318 16156 19954 23822 24114 Crbullbullncs sur 1 nat (ntles) 4615 7308 9541 12389 14090 15196 14112 Crancl sur l Iconomi f 8276 11000 10959 11813 11430 12618 13645 (ridi taubullbullntrpriSts

pub11quu 1351 574 458 4354 41S0 5128 1219

(pourcnUg au indlcn)

Mono bullbulln 11 du PIB 153 180 169 166 169 184 166 Indict lIIOyn des pri II 1

conso_ation 1980100 1000 1133 1198 1298 1485 1540 1568 PourcenU9 d than9mtnt

annul danS 111ndlcf ds prb(

d 1 tonsOftlllation 123 133 51 83 144 31 18 ls crbullbullntts sur lElit

(noUesl 252 583 30S 299 131 121 -69 In creances

Sur lecon 230 329 -04 78 -32 109 76 1 crdl t bncai r au

ntrprises publiqUfS 571 -202 8508 -47 236 408

BALANCE DES PAIEMENTS 1m 198l lla (mi 11 ions d dollars)

1m EXPOIlTAnONS DE HARCHANDIS[S (tIlYpoundNNE 198Q=861

poundopo rta t Ions Hillions (blns et services non fachurs)

hlportations (bllns tt itrvi eel

810 877 1026 967 1013 1238 lS71 d dOl lacs

CU 806 Thtl 38

PourClntgt

874 41

non Iacteurs) 2056 1986 2581 2551 2479 2230 2437 Coton 12 14 Divrs 66 71

-1246 -1109 -ISSS -1590 -1466 -992 -866 Total 922 1000

SUits fcturI (nIts) Translrts courants

-71 -201 -262 -264 -269 -327 -524 DETTE EXTERIEUAE AU

(ntto) 471637556516444463663 31 OECE1IRE 1986

$0] d CQurAnt

Cpitau pub11 ts Invest i ssement etctlger

prv dirct

-846

352 11

-613

385 06

-1261

401 15

-1338

399 04

-1291

398 09

-8S6

398 16

-128

398 15

Dttl publique Y cpris dett garanti bull

Ott pri non ga~ant

52641

Prits nIt s moyn t i long to 300 223 401 1107 811 561 802

[ncours toll I dcain

52641

Cpi tau a court tor (notsl

Allocat ion dl OTS Errurs et olfti ssions

128

00 -ID

124

00 -374

145

00 -61

204

00 -232

20

00 36

23

00 -27

-12

00 -89

RATIO pU SERVICE PE LA PETIE POUR 1986 LII pouccenlg

Accroissment d reurvH(-) -60 -310 -354 140 -18 114 387

D_H publ iqu y ompris dtt 9rintie

D_tt privt non garant Ie

232

247 322 301 287 328 323 268 Encours total et 232 decain

fAUX DE CHAUGE MQYOO$ nou11 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 CREDITS DE L bull IDA AU Mil lions

31 OECEtII8E 1986 de dollars $ 1 = F8u 900 900 900 930 1197 1201 1140

Montantl d i s 1840 non retwbourss

Montnts non dcai IS 1061

fncours Y cp~i $ IIIOntanti nOn

290 I

dcaisstls

LJ Y cOUlPrit monnae et qusi-monnie LII SlrvU de la dttbullbulln pourcontag du portations d bins t d SfIs non faturs

II

III

IV

- v -

BURUNDI

PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT ET DAJUSTEMENT STRUCTUREL

RESUME ANALYTIQUE

Table des matieres

PltiSes

INTRODUCTION bullbullbullbullbullbullbullbull

REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE 2

LES PROBLEMES A LONG TERME 5

A ~estion macroeconomique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 5 B Amelioration de lefficacite des secteurs

public et parastatal bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 6 C Augmentation de la productivite agricole

et la securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7 D Importance accorM~e au developpement

regionalurbain bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 10 E Croissance et diversification des exportations bullbullbullbullbull 11 F Promotion de linvestissement prive des petites

entreprises et de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 12 G Problemes dinfrastructure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 H Amelioration de lefficacite des programmes

en matiere de population et de ressources htllIlaines 16

PERSPECTIVES A MOYEN TERME ET BESOINS DE RES SOURCES EXTERIEURES bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19

Piece jointeI Table des matieres du rapport principal Piece jointe II Tableaux selectionnes

BURUNDI

PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT ET DAJUSTEMENT STRUCTUREL

RESUME ANALYTIQUE

I Introduction

1 Le dernier memorandum economique sur 1e Burundi (decembre 1984) soulignait la necessite dameliorer la politique macroeconomique et fournissai tune premiere evaluation du programme d investissements publ ics sinscrivant dans Ie cadre du Quatrieme plan de developpement 0983-87) Ses conclusions provisoires ont ete present~es lars dune Table ronde des donateurs qui a eu lieu a Bujumbura en janvier 1984 Ce memorandum economique fait Ie point de levolution recente de leconomie examine Ie gros effort d ajustement entrepris en 1986 1 et indique les objectifs generaux de la phase suivante du processu~ dajustement II traite egalement des principaux problemes a moyen et long termes qui se posent dans les secteurs cles examine les perspectives du pays a moyen terme et eva1ue ses besoins de financement exterieur durant 1es cinq a dix anmsectes a venir

2 Le principal theme du rapport est 1e suivant bien que 1es reformes recemment entreprises par 1e Gouvernement modifient radica1ement Ie contexte economique dans un sens propice a 1a croissance et au developpement l ajustement structure1 est un processus a long terme qui necessitera probablement plus de dix ans pour etre mene a son terme Leconomie du Burundi reste tres fragile compte tenu de sa base de res source et de sa vu1nerabi1ite aux fluctuations des cours du cafe et aux conditions climatiques Tout phenomene negatif dans ces domaines risque de creer des difficultes economiques considerables et d entrainer une revision en baisse d~s resu1tats escomptes du programme Pour assurer son succes a long terme i1 faudra que Ie Gouvernement poursuive avec perseverance les reformes engagees en 1986 ameliore la gestion economique pour adapter sa po1itique economique a levolution du contexte exterieur mette en oeuvre des politiques de developpement dans les secteurs cles et beneficie du soutien resolu de la communaute internationale

3 Le rapport souligne la necessite de poursuivre 1e programme de refc rme en accordant une attention particul iere a la discipline macroeconomique et a la gestion du secteur public 11 recommande des mesures complementaires visant a restructurer plus energiquement

Le programme d ajustement structure1 du Gouvernement est decrit en detail dans 1e Rapport du President concernant 1e CAS (Ndeg P-4250-BU) avril 1986

I

2 -

leconomie burundaise a savoir a) une politique dynamique de promotion des exportations b) une liberalisation des marches du travail et des capitaux et c) la promotion de linvestissement prive aussi bien national quetranger Au niveau sectoriel la priorite doit etre accordee a des mesures visant a ameliorer la productivite de lagriculture eviter lepuisement des ressources naturelles developper les activites des petites entreprises veiller a entretenir 1 infrastructure de fa~on

appropriee et parvenir a un niveau defficacite superieur dans les secteurs sociaux

II Reformes de politique generale et performances economigues recentes

4 Apd~s une periode de croissance et de performances relativement satisfaisantes dues en partie au boom du cafe du milieu des annees 70 et a une aide exterieure accrue leconomie du Burundi sest heurtee a de graves difficultes economiques et financieres a partir de 1981 La deterioration des termes de lechange (45 1 entre 1978 et 1981) causee par la baisse des cours du cafe la hausse du prix du petrole et lacceleration de linflation dans Ie mande entier ainsi que par labsence de politique dajustement a entraine une deterioration de la balance des paiements et dimportants deficits budgetaires Entre 1978 et 1983 Ie deficit courant est passe de 5 a 12 1 du PIB et Ie deficit budgetaire de 7 a 16 1 Linflation interieure qui atteignait 15 1 par an a entraine une rapide appreciation du franc Burundi en 1 absence d ajustements correctifs A la fin de 1983 la detmiddotte exterieure pubUque decaissee et non remboursee avait atteint 292 millions de dollars (soit 271 du PIB contre 73 1 en 1977) les arrieres internes se sont accumules pour atteindre 30 des depenses totales Pour reduire la pression exercee sur la balance des paiements on a impose des controles administratifs sur les importations et les changes De plus des controles de prix ont ete appliques aux marchandises importees et d origine locale Ce systeme de controles a eu des effets nefastes sur leconomie en ce sens quil a entraine des distorsions de prix des rentes importantes pour les importateurs monopolistes dissuade linvestissement dans les secteurs productifs et ralenti lactivite eeonomique

5 A la fin de 1983 Ie Gouvernement a pris certaines mesures d ajustement Le franc Burundi a ete devalue de 30 par rapport au dollar les prix a la production des principales cultures d exportation ont ete sensiblement releves certains taux d imposition ont ete augmentes les salaires des fonctionnaires ont ete geles et 1 on s est efforce de controler les depenses aussi bien de fonctionnement que dinvestissement Ces mesures ont fait sentir leurs effets en 1984 mais en partie seulement Bien que les recettes de l Etat aient nettement augmente grace aux recettes accrues assurees par Ie cafe (en partie a cause de la devaluation) Ie maintien des restrictions a limportation de biens intermediaires a entrave la production du secteur moderne En outre les conditions climatiques ont ete extremement defavorables une secheresse prolongee ayant entraine une reduction de la valeur ajoutee de la production agricole et fait baisser de 1 1 Ie PIB reel Le taux dinflation annuelle a ete proche de 15 1

3 -

6 L economie a connu une reprise en 1985 grace au retour de la production agricole aux niveaux d avant la secheresse et a un accroissement sensible de la production manufacturiere Malgre un ralentissement de linvestissement public la croissance du PIB a atteint 42 La balance des paiements sest egalement amelioree Le deficit courant est tombe de 12 du PIB en 1984 a 74 Cependant du fait de la diminution des flux nets a moyen et long termes les reserves de change nettes ne representaient que 13 mois dimportations a la fin de 1985

7 Craignant de graves consequences economiques s i 1 ne corrigeai t pas les desequilibres financiers Ie Gouvernement a commence en 1985 a preparer un grand programme de reformes economiques Ce programme visait a corriger les principaux desequilibres financiers a accelerer la croissance economique a diversifier la gamme de production du Burundi et a rendre Ie pays moins tributaire du cafe Avec lassistance de la Banque mondiale et du FMI la preparation du premier programme dajustement structurel a commence en mai 1985 et les premieres mesures ont ete prises au milieu de 1986

8 Le train de mesures de politique economique adoptees par Ie Gouvernement avait deux objectifs i) retablir les grands equilibres financiers a court terme et ii) entreprendre a moyen terme une restrl1cturation de leconomie Les principaux elements du prograJmle dajustement financier a court terme etaient les suivants adoption dune politique de change realiste et flexible correction de lappreciation du taux de change effect if reel qui s etait produite au cours des dernieres annees assouplissment progressif du controle des changes et politique financiere prudente compatible avec les objectifs consistant a i) reduire Ie deficit budgetaire ii) maintenir une position de balance des paiements soutenable (qui permette de financer Ie deficit courant par des dons et des prets exterieurs concessionnels et de ramener Ie service de la dette a un niveau inferieur a 20 des exportations d ici 1990) iii) contenir Ie taux dinflation autour de 5 a 6 par an et iv) accroitre loffre de credit au secteur prive Le programme d ajustement structurel a moyen terme se proposait de rationaliser Ie systeme dincitations (par la liberalisation de leconomie) ainsi que daffecter et dutiliser plus efficilcement les ressources Les principaux objectifs de lEtat etaient d obtenir une croissance reelle moyenne du PIB de 4 par an grace a de meilleurs resultats dans Ie secteur agricole et a une expansion continue du secteur industriel porter Ie taux d epargne interieur de 4 en 1982-85 i1 6-7 durant la periode 1986-90 et faire participer davant age Ie secteur prive a la formation de capital fixe Pour ce faire Ie Gouvernement a apporte des modifications considerables a ses politiques commer-ciale et industrielle et pris d importantes mesures pour renforcer la gestion des depenses publiques et assainir Ie secteur des entreprises publi1ues bull

9 L impac t economique du programme s es t plusieurs secteurs et il a ete en gros positif indiquent que Ie programme a favorise la concurrence les activites orientees vers lexportation aide

fait sentir dans Certains elements

interne encourage a maintenir dans

- 4 shy

1 ensemble la discipline financiere et rendu plus competitives les exportations du Burundi Face a une concurrence accrue les entreprises recherchent main tenant des sources d importations plus economiques (notamment sur les marches regionaux) et s interessent aux exportations Cette evolution positive en ce qui concerne les exportations favorisee par la cooperation economique regionale a entraine un doublement des exportations des produits manufactures en 1986 tendance qui persiste en 1987 En meme temps 1 ajustement monetaire ajoute a la liberation des prix a aide a limiter laccroissement des importations de marchandises

10 La croissance du PIB en 1986 est estimee a environ 49 du fait des bonnes performances de I agricul ture ainsi que de l expans ion des industries manufacturieres et du secteur du batiment L inves tissement prive a reagi plus lentement que prevu~ essentiellement a cause de la forte augmentation des taux dinteret (sur les prets) Pendant la plus grande partie de la periode du programme ceux-ci ont ete tres eleves en termes reels du fait que Ie taux dinflation a ete plus faible que prevu Une production agricole satisfaisante et des marges commerciales reduites (consequence des mesures de liberalisation) ont aide a limiter Ie taux dinflation a 2 environ

11 Globalement~ la situation des finances publiques sest~ e11e aussi~ amelioree par rapport a 1985 Les recettes ont augmente denviron 20 en termes nominaux et les depenses de 9 Le detici t global (sur une base encaissements-decaissements et non compris les dons en capital) na plus represente que 7~5 du PIB en 1986~ contre 94 en 1985 La position des paiements exterieurs s est egalement amelioree~ Ie deficit courant ayant ete ramene de 74 a 56 du PIB Ces progres ont cependant ete moins sensibles que ne Ie prevoyait Ie programme du Gouvernement dans la mesure ou les exportations de cafe ont ete pmalisees par Ie fait qu en moyenne les cours ont ete inferieurs aux previsions et par des problemes de transport et de commercialisation qui ont empeche Ie Burundi dexporter la totalite de sa production de cafe Le Burundi a utilise en 1986 environ 10 millions de dollars au titre de la Facilite dajustement structurel du FMI ce qui ajoute a 1a premiere tranche du premier CAS a entraine un accroissement sensible du compte de capital net A la fin de 1986 les reserves de change nettes correspondaient a 2~5 mois dimportations soit pres de deux fois plus qua 1a fin de 1985 mais moins que les 45 mois envisages au titre du programme Le ratio du service de la det te J est passe a 221 - au lieu des 163 prevus shyaugmentation qui tient davantage a un flechissement des exportations plutot qua un accroissement de la dette a court terme

12 Les estimations preliminaires disponib1es pour 1987 indiquent que la croissance ree11e du PIB (environ 45 ) reste satisfaisante La situation financiere sest toutefois gravement deterioree en raison de la

21 En proportion des exportations de biens et services non facteurs et des transferts prives

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

BURUNDI

PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT ET DAJUSTEMENT STRUCTUREL

RESUME ANALYTIQUE

I Introduction

1 Le dernier memorandum economique sur 1e Burundi (decembre 1984) soulignait la necessite dameliorer la politique macroeconomique et fournissai tune premiere evaluation du programme d investissements publ ics sinscrivant dans Ie cadre du Quatrieme plan de developpement 0983-87) Ses conclusions provisoires ont ete present~es lars dune Table ronde des donateurs qui a eu lieu a Bujumbura en janvier 1984 Ce memorandum economique fait Ie point de levolution recente de leconomie examine Ie gros effort d ajustement entrepris en 1986 1 et indique les objectifs generaux de la phase suivante du processu~ dajustement II traite egalement des principaux problemes a moyen et long termes qui se posent dans les secteurs cles examine les perspectives du pays a moyen terme et eva1ue ses besoins de financement exterieur durant 1es cinq a dix anmsectes a venir

2 Le principal theme du rapport est 1e suivant bien que 1es reformes recemment entreprises par 1e Gouvernement modifient radica1ement Ie contexte economique dans un sens propice a 1a croissance et au developpement l ajustement structure1 est un processus a long terme qui necessitera probablement plus de dix ans pour etre mene a son terme Leconomie du Burundi reste tres fragile compte tenu de sa base de res source et de sa vu1nerabi1ite aux fluctuations des cours du cafe et aux conditions climatiques Tout phenomene negatif dans ces domaines risque de creer des difficultes economiques considerables et d entrainer une revision en baisse d~s resu1tats escomptes du programme Pour assurer son succes a long terme i1 faudra que Ie Gouvernement poursuive avec perseverance les reformes engagees en 1986 ameliore la gestion economique pour adapter sa po1itique economique a levolution du contexte exterieur mette en oeuvre des politiques de developpement dans les secteurs cles et beneficie du soutien resolu de la communaute internationale

3 Le rapport souligne la necessite de poursuivre 1e programme de refc rme en accordant une attention particul iere a la discipline macroeconomique et a la gestion du secteur public 11 recommande des mesures complementaires visant a restructurer plus energiquement

Le programme d ajustement structure1 du Gouvernement est decrit en detail dans 1e Rapport du President concernant 1e CAS (Ndeg P-4250-BU) avril 1986

I

2 -

leconomie burundaise a savoir a) une politique dynamique de promotion des exportations b) une liberalisation des marches du travail et des capitaux et c) la promotion de linvestissement prive aussi bien national quetranger Au niveau sectoriel la priorite doit etre accordee a des mesures visant a ameliorer la productivite de lagriculture eviter lepuisement des ressources naturelles developper les activites des petites entreprises veiller a entretenir 1 infrastructure de fa~on

appropriee et parvenir a un niveau defficacite superieur dans les secteurs sociaux

II Reformes de politique generale et performances economigues recentes

4 Apd~s une periode de croissance et de performances relativement satisfaisantes dues en partie au boom du cafe du milieu des annees 70 et a une aide exterieure accrue leconomie du Burundi sest heurtee a de graves difficultes economiques et financieres a partir de 1981 La deterioration des termes de lechange (45 1 entre 1978 et 1981) causee par la baisse des cours du cafe la hausse du prix du petrole et lacceleration de linflation dans Ie mande entier ainsi que par labsence de politique dajustement a entraine une deterioration de la balance des paiements et dimportants deficits budgetaires Entre 1978 et 1983 Ie deficit courant est passe de 5 a 12 1 du PIB et Ie deficit budgetaire de 7 a 16 1 Linflation interieure qui atteignait 15 1 par an a entraine une rapide appreciation du franc Burundi en 1 absence d ajustements correctifs A la fin de 1983 la detmiddotte exterieure pubUque decaissee et non remboursee avait atteint 292 millions de dollars (soit 271 du PIB contre 73 1 en 1977) les arrieres internes se sont accumules pour atteindre 30 des depenses totales Pour reduire la pression exercee sur la balance des paiements on a impose des controles administratifs sur les importations et les changes De plus des controles de prix ont ete appliques aux marchandises importees et d origine locale Ce systeme de controles a eu des effets nefastes sur leconomie en ce sens quil a entraine des distorsions de prix des rentes importantes pour les importateurs monopolistes dissuade linvestissement dans les secteurs productifs et ralenti lactivite eeonomique

5 A la fin de 1983 Ie Gouvernement a pris certaines mesures d ajustement Le franc Burundi a ete devalue de 30 par rapport au dollar les prix a la production des principales cultures d exportation ont ete sensiblement releves certains taux d imposition ont ete augmentes les salaires des fonctionnaires ont ete geles et 1 on s est efforce de controler les depenses aussi bien de fonctionnement que dinvestissement Ces mesures ont fait sentir leurs effets en 1984 mais en partie seulement Bien que les recettes de l Etat aient nettement augmente grace aux recettes accrues assurees par Ie cafe (en partie a cause de la devaluation) Ie maintien des restrictions a limportation de biens intermediaires a entrave la production du secteur moderne En outre les conditions climatiques ont ete extremement defavorables une secheresse prolongee ayant entraine une reduction de la valeur ajoutee de la production agricole et fait baisser de 1 1 Ie PIB reel Le taux dinflation annuelle a ete proche de 15 1

3 -

6 L economie a connu une reprise en 1985 grace au retour de la production agricole aux niveaux d avant la secheresse et a un accroissement sensible de la production manufacturiere Malgre un ralentissement de linvestissement public la croissance du PIB a atteint 42 La balance des paiements sest egalement amelioree Le deficit courant est tombe de 12 du PIB en 1984 a 74 Cependant du fait de la diminution des flux nets a moyen et long termes les reserves de change nettes ne representaient que 13 mois dimportations a la fin de 1985

7 Craignant de graves consequences economiques s i 1 ne corrigeai t pas les desequilibres financiers Ie Gouvernement a commence en 1985 a preparer un grand programme de reformes economiques Ce programme visait a corriger les principaux desequilibres financiers a accelerer la croissance economique a diversifier la gamme de production du Burundi et a rendre Ie pays moins tributaire du cafe Avec lassistance de la Banque mondiale et du FMI la preparation du premier programme dajustement structurel a commence en mai 1985 et les premieres mesures ont ete prises au milieu de 1986

8 Le train de mesures de politique economique adoptees par Ie Gouvernement avait deux objectifs i) retablir les grands equilibres financiers a court terme et ii) entreprendre a moyen terme une restrl1cturation de leconomie Les principaux elements du prograJmle dajustement financier a court terme etaient les suivants adoption dune politique de change realiste et flexible correction de lappreciation du taux de change effect if reel qui s etait produite au cours des dernieres annees assouplissment progressif du controle des changes et politique financiere prudente compatible avec les objectifs consistant a i) reduire Ie deficit budgetaire ii) maintenir une position de balance des paiements soutenable (qui permette de financer Ie deficit courant par des dons et des prets exterieurs concessionnels et de ramener Ie service de la dette a un niveau inferieur a 20 des exportations d ici 1990) iii) contenir Ie taux dinflation autour de 5 a 6 par an et iv) accroitre loffre de credit au secteur prive Le programme d ajustement structurel a moyen terme se proposait de rationaliser Ie systeme dincitations (par la liberalisation de leconomie) ainsi que daffecter et dutiliser plus efficilcement les ressources Les principaux objectifs de lEtat etaient d obtenir une croissance reelle moyenne du PIB de 4 par an grace a de meilleurs resultats dans Ie secteur agricole et a une expansion continue du secteur industriel porter Ie taux d epargne interieur de 4 en 1982-85 i1 6-7 durant la periode 1986-90 et faire participer davant age Ie secteur prive a la formation de capital fixe Pour ce faire Ie Gouvernement a apporte des modifications considerables a ses politiques commer-ciale et industrielle et pris d importantes mesures pour renforcer la gestion des depenses publiques et assainir Ie secteur des entreprises publi1ues bull

9 L impac t economique du programme s es t plusieurs secteurs et il a ete en gros positif indiquent que Ie programme a favorise la concurrence les activites orientees vers lexportation aide

fait sentir dans Certains elements

interne encourage a maintenir dans

- 4 shy

1 ensemble la discipline financiere et rendu plus competitives les exportations du Burundi Face a une concurrence accrue les entreprises recherchent main tenant des sources d importations plus economiques (notamment sur les marches regionaux) et s interessent aux exportations Cette evolution positive en ce qui concerne les exportations favorisee par la cooperation economique regionale a entraine un doublement des exportations des produits manufactures en 1986 tendance qui persiste en 1987 En meme temps 1 ajustement monetaire ajoute a la liberation des prix a aide a limiter laccroissement des importations de marchandises

10 La croissance du PIB en 1986 est estimee a environ 49 du fait des bonnes performances de I agricul ture ainsi que de l expans ion des industries manufacturieres et du secteur du batiment L inves tissement prive a reagi plus lentement que prevu~ essentiellement a cause de la forte augmentation des taux dinteret (sur les prets) Pendant la plus grande partie de la periode du programme ceux-ci ont ete tres eleves en termes reels du fait que Ie taux dinflation a ete plus faible que prevu Une production agricole satisfaisante et des marges commerciales reduites (consequence des mesures de liberalisation) ont aide a limiter Ie taux dinflation a 2 environ

11 Globalement~ la situation des finances publiques sest~ e11e aussi~ amelioree par rapport a 1985 Les recettes ont augmente denviron 20 en termes nominaux et les depenses de 9 Le detici t global (sur une base encaissements-decaissements et non compris les dons en capital) na plus represente que 7~5 du PIB en 1986~ contre 94 en 1985 La position des paiements exterieurs s est egalement amelioree~ Ie deficit courant ayant ete ramene de 74 a 56 du PIB Ces progres ont cependant ete moins sensibles que ne Ie prevoyait Ie programme du Gouvernement dans la mesure ou les exportations de cafe ont ete pmalisees par Ie fait qu en moyenne les cours ont ete inferieurs aux previsions et par des problemes de transport et de commercialisation qui ont empeche Ie Burundi dexporter la totalite de sa production de cafe Le Burundi a utilise en 1986 environ 10 millions de dollars au titre de la Facilite dajustement structurel du FMI ce qui ajoute a 1a premiere tranche du premier CAS a entraine un accroissement sensible du compte de capital net A la fin de 1986 les reserves de change nettes correspondaient a 2~5 mois dimportations soit pres de deux fois plus qua 1a fin de 1985 mais moins que les 45 mois envisages au titre du programme Le ratio du service de la det te J est passe a 221 - au lieu des 163 prevus shyaugmentation qui tient davantage a un flechissement des exportations plutot qua un accroissement de la dette a court terme

12 Les estimations preliminaires disponib1es pour 1987 indiquent que la croissance ree11e du PIB (environ 45 ) reste satisfaisante La situation financiere sest toutefois gravement deterioree en raison de la

21 En proportion des exportations de biens et services non facteurs et des transferts prives

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

2 -

leconomie burundaise a savoir a) une politique dynamique de promotion des exportations b) une liberalisation des marches du travail et des capitaux et c) la promotion de linvestissement prive aussi bien national quetranger Au niveau sectoriel la priorite doit etre accordee a des mesures visant a ameliorer la productivite de lagriculture eviter lepuisement des ressources naturelles developper les activites des petites entreprises veiller a entretenir 1 infrastructure de fa~on

appropriee et parvenir a un niveau defficacite superieur dans les secteurs sociaux

II Reformes de politique generale et performances economigues recentes

4 Apd~s une periode de croissance et de performances relativement satisfaisantes dues en partie au boom du cafe du milieu des annees 70 et a une aide exterieure accrue leconomie du Burundi sest heurtee a de graves difficultes economiques et financieres a partir de 1981 La deterioration des termes de lechange (45 1 entre 1978 et 1981) causee par la baisse des cours du cafe la hausse du prix du petrole et lacceleration de linflation dans Ie mande entier ainsi que par labsence de politique dajustement a entraine une deterioration de la balance des paiements et dimportants deficits budgetaires Entre 1978 et 1983 Ie deficit courant est passe de 5 a 12 1 du PIB et Ie deficit budgetaire de 7 a 16 1 Linflation interieure qui atteignait 15 1 par an a entraine une rapide appreciation du franc Burundi en 1 absence d ajustements correctifs A la fin de 1983 la detmiddotte exterieure pubUque decaissee et non remboursee avait atteint 292 millions de dollars (soit 271 du PIB contre 73 1 en 1977) les arrieres internes se sont accumules pour atteindre 30 des depenses totales Pour reduire la pression exercee sur la balance des paiements on a impose des controles administratifs sur les importations et les changes De plus des controles de prix ont ete appliques aux marchandises importees et d origine locale Ce systeme de controles a eu des effets nefastes sur leconomie en ce sens quil a entraine des distorsions de prix des rentes importantes pour les importateurs monopolistes dissuade linvestissement dans les secteurs productifs et ralenti lactivite eeonomique

5 A la fin de 1983 Ie Gouvernement a pris certaines mesures d ajustement Le franc Burundi a ete devalue de 30 par rapport au dollar les prix a la production des principales cultures d exportation ont ete sensiblement releves certains taux d imposition ont ete augmentes les salaires des fonctionnaires ont ete geles et 1 on s est efforce de controler les depenses aussi bien de fonctionnement que dinvestissement Ces mesures ont fait sentir leurs effets en 1984 mais en partie seulement Bien que les recettes de l Etat aient nettement augmente grace aux recettes accrues assurees par Ie cafe (en partie a cause de la devaluation) Ie maintien des restrictions a limportation de biens intermediaires a entrave la production du secteur moderne En outre les conditions climatiques ont ete extremement defavorables une secheresse prolongee ayant entraine une reduction de la valeur ajoutee de la production agricole et fait baisser de 1 1 Ie PIB reel Le taux dinflation annuelle a ete proche de 15 1

3 -

6 L economie a connu une reprise en 1985 grace au retour de la production agricole aux niveaux d avant la secheresse et a un accroissement sensible de la production manufacturiere Malgre un ralentissement de linvestissement public la croissance du PIB a atteint 42 La balance des paiements sest egalement amelioree Le deficit courant est tombe de 12 du PIB en 1984 a 74 Cependant du fait de la diminution des flux nets a moyen et long termes les reserves de change nettes ne representaient que 13 mois dimportations a la fin de 1985

7 Craignant de graves consequences economiques s i 1 ne corrigeai t pas les desequilibres financiers Ie Gouvernement a commence en 1985 a preparer un grand programme de reformes economiques Ce programme visait a corriger les principaux desequilibres financiers a accelerer la croissance economique a diversifier la gamme de production du Burundi et a rendre Ie pays moins tributaire du cafe Avec lassistance de la Banque mondiale et du FMI la preparation du premier programme dajustement structurel a commence en mai 1985 et les premieres mesures ont ete prises au milieu de 1986

8 Le train de mesures de politique economique adoptees par Ie Gouvernement avait deux objectifs i) retablir les grands equilibres financiers a court terme et ii) entreprendre a moyen terme une restrl1cturation de leconomie Les principaux elements du prograJmle dajustement financier a court terme etaient les suivants adoption dune politique de change realiste et flexible correction de lappreciation du taux de change effect if reel qui s etait produite au cours des dernieres annees assouplissment progressif du controle des changes et politique financiere prudente compatible avec les objectifs consistant a i) reduire Ie deficit budgetaire ii) maintenir une position de balance des paiements soutenable (qui permette de financer Ie deficit courant par des dons et des prets exterieurs concessionnels et de ramener Ie service de la dette a un niveau inferieur a 20 des exportations d ici 1990) iii) contenir Ie taux dinflation autour de 5 a 6 par an et iv) accroitre loffre de credit au secteur prive Le programme d ajustement structurel a moyen terme se proposait de rationaliser Ie systeme dincitations (par la liberalisation de leconomie) ainsi que daffecter et dutiliser plus efficilcement les ressources Les principaux objectifs de lEtat etaient d obtenir une croissance reelle moyenne du PIB de 4 par an grace a de meilleurs resultats dans Ie secteur agricole et a une expansion continue du secteur industriel porter Ie taux d epargne interieur de 4 en 1982-85 i1 6-7 durant la periode 1986-90 et faire participer davant age Ie secteur prive a la formation de capital fixe Pour ce faire Ie Gouvernement a apporte des modifications considerables a ses politiques commer-ciale et industrielle et pris d importantes mesures pour renforcer la gestion des depenses publiques et assainir Ie secteur des entreprises publi1ues bull

9 L impac t economique du programme s es t plusieurs secteurs et il a ete en gros positif indiquent que Ie programme a favorise la concurrence les activites orientees vers lexportation aide

fait sentir dans Certains elements

interne encourage a maintenir dans

- 4 shy

1 ensemble la discipline financiere et rendu plus competitives les exportations du Burundi Face a une concurrence accrue les entreprises recherchent main tenant des sources d importations plus economiques (notamment sur les marches regionaux) et s interessent aux exportations Cette evolution positive en ce qui concerne les exportations favorisee par la cooperation economique regionale a entraine un doublement des exportations des produits manufactures en 1986 tendance qui persiste en 1987 En meme temps 1 ajustement monetaire ajoute a la liberation des prix a aide a limiter laccroissement des importations de marchandises

10 La croissance du PIB en 1986 est estimee a environ 49 du fait des bonnes performances de I agricul ture ainsi que de l expans ion des industries manufacturieres et du secteur du batiment L inves tissement prive a reagi plus lentement que prevu~ essentiellement a cause de la forte augmentation des taux dinteret (sur les prets) Pendant la plus grande partie de la periode du programme ceux-ci ont ete tres eleves en termes reels du fait que Ie taux dinflation a ete plus faible que prevu Une production agricole satisfaisante et des marges commerciales reduites (consequence des mesures de liberalisation) ont aide a limiter Ie taux dinflation a 2 environ

11 Globalement~ la situation des finances publiques sest~ e11e aussi~ amelioree par rapport a 1985 Les recettes ont augmente denviron 20 en termes nominaux et les depenses de 9 Le detici t global (sur une base encaissements-decaissements et non compris les dons en capital) na plus represente que 7~5 du PIB en 1986~ contre 94 en 1985 La position des paiements exterieurs s est egalement amelioree~ Ie deficit courant ayant ete ramene de 74 a 56 du PIB Ces progres ont cependant ete moins sensibles que ne Ie prevoyait Ie programme du Gouvernement dans la mesure ou les exportations de cafe ont ete pmalisees par Ie fait qu en moyenne les cours ont ete inferieurs aux previsions et par des problemes de transport et de commercialisation qui ont empeche Ie Burundi dexporter la totalite de sa production de cafe Le Burundi a utilise en 1986 environ 10 millions de dollars au titre de la Facilite dajustement structurel du FMI ce qui ajoute a 1a premiere tranche du premier CAS a entraine un accroissement sensible du compte de capital net A la fin de 1986 les reserves de change nettes correspondaient a 2~5 mois dimportations soit pres de deux fois plus qua 1a fin de 1985 mais moins que les 45 mois envisages au titre du programme Le ratio du service de la det te J est passe a 221 - au lieu des 163 prevus shyaugmentation qui tient davantage a un flechissement des exportations plutot qua un accroissement de la dette a court terme

12 Les estimations preliminaires disponib1es pour 1987 indiquent que la croissance ree11e du PIB (environ 45 ) reste satisfaisante La situation financiere sest toutefois gravement deterioree en raison de la

21 En proportion des exportations de biens et services non facteurs et des transferts prives

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

3 -

6 L economie a connu une reprise en 1985 grace au retour de la production agricole aux niveaux d avant la secheresse et a un accroissement sensible de la production manufacturiere Malgre un ralentissement de linvestissement public la croissance du PIB a atteint 42 La balance des paiements sest egalement amelioree Le deficit courant est tombe de 12 du PIB en 1984 a 74 Cependant du fait de la diminution des flux nets a moyen et long termes les reserves de change nettes ne representaient que 13 mois dimportations a la fin de 1985

7 Craignant de graves consequences economiques s i 1 ne corrigeai t pas les desequilibres financiers Ie Gouvernement a commence en 1985 a preparer un grand programme de reformes economiques Ce programme visait a corriger les principaux desequilibres financiers a accelerer la croissance economique a diversifier la gamme de production du Burundi et a rendre Ie pays moins tributaire du cafe Avec lassistance de la Banque mondiale et du FMI la preparation du premier programme dajustement structurel a commence en mai 1985 et les premieres mesures ont ete prises au milieu de 1986

8 Le train de mesures de politique economique adoptees par Ie Gouvernement avait deux objectifs i) retablir les grands equilibres financiers a court terme et ii) entreprendre a moyen terme une restrl1cturation de leconomie Les principaux elements du prograJmle dajustement financier a court terme etaient les suivants adoption dune politique de change realiste et flexible correction de lappreciation du taux de change effect if reel qui s etait produite au cours des dernieres annees assouplissment progressif du controle des changes et politique financiere prudente compatible avec les objectifs consistant a i) reduire Ie deficit budgetaire ii) maintenir une position de balance des paiements soutenable (qui permette de financer Ie deficit courant par des dons et des prets exterieurs concessionnels et de ramener Ie service de la dette a un niveau inferieur a 20 des exportations d ici 1990) iii) contenir Ie taux dinflation autour de 5 a 6 par an et iv) accroitre loffre de credit au secteur prive Le programme d ajustement structurel a moyen terme se proposait de rationaliser Ie systeme dincitations (par la liberalisation de leconomie) ainsi que daffecter et dutiliser plus efficilcement les ressources Les principaux objectifs de lEtat etaient d obtenir une croissance reelle moyenne du PIB de 4 par an grace a de meilleurs resultats dans Ie secteur agricole et a une expansion continue du secteur industriel porter Ie taux d epargne interieur de 4 en 1982-85 i1 6-7 durant la periode 1986-90 et faire participer davant age Ie secteur prive a la formation de capital fixe Pour ce faire Ie Gouvernement a apporte des modifications considerables a ses politiques commer-ciale et industrielle et pris d importantes mesures pour renforcer la gestion des depenses publiques et assainir Ie secteur des entreprises publi1ues bull

9 L impac t economique du programme s es t plusieurs secteurs et il a ete en gros positif indiquent que Ie programme a favorise la concurrence les activites orientees vers lexportation aide

fait sentir dans Certains elements

interne encourage a maintenir dans

- 4 shy

1 ensemble la discipline financiere et rendu plus competitives les exportations du Burundi Face a une concurrence accrue les entreprises recherchent main tenant des sources d importations plus economiques (notamment sur les marches regionaux) et s interessent aux exportations Cette evolution positive en ce qui concerne les exportations favorisee par la cooperation economique regionale a entraine un doublement des exportations des produits manufactures en 1986 tendance qui persiste en 1987 En meme temps 1 ajustement monetaire ajoute a la liberation des prix a aide a limiter laccroissement des importations de marchandises

10 La croissance du PIB en 1986 est estimee a environ 49 du fait des bonnes performances de I agricul ture ainsi que de l expans ion des industries manufacturieres et du secteur du batiment L inves tissement prive a reagi plus lentement que prevu~ essentiellement a cause de la forte augmentation des taux dinteret (sur les prets) Pendant la plus grande partie de la periode du programme ceux-ci ont ete tres eleves en termes reels du fait que Ie taux dinflation a ete plus faible que prevu Une production agricole satisfaisante et des marges commerciales reduites (consequence des mesures de liberalisation) ont aide a limiter Ie taux dinflation a 2 environ

11 Globalement~ la situation des finances publiques sest~ e11e aussi~ amelioree par rapport a 1985 Les recettes ont augmente denviron 20 en termes nominaux et les depenses de 9 Le detici t global (sur une base encaissements-decaissements et non compris les dons en capital) na plus represente que 7~5 du PIB en 1986~ contre 94 en 1985 La position des paiements exterieurs s est egalement amelioree~ Ie deficit courant ayant ete ramene de 74 a 56 du PIB Ces progres ont cependant ete moins sensibles que ne Ie prevoyait Ie programme du Gouvernement dans la mesure ou les exportations de cafe ont ete pmalisees par Ie fait qu en moyenne les cours ont ete inferieurs aux previsions et par des problemes de transport et de commercialisation qui ont empeche Ie Burundi dexporter la totalite de sa production de cafe Le Burundi a utilise en 1986 environ 10 millions de dollars au titre de la Facilite dajustement structurel du FMI ce qui ajoute a 1a premiere tranche du premier CAS a entraine un accroissement sensible du compte de capital net A la fin de 1986 les reserves de change nettes correspondaient a 2~5 mois dimportations soit pres de deux fois plus qua 1a fin de 1985 mais moins que les 45 mois envisages au titre du programme Le ratio du service de la det te J est passe a 221 - au lieu des 163 prevus shyaugmentation qui tient davantage a un flechissement des exportations plutot qua un accroissement de la dette a court terme

12 Les estimations preliminaires disponib1es pour 1987 indiquent que la croissance ree11e du PIB (environ 45 ) reste satisfaisante La situation financiere sest toutefois gravement deterioree en raison de la

21 En proportion des exportations de biens et services non facteurs et des transferts prives

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 4 shy

1 ensemble la discipline financiere et rendu plus competitives les exportations du Burundi Face a une concurrence accrue les entreprises recherchent main tenant des sources d importations plus economiques (notamment sur les marches regionaux) et s interessent aux exportations Cette evolution positive en ce qui concerne les exportations favorisee par la cooperation economique regionale a entraine un doublement des exportations des produits manufactures en 1986 tendance qui persiste en 1987 En meme temps 1 ajustement monetaire ajoute a la liberation des prix a aide a limiter laccroissement des importations de marchandises

10 La croissance du PIB en 1986 est estimee a environ 49 du fait des bonnes performances de I agricul ture ainsi que de l expans ion des industries manufacturieres et du secteur du batiment L inves tissement prive a reagi plus lentement que prevu~ essentiellement a cause de la forte augmentation des taux dinteret (sur les prets) Pendant la plus grande partie de la periode du programme ceux-ci ont ete tres eleves en termes reels du fait que Ie taux dinflation a ete plus faible que prevu Une production agricole satisfaisante et des marges commerciales reduites (consequence des mesures de liberalisation) ont aide a limiter Ie taux dinflation a 2 environ

11 Globalement~ la situation des finances publiques sest~ e11e aussi~ amelioree par rapport a 1985 Les recettes ont augmente denviron 20 en termes nominaux et les depenses de 9 Le detici t global (sur une base encaissements-decaissements et non compris les dons en capital) na plus represente que 7~5 du PIB en 1986~ contre 94 en 1985 La position des paiements exterieurs s est egalement amelioree~ Ie deficit courant ayant ete ramene de 74 a 56 du PIB Ces progres ont cependant ete moins sensibles que ne Ie prevoyait Ie programme du Gouvernement dans la mesure ou les exportations de cafe ont ete pmalisees par Ie fait qu en moyenne les cours ont ete inferieurs aux previsions et par des problemes de transport et de commercialisation qui ont empeche Ie Burundi dexporter la totalite de sa production de cafe Le Burundi a utilise en 1986 environ 10 millions de dollars au titre de la Facilite dajustement structurel du FMI ce qui ajoute a 1a premiere tranche du premier CAS a entraine un accroissement sensible du compte de capital net A la fin de 1986 les reserves de change nettes correspondaient a 2~5 mois dimportations soit pres de deux fois plus qua 1a fin de 1985 mais moins que les 45 mois envisages au titre du programme Le ratio du service de la det te J est passe a 221 - au lieu des 163 prevus shyaugmentation qui tient davantage a un flechissement des exportations plutot qua un accroissement de la dette a court terme

12 Les estimations preliminaires disponib1es pour 1987 indiquent que la croissance ree11e du PIB (environ 45 ) reste satisfaisante La situation financiere sest toutefois gravement deterioree en raison de la

21 En proportion des exportations de biens et services non facteurs et des transferts prives

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 5 -

crise du marche du cafe (les cours sont tombes de 430 a 250 dollarskg de 1986 a 1987) Le nouveau train de mesures economiques devrait entrainer un net accroissement des exportations de biens manufactures et de produits agrico1es autres que Ie cafe mais ce1ui-ci represente encore plus de 75 des exportations du pays Le deficit courant est estime a environ 12 du FIB contre 56 en 1986 Compte tenu des perspectives mediocres qu offre Ie marche international du cafe on ne peut guere sattendre a des progres sensib1es a court terme Cependant dici a 1990-91 un accroissement progressif des exportations de produits autres que Ie cafe pourrait permettre de ramener Ie deficit courant a environ 7 du PIB

III Les prob1emes a long terme

13 A long terme Ie programme dajustement structure1 de lEtat pourra etre considere comme un succes si Ie revenu et 1a consommation par habitant augmentent si 1a croissance economique du Burundi est soutenue et si Ie pays parvient a etre moins tributaire d une aide exceptionnelle pour assainir sa balance des paiements Bien que les reformes mises en place constituent un premier pas vers linstauration dun climat favorable a linvestissement pr1ve et a une affectation plus efficace des ressources des mesures comp1ementaires s imposent E1les sont decrites ci-dessous

A Gestion macroeconomigue

14 Comme on la vu 1a situation financiere du Burundi sest net tement ame1ioree entre 1983 et 1986 a 1a suite d une part d une remontee des cours mondiaux du cafe et d autre part de 1a discipline budgetaire et monetaire instauree dans Ie cadre du programme d ajustement Cependant en 1987 1a situation financiere du pays s est degradee du fait de la diminution des recettes assurees par Ie cafe et de 1 bull absence de mesures compensa toires Face aI incertitude qui pese sur Ie marche du cafe - et par consequent sur Ie niveau des recettes pub1iques -i1 est indispensable de rendre 1es po1itiques macroeconomiques suffisamment f1exib1es pour ajuster Ie niveau des depenses - de fonctionnement aussi bien que dinvestissement en fonction de I evo1ut ion imprevue du niveau des recettes Bien que 1 identification d un programme d investissement public de base ait constitue un premier pas dans cette direction i1 reste beaucoup a faire au niveau de 1a preparation et du suivi du budget I1 est done tout a fait urgent de renforcer 1a capacite de gestion financiere globa1e du Burundi

15 Sur Ie plan exterieur I amelioration enregistree entre 1983 et 1986 a ete en partie compensee en 1987 par 1a baisse des cours du cafe En outre a10rs que les grands projets de deve10ppement avaient gemeralement fait l objet d un financement concessionne1 la charge que reprEsente Ie service de 1a dette publique a atteint 26 en 1986 et depassera probablement 38 en 1987 Dapres les projections actuelles on peut sattendre a une lente diminution de ce ratio (qui devrait tomber a 30 en 1991) si lon evite a lavenir de contracter des emprunts a des

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 6 shy

conditions commerciales comme Ie Gouvernement en a 1 intention De nouvelles mesures correctives notamment des ajustements du taux de change sont necessaires pour promouvoir les exportations et renforcer leur competitivite ainsi que pour maintenir les equilibres exterieurs avec une dette exterieure d un niveau raisonnable Un ajustement de ce genre devra prendre en compte la necessite de corriger lappreciation du taux de change effectif reel qui a pu se produire depuis avril 1987 ~ la necessite de maintenir les incitations aux producteurs des principales cultures dexportation levolution des taux de change chez les principaux partenaires commerciaux du Burundi no tamment sur Ie marche regional et la necessite de rendre les exportations du Burundi plus competitives Les eventuels effets negatifs dun ajustement sont certainement bien moindres que Ie retablissement de controles sur les importations et les changes Il est egalement important de poursuivre la reforme des tarifs douaniers entreprise en 1986 (pour reduire les taux de orotectdon reffec_tive et offrir un systeme d incitations plus eQuitable oarmis les diverses activites economiques) dans la mesure ou cela coritriDuera a de nouveaux progres sur Ie plan exterieur a moyen terme

B Amelioration de lefficacite des secteurs public et parastatal

16 Programme de depenses publiques D importantes mesures ont ete prises pour ameliorer la gestion des depenses publiques Le premier programme de depenses publiques (PDP) a trois ans est en preparation et lIDA aide actuellement Ie Burundi a nmfQrcer sa capacite de preparation et devaluation des projets Pour faire du PDP un important instrument de politique macroeconomique i1 est indispensable i) daccelerer la preparation dun PDP global (1989-91) en accordant une attention particuliere a la justification economique des grands projets et d affecter des credits de fonctionnement adequats aux programmes prioritaires ii) dutiliser un budget consolide et d I ame1iorer Ie systeme comptable du Ministere des finances et iii) de renforcer Ie processus de suivi de 1 execution des projets

17 Secteur parastatal Le programme daction du Gouvernement a prevu la creation d un organisme de supervision dU secteur la mise en oeuvre de programmes de rehabilitation pour cinq entreprises prioritaires la fermeture de quatre entreprises en proie a de graves problemes financiers et lidentification de six aut res entreprises a rehabiliter dans une deuxieme phase II faut mettre rapidement en oeuvre Ie programme en vue de rendre les entreprises concernees economiquement saines et competitives avec Ie secteur prive II faut en outre adopter un processus

31 Apres une periode dajustement actif du taux de change (juillet 1986-mars 1987) les ajustements mensuels ont ete interrompus A la suite de la suspension des tirages au titre de Iaccord de confirmation Iancien Gouvernement a decide de suspendre Ie processus dajustement automatique jusqua ce quun nouveau programme financier soit negocie

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 7 -

de revision automatique des tarifs douaniers pour 1es services publics compte tenu de 1a possibilite de reduire les couts d exploitation dans certaines entreprises Cela est particulierement important pour les services publics (REGIDESO) et les entreprises parastata1es de transport (OTRACO)

C ~ accroissement de la productivi te agricole et 1a securite alimentaire

18 Securite alimentaire Les agriculteurs burundais ont reussi a faire face aux pressions demographiques croissantes par divers moyens c est--a-dire en augmentant la superficie des terres cultivees en pratiquant des cultures multiples et en sorientant vers des cultures de plus grande valeur calorique Les importations alimentaires restent faibles et en moyenne la ration calorique disponible est suffisante pour assurer un etat nutritionnel satisfaisant Lagricu1ture reste essentiellement une agriculture de subsistance caracterisee par une faib1e productivite de bas revenus monetaires et lutilisation 1imitee - voire nulle - dintrants achetes On commence en outre a observer dimportants prob1tmes de distribution qui se traduisent par des niveaux de malnutri t ion inquietants au sein des groupes les plus vu1nerab1es eet te situation risque de saggraver a lavenir en labsence de programmes bien adaptEis aux besoins Bien que les terres disponibles soient tres limitees - 25 ~ seulement des terres ne sont pas encore cultivees et leur qualite est gi~neralement mediocre - 1 utilisation accrue dtengraiset de varietes ameliorees pourrait faire progresser sensib1ement les rendements (dans Ie cas de 1a plupart des cultures i1s natteignent pas la moitie de ceux qui sont obtenus sur les parcel1es experimentales) a condition qu un soutien institutionnel soit disponible Dans Ie secteur agrico1e 1a petite exploitation predomine et les petits paysans constituent 1a majorite des pauvres au Burundi Ainsi de meilleurs rendements dans les petites exploj tat ions devraient contribuer directement ou non a assurer une mei11Eure securite alimentaire

19 D~veloppement des cultures d I exportation L un des objectifs priori taiCes du GouveCnement reste I accroissement des recettes assurees par les exportations de cafe Des programmes ont ete lances pour en ameliorer la qualite et les prix ont ete releves pour donner de meilleures incitations aux paysans Des stations de lavage ont ete construites pour traite C Ie cafe entierement lave qui peut etre vendu en moyenne quelque 15 plus cher sur les marches internationaux La qualite de la productioltl la strategie de commercialisation et la capacite de transport posent des problemes considerables Ces dernieres annees la qualite du cafe entirement lave a diminue et il est vendu a un prix moins avantageux du fa Lt de son humidite excessive d une fermentation et d tun sechage insuffisants et du melange de cafes de bonne et mauvaise qualite En outre Ie m(~canisme actuel de fixation des prix en vertu duquel tous les producteurs sont remuneres selon un systeme de prix fixe nuit a lefficacite des operations relatives au cafe

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 8

20 En ce qui concerne 1e the et 1e caton des progres sensib1es ant ete realises depuis 1980 Avec une aide du FED 1a production de the a augmente de plus de 20 par an et grace a une mei11eure conunercia1isation c est Ie the burundais qui est 1e plus cote sur 1es marches de Londres Les perspectives quant aux cours mondiaux du the nincitant pas a loptimisme pour 1e proche avenir i1 conviendrait de fixer les prix a la production de fa~on plus soup1e Certains des couts de production actuellement finances par 1 organisme parastatal concerne (par exemple 1es couts des engrais et des pesticides) pourraient etre repercutes sur les producteurs Pour 1e coton 1es perspectives daccroissement de 1a production et des exportations sont incertaines compte tenu des fluctuations des cours mondiaux et de 1a concurrence existant au niveau des exploitants entre 1es cultures vivrieres et 1a production cotonniere A la suite de la baisse de 50 du cours mondia1 en 1985 Ie coton du Burundi a cesse detre competitif avec celui produit dans dautres pays (les couts de production etant trop eleves en partie a cause du niveau eleve des prix a la production) et les exportations sont tombees de 1500 a 130 tonnes entre 1984 et 1986 En 1987 les cours mondiaux sont remontes (de 60 en dollars) et les exportations de coton burundais ont atteint Ie niveau record de 3600 tonnes Une grande partie du coton fibre est rnaintenant vendue a la compagnie de textile (COTEBU) a un prix superieur de 10 au cout de production de la COGERCO pour lui permettre de concurrencer les cotonnades importees en particulier lorsque les cours internationaux sont tres bas Conformement aux mesures de liberalisation conunerciale les importations de textiles (rnaintenant soumises a des restrictions quantitatives) doivent etre 1iberalisees dici 1990 I1 est donc urgent de faire une etude de lensemb1e du secteur cotonnier si lon veut evaluer les possibi1ites de reduction des couts de production

21 Mesures a prendre Les principa1es mesures a prendre au titre dune strategie a moyen terme relative au secteur agricole sont 1es suivantes a) examiner 1es po1itiques des prix et de la conunercia1isation b) ameliorer 1a qualite et lefficacite de 1a production des principaux produits agricoles dexportation c) examiner la poE tique suivie en matiere de regime foncier et de peuplement d) creer des emplois et offrir des possibili tes de revenu aux agricul teurs et e) etudier les possibilites de specialisation regiona1e et les instruments a uti1iser pour mettre en oeuvre une politique en 1a matiere

a) Prix et conunercialisation LEtat intervient tres peu dans 1a fixatiort des prix et 1a conunercia1isation des cultures vivrieres Si lon veut accroitre la production conunercia1isee il faut neanmoins ame1iorer les incitations en permettant aux agriculteurs davoir acces a des innovations reduisant les couts et accroissant 1es rendements ainsi quen prenant des mesures specifiques dans 1es domaines suivants il faut tout dabord reexaminer la politique relative aux produits agricoles de remplacement des importations (b1e sucre huile de pa1me et riz) pour eviter d entreprendre des activites non competitives et pour promouvoir une specialisation conforme a lavantage comparatif dont jouit Ie Burundi Deuxiemement il faut veiller a ce que laide alimentaire

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

9

naille pas a lencontre des incitations a La production Les dispositions institutionnelles en vigueur pour fixer la politique en matiere d aide alimentaire et superviser sa mise en oeuvre doivent etre clarif iees Troisiemement il faut reexaminer les mesures de regulat ion des marches et des activites des commer~ants specialises dans la mesure ou il en resulte des couts accrus pour les commenants et une desincitation a accroitre la production commerciale if Quatriemement i1 faut etudier La structure des taxes communales et leur effet sur les incitations aux--- produtellrs 1 et egalement renforcer les coopera~iyes et les encourager a participer davantage a la commercialisation et au stockage des produits alimentaires ainsi qua la distribution des intrants

b) Cultures d exportation En ce qui concerne le cafe Ie Gouvernement doit preparer une strategie a moyen terme qui tiendra compte des ~outs dopportunite dune production accrue et de la viabilite finanGiere du secteur 11 faut en particulier reexaminer le systeme actuel d echelle mobile pour laisser les fluctuations des cours mondiaux se repercuter sur les intermediaires tout en prenant des mesures favorisant une efficacite accrue Cela consisterait notamment a i) simplifier le systeme actuel dechelle mobile H) donner des incitations aux producteurs de cafe de haute qualite Hi) amHiorer La gestion des stations de lavage en associant davantage les producteurs aux differents stades de La transformation et de La commercialisation du cafe En ce qui concerne le the et Ie coton i1 faut reexaminer les perspectives financieres de ces secteurs et repercuter sur les producteurs les charges actuellement supportees par les organismes paras tataux en partieulier Ie cout des engrais Une analyse approfondie des possibilites d exportation de produits agricoles du Burundi pourrait aider a determiner les avantages comparatifs des exportations traditionnelles de ce pays et egalement a evaluer limportance dune politique des prix dans le cadre dune strategie globale visant a promouvoir et a diversifier les exportations agricoles

e) Regime foncier et peuplement Les regimes fonciers traditionnels empechent dutiliser les terres avec Ie maximum d efficacite Le Gouvernement devrait faire en sorte que les transactions foncieuro~res soient effectuees dans un cadre ouvert et souple les droits de jouissance garantis et le cadastre renforce En outre Ie peuplement des regions frontalieres est actuellement contdHe par I administration communale mais on n a toujours pas evalue leurs possibili tes de developpement de fa~on a orienter et aider les nouveaux arrivants a mettre en place leurs systemes culturaux 11 est indispensable denvisager diverses methodes pour mettre en valeur les terres encore disponibles et promouvoir une agriculture a haute productivite

f Le nouveau Gouvernement a deja pris dimportantes mesures en ce sens Cest ainsi quil a supprime la taxe que payaient les agriculteurs vendant leur propre production sur les marches locaux

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 10 -

d) Comment creer davantage demplois et offrir des sources de revenu aux agriculteurs La principale contrainte empechant les agriculteurs de trouver un emploi non agricole est d ordre structurel c est le fait que le marche des produits non agricoles est limite par l exigumiddotite des secteurs urbain et non agricole et par le faible degre de monetisation de l economie rurale Cependant les controles administratifs sur les migrations internes genent egalement Ie developpement de Iemploi non agricole Pour pouvoir sinstaller en permanence en dehors de sa colline dorigine il faut tout dabord obtenir I autorisation de la quitter et deuxiemement avoir un domicile et un emploi certifies et approuves dans la commune de destination Si 1 on se refere a 1 experience des autres pays cette reglementation fait obstacle a la mobilite et aux activites des artisans et des commer~ants

e) Specialisation regionale La strategie de specialisation regionale devrait etre con~ue de fa~on a eviter lapproche administrative consistant a decider en haut lieu quelles cultures devraient etre pratiquees dans chaque region et a mettre ces decisions en application par Iintermediaire des services de vulgarisation La specialisation regionale devrait etre consideree comme un processus graduel resultant de lelargissement des marches soutenu par la fourniture de quantites accrues de semences ameliorees et intrants achetes et par une liberation des prix Cette politique vaudrait egalement pour les cultures d exportation et de rapport Si les prix (et la conmercialisation) des cultures vivr1eres traditionnelles etaient progressivement li_res les agricul teurs seraient en mesure de choisir leurs types de cuI tures en fonction du revenu escompte A long terme il est probable que la specialisation favoriserait 1a production et les exportations de produits vivriers (par opposition au coton par exemp1e) Lexportation de produits vivriers (qui s effectue deja a titre non officiel vers les pays voisins) pourrait a10rs devenir une importante source de recettes d exportation a condition que 1es circuits de commercialisation soient ameliores et que lon apporte laide voulue pour diversifier 1es cultures

D Importance accordee au developpement regionalurbain

22 Le changement structure1 de leconomie du Burundi impliquera Ie passage progress if dans Ie sec teur agrico1e d une economie de subsistance a une economie plus orientee vers Ie marche et favorisant 1a specialisation et des niveaux de productivite agricole plus eleves Ce changement ne sera possible que lorsque Ie marche des excedents alimentaires aura ete suffisamment developpe et que des possibi1it~s demploi auront ete creees dans dautres secteurs que lagriculture

23 Mesures a prendre Le nouveau Gouvernement a reconnu qu il etait important de favoriser une croissance urbaine dE~centralisee pour promouvoir lempIoi stimuler la monetisation et creer des possibilites de developpement du secteur prive et des petites entreprises Pour atteindre ces objectifs il faudra prendre les mesures suivantes Tout dabord~ au niveau institutionnel i1 importe de renforcer la capacite de planification regionale du Ministere du Plan et dameliorer la

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

11 shy

coordination entre le Ministere des travaux publics (charge des politiques concernant les zones urbaines) et Ie Ministere du Plan (responsable des politiques relatives aux zones rurales) et egalement entre 1 Administration centrale et les gouverneurs et les communes Deuxiemement il conviendrait de mettre davantage laccent sur les possibilites damenagement urbain aussi bien a Bujumbura que dans les vilies secondaires en utilisant notamment des ins truments tels que des programm~~s de travaux publics visant a promouvoir les entreprises locales et d2S pol itiques favorisant Ie developpement des petites et moyennes entreprises Troisiemement Ie Gouvernement devrait veiller a ce que les societes de developpement regional (SDR) servent les interets de la ville dans laqueUe leur siege est implante Quatriemement une planification et une implantation geographiques appropdees de linfrastructure et des services nouveaux (ecoles dispensaires etc) pourraient favoriser Ie developpement de marches regionaux et Ie lancement dactivites non agricoles II importe egalement dameliorer les donnees statistiques sur la repartition et 1 urbanisation de la population Le prochain recensement de population devrait fournir des donnees sur les zones periurbaines les migrations internes et 1 evolution des zones dimmigration L etablissement de cartes de base fournirait une image socio-economico-demographique du pays avec indication des poles dactivite

E Croissance et diversification des exportations

24 Le programme d ajustement du Gouvernement est cense contribuer fortement a reorienter Ie systeme dincitations vers les activites tourni~es vers I exportation Les exportations de biens manufactures ont deja progresse depuis que Ie Gouvernement a commence a mettre en oeuvre son programme dajustement structurel et cette tendance se poursuit Aux fins du present memorandum on sest efforce devaluer 1es indices d aV3ntage comparatif des exportations sur la base de donnees incompH~tes relatives au Burundi au Rwanda et au Kenya II en ressort que Ie Kenya est probab1ement Ie principal concurrent du Burundi sur tous 1es marches voisiclS notamment en Ouganda et dans les autres pays de 1a ZEP 21 II Y a de bonnes chances daccroitre les exportations de coton et autres textiles de materiaux de construction douvrages metalliques de produits a1 imentaires et de meubles notamment a destination du ZaIre et de 1 Ouganda Dans tous ces secteurs les entreprises ne travai11ent pas a pleine te et on pourrait deve10pper rapidement leur production sans investissements supplementaires Cependant si Ie Burundi veut exploiter a fond ses possibilites d exportation il lui faudra eliminer systematiquement certains obstacles au niveau de 1a gestion des techniques d organisation du controle de la qua1i te etc

il Zone dechanges preferentiels comprenant 18 pays dAfrique de lEst a savoir Burundi Botswana Comores Djibouti Ethiopie Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Swaziland Tanzanie Zambie et Zimbabwe

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 12 shy

25 Parmi les mesures a court terme appropriees pour promouvoir la croissance et la diversification des exportations (mesures qui sont deja examinees actuellement avec Ie Gouvernement) figurent outre la politique de change energique evoquee plus haut (voir par 1J) i) des mesures visant a utiliser plus efficacement Ie systeme de remboursement des droits de douane ii) letablissement dun taux dimposition preferentiel des bemefices fonde sur les performances en matiere dexportation iii) lautorisation de deduire les frais de commercialisation du revenu imposable iv) Ie remboursement du depot de 10 millions de francs Burundi auxquels sont tenus les importateurs etrangers en propo rt 1on des investissements consacres a des activites orientees vers lexportation v) la simplification des formalites dimmigration pour les chefs dentreprise qui doivent se deplacer a letranger pour affaires vi) un soutien aux entreprises existantes dans des domaines tels que linformation sur les debouches les foires commerciales et l assistance technique et vii) la realisation dune etude afin devaluer les ressources potentielles et les debouches a long terme du Burundi

26 A moyen et long termes les exportateurs potentiels auront besoin d un soutien institutionnel complementaire pour ce qui est de la recherche de debouches et de lidentification des projets On pour rai t creer a cette fin un Office de promotion des exportations qui centraliserait laide necessaire pour favoriser la penetration des produi ts burundais sur les marches etrangers Par la suite dans trois ans environ Ie Gouvernement pourra creer une Zone de libre echange une fois que les resultats de letude sur les possibilites dexportation seront connus et que des projets d exportation viables et des investisseurs potentiels auront ete identifies

F Promotion de linvestissement prive des petites entreprises et de lemploi

27 La valeur ajoutee de la production manufacturiere a augmente en moyenne de 14 par an durant la periode 1978-81 mais a un rythme plus lent durant la periode 1981-84 dans la mesure ou les nouvelles possibilites de remplacement des importations se sont rarefiees les possibilites dexportation ont continue detre exploitees et la nsectglementation en place a contrecarre les incitations a un accroissement de la production Les politiques officielles nkentes de taux de change flexibles de liberalisation des importations de liberation des prix de restructuration des tarifs douaniers et de taux d interet reels positifs favorisent un niveau defficacite plus eleve Des mesures complementaires simposent dans les domaines suivants a) politique en matiere dinvestissement b) petites et moyennes entreprises c) politique de lemploi et d) secteur financier

a) Polit~gue en matiere dinvestissement Les efforts en vue d attirer les investissements prives aussi bien nationaux qu etrangers devraient se poursuivre Le Gouvernement devrait faire preuve de prudence dans la mise en oeuvre de sa politique de burundisation en evitant des mesures arbitraires a I encontre des societes etrangeres qui jouent un

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

13

role capital pour Ie transfert de technologie la promotion de lemploi et lexploitation de nouveaux debouches Le meilleur moyen datteindre lobjectif de burundisation est dinciter les grandes societes a accroitre la participation africaine-burundaise au capital en generalisant les offres publiques (en cas de desengagement) et en poursuivant des programmes d aide aux chefs d entreprise burundais dans Ie secteur des petites entreprises En ce qui concerne les inves tissements etrangers Ie Gouvernement devrait reduire les delais de rapatriement des dividendes autoriser Ie rapatriement integral et immediat du produit des ventes et at tenuer les restrictions a I exercice de certaines professions notamment de celles qui sont liees aux activites dimport-export

b) Petites et moyennes entreprises Le Gouvernement devrait reviser sa politique notanunent i en precisant les responsabilites des institutions chargees de promouvoir Ie developpement du secteur industriel Ministere du commerce et de lindustrie Centre de la promotion industrielle (CPI) Chambre de commerce et de lindustrie (CCI) et Banque nationale de developpement (BNDE) H) en mettant au point une version appropriee du progranune de developpement de lesprit dentreprise afin didentifier et daider les nouveaux chefs dentreprise iii) en encourageant la participation active des institutions financieres au financement de petits projets notamment en exploitant efficacement Ie Fonds de garantie iv) en identifiant un certain nombre de sous-secteurs off rant des possibilites de developpement et pour lesquels une aide technique serait utile pour faire demarrer et mener efficacement des activites notamment les sous-secteurs du vetement des meubles et des materiaux de construction du petit outillage agricole et certaines branches de I industrie alimentaire et v) a moyen terme en creant eventuellement un organisme de credit-bail pour aider les socil~tes utilisant du materiel importe et un fonds de garantie des risques pour aider celles qui ne disposent pas du capital necessaire a la mise de fonds initiale

c) Poli tigue de I emploi Parmi les mesures a court terme qui simposent figurent i) la dereglementation du marche du travail du secteur moderne ii) 1 allegement des charges sociales supportees par les entreprises - securite sociale soins medicaux etc iii) la levee des restrictions a I importation de technologie etrangere et iv) I amelioration des programmes de formation et d education En ce qui concelne I emploi dans Ie secteur public Ie bareme actuel des salaires pour les fonctionnaires au rang Ie plus eleve ne semble pas etre competitif avec Ie secteur prlve meme compte tenu du fait que les fonctionnaires jouissent davantages sociaux considerables sous forme d allocations diverses et d indemnites de logement Il parait indispensable de reexaminer Ie bareme des salaires du personnel hautement quaIif pour permettre a I administration publique d utiliseI et de conserver a son service ses fonctionnaires les plus competents Dans Ie secteur non structure des mesures simposent pour faciliter la participation des entreprises informelles aux procedures de passation des marches encourager les migrations internes pour favoriser Ie developpement du secteur non structure dans les zones urbaines ou

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 14 shy

periurbaines amEmager des sites pour des activites informe11es preparer des programmes de formation faci1iter lacces au credit et encourager des activites dans des secteurs specifiques tels que la mise au point de petit outillage Ie batiment et 1a petite industrie manufacturiere

d) Politigue financiere Le Gouvernement devrait liberaliser Ie secteur financier actue1lement soumis a une reglementation pesante 11 devrait cesser progressivement de controler les taux dinteret (en maintenant un seu1 taux de reescompte) simplifier les regles auxque1les 1es banques commerciales sont actuellement tenues en matiere de reserves et de liquidite et developper un marche secondaire sur 1eque1 les taux dinteret des titres dEtat seraient determines librement Il importe egalement d ameliorer la capacite de gestion de la principa1e banque de developpement de remedier a la grave situation financiere de la CADEBU (principal organisme depargne responsable du programme depargne obligatoire) tout en encourageant Ie developpement des nouvelles cooperatives de credit (COOPEC) appelees a long terme a iemplacer la CADEBU II conviendrait en outre de donne au Tresor un droit de preemgarantie

reexaminer ption sur

Ie toute

systeme prop

de riete

garantie qui servant de

G Problemes dinfrastructure

28 Energie Les principaux problemes qui se posent dans Ie secteur energetique sont 1 epuisement progressif des ressourcEts en bois de feu la rentabi1ite de lexploitation des importantes reserves de tourbe du Burundi lefficacite des dispositions relatives a limportation et a la distribution des produits petroliers I amelioration de la gestion de la REGIDESO et Ie choix approprie des investissements a effectuer dans Ie secteur energetique

a) Bois de feu A lheure actuelle la foret ne se reconstitue en moyenne qua raison de 3 m3 ha par an ce qui ne represente quenviron 20 de la consommation de bois de feu Cela se traduit par une diminution du patrimoine forestier et 1e remplacement du bois de feu par des residus agricoles ce qui a des effets negatifs sur la fertilite des sols et les rendements des cultures Les pouvoirs publics ont reboise en moyenne 6000 ha par an durant la periode 1978-85 mais cela ne represente quune fraction de ce quil faut faire pour mettre fin a la destruction du patrimoine forestier Parallelement a des investissements soutenus dans Ie reboisement i1 faut prendre des mesures pour i) porter 1es rendements forestiers moyens a 10 m3 ha ce qui est realisable ii) encourager les particuliers a planter des arbres a laide des services de vulgarisation agroforestiere et des programmes de distribution de semences iii) accroitre lefficacite de la production traditionnelle de charbon de bois en introduisant des methodes de production plus efficaces et Iv) populariser lutilisation de fourneaux a charbon de bois ayant un meil1eur rendement

b) Les ressources en tourbe sont abondantes (plus de 57 millions de tonnes) quoique leur exploitation soit difficile et couteuse La consommation est denviron 10000 tonnes dont 90 1 pour lArmee Du point

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 15 -

de vue de son cout economique la tourbe est competitive avec Ie fuel oil mais pas avec 1e bois de feu Cependant du fait de sa teneur elevee en cendres et faute d une technologie economique et ayant fait ses preuves elle est tres peu utilisee a des fins industrie1les La tourbe peut offrir certaines possibilites comme combustible domestique si on la carbonise pour reduire son poids la fumee que11e degage et son odeur mais i1 reste a verifier si cette option est realiste

c) Les principaux problemes qui se posent dans Ie sous-secteur petrolier sont Ie cout eleve et la vulnerabilite de l approvisionnement lies en partie a 1 enclavement du pays Lachat direct de petrole au Moyen-Orient et la negociation de tarifs de transport reduits a partir de Mombasa ont reduit les couts d environ 15 t depuis 1980 De nouvelles economies sont possibles grace a lutilisation du couloir central 11 est recommande au Gouvernement de faire appel a un expert de lapprovisionnement et de la distribution de petrole afin d etudier les diverses solutions possibles pour I achat et Ie transport de petrole et preparer un plan durgence pour faire face a la desorganisation eventuelle de lapprovisionnement

d) A la suite de la construction des centrales de Mugere et de Rwegura et de la participation avec Ie Rwanda et Ie Zaire au projet hydroe 1ectrique Ruzizi II Ie Burundi disposera probablement d une capacite excessive de 1989 a 1993 11 faut donc manifestement utiliser cette surcapacite pour repondre a une demande potentie11a iUB~pampDbleme se pose toutefois a savoir la situation financiere de la REGIDESO (compagnie d eurolec trici te) qui s est serieusement deterioree En 1985 cet te compagnie a ete incapable de couvrir ses couts dexploitation tandis que ses arr1eres au titre du service de la dette atteignaient 23 millions de dollars 11 faut prendre des mesures urgentes pour remedier a cette situation notamment en relevant les tarifs de 1 electricite en ameliorant la perception des recettes et Ie controle des couts d exploi tation 11 faut egalement veiller a ce que les investissements effectues dans ce secteur soient bien justifies La REGIDESO a commence a preparer un plan d investissement a long terme au moindre cout pour Ie developpement de la production nationale delectricite Elle devrait pour cela romparer les projets nationaux aux projets regionaux susceptibles detre mis au point au moindre cout pour tous les usagers du reseau

29 Transports En tant que pays enclave Ie Burundi doit supporter pour les operations de transport jusqu aux ports de l ocean Indien des couts qui sont particulierement eleves et representent environ 30 t du cout caf de la plupart des importations Cela tient a la longueur des distances aux procedures compliquees de transit et au desequilibre des flux dimportation et dexportation Les principaux problemes qui se posent dans ce secteur concernent

i) la necessite d obtenir la coordination voulue entre plusieurs pays pour ameliorer linfrastructure de transport et simplifier les procedures de transit Sur Ie couloir nord 1 accord de transit mul tinational signe en 1985 n es t toujours pas entre en vigueur Sur Ie

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

16 shy

couloir central - itineraire Ie plus economique pour Ie Burundi Ie Gouvernement a modernise Ie port de Bujumbura et les ins tallat ions de Kigoma mais il reste beaucoup a faire pour arne iorer la coordination et la fiabilite des services entre Bujumbura Kigoma et Dar es-Salaam

ii) la securite des transports et I evaluation des diverses solutions disponibles en cas de desorganisation soudaine Le Gouvernement envisage de consacrer des investissements a deux projets de routes aboutissant a Isaka Le choix qui sera fait devrait etre fonde sur une evaluation minutieuse des couts et avantages de ces routes et egalement de litineraire combinant les transports lacustre et ferroviaire pour lequel des investissements sont deja prevus (port et chantier naval de Bujumbura)

iii) la repartition des ressources budgetaires entre les nouveaux investissements et lentretien Le reseau national suffit aux besoins du pays et a ete entretenu convenablement jusqua une date recente En 1987 les credits affectes aI entretien des routes ont ete inferieurs de 20 1 au niveau requis et il est certain que cette situation ne peut durer La preparation d un PDP de trois ans devrait fournir Ie cadre voulu pour concilier comme il convient les depenses d entretien et d investissement dans Ie secteur routier

iv) 1 efficacite des organismes parastataux Des mesures doivent egalement etre prises pour remedier a la situation financiere delicate de 1 OTRABU (fret international) et de 1 OTRACO (transport de voyageurs) en particulier pour reduire leurs couts dexploitation

H Lamelioration de lefficacite des programmes en matiere de population et de res sources humaines

30 Population La population du Burundi augmente denviron 3 1 par an En I absence d une politique energique visant a reduire les taux de fecondite Ie taux daccroissement net de la population saccelerera pour attteindre 31 durant la periode 1990-2005 et 33 1 par la suite La population totale estimee a 47 millions dhabitants en 1985 atteindrait 12 millions d habitants en 2015 et doublerait a nouveau au cours des 20 annees suivantes Suivant un scenario prevoyant un taux de fecondite totale tombant de son niveau actuel de 65 enfants par femme a 5 enfants en 1995 et a 31 en 2010 laccroissement de la population se ralentirait pour natteindre que 24 par an durant la periode 1990-2005 et 2 durant la periode 2005-2015 La population totale atteindrait ainsi 95 millions d habitants (au lieu de 12 millions) en 2015 pour doubler ensuite en 40 ans (et non en 20 ans)

31 Les consequences dun accroissement rapide de la population sont graves Dans Ie domaine de lemploi Ie nombre des nouveaux arrivants sur Ie marche du travail passera de 67400 par an en moyenne durant la periode 1985-90 a 84000 en 1990-95 111000 en 1995-2000 et 140000 durant la periode 2000-2005 quelle que soit la politique suivie en ce qui concerne laccroissement de la population Toutefois apres 2005 les effets dune politique energique de reduction de la fecondite se feront nettement

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

17 -

sentir sur la base des taux de fecondite actuels les nouveaux arrivants dans Ie groupe en age de travailler at teindraient le nombre de 165000 durant la periode 2005-10 et de 190000 durant la periode 2010-15 Suivant un scenario prevoyant une baisse acceleree du taux de fecondite ce nombre se stabiliserait a 145000

32 L attachement du Gouvernement au planning familial a ete demontre au niveau politique Ie plus eleve Dans la mesure ou on commence seulement a formuler une politique et des programmes il conviendra de redoubler d efforts pour mettre au point une strategie aux objectifs clairs creer un organisme appropr1e charge de superviser la mise en oeUVrE de la strategie adoptee et inclure des variables demographiques dans La planification economique Du point de vue de la prestation des services de planning familial les progres sont considerables 55 des centres de sante dispensant certains services de planning familial au lieu de 6 seulement il y a trois ans La demande de planning familial augmente mais Ie taux d utilisation de contraceptifs (environ 1 ) reste faible De plus Ie niveau de connaissances parfois tres insuffisant de la population influe sur ses pratiques et lefficacite des methodes quelle utilise Pour ameliorer la situation et promouvoir une politique plus efficace Ie Gouvernement - aide des principaux donateurs (dont la Banqu4~ mondiale) - envisage de lancer une campagne d education et dinformation et de renforcer les capacites administratives du Ministere de la sante dans Ie cadre dun programme general damelioration du secteur de la sante et des soins de sante maternelle et infantile

33 Nutrition Linformation sur letat nutritionnel des differents groupes de population s es t amelioree grace a de nombreuses enquetes effectuees par Ie Gouvernement avec I aide des principaux donateurs et ONG Ces enquetes ont revele que la malnutrition parait serieuse chez les jeunes enfants durant la periode de sevrage provoquant des taux de mortalite eleves chez les enfants de 12 a 36 mois Bien que certains de ces problemes soientimputables a une mauvaise repartition des revenus et des terres les taux de malnutrition eleves pourraient tenir egalement a des facteurs culturels Du fait de laccroissement rap ide de la population et des press ions croissantes qui s exercent sur les terres on peut sattendre a ce que les problemes nutritionnels saggravent en labsence de mesures correctives Des programmes bien cibles doivent etre elabores en faveur des groupes les plus vulnerab1es A cet egard Ie Gouve t~nement pourrait envisager I al ternative suivante i) soit entre prendre un programme d alimentation local utilisant les ressources locales et les structures organisationnelles existant au niveau communautaire ii) soit solliciter une aide exterieure pour compenser leffet negatif du retrait du Secours catholique qui jusquen 1986 venait en aide a 82000 enfants et meres De plus Ie service de 1a nutrition du Ministere de la sante qui a participe a lexecution des recentes enquetes devrait etre renforce pour pouvoir etre mieux a meme d elaborer une politique nutri tionnelle L f amelioration de la situation nutritionnelle implique egalement une coordination entre les Ministeres de lagriculture de la sante et du Plan

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

18 shy

34 Education Le Gouvernement a pour objectif la scolarisation totale des enfants de 7 ans dici 198788 et la scolarisation universel1e dici 199293 Dimportantes mesures ont ete prises pour reduire 1a charge que represente pour le budget 1 accroissement des effectifs du primaire double vacation passage automatique dans la classe superieure contribution des parents aux frais de fonctionnement et de construction des ecoles et meilleure utilisation des enseignants En ce qui concerne 1e proche avenir il faudrait pour atteindre lobjectif de 1a sco1arisation universelle au niveau du primaire ralentir le rythme des inscriptions dans le secondaire et le superieur jusqua ce que les effectifs du primaire se stabilisent et que lon puisse autoriser un accroissement des effectifs dans les autres cycles Cette strategie conforme a lobjectif du Gouvernement qui est d ame1iorer 1es conditions de vie et le revenu de la population risque d entrainer de serieuses tensions socia1es dans la mesure ou 1e fait de reduire le rytlune des nouvelles inscriptions dans le secondaire sera mal accepte Cette strategie nen est pas moins conforme a 1a necessite dallMHiorer 1es competences de base de lensemb1e de la population et elle peut donner dimportants resultats a long terme notamment lorsque 1e deve10ppement de l agriculture sera fonde de plus en plus sur des pratiques non traditionnelles

35 Il importe de verifier 1es moyens disponibles pour accroitre le recouvrement des couts de decentra1iser 1es depenses d enseignement au niveau des communes et d evaluer dans une perspectivea long terme 1es consequences des decisions actuelles visant a sacrifier lenseignement postprimaire au profit de la scolarisation universe1le au niveau primaire Le Gouvernement a prepare en collaboration avec 1a Banque un programme sectoriel comportant des objectifs minutieusement fixes en ce qui concerne les taux de passage dans la classe superieure ladmission des eleves dans lenseignement secondaire et superieur lutilisation plus efficace du personnel non enseignant et la reduction des couts dans les pensionnats

36 Sante Par rapport aux normes africaines 1a situation du Burundi est relativement satisfaisante du point de vue de l acces aux soins de sante Les problemes du secteur concernent les faibles taux dutilisation des equipements hospitaliers urbainsregionaux (moins de 50 ) et la necessite dameliorer les systemes de recouvrement des couts Des ameliorations du cadre institutionnel s imposent aussi probleme que lon sefforce actuel1ement de resoudre dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par lIDA De plus il faut i) renforcer le reseau de centres de sante ii) fixer des criteres applicables a la construction de centres de sante iii) affecter les ressources disponib1es aux soins de sante primaires (et non plus mettre 1 accent sur 1a construction d hopitaux) en vue de toucher plus efficacement des couches de population plus larges iv) ameliorer les connaissances et 1a co11ecte de donnees sur des points tels que les niveaux et causes de morta1ite maternelle et infantile letat nutritionnel de 1a population 1a viabi1ite financiere du sous-secteur hospitalier 1a mesure dans 1aque1le les interesses sont disposes a payer pour 1es prestations medica1es et en ont les moyens et l aptitude financiere des cormnunes it jouer un role accru en matiere de soins de sante

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 19 -

37 La prevalence du Syndrome immunodeficitaire acquis (SIDA) est devenu un important probleme de sante Au niveau national on estime que Ie taux de seropositivite va de 3 pour lensemble de la population de la capitale a 48 dans les groupes particulierement vulnerables Pour tenter de resoudre ce probleme qui semble prendre de lampleur Ie Gouvernement a cree un comite national et un programme de lutte est actuellement en preparation avec une aide technique de 1 OMS Dans Ie cadre du projet de population et de sante finance par l IDA la Banque aide Ie Gouvernement a lutter contre lepidemie de SIDA en testant Ie sang des donneurs de sang en informant Ie public en formant des agents de sante en mettant en place des systemes de surveillance et en procedant a des recherches et a des evaluations

38 Des progres sensibles simposent egalement en ce qui concerne la planification et les investissements dans Ie secteur de la sante Une etude preliminaire sur Ie financement de ce secteur a conclu quil fallait trouver de nouvelles sources de financement ne fut-ce que pour maintenir les services de sante existants a leurs niveaux actuels Cela est du essentiellement a) aUX politiques financieres qui limiteront laugmentation des depenses pubUques b) au fait que Ie Ministere de la sante reprendra de plus en plus les installations sanitaires des missions et c) aux couts de fonctionnement eleves de lHopital universitaire de Kamenge Pour tenter de resoudre ce probleme l etude a recommande i) de mettre au point dans un delai de cinq a dix ans un programme national d assurance obligatoire et Ii) de decentraliser la8g~$tion des installations sanitaires Avant de mettre en oeuvre ces programmes Ie Gouvernement devrait analyser de fa~on plus approfondie I affectation des reSSOllrces Ie rapport cout-efficacite des principales interventions et de la gestion au niveau communal

IV erspectives a moyen terme et besoins de ressources exterieures

39 Deux scenarios couvrant la periode 1987-96 ont ete etabUs (Leurs hypotheses et leurs resultats sont resumes dans la Piece jointe II) Le scenario de base suppose un renforcement considerable du processus dajustement structurel engage lan dernier Les principaux elements du processus d ajustement dans Ie cadre de ce scenario sont i) la poursuite de mesures de politique commerciale favorisant une forte croissance des exportations en particulier de biens manufactures mais aussi de produits traditionnels ii) une certaine augmentation des niveaux dinvetissement public afin dameliorer linfrastructure sociale et materielle du pays et creer les conditions propices au developpement de I agriul ture iii) de mei1leures incitations a la mobilisation des ressources interieures et Iv) une liberalisation continue pour encourager la croissance des investissements prives (aussi bien nationaux qu etrangers) et de la productivite Selon ce scenario de base Ie PIB est cense croitre de 43 par an durant la periode 1987-91 et de 45 durant la periode 1991-96 Dans Ie secteur agricole une forte croissance a moyen terme implique un financement adequat et Ie renforcement des programmes de vulgarisation et de recherche de meilleures politiques pour assurer lutilisation appropriee des engrais et des autres intrants et des

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 20 -

mesures encourageant davantage la connnercialisation et la specialisation des cultures vivrieres ainsi que 1 efficacite des principales cultures dexportation Selon ce scenario de base on prevoit dans Ie secteur agricole une croissance de 32 en moyenne durant la premi~re periode et de 36 durant la seconde a mesure que les politiques decrites plus haut feront davantage sentir leurs effets Dans Ie secteur indus triel on prevoit une acceleration de la croissance (8 par an) liee tout dabord a une utilisation accrue de la capacite de certaines entreprises qui exportent actuellement vers les marches voisins et ensuite aux effets des nouveaux investissements a condition que Ie Gouvernement semploie rapidement a promouvoir les exportations et a creer un climat favorable a linvestissement prive

40 Les termes de I echange du Burundi qui se sont deteriores de plus de 35 en 1987 ne doivent en principe sameliorer que tres peu durant Ie reste de la periode sur laque1le porte la projection Ce1a signifie que pour renforcer les reserves de devises et financer Ie niveau dimportations requis pour permettre au PIB de croitre aux taux cites plus haut 1es exportations devront progresser plus rapidement que les importations - si lon veut que lequi1ibre externe soit maintenu avec des niveaux de dette exterieure rea1istes Suivant Ie scenario de base les exportations du Burundi progresseraient d environ 8 par an soi t a un taux superieur a 1a moyenne enregistree durant 1a periode 1981-85 (54 par an) Les importations doivent augmenter de 53 par an durant 1a premiere periode et de 48 durant la seconde en raison du remplacement progress if des matieres premleres importees par des matieres premieres dorigine locale et de levolution des modes de consonnnation On a suppose que les transferts courants officiels et prives resteraient inchanges en prix constants

41 Le cas de base represente un scenario a long terme realiste mais neanmoins ambitieux pour Ie Burundi Pour maintenir des taux de croissance economique de 4 et 45 jusquen 1995 i1 faudra que Ie Gouvernement sengage durablement a mettre en oeuvre Ie processus dajustement structurel avec laide de la connnunaute internationale Un autre scenario a ete etabli pour etudier les consequences dune croissance plus faible des exportations et de 1 investissement prive Etant donne que les possibilites qu a Ie Gouvernement d accroitre ses res sources au moyen demprunts exterieurs assort is de conditions connnerciales sont limi tees par Ie niveau deja eleve du service de sa dette exterieure lautre scenario impliquerait des importations moins importantes un accroissement reduit des investissements et une croissance economique plus faible La croissance des importations compatible avec une progression plus faible des exportations serait denviron 28 par an ce qui aboutirait a un taux de croissance du PIB inferieur a 3 par an durant la periode sur laque1le porte la projection soit dans Ie meil1eur des cas a une stagnation du revenu par habitant

42 Suivant Ie scenario de base 1es besoins de capitaux exterieurs durant 1a periode 1987-91 representeront environ 113 milliard de dollars et devront etre satisfaits par des decaissements de 1a dette pub1ique a

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 21 -

moyen et long termes (MLT) des dons publics et des investissements directs pr1ves (voir Piece jointe II Tableau 4) Les decaissements effectues au titre de la dette contractee precedemment (cest-a-dire jusqua la fin de 1986) fourniront environ 350 millions de dollars dont 42 millions au titre du PAS I et de la facilite dajustement structurel 230 millions de dollars provenant de dons et 25 millions de dollars dinvestissements directs (a supposer que lon applique 1a politique voulue pour attirer de tels flux de financement) Les 525 millions de dollars restants devront etre finances a laide de nouveaux engagements Pour mobiliser ce niveau de decaissement et faire face aux futures obligations du service de la dette durant la meme periode Ie Burundi devra beneficier au total de nouveaux engagements de prets d un montant d environ 770 millions de dollars soit environ 150 millions de dollars par an Ce montant es t superieur de 25 (en termes reels) au montant moyen que ce pays a re~u au cours des cinq dernieres annees Le Burundi aura done besoin d un soutien accru de la communaute internationale pour atteindre ses objectifs de croissance

43 Ces deux scenarios partent du principe que 1e Burundi parviendra a assurer 1e service de sa dette deja considerable En labsence d un soutien accru de 1a communaute internationa1e 1es paiements a effectuer a ce titre representeront toutefois un lourd fardeau qui risque de freiner 1a croissance du revenu et de 1a consommation par habitant de ralentir 1e rythme de l ajustement et d affaib1ir 1e soutien necessaire a sa mise en oeuvre La possibilite d obtenir des res sources exterieures supplt~mentaires et ega1ement de reamenager 1a dette de fa~on favorable donnerait certainement au Burundi de meilleures chances de mener a bien son programme d ajustement Le probleme qui se pose au nouveau Gouvernement est d uti1iser 1es res sources additionne11es pour financer des investissements prioritaires et 1es approvisionnements necessaires pour assurer Ie fonctionnement efficace des services publics - et juges inadequats dans 1e programme de depenses publiques de trois ans - dans Ie cadre d un programme financier visant a parvenir a moyen terme a obtenir des n~su1 tats durables aux plans interne et externe

44 Ce soutien accru est non seu1ement necessaire mais aussi amp1ement justifie Le realisme de la politique economique du Burundi - que Ie nouveau Gouvernement sest engage a poursuivre et a intensifier et sa recherche dune efficacite et dune coordination accrues de laide exterieure ont mis 1e Burundi a l avant-garde des pays af ricains qui se sont lances dans un processus d ajustement structurel soutenu par des relations de cooperation etroite avec la communaute des donateurs internationaux La table ronde que 1e Gouvernement envisage d organiser dici 1e milieu de 1988 pourra donner au nouveau Gouvernement l occasion de faire connaitre aux principaux bai11eurs de fonds 1es grandes orientations de sa politique ainsi que 1es strategies sectorielles adoptEes par 1e nouveau Gouvernement et ega1ement reaffirmer Ie besoin vital que constitue pour 1e Burundi laide des donateurs

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 22 -

BURUNDI

PROBLEMES DAJUSTEMENT STRUCTUREL DE DEVELOPPEMENT ------- ~ -

Table des matieres du rapport principal

INTRODUCTION (1)

Progres realises depuis Ie dernier memorandum economique (1) Ordonnancedu present rapport bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull (3)

I REFORMES RECENTES ET COMPORTEMENT DE LECONOMIE bullbullbullbullbullbull 4

A Recapitulation des reformes recentes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4

Retrospective bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 4 Politiques dajustement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 7

B Evolution recente de leconomie bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 11

Croissance sectorielle et mesures depolitique 11 Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 14 Secteur exterieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 16 Dette exterieure publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 19 Finances publiques bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 21 Politique monetaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 28 Prix et determination des prix bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 30 Salaires et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 31

II LE DEFI A LONG TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

A AGRICULTURE bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 35

Securite alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 36 Programmes officiels 38 Importations et aide alimentaire bullbullbullbullbullbullbullbullbull 40 Penurieinterruptions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 41

Augmentation des recettes dexportation produites par les cuI tures de rapportindustrielles bullbullbullbull 42

Les options de strategie a long terme bullbull 47 Satisfaction de 1a demande d a limel1ts 47 Augmentation de la production

des cultures dexportation et concurrence avec les cultures vivrieres bullbullbullbullbullbullbullbullbull 49

Developpement des marches et specialisation regionale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 50

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

B

C

D

E

F

G

- 23 -

Iag~s

Calendrier des mesures a prendre ~l Mesures a court terme bullbullbull 52 Mesures a long terme bullbullbullbull 55 Questions d ordre insti tutionnel bull 56

LIAISONS ENTRE LE SECTEUR RURAL ET LE SECTEUR URBAIN ET DEVELOPPEMENT REGIONAL bullbullbull

Population et emploi bullbullbullbullbullbullbullbullbull Monetarisation du secteur agricole

et developpement rural bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Urbanisation et developpement regional bullbull ~ bullbullbullbull Conclusions et recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

EMPLor bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull ~ bullbullbullbullbullbullbull Le sec teur moderne

Tendances recentes de lemploi bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Systeme de securite sociale bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Barem~ salariaux et remunerations

dans la fonction publique bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Politique du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le secteur non structure bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Reconunandations

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES bullbullbullbullbullbullbullbull Le sec teur des PME bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Principales contraintes et potentiel

58 58

60 64 66

69 69 69 72

73 74 76 78

80 80

de developpement bullbullbullbullbullbullbull 81 Institutions bullbullbullbullbullbullbull 82 Ques t ions a resoudre bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 83 Approches eventuelles bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 84 Problemes potentiels bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 85 Resume des mesures proposees bullbullbullbullbullbullbull 86

PROMOTION DES EXPORTATIONS bullbull ~ bullbull Structure des exportations bullbullbullbullbull La liberalisation et Ie climat de la politique Perspectives en matiere de debouches Contraintes interieures bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Promotion des exportations Programme daction bullbull

Mesures a court terme bullbull Mesures a moyen terme bullbullbullbull Mesures a long terme bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

PRINCIPALES QUESTIONS EN MATIERE DENERGIE

LES TRANSPORTS bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

87 87 89 90 91 92 92 93 95 96

101

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

H

1

24 -

PiecE jointe [

Pages

LES SECTEURS SOC rAUX bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103

1 LA POPULATION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 103 La croissance demographique et ses consequences socio-economiques bullbullbullbull 105

Les po1itiques et programmes de p1anification familia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 108

Rec ommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

2 L bull EDUCAT ION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112 Les objectifs et 1a strategie du Gouvernement bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 112

Les prob1emes bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 114 Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 116

3 LA NUTRITION bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 118 La situation en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbull 118 Les po1itiques et programmes en matiere de nutrition bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 120

Recommandations bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 121

4 U SANTE 122 La situation en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122 Les po1itiques et programmes en matiere de sante bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 122

Le financement des services de sante bullbullbullbullbull 125 Recommanda t ions bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 128

MOBILIS~TION DES RESSOURCES INTERIEURES bullbullbullbullbullbullbull Mobilisation de lepargne privee bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Secteur financier bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Prob1emes de po1itique genera1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Taux d interet bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itique relative a 1a monnaie et au credit

138 138 138 139 139

Garanties bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 140 Determinants du niveau de lepargne financiere bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 141

Le s ys teme des COOPEC bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull 1 2 Frets des COOPEC et FE bullbullbullbullbullbullbullbullbull 143

Resume et recommandations bullbullbullbull llll

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

III

ANNEXE I ANNEXE II

ANNEXE III ANNEXE IV

- 25 -

PERSPECTIVES A MOYEN TERME bullbullbullbullbullbullbullbullbull

A

B

C

D

E

Po1itiques en vue dune croissance soutenue Un programme daction bullbullbullbullbullbull

Po1itique des echanges bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Po1itiques de 1ibera1isation bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Investissement interieur bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Programme dinvestissement public 1987-89

Une croissance equitable Reduction de 1a croissance demographique et renforcement de 1a base socia1e bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Le scenario de base Investissement et epargne bullbullbullbullbullbullbullbullbullbull Balance des paiements bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Scenario a1ternatif Besoins de capitaux exterieurs bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull

Besoins de financement a moyen terme 9 1987-91 bull Strategie en matiere demprunts exterieurs bullbullbullbull

Projections demographiques Note technique sur 1a competitivite

des exportations du Burundi Prob1emes lies a 1a promotion des echanges Problemes qui se posent dans Ie secteur energetique

- Mise a jour

APPEND ICE STATISTIQUE

137

137 137 138 139 140

145

145 147 148

150

152 152 154

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 26 -

Tableau 1 TAUX DE CROISSANCE PASSES ET PREVUS SCENARIO DE B~S~

(en pourcentage)

Chiffres effectifs 1978-81 1981-86

___ Projec t 1 ()IIS

1987-91 I~Yl-96

Taux de croissance reels

PIB (prix du marche) PIB (coat des facteurs)

Agri~u1 ture Industrie

Consonunation Investissements fixes Exportations de marchandises

dont cafe produits autres que Ie cafe

Importations de marchandises

Part du PIB (moyenne de 1a periode)

Investissement a FinanCt~ par

Epargne nationa1e brute Epargne exterieure

41 66 66 62 27

-16 90 61

174 -15

147

78 70

a Y compris 1es changements de stocks

Source Estimations de 1a mission

-09 05

-09 44

-18 73 54 58 26 60

164

56 108

43 42 32 71 43 65 74 36

195 53

169

71 98

4gt 45 36 7gt 38 66 92 36

129 48

180

81 99

Tableau 2 ELEMENTS DES DIFFERENTS SCENARIOS DE CROISSANCE 1987-1996

Taux de croissance

PIB (coat des facteurs) Investissements fixes Epargnl nationa1e Exportations (biens et services

non Jacteurs) Importaticns (biens et services

non Iacteurs)

Ratios se1ectionnes Solde eourantPIB Ratio du service de 1a dette

Scenario de base

44 65 64

80

54

1990 1996 -134 -112

304 231

Source Estimations de 1a mission

Croissance plus faible des

exportations

30 22 25

40

28

1990 1996 -154 -132

334 301

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

---- --- -------

- 27 shy

Pi inte I I

Tableau 3 PROJECTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAJEMENTS SUIVANT LE SCENARIO DE BASE 1986-96

(millions de dollars courants)

-~-

1986 1987 1988 1989 1990 1991

Exportations fob 133 101 112 125 138 15b 64 (cafe) (114) (69) (76 ) (81) (84) (93) (1 36 )

Importations caf 203 224 256 284 310 339 460 Services (nets) -69 -92 -90 -92 -95 -101 -122

(interets) (14) (18) (18 ) (18 ) (18 ) (19) (25 ) Transferts courants 66 65 67 74 78 81 95

Compte courant -73 -150 -166 -177 -190 -203 -233 (a lexclusion des transferts publics) (-154) (-215) (-240) (-260) (-274) (-288) (-299)

Investissements directs 2 2 4 5 7 9 18 Dons 40 42 44 45 47 49 60 Prets MLT (nets) 80 113 120 124 112 109 144

Decaissements 99 139 148 152 140 140 189 Remboursements -19 -26 -28 -28 -28 -30 -45

Autres capitaux 4 4 Solde global 24 7 1 -2 -24 -36 -11

Deficit de financement 44 13 36 37 12

Pour memo ire

Reserves nettes (en mois dimportations) 21 22 40 40 40 40 40

Ratio du service de la dette 232 38S 362 331 304 269 251

Exportations de cafe Volume (mi11iers de

tonnes) 28 29 30 31 32 34 40 Prix (dollarskg) 402 237 252 262 267 278 326

Solde courantPIB () 56 11 5 124 135 134 131 115 (ajuste) a 62 89 85 88 870 82 75

---------- shy

a Contenu dun taux de change effectif constant (annee de base 1982)

Source Estimations de la mission

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563

- 28 -

Tableau 4 RECAPITULATION DES BESOINS ET SOURCES DE CAPITAUX EXTERIEURS 1987-91

(millions de dollars)

Besoins de capitaux Deficit courant (interE~ts non compris fa Interets Amortissements Augmentation des reserves

Sources (capital a moyen et long termes) Investissements directs Aide pubUque

Dons Decaissements de prets MLT

Sources bi1atera1es Sources mu1tilaterales Prets prives

engagements actuels

Besoins daide supplementaires Decaissements au titre des nouveaux engagements prevus

Sources bi1aterales Sources multilaterales

Deficit des financements

fa Y compris les transferts courants

Source Estimations des services de 1a Banque

1987-91

11289 8224

Q10 1375

780

128 9 256

2274 3542 1018 2473

51 5217 3828 1265 2563