Association de solidarité internationalewww.eau-vive.org
annuel2013
L’ E A U , S O U R C E D E D É V E L O P P E M E N T
R E S P O N S A B L E , C I T O Y E N E T S O L I D A I R E
Mot de la présidente p. 3
Eau Vive, des valeurs p. 4
Eau Vive, un mouvement citoyen, solidaire et pluriel p. 5
Eau Vive, un engagement dans 12 pays p. 6
Eau Vive, une intervention dans 7 domaines p. 7
C H A P I T R E 0 1
Tour d'horizon p. 8
Programmes nationauxProgrammes
internationaux
C H A P I T R E 0 2
Focus nationaux p. 16
Burkina FasoFranceMaliNigerSénégalTogoSahel Vert 4Citoyens EngagésTémoignages
C H A P I T R E 0 3
Rapport financier 2013 p. 34
Mot du trésorierContrôle et transparence
financièreCompte emplois Compte ressourcesBilan
Réseaux partenaires p. 44
Parutions 2013 p. 47
Nous contacter p. 48
Sommaire Mot de la présidente
Les temps sont difficiles pour l’aide au développement
et la solidarité internationale. En France, en Europe,
la crise encourage le repli sur soi et les coupes budgé
taires : l’aide au développement est en recul en France,
au niveau national comme dans les engagements des
collectivités territoriales et des grands donateurs privés ;
les budgets de l’Union européenne régressent aussi. En Afrique, les
crises se succèdent (Mali, Centrafrique, Nigeria…) et consolident l’image
d’un continent enfermé dans ses conflits et devenu pôle d’insécurité.
Pourtant, malgré ces freins, les choses progressent et Eau Vive le vit
concrètement. La confiance accordée aux ONG est maintenue. La France
double en 5 ans les fonds qu’elle leur confie pour la mise en œuvre de
programmes de développement et l’Agence française de développement
leur propose un nouveau partenariat, plus ambitieux. Malgré les difficultés,
les Agences de l’eau et de nombreuses collectivités territoriales poursui
vent leur mobilisation pour le moment, même si les années à venir
s’annoncent plus difficiles. Grâce à un effort constant pour la mobilisation
des financements, dans un contexte concurrentiel de plus en plus fort,
Eau Vive parvient à maintenir ses principaux partenariats et son niveau
d’engagement sur ses programmes.
Comme souvent, c’est d’Afrique que viennent les bonnes nouvelles.
Les taux de croissance sont importants, notamment dans les pays où
Eau Vive travaille. La prise de responsabilité des citoyens et l’émergence
de la société civile, les efforts de décentralisation, la coopération inter na
tio nale pour lutter contre l’insécurité, sont autant de signes encourageants.
Et, comme le modeste colibri, Eau Vive accomplit sa part du travail.
L’Afrique se mobilise, cela se constate dans les journaux comme dans
les communautés de base qui s’investissent avec nous : l’eau arrive dans
les villages et les écoles, l’assainissement progresse, de nouvelles généra
tions d’élus apparaissent, des gouvernements donnent plus de place
à la société civile…
La crise passera, la solidarité internationale doit rester.
Dominique TRESSE
Présidente d’Eau Vive
Rapport annuel Eau Vive, publi
cation annuelle
à 1 000 exemplaires.
Éditée par Eau Vive,
27, rue LéonLoiseau
93102 Montreuil Cedex
FRANCE
Directrice de la publication
Dominique TRESSE
Rédactrice en chef Sophie Bouan
Comité de rédaction
Jean Bosco Bazie,
Virginie Bineau,
Kokou Sémanou,
Loïck Viger
Secrétariat de rédaction
et graphisme
Atelier Chévara | Marge Design
Photographies Eau Vive
Impression Néotypo
(papier recyclé, encres végétales).
Eau Vive bénéficie d’un
partenariat privilégié avec
le Groupe Développement
et la SNCF.
Merci à vous tous, en Afrique et en Europe, qui nous soutenez généreusement et fidèlement : donateurs particuliers, organismes interna-tionaux, conseils généraux et régionaux, communes et communautés urbaines, agences et syndicats des eaux, fondations, associations, entreprises, leurs comités et leurs fondations, etc. Grâce à votre appui, Eau Vive peut continuer à soutenir les hommes et les femmes d’Afrique dans la réalisation de leurs projets.
Eau Vive dispose du label Idéas qui garantit son action en termes d’éthique, de gouvernance, de gestion et d’efficacité.
Rapport annuel 2013 • Eau Vive 54 Rapport annuel 2013 • Eau Vive
Eau Vive, des valeurs… Des valeurs fortes sur lesquelles est fondée la mise en œuvre de tous les projets, programmes et mobilisations :
Démocratie Eau Vive est
à l’écoute de
tous – hommes,
femmes, élus,
autorités tradi
tionnelles, etc. –
concernés par le
développement de
leur communauté.
Nul ne connaît
mieux qu'eux les
solutions à leurs
besoins.
SolidaritéUne solidarité
responsable,
positive, au Nord
comme au Sud
permet de parta
ger les expériences
et de rassembler.
Engagement et responsabilitéEau Vive
accompagne
des hommes
et des femmes
responsables et
conscients de
leurs problèmes et
de leurs solutions.
Elle accompagne
leurs prises de
décisions pour
leur donner les
moyens et le
pouvoir d’agir.
Confiance La culture de
la confiance,
instaurée grâce
à la transparence,
la proximité et
l’échange, est la
meilleure force
de mobilisation
des adhérents,
salariés, bénévoles
et partenaires
d’Eau Vive.
Multi- culturalismeLes différences
de culture, d’expé
rience et de vécu
des adhérents,
salariés et parte
naires d’Eau Vive
constituent un
riche vivier por
teur de solutions
au service du
développement.
Eau Vive, un mouvement citoyen, solidaire et pluriel
Pour renforcer la dimension
citoyenne de son action,
pour être plus efficace et plus
légitime, Eau Vive bâtit depuis
2011 un mouvement associatif
interna tional et fédéré, constitué
de 5 associations Eau Vive
nationales au Burkina Faso,
en France, au Mali, au Niger
et au Sénégal, et fondé
sur une gouvernance partagée.
Avec cette fédération interna
tionale, Eau Vive contribue
à l’appro priation des enjeux
nationaux en termes de déve
loppement par des citoyens
de toutes catégories socio
professionnelles et devient
une orga nisation portée par
les acteurs du Sud et du Nord
en coresponsabilité.
La fédération Eau Vive Interna-
tionale constitue un nouveau
défi, une nouvelle exigence :
garder intactes la qualité des
relations humaines au sein du
mouvement, l’attention à la
fonction d’acteur de développe
ment de chacun, la diversité
de nos cultures et de nos idées.
En 2013, les 5 associations
nationales Eau Vive Burkina Faso,
Eau Vive France, Eau Vive Mali,
Eau Vive Niger et Eau Vive
Sénégal, ont poursuivi leur
développement, leur organisa
tion interne et leur ouverture
à d’autres acteurs nationaux.
Dans chaque pays, une réflexion
nationale apparaît, réunissant
équipes opérationnelles et
militants, élus locaux et entrepre
neurs, pour trouver de nouvelles
voies, de nouveaux moyens, pour
le progrès social et l’éveil citoyen.
Dans chaque pays, une stratégie
nationale s’élabore.
2014 verra la création
officielle de la fédération
Eau Vive Internationale,
structure faîtière du réseau,
dont la tâche sera de soutenir
les associations nationales
dans leur gouvernance
et dans la réalisation de leur
mission, de mutualiser des
moyens et des modes opératoires,
d’assurer la cohérence des
activités menées partout
en Afrique et en Europe.
Entre Eau Vive Internationale
et Eau Vive, une convention
de partenariat sera élaborée,
garantissant la complémentarité
étroite et la communauté
de gestion entre les deux
structures, en attendant que
la fédération et ses membres
soient en mesure d’assurer
la bonne gouvernance de
l’activité opérationnelle.
Eau Vive c’est avant tout une aventure humaine, nourrie de l’engagement, de l’envie de partager et du désir de vivre ensemble de chacun.
BéninNigeria
Cameroun
Niger
Tchad
MaliMauritanie
Sénégal
Guinée Burkina Faso
Togo
France
Rapport annuel 2013 • Eau Vive 7
Eau Vive, un engagement dans 12 pays Délégations Eau Vive
Eau Vive, une intervention dans 7 domaines Eau et Assainissement Appui à la réalisa
tion de forages et
d’adductions d'eau,
construction de
latrines.
Santé Éducation sanitaire,
mise en place
de formations
d’animateurs et
d’éducateurs sur la
santé et l’hygiène.
Sécurité alimentaire Appui au maraîcha
ge, à l’élevage, à
la transformation
et à la conservation
des productions.
Développement économique Microcrédits, appui
aux activités agrico
les et économi ques,
formation et appui
conseil en gestion.
Renforcement des capacités locales Formation des comités
de gestion et des structu res
villageoises, appui aux
communes (formation
des conseillers et acteurs
locaux sur la gestion
locale, formation d’élus
municipaux à la maîtrise
d’ouvrage communale),
échanges d’expériences.
PlaidoyerActions de mobilisation
auprès des décideurs
politiques et des institu
tions internationales
sur l’accès à l’eau pour
tous, sur la lutte
contre la désertification
et sur le financement
du développement.
CitoyennetéAccompagnement des
femmes et des jeunes
dans l’exercice de leur
citoyenneté pour une
plus grande présence
dans les instances.
6 Rapport annuel 2013 • Eau Vive
C H A P I T R E 0 1
Tour d'horizon
Programmes nationaux
Burkina Faso France Mali Niger Sénégal Togo
Programmes internationaux
Citoyens Engagés Sahel Vert 4 Aménagement
des bassins hydrographiques concertés
En 2013, Eau Vive a conduit ses projets au Burkina Faso, en France, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo. Eau, assainissement et hygiène, coopérations décentralisées entre les communes, recherches de fonds, etc. sont toujours à l’ordre du jour. Les programmes internationaux « Citoyens Engagés » et « Sahel Vert 4 » mobilisent la solidarité citoyenne et soutiennent le développement de l’économie locale. Retrouvez la description détaillée de ces actions dans les pages suivantes.
10 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 11
P R O G R A M M E S N A T I O N A U X
Burkina Faso EAU SAHEL Eau et assainissement dans 6 communes
de la région du Sahel (nord du Burkina
Faso).
Population concernée : 19 500 personnesDurée : 5 ans (20112015)
PASEP 2 Appui à la mise en place du service d’eau
potable dans 8 communes des régions
nord, est, plateau central, sudouest.
Population concernée : 190 000 personnesDurée : 4 ans (20122015)
ZORGH’EAU Coopération décentralisée entre la
commune de Zorgho (plateau central)
et les villes françaises de Couëron (44),
Bousbecque (59) et VerrièresleBuisson (91)
pour la mise en place d’un service d’eau
potable.
Population concernée : 40 000 personnes Durée : 4 ans (20102013)
SAPON’EAU Coopération décentralisée entre
la commune de Saponé (centre sud)
et Brest Métropole (29) pour la mise
en place du service d’eau.
Population concernée : 25 000 personnesDurée : 4 ans (20112014)
PASEA-DT Eau potable et assainissement dans la
région du Sahel – Dori Tankougounadié.
Population concernée : 5 000 personnesDurée : 3 ans (20122014)
PREAUGENREPromotion de la place des femmes
dans 3 communes de la région du Sahel.
Population concernée : 600 femmesDurée : 3 ans (20122014)
SANIFASO Assainissement de base et hygiène
dans 12 communes des régions est,
centre ouest et sudouest.
Population concernée : 800 000 personnesDurée : 5 ans (20102014)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internationaux : Agence française
de développement, Fonds commun genre, ministère
des Affaires étrangères français, Office national de l’eau
et de l’assainissement du Burkina Faso, Union européenne.
Agences de l’Eau : Artois-Picardie, Loire-Bretagne,
Seine-Normandie.
Communes et communautés de communes :
Bousbecque, Brest métropole Océane, Couëron, Nantes
métropole, Reims métropole, Verrières le buisson.
Associations : CDC Développement solidaire, Diakonia,
Groupe solidarité tiers monde, Helvetas, GIZ, Objectif
solidarité, TUGEC, WaterAid.
Fondations et fonds de dotation : Fonds Suez
environnement initiatives, JM Bruneau,
Lord Michelham of Hellingly.
Antennes Eau Vive : AVHEC (Eau Vive Vouzan).
Les communes burkinabè engagées
…
France COALITION EAU Collectif de 30 ONG françaises mobilisées
en France et à l’international pour l’accès
de tous à l’eau et à l’assainissement.
Durée : 3 ans (20112014)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internationaux : Agence
française de développement, Fonds des Nations unies,
Onema.
Associations : les 30 ONG françaises membres
du collectif Coalition Eau.
…
Mali PEPAH Eau, Assainissement et Hygiène dans
le cercle de Bankass (région de Mopti).
Population concernée : 142 000 personnesDurée : 4 ans (20112014)
PEA NARA-BANAMBAEau et Assainissement dans 4 communes
des cercles de Banamba et Nara.
Population concernée : 112 000 personnesDurée : 3 ans (20142016)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internationaux :
Agence française de développement, ministère malien
de la Promotion de la femme et du genre.
Agences de l’Eau : Adour-Garonne, Rhône-Méditerranée-
Corse, Seine-Normandie.
Syndicats des eaux et de l’assainissement : Lescar,
Miey du Béarn, Mont du Lyonnais, Morlaas, Pau/Orthez -
Sauveterre, Usine de La Nive.
Communes et communautés de communes :
Evian, Grand Lyon, Miey du Béarn, St Jean de Luz, Uzein
Associations : Amitié Villages, Fédération internationale
des Lions Clubs, Groupe solidarité tiers monde, De l’eau
pour le Sahel, Lions Clubs maliens, Un monde par tous,
Sens du partage.
Fondations et fonds de dotation : Blancmesnil,
Crédit agricole solidarité développement, Fonds Suez
environnement initiatives,Ombrie, Stavros Niarchos.
Entreprises : Ingénierie Tugec, Leroy Sommer.
Antennes Eau Vive : Eau Vive Pau.
Les communes maliennes engagées
…
12 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 13
Niger ÉDUCATION ET NUTRITION À MAKALONDIConstruction d’écoles et de jardins
maraîchers scolaires dans les communes
de Makalondi et Torodi.
Population concernée : 3 000 personnesDurée : 2 ans (20132014)
EAU KORNAKAAccès à l’eau potable et à l’assainissement
de base, et amélioration de la gouvernance
communale et intercommunale dans le
canton de Kornaka.
Population concernée : 100 000 personnesDurée : 4 ans (20122015)
PCKBN – PROGRAMME CONCERTÉ KORNAKA BASSE-NORMANDIECoopération décentralisée entre 5 com
munes du canton de Kornaka et la région
de BasseNormandie et 3 de ses communes.
Appui à l’organisation et au fonctionnement
de l’intercommunalité et animation des
territoires.
Population concernée : 50 000 personnesDurée : 4 ans (20132016)
CASE DE SANTÉ DE YÉLOUConstruction, équipement d’une case
de santé et appui à son fonctionnement
à Yelou.
Population concernée : 1 000 personnesDurée : 2 ans (20132014)
PROMOTION DE LA PAIX DANS LA RÉGION DE TILLABÉRI (PPT)Étude sur les conflits et mise en place
de cellules communautaires de promotion
de la paix, de médiateurs communautaires
formés à la gestion participative des
conflits et d’un cadre régional de concerta
tion sur le suivi des conflits, formation
des femmes et des jeunes à la citoyenneté.
Population concernée : 2,5 millions de personnesDurée : 4 ans (20132016)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internationaux : Agence
française de dévelop pement, ministère des Affaires
étrangères français, ministère des Affaires étrangères
australien, Union européenne.
Agences de l’eau : Seine Normandie, Loire Bretagne,
Rhône-Méditerranée-Corse.
Syndicats des eaux et de l'assainissement : Arzacq,
SIEPEL, Ifs Bourguébus/Louvigny Eterville/Mondeville-
Colom belles-Giberville, Ogeu-les-bains, SEDIF, SIAAP,
SIAEP Levroux, Six Four les Plages.
Conseils régionaux : Basse-Normandie, le-de-France.
Communes et communautés de communes :
Caen la Mer, Castillon-en-Auge, Colombelles, Douville
et d’Uzein, Fontenay-sous-Bois, Ifs, Lisieux, Lorient
agglomération, Mézidon-Canon.
Fondations et fonds de dotation : Audemars Piguet,
Crédit agricole solidarité développement, Fonds Suez
environnement initiatives, Lord Michelham of Hellingly,
Middle Island Ressources.
Associations : Eau Sans Frontière, L’Arbre à Palabre,
FORIM, De l’eau pour le Sahel ,Ifs Solidarité Sahel,
Solidarité de Louvigny avec le Sahel.
Le conseil régional de Tillabéri
Antennes Eau Vive : Eau Vive Basse-Normandie,
Eau Vive Ruelle.
Le conseil régional de Tilabéri
et les communes nigériennes engagées
…
Sénégal PROJET PILOTE ASSAINISSEMENT Projet pilote assainissement
Promotion de l’assainissement familial.
Population concernée : 200 personnesDurée : 3 ans (20122014)
KOUNGHEUL PROGRAMME EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENTAmélioration de l’assainissement,
appui à l’organisation de la collecte
et à la gestion des déchets ménagers.
Population concernée : 21 000 personnesDurée : 3 ans (20132015)
ALADIN Développement de technologies adaptées
pour l’assainissement et la gestion des
déchets et appui à la filière.
Population concernée : 42 700 personnesDurée : 3 ans (20132015)
PEA NDIAGANIAO Coopération décentralisée entre
SaintHerblain (44) et Ndiaganiao
(région de Thies) pour améliorer le service
eau et assainissement.
Population concernée : 34 000 personnesDurée : 2 ans (20132014)
PROGRAMME FONDS MONDIAL POUR L’ASSAINISSEMENTPromotion de la fin de la défécation
à l’air libre.
Population concernée : 34 000 personnesDurée : 4 ans (20122015)
ASSAINISSEMENT RURAL À TAMBACOUNDA, KEDOUGOU ET MATAMAmélioration des conditions d’hygiène
et d’assainissement en milieu rural.
Population concernée : 7 000 personnesDurée : 3 ans (2013 – 2015)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internationaux :
Agence française de développement, Fonds mondial
pour l’assainissement, JICA (coopération japonaise).
Agences de l’eau : Seine Normandie.
Syndicats des eaux : SEDIF.
Fondations et fonds de dotation :
Crédit agricole solidarité développement, FARM,
Fonds Suez environnement initiatives.
Associations : De l’eau pour le Sahel, DNA, Kascad.
Communes : Saint-Herblain, Fontenay-sous-Bois.
Antennes Eau Vive : Eau Vive 35.
Les communes sénégalaises engagées
…
14 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 15
Togo ENVIRONNEMENT KARAProtection de l’environnement
et restauration de la fertilité des sols.
Population concernée : 92 700 personnesDurée : 4 ans (20132016)
LA BINAHAccès à l’eau potable et amélioration
des pratiques d’hygiène.
Population concernée : 5 500 personnesDurée : 3 ans (2013 – 2015)
PASSCO PROJET D’AMÉLIORATION DES CONDITIONS SANITAIRES EN MILIEU SCOLAIRE ET RURAL Accès à l’eau et à l’assainissement
dans la région des Savanes.
Population concernée : 42 500 personnes dont 23 000 élèves Durée : 3 ans (20142016)
PAK : PROGRAMME ASSAINISSEMENT KARAAssainissement dans le quartier
Ewaou – ville de Kara.
Population concernée : 2400 personnesDurée : 6 ans (20102015)
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DE CES PROJETS : Organismes nationaux et internatio naux : Agence française
de développe ment, État togolais, Union européenne.
Syndicats des eaux et de l'assainissement : SIAAP (Syndicat
intercommunal d’assainissement de l’agglomération
parisienne).
Fondations et fonds de dotation : Crédit agricole solidarité
développement.
Associations : AJT (Action jeunes Togo), CAP-EJR (Complexe
agro-pastoral échos des jeunes ruraux), De l’eau pour le
Sahel, PADES (programme d’aide pour le développement
économique et social au Togo)
Les communes togolaises engagées
…
Citoyens Engagés* BURKINA FASO, FRANCE, MALI, NIGER, SÉNÉGALLe droit à l’expression
de tous par la formation
des femmes et des jeunes
à l’exercice de leur
citoyenneté en Afrique et
promotion de la mobilisa
tion citoyenne en France
pour la solidarité interna
tionale.
Population concernée :
Les femmes et les jeunesDurée : 2 ans (1012 –2014)
*Focus page 11
PARTENAIRES TECHNI QUES ET FINAN-CIERS DE CE PROJET : Organismes nationaux
et internationaux : Agence française
de développement.
Syndicats des eaux : Gave, Baise,
Saint-Jean-du-Gard.
Communes : Laroin.
Comités d’entreprises : Terrena,
Triskalia, Coopagri.
Associations : Emmaüs de Peupins,
Poitiers, Saint Laurent, Salbris
et Strasbourg.
Antennes Eau Vive : Collectif Ouest,
Eau Vive Montpellier, Eau Vive
Champniers, Eau Vive Pau…
P R O G R A M M E S I N T E R N A T I O N A U X
V E R S D E S D É C I S I O N S
Aménagement des bassins hydrographiques concertés Eau Vive travaille avec les autorités intergouvernementales
chargées d’assurer un développement intégré des bassins
versants.
Eau Vive contribue également au processus de concertation
régionale sur les grandes infrastructures hydrauliques
en Afrique de l’Ouest, lancé par la CEDEAO (Communauté
économique des États d’Afrique de l’Ouest).
L’objectif de ces organisations est une « vision partagée »,
pour la protection et le partage de la ressource en eau.
Eau Vive facilite l’implication des populations riveraines
et des usagers (pêcheurs, agriculteurs…), afin que
leurs contraintes et projets soient pris en compte dans
le processus d’aménagement des bassins.
BASSIN DU FLEUVE CONGO Renforcement de la participation des acteurs de la société civile dans le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion) du bassin du fleuve Congo. Appui à la réforme du secteur de l’eau en République démocratique du Congo dans la province du Kassaï Oriental.
GUINÉE ET BURKINA FASOAppui à la dissémination et à l’appropriation des lignes directrices “barrages” CEDEAO.
Sahel Vert 4* BURKINA FASO, MALI, NIGER, SÉNÉGALPromouvoir l’économie locale
et soutenir le développement.
Population concernée :
87 000 personnesDurée : 3 ans (de 2012 à 2014)
PARTENAIRES TECHNI QUES ET FINANCIERS DE CE PROJETAssociations : De l’eau pour le Sahel.
Fondations et fonds de dotation :
Crédit agricole solidarité développement.
*Focus page 10
C H A P I T R E 0 2
Focus nationaux
Focus nationaux
Burkina Faso France Mali Niger Sénégal Togo
Programmes transversaux
Sahel Vert 4 Citoyens Engagés
Témoignages
Eau Vive en France recherche des financements, monte des partenariats, mobilise les citoyens et interpelle les décideurs politiques. Les projets menés par Eau Vive s’inscrivent, au Mali, dans le plan de croissance et de réduction de la pauvreté après la sortie de crise et, au Niger, dans la stratégie de développement initiée par les autorités de la 7e République. Au Sénégal, les efforts se concentrent sur le secteur de l’assainissement qui reste critique malgré une dynamique d’émergence économi que. Au Burkina Faso, les femmes sont encouragées à être mieux représentées dans les activités communautaires. 2013 est également le premier anniversaire de la délégation Eau Vive au Togo.
18 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 19
Ouagadougou
F O C U S
Burkina Faso Tout au long de l’année 2013, la délégation d’Eau Vive au Burkina Faso
a poursuivi et renforcé la mise en œuvre de ses programmes en cours,
clôturé la phase 1 du programme Zorgho et lancé le programme
PreauGenre pour renforcer l’influence des femmes et la promotion
du genre dans les activités sociocommunautaires.
Ces programmes ont pour objectifs d’améliorer l’accès à des services
d’eau potable et d’assainissement, de renforcer leur gouvernance et de
promouvoir le développement de l’économie locale. Dans une approche
participative et de responsabilisation des groupes ciblés, les réalisations
ont contribué à ces améliorations et touché 127 000 personnes.
En 2014, dans la dynamique de soutien au progrès de l’accès à l’assainis
sement, Eau Vive ouvrira en partenariat avec le GRET et IDE un nouveau
programme, financé à 75 % par l’Union européenne, au profit de 10 com
munes burkinabè.
Un autre projet, « Valorisation des compétences », financé par la Coopéra tion
suisse, dont Eau Vive est opératrice, sera également lancé. Ce projet s’inscrit
dans une démarche de renforcement des connaissances des femmes
et des hommes, pour leur permettre de contribuer au développement
économique et favoriser leur expression citoyenne.
La femme, bien qu’au centre de la
problématique d’accès à l’eau potable,
a une place marginale dans la chaîne
de responsabilité et de décision
pour la gestion des services de l’eau.
Cette marginalisation est due à
plusieurs facteurs interdépendants.
Au-delà des conceptions tradition-
nelles des rôles homme/femme dans
la vie sociocommunautaire, elles sont
confrontées à l’analphabétisme,
au manque d’assurance pour se faire
entendre dans les organisations
mixtes, à une autonomie financière
trop précaire et une faible reconnais-
sance légale (faible enregistrement
à l’état civil…).
L’amélioration du statut et du rôle de
la femme dans la vie communautaire
doit passer par la mise en œuvre de
solutions adaptées à chacune de ces
contraintes.
L’enjeu du programme « PreauGenre »
est de contribuer à une gestion
plus efficace des services d’eau grâce
à l’implication des femmes, en
valorisant leur potentiel en matière
de leadership et d’efficacité opéra-
tionnelle. Il sera développé à Dori,
Gorgadji, et Seytenga, où la dégrada-
tion du service d’eau est importante.
Le programme en quelques lignes Budget : 122 900 €
Population : 600 femmes
Localisation : communes de Dori,
Gorgadji, Seytenga (région du Sahel)
Calendrier : 2 ans (2014-2015)
Actions :
Théâtres-forums sur les enjeux
de genre
Rencontres intervillageoises,
communales et intercommunales sur
les rapports de genre et la responsabi-
lisation des femmes dans la gestion
des services de l’eau
Ateliers pour sensibiliser et
mobiliser les leaders locaux sur
les enjeux et rapports de genre
Alphabétisation
et formations des femmes
Campagnes d’alphabétisation
fonctionnelle pour la gestion
des services d’eau
Ateliers de formation initiale
au leadership
Responsabilisation des femmes
Coaching pour le leadership
et l’exercice des fonctions de
responsabilité
Assistance pour l'amélioration
de l'autonomie financière
Visite d'échanges avec des femmes
leaders d'autres localités
Assistance pour l’obtention
de carte nationale d’identité
Assistance pour l’institutionna-
lisation de la responsabilisation
des femmes au sein des structures
de gestion des services de l’eau
Bilan :
Atelier de capitalisation sur le projet
et diffusion à l’échelle nationale
Quelques chiffres 14 forages équipés de
pompe à motricité
humaine réalisés
8 863 latrines (17 publiques,
8846 familiales)
82 forages (12 construits,
58 réhabilités,
6 renforcés)
26 branchements privés
dans les foyers
29 bornes fontaines
publiques
30 km de réseau
274 groupes relais sur
l’hygiène formés
246 maçons formés
25 comités communaux
mis en place et formés
95 associations d’usagers
de l’eau formés
2 études (1 gestion
des déchets, 1 prix
de l’eau)
Nouveau programme au Burkina FasoPreauGenre : renforcer l’influence des femmes dans les activités sociocommunautaires
Programme 2013 ZORGH’EAU : Une concertation de territoire à territoire Ce projet de coopération décentrali-
sée entre les communes françaises
de Couëron, Verrières-le-Buisson,
Bousbecque et la commune burkinabè
de Zorgho avait deux objectifs. Le
premier était de faire évoluer les
pratiques de coopération entre ces
communes, le second, de mettre
en place un mécanisme de gestion
durable des services d’eau et
d’assainissement à Zorgho.
Grâce à un budget de 680 000 € et trois
années de travail (oct. 2010 à sept.
2013), ces deux objectifs sont atteints.
À Zorgho, la prise en main de la
gouvernance du secteur de l’eau par la
commune, à travers l’organisation et la
gestion du service, permet aujourd’hui
aux 52 000 habitants des villages de
disposer d’un accès durable à l’eau
potable et aux latrines. Cette évolu-
tion a contribué à la réduction de la
prévalence des maladies (parasitoses
intestinales, diarrhées, bilharziose,
ver de Guinée...). Elle a libéré les
femmes et les jeunes d’une corvée
d’eau chronophage au profit du
développement d’activités généra-
trices de revenus pour les unes
et d’une possibilité de suivre une
scolarité normale pour les autres.
Entre les 4 communes, une véritable
concertation de territoire à territoire
existe désormais. Ensemble elles
ont défini des apports mutuels de
coopération équilibrée, réalisé des
diagnostics territoriaux, impliqué
tous les acteurs dans les actions,
en particulier les jeunes, au Nord
comme au Sud. Ce bilan positif
les amène à lancer en 2014 une
deuxième phase triennale.
20 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 21
F O C U S
France La délégation France d’Eau Vive est mobilisée dans une action opération
nelle et associative. L’activité opérationnelle est tournée vers la recherche
de financements, le montage de partenariats avec des entreprises,
collectivités locale, etc., le plaidoyer (mobilisation citoyenne et interpella
tion des décideurs politiques) et la sensibilisation du public. Elle est menée
en articulation avec le réseau d'antennes bénévoles d’Eau Vive France.
D’autre part, la délégation France accompagne ces antennes dans leur
développement et leur structuration. Elle les appuie dans leurs activités
de sensibilisation du public, éducation au développement, plaidoyer,
recherche de financements et de partenariats dans leur territoire…
Appuyer le réseau bénévole d’Eau Vive France L’année 2013 a été marquée par deux
temps forts. Le premier en septembre,
avec le lancement d’une campagne
de mobilisation des candidats aux
élections municipales de 2014 (projet
Citoyens Engagés), organisée par Eau
Vive et relayée par les membres d’Eau
Vive France. Le second, en octobre,
avec l’appui aux universités d’au-
tomne d’Eau Vive France, temps fort
d’échanges d’expériences et débats
d’idées avec les militants et béné-
voles, pour affiner la feuille de route
de chaque antenne et consolider
le réseau bénévole en construction.
Interpeller les décideurs politiquesEau Vive est chef de file de la
Coalition Eau, collectif de 30 ONG
françaises engagées pour l’accès de
tous à l’eau et à l’assainissement. Afin
de faire de ces secteurs une priorité
de la communauté internationale, la
Coalition Eau et ses membres se sont
activement engagés pour que l’eau
et l’assainissement fassent partie
des objectifs de développement post-
2015, qui succèderont aux Objectifs
de millénaire pour le développement
(OMD), une position que de nombreux
États soutiennent. En France, sur la
base des recommandations de son
étude « Analyse de l’aide publique au
développement française pour l’eau
et à l’assainissement 2007-2011 » (août
2013), la Coalition Eau a instauré
un dialogue avec les pouvoirs publics
(ministères, AFD…) afin d’améliorer
l’efficacité et la transparence de
la politique de développement de
la France en la matière. Dans le but
de soutenir l’influence de la société
civile dans d’autres pays, un projet
a été lancé par la Coalition Eau en
appui à 8 de ses collectifs africains
partenaires, souhaitant renforcer
leurs capacités et leur accès aux
processus de décision.
Rassembler des fonds, monter des partenariats Auprès des institutions publiques Agence française de développement
(AFD) est, au côté de l’Union euro-
péenne, un partenaire clef d’Eau Vive
depuis de nombreuses années. L’AFD
a renouvelé en 2013 sa confiance et
son soutien structurant à Eau Vive,
par l’octroi d’une convention trien-
nale de partenariat pour le cofinance-
ment de l’activité de terrain et l’appui
aux élus locaux au Togo, Sénégal,
Niger, et Burkina Faso, le plaidoyer
et la construction de la fédération
Eau Vive Internationale.
Partenaires publics
Les acteurs publics de l’eau ont été
des partenaires privilégiés de l’acti-
vité d’Eau Vive en 2013. L’implication
de nombreux syndicats des eaux
ont favorisé l’effet levier des agences
de l’eau :
L’Agence de l’eau Seine Normandie
a accordé son soutien au programme
Eau Kornaka (service intercommunal
eau et assainissement dans 5 com -
munes du Niger), grâce à l’implication
de syndicats des eaux de la région
de Caen. Le programme est également
financé par L’Agence de l’eau Rhône
Méditerranée Corse mobilisée grâce
à la participation du syndicat d’eau
de Six-Fours-les-Plages et du Syndicat
des eaux de l’Est lyonnais et par
l’Agence de l’eau Loire Bretagne
impliquée grâce à la participation de
Lorient agglomération au programme.
L’Agence de l’eau Adour Garonne
apporte son soutien à l’accès à l’eau
potable dans la commune de Makalon-
di (Niger), grâce à la mobilisation de
l’antenne Eau Vive Pau qui a réussi
à impliquer des syndicats des eaux
de la région de Pau et le Syndicat des
eaux Sud Pays Basque dans le projet.
La Communauté urbaine de Bordeaux
a également rejoint le projet.
L’association AVHEC (antenne
bénévole Eau Vive France à Vouzan)
a obtenu le soutien financier de la
Région Poitou-Charentes pour l’appui
à l’agriculture familiale durable
à Makalondi, grâce notamment
à l’activité d’éducation au dévelop-
pement qu’elle assure depuis des
années dans les écoles et collèges
de la région.
Des établissements scolaires,
notamment le lycée des Cordeliers
à Dinan (22) et le collège Saint-Pierre
de Montlimart (49) se sont également
mobilisés.
Coopération décentralisée
2013 a vu la reconduction de la
coopération entre les villes françaises
de Bousbecque, Couëron, Verrières-
le-Buisson et Zorgho au Burkina Faso,
après une 1re phase triennale menée
par Eau Vive. À l’occasion d’une
mission à Zorgho en mars 2013, les
communes ont élaboré leur nouveau
programme triennal pour lequel
830 000 € ont été obtenus du ministère
des Affaires étrangères, du Conseil
régional Pays de la Loire, de Nantes
métropole, du SEDIF, et des Agences de
l’eau Seine Normandie, Loire Bretagne
et Artois Picardie. Eau Vive a, d’autre
part, débuté en 2013 l’accompagne-
ment de la coopération décentralisée
entre Fontenay-sous-Bois et Koun-
gheul (Sen) pour l’assainissement et
la gestion des déchets de la ville, avec
le soutien de l’Agence de l’eau Seine
Normandie et du SEDIF (Syndicat
des eaux d’Île-de-France).
Auprès des entreprises et fondations privées En complément des financements
publics, Eau Vive développe des
partenariats avec le secteur privé.
54 nouvelles entreprises, fonds privés
et fondations ont été sollicités en
2013. Ces partenariats, ajoutés à la
générosité des donateurs individuels,
sont indispensables à la réalisation
de notre mission sociale. Parmi les
nouveaux partenariats noués en 2013 :
Le Fonds Suez environnement
initiatives a accordé son soutien
au projet pilote de gestion intégrée
de l’assainissement liquide et solide
à Koungheul (Sénégal). Partenariat
sur un projet pilote et innovant, qui
témoigne de la confiance instaurée.
En décembre 2013, Eau Vive a été
reçue finaliste au prix Suez environne-
ment initiatives/Institut de France,
pour le processus de sensibilisation
endogène des « éveilleurs d’hygiène »
(promotion des bonnes pratiques par
tâche d’huile) développé pour le
projet SANIFASO.
Autres nouveaux partenariats
de l’année : La fondation Un Monde
par tous, fondée par Stéphane Hessel,
pour le renforcement de la mobilisa-
tion citoyenne au Mali dans le
cadre de l’après-crise (projet Citoyens
Engagés) ; la fondation Audemars
Piguet (Suisse), pour le projet
de sécurité alimentaire et gestion
durable de Diguibari au Niger ;
la fondation Lord Michelham of
Hellingly (Suisse), sur le projet
SANIFASO au Burkina Faso ; l’entre-
prise TUGEC Ingénierie pour un projet
d’accès à l’eau et à l’assainissement
dans La Binah, au Togo.
Auprès des associations Aquassistance (association des
salariés du groupe Suez environne-
ment) a appuyé sur le plan financier
et technique la mise en œuvre du
projet de gestion des déchets dans la
commune de Koungheul au Sénégal.
Aquassistance a réalisé deux missions
de terrain à Koungheul pour renforcer
le diagnostic initial de la probléma-
tique déchets et accompagner la
conception du système de collecte, de
transport et de stockage des ordures
ménagères. Ce partenariat innovant
permet de garantir la réussite du
projet et de renforcer mutuellement
les compétences des équipes d’Eau
Vive et d’Aquassistance.
L’Arbre à Palabres de Yelou à Paris a
sollicité Eau Vive pour la réalisation
d’une case de santé à Yelou (Niger).
Son statut d’association de migrants
a permis de lever des fonds complé-
mentaires auprès du FORIM.
De nombreuses associations ont
renouvelé leur soutien : BurkinH2O,
Objectif solidarité, Le Sens du par-
tage, GSTM, le Groupe tiers monde
du Roumois, le Collectif ouest... L’asso-
ciation des salariés du Crédit agricole,
De l’eau pour le Sahel, a poursuivi son
engagement pour le projet Sahel Vert
mené en partenariat avec la fondation
Crédit agricole solidarité développe-
ment depuis plus de dix ans.
Randonnées, animations en milieu scolaire, stands, expositions, projections débats, etc., sont quelquesunes des actions menées en France par plus de 250 bénévoles, pour sensibiliser le public à la solidarité internationale et mobiliser des fonds.
Paris
22 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 23
F O C U S
Mali Dans le cadre du processus de sortie de crise, l’État malien a élaboré un
cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP,
20122017). Ce cadre se base, dans les grandes lignes, sur la promotion
d’une croissance accélérée, durable et favorable aux pauvres, un accès
équitable aux services sociaux de qualité, le développement institutionnel
et la gouvernance… En 2013, les actions développées par Eau Vive ont
contribué à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, dont
les indicateurs sont encore bas (eau potable : 69,2 %, assainissement :
11,4 %, scolarisation : 54,3 %…), au renforcement de la bonne gouvernance
locale (maîtrise d’ouvrage locale, renforcement des institutions locales…)
et à l’accroissement de la production et des revenus des populations
les plus défavorisées, par un appui à l’agriculture pluviale, au maraîchage,
à l’élevage… Les interventions d’Eau Vive ciblent particulièrement les
femmes, les jeunes et les ménages à faibles revenus.
En 2014, Eau Vive poursuit au Mali la mise en œuvre du :
projet d’appui à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans
4 communes des cercles de Banamba et Nara, Région de Koulikoro
(PEA Banamba Nara) ;
projet Citoyens Engagés ;
programme Sahel Vert 4.
Programme 2013Un dispositif concerté pour la relance du Mali Eau Vive s’inscrit dans la droite ligne
de la volonté du gouvernement malien
de sortir de la crise institutionnelle,
politique et sécuritaire (plan de
relance durable du Mali - 2013-2014)
dont les régions du nord sont les plus
affectées.
En partenariat avec Coordination
Sud* et Cités unies France**,
Eau Vive milite pour la mise en place
d’un dispositif innovant qui finance-
rait des projets concertés, portés
en consortium multipartite ONG -
collectivité locales maliennes et fran-
çaises, qui intégreraient l’accompa-
gnement et la formation des acteurs
du territoire et la mutualisation
d’expériences dans la sous-région.
*Plateforme des ONG françaises ** Réseaux des collectivités locales françaises engagéesen coopération décentralisée
Prospection pour un nouveau programme au Mali GAO : appui au développement des collectivités locales (PADCL/GAO) Eau Vive au Mali s’est intéressée à
la région de Gao, confrontée à de
sérieuses difficultés sociopolitiques
pour apporter son appui dans le
but d’améliorer les conditions de vie
des populations de cette localité.
À la demande de 22 sur 24 communes
de la région et de la Coordination
nationale des usagers des ressources
nationales du fleuve Niger (CNU Mali),
un programme a été élaboré et adapté
aux besoins du développement local.
Ce programme permettra aux collec-
tivités territoriales de développer
leurs capacités, afin d’assurer leur
fonction de maîtrise d'ouvrage et de
leader local. Il garantira également
l’accès de la population aux services
sociaux de base : eau, assainissement,
éducation…), développera le potentiel
de l’économie locale et renforcera la
sécurité alimentaire.
À toutes ces actions s’ajoute la promo-
tion du dialogue social et de la culture
de la paix en milieu communautaire
et scolaire.
Ce programme ambitieux sera conduit
en partenariat étroit avec les élus
locaux des collectivités territoriales,
les producteurs ruraux, les élèves, les
enseignants, les jeunes, les structures
de gestion des services sociaux de
base.
La mobilisation de fonds est en
cours pour ce programme de grande
envergure. Le défi est de permettre à
139 000 personnes de prendre en main,
de façon concertée, le développement
de leur région dans tous les domaines :
eau, assainissement, éducation,
économie…
Le programme en quelques lignes Budget : 33 M€
Population : 139 000 personnes
Localisation : GAO - cercles d’Ansongo,
Bourem, Gao et Ménaka
Calendrier : 4 ans (2013/2017)
Actions :
Renforcer les capacités
des collectivités locales
Renforcement des capacités de
maîtrise d’ouvrage des collectivités
locales
Renforcement de la gouvernance
locale des services sociaux de base
Appui aux cadres de dialogue
multi-acteurs et au développement
de la coopération décentralisée
Améliorer l’accès à l’éducation
scolaire et à l’alphabétisation
Construction et équipement
d’infrastructure scolaires
Formation/recyclage des
enseignants et acteurs de l’éducation
Alphabétisation des adultes
Améliorer l’accès à l’eau potable
Réalisation d’adductions
d’eau simplifiées
Réalisation des forages à PMH
Construction de puits villageois
et pastoraux
Améliorer l’accès à l’assainissement
Sensibilisation aux pratiques
d’hygiène et d’assainissement
Construction de latrines familiales,
scolaires et publiques
Quelques chiffres 14 forages équipés
de pompe à motricité
humaine réalisés
203 latrines (200 fami-
liales, 2 scolaires,
1 publique)
16 comités mis en place
et formés (9 de gestion
des points d’eau,
7 de salubrité)
6plans de développe-
ment sociaux, écono-
miques et culturels
6
Plans communaux
de l’eau et de
l’assainissement
3
mutuelles inter-
villageoises de
réparation de pompes
créées
3
communes dotées
d’outils de mainte-
nance des pompes
à motricité humaine
2
puits maraîchers
2
périmètres
maraîchers aménagés
5
groupements maraî-
chers formés en tech-
niques de production
et de compostage
4 centres alphabétisa-
tion créés et équipés
80
femmes alphabétisées
188jugements supplétifs
d’acte d’état civil
(femmes/jeunes)
Bamako
24 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 25
F O C U S
Niger En 2013, l’intervention d’Eau Vive au Niger s’est inscrite dans la nouvelle
dynamique de développement insufflée par les autorités de la 7e Républi
que. Les actions de développement concourent à la mise en œuvre du plan
de développement économique et social (PDES 20122015) et en particulier
la promotion de la sécurité alimentaire durable à travers l’initiative 3N :
« les Nigériens nourrissent les Nigériens ».
Au Niger, Eau Vive a développé son action suivant trois axes :
La participation active aux différents cadres de dialogues entre les
acteurs de développement. Eau Vive fait la promotion de ses bonnes
pratiques acquises à travers les actions de terrain, influence les stratégies
des acteurs et les décisions politiques.
La réponse à la satisfaction des besoins de base des populations se
traduit par des programmes de développement permettant de construire
les capacités locales et communales de maîtrise d’ouvrages, d’améliorer
l’accès aux infrastructures (eau, assainissement, santé, éducation…),
d’appuyer l’émergence d’opérateurs locaux et le changement de comporte
ment. Eau Vive Niger développe ses relations partenariales avec des
pairs pour la mobilisation des financements auprès de nouveaux bailleurs
et le partage de savoirfaire dans ses différents domaines.
Le plaidoyer pour une amélioration perceptible des politiques et la
stratégie de développement à travers la mise en place et la montée en
capacité de l’association Eau Vive Niger qui, à terme, devra peser dans
le mouvement de la société civile nationale en promouvant les valeurs
construites et défendues par Eau Vive depuis plus de 35 ans.
En 2014, dans le prolongement du travail accompli en 2013, Eau Vive
soutiendra la construction de l’intercommunalité autour de la gestion
des services eau/assainissement des cantons d’Illéla et de Lamordé.
Programme 2013ILLÉLA : des communes nigériennes mutualisent leurs moyens Dans sa dynamique d’appui au
développement des communes,
Eau Vive Niger a conduit une étude
de prospection dans le canton
d’Illéla situé dans la région de Tahoua
(550 km au nord-est de Niamey).
Cette étude, à l’initiative des com-
munes rurales de Badaguichiri, Tajaé,
Bagaroua et la commune urbaine
d’Illéla aboutit au projet « EAU pour
le canton de Illéla ». Par la mise en
commun de leurs ressources et poten-
tialités, la mutualisation de leurs
moyens, les communes se mobilisent
pour améliorer les conditions de vie
des 30 000 habitants de leur canton.
Prévu sur une période de 36 mois avec
un budget de 380 000 €, le programme
porte sur l’amélioration et la péren-
nisation du service de l’eau potable
et le changement de comportement
en matière de pratique d’hygiène et
d’assainissement.
Nouveau programme au NigerMAKALONDI : eau, assainissement et sécurité alimentaire Makalondi, jeune commune rurale
créée en 2010, est constituée de
35 villages pour une population de
76 000 habitants. Elle est caractérisée
par diverses insuffisances : faibles
indices de développement, sols
dégradés, déforestation avancée,
insuffisance de savoir-faire en matière
de gouvernance communale, faible
économie locale.
Dans cette commune, où seulement
43 % de la population boit de l’eau
potable, les habitants sont contraints
de s’approvisionner dans des puits
traditionnels. En termes d’assainisse-
ment, faute d’infrastructure, la défé-
cation en plein air est une pratique
répandue avec tous les dangers que
cela représente.
Le projet a pour objectif de soutenir
le développement durable de la com-
mune en renforçant la gouvernance
locale en matière d’accès aux services
eau potable et assainissement,
en améliorant et en développant
les infrastructures nécessaires dans
ce domaine.
Parallèlement, Makalondi étant dans
une zone où se nourrir est une préoc-
cupation majeure pour les habitants,
le projet répondra à cette priorité
par l’appui à l’agriculture locale.
Le programme en quelques lignes Budget : 765 000 €
Population : 76 000 personnes
Localisation : Makalondi
Calendrier : 3 ans (2013/2015)
Actions :
Eau et assainissement
Renforcer l’accès aux services
(construire et réhabiliter des forages,
réaliser des latrines scolaires,
publiques et familiales, implanter
des lave-mains…).
Encourager les bonnes pratiques
(mener des campagnes sur l’utilisation
des lave-mains, diffusion de postes
d’eau potable , lancement de clubs
scolaires d'hygiène… ).
Garantir une gestion pérenne
des services (former et équiper
des comités de points d’eau et des
maçons, redynamiser des groupes
de réparateurs).
Accompagner les communes dans
leur rôle de maître d’ouvrage (créer
une commission impliquant élus,
techniciens et représentants
d’usagers, mettre en place un service
communal, élaborer un plan de
développement local, créer et former
des associations d’usagers de l’eau...).
Valoriser la gouvernance locale
pour le changement et influencer
les politiques et stratégies nationales
(former les acteurs au plaidoyer, créer
un temps fort d’échange, de sensibili-
sation et d’information pour la
journée mondiale de l’eau…).
Sécurité alimentaire
Mettre à disposition de l’eau pour
la production agricole (construire
des puits maraîchers, aménager
des périmètres cultivables).
Soutenir les groupements
maraîchers (former à la gestion les
organisations féminines et de jeunes).
Conserver l’eau et les sols (planter
autour des mares, restaurer et
préserver les terres dégradées,
appuyer les paysans pour une
meilleure gestion des ressources).
Quelques chiffres 900 personnes disposent
d’une case de santé
équipée et fonction-
nelle
500 personnes dotées
d’actes de naissance
145
latrines familiales
au profit de 1600
personnes
55
élus et acteurs locaux
formés en maîtrise
d’ouvrage communale
12
personnes formées
à la gestion de case
de santé
Niamey
26 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 27
F O C U S
Sénégal Pays à stabilité politique avérée, le Sénégal s’inscrit dans une dynamique
d’émergence économique avec un taux de croissance de 4 % en 2013.
Si le pays a fait de grandes avancées en matière d’accès à l’eau, le secteur
de l’assainissement est encore dans un état critique. En 2013, la politique
sectorielle « eau et assainissement » a été marquée par une réforme
de la gestion des forages ruraux afin d’améliorer l’accès aux services
d’eau potable. Ce fut également l’année de lancement de l’acte III
de la décentralisation qui va modifier l’organisation territoriale du pays
avec la communalisation intégrale, la départementalisation et la création
de pôles régionaux de développement économique. Eau Vive a ciblé
son action sur la qualité et la pérénité du service de l'eau et sur le dévelop
pement de l’assainissement. Pour amener les populations à s’engager
durablement sur les pratiques d’hygiène et d’assainissement dans leur
environnement, de nouvelles techni ques, comme l’approche « assainisse
ment total piloté par les communautés » (ATPC), ont été testées et validées.
Des actions de plaidoyer pour une meilleure prise en compte du secteur
par l’intégration des coûts de l’assainissement au niveau communalont
été conduites. Ces actions ont permis d’améliorer les conditions d’accès
au service d’eau et d’assainissement des habitants de 18 communes
rurales et 1 commune urbaine. En 2014, Eau Vive au Sénégal consolidera
ses acquis, démarrera de nouveaux projets et se penchera sur la
problématique de la qualité de l’eau distribuée (forte présence de fluor
dans l’Ouest du pays et de fer au centre Est).
Programme 2013 Assainissement intégré à Koungheul Eau Vive accompagne cette commune
dans sa gestion des déchets et de
l’assainissement. Le projet, conduit
dans chaque quartier, encourage
la population à collecter les ordures
ménagères et accompagne la mairie
dans l'organisation de leur collecte,
de leur transport et dans l'aména-
gement de la décharge municipale.
Parallèlement, des latrines publiques
et individuelles sont réalisées
et la population est sensibilisée à
l’adoption de meilleures pratiques
d’hygiène. Cette évolution influe
considérablement sur la santé
des habitants grâce à l’amélioration
de leur lieu de vie.
Nouveau programme au Sénégal Assainissement total piloté par les communautés ( ATPC) Bientôt 2015, pourtant les Objectifs
du millénaire pour le développement
(OMD) en matière d’assainissement
autonome sont loin d’être atteints
et les raisons sont multiples.
Au-delà des difficultés de finance-
ment, la question de l'adhésion
réelle de la population, la mobilisation
et la prise en charge de l’assainisse-
ment au niveau local sont en cause
et constituent des facteurs importants
qui freinent l’évolution du secteur.
Afin de pallier ce retard, Eau Vive
a adopté une approche “assainis-
sement total piloté par les commu-
nautés” (ATPC). Son objectif est de
provoquer un déclic et l’engagement
de la part des bénéficiaires, ce
qui entraîne la pérennité de l’action
grâce à son appropriation et donc
une garantie de durabilité des projets
d’assainissement.
L’application de l’ATPC consiste
à sensibiliser la population
sur les bonnes pratiques en matière
d’hygiène et d’assainissement.
Elle fait la promotion de la fin de la
défécation à l’air libre et du lavage
des mains au savon. Eau Vive
rassemble et organise toutes les
composantes et les compétences
existantes pour réaliser l’assainisse-
ment en continu avec les moyens
locaux disponibles. Cette approche
est adaptée aux familles et aux
professionnels du secteur. Elle
est intégrée à la collectivité locale
et reproductible par d’autres
communautés rurales. L’ATPC se base
sur la mobilisation effective des
leaders d’opinion, chefs de villages
et des responsables de groupement.
Cette approche repose sur une sen-
sibilisation positive, fait le lien entre
l’assainissement et la santé, s'appuie
sur les connaissances existantes,
et sur la recherche d’un meilleur
statut social. La sensibilisation ne
se limite pas à encourager seulement
la construction de latrines, mais
présente l’assainissement comme
un tout : nettoyage régulier des
concessions et des espaces publics,
gestion des ordures ménagères,
lavage des mains et hygiène
corporelle, construction d’ouvrages
améliorés.
Par cette approche, plus de
1 200 latrines ont été construites
en moins de 18 mois par les commu-
nautés sans financement extérieur.
Quelques chiffres 145 000 personnes sensibili-
sées aux pratiques
d’hygiène et
d’assainissement
12 800 personnes disposent
de latrines familiales
16 maçons formés
à la construction
de latrines
70 comités d’hygiène
et de salubrité
mis en place
54 comités d’assainis-
sement piloté par
la communauté
80 animateurs et
2 superviseurs formés
sur l’hygiène et l’assai-
nissement
37 villages atteignent le
statut FDAL (fin de la
défécation à l’air libre)
2 commissions commu-
nales « hygiène-
assainissement »
formées
1 service technique
communal « hygiène-
assainissement »
créé
Dakar
28 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 29
F O C U S
Togo Le début de l’intervention d’Eau Vive au Togo coïncide avec la période
de relance des activités dans le pays qui concentre désormais ses efforts
sur ses problèmes de développement et de consolidation de la paix.
Face à des indicateurs socioéconomiques très faibles, les défis à relever
sont nombreux : réduction de la pauvreté et des inégalités socioéconomi
ques, amélioration de la gouvernance locale et de l’accès aux équipements
socioéconomiques (eau, assainissement, santé, éducation…), sauvegarde
et protection de l’environnement… les axes majeurs d’intervention du
gouvernement pour améliorer les conditions de vie sont, entre autres,
le renforcement de la gouvernance et la promotion du développement
participatif, équilibré et durable.
En 2013, première année d’implantation d’une équipe permanente
d’Eau Vive au Togo, les actions se sont inscrites dans les axes stratégiques
de développement économiques du pays. Les projets conduits ont permis
de développer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, de préserver
l’environnement, de soutenir la gouvernance locale et/ou communale,
de promouvoir l’économie et le développement de la production locale.
En 2014, Eau Vive relèvera à nouveau le défi pour contribuer à l’améliora
tion des conditions socioéconomiques auxquelles sont confrontées les
populations. L’équipe en place, avec ses partenaires, développera le projet
de protection et de sauvegarde de l’environnement dans la région de la
Kara, ainsi que l’amélioration des services d’eau potable et d’assainissement
dans la préfecture de la Binah et accompagnera les acteurs locaux dans
la maîtrise d’ouvrage en matière d’eau et d’assainissement.
Programme 2013 Échos sur le projet de la Binah Le projet « Eau potable et Assainisse-
ment » dans la Binah dont l’objectif
vise à assurer un accès durable
et une gestion efficace des services
d’eau potable ainsi qu’un cadre
de vie plus sain aux populations, a
démarré par des activités préalables
et nécessaires à l’appropriation
et à la pérennisation des ouvrages.
Dans ce cadre, une étude a été menée
auprès de 200 ménages afin de
recueillir leurs perceptions, attitudes,
connaissances sur l’eau et l’assainis-
sement. Il ressort que 50 % de la
population consomme de l’eau
de source douteuse, 2,5 % s’approvi-
sionne directement dans les rivières,
97 % ne dispose pas de latrines bien
qu’elle perçoit les latrines comme
des barrières à la prolifération des
maladies. Ses conclusions serviront
à l’adaptation de la stratégie
d’animation pour aboutir à de bonnes
pratiques d’hygiène et une meilleure
responsabilisation des usagers
dans la gestion durable des services
d’eau potable et d’assainissement.
Les travaux de forages et les actions
d’accompagnement ont été program-
més dès le premier trimestre de 2014.
Nouveau programme au Togo La KARA - Protection de l’environnement et restauration des sols Au nord du Togo, le pays Kabyé se
caractérise par un relief contrasté
de massifs et de dépressions, rendant
cette zone difficile à vivre. À ces
difficultés topographiques s’ajoutent
une importante densité humaine
(+100 habitants/km2 pour les cantons
de la Binah et la Kozah) qui provoque
une forte pression sur les terres
agricoles. Dans les 10 cantons ciblés
par le projet, le taux d’occupation
des sols est de 80 % alors que seuls
11 % sont aptes à l’agriculture.
Pour étendre leur surface agricole et
répondre à la demande alimentaire
croissante, les populations détruisent
les zones boisées et surexploitent
les mêmes parcelles dont la fertilité
diminue progressivement. Parallèle-
ment, les forêts sont surexploitées
pour répondre à la demande urbaine
en bois de chauffe. Le déboise ment
est également alimenté par la pratique
d’une agriculture peu productive,
qui augmente la pression anthropique
sur les ressources forestières et
la terre. L’impact de ces pratiques
conduit à une constante dégradation
de l’environnement et des sols.
Le projet a pour objectif de protéger
l’environnement et la biodiversité
à travers la gestion durable des
ressources naturelles et l’adaptation
des activités des habitants. Avec eux,
il est possible d’inverser la tendance
actuelle. Ce projet novateur prévoit
la restauration de la couverture
forestière et végétale, la promotion
des foyers améliorés et du gaz pour
limiter l'usage du bois, l’amélioration
des rendements agricoles et le
soutien au développement économique
et social, particulièrement celui
des familles rurales qui constituent
la couche la plus pauvre de la
population.
Le programme en quelques lignes Budget : 599 000 €
Population : 92 700 personnes
Localisation : Préfecture de la
Kozah - cantons Djamdè, Atchang-
badè, Kpézindè, Soumdina, Kouméa,
Landa Préfecture de la Binah - cantons
Pagouda, Pessare, Kémérida, Kétao
Calendrier : 3 ans (2013/2015)
Actions :
Restaurer le couvert végétal,
la fertilité des sols et lutter
contre l’érosion
Adoption de techniques culturales
appropriées (agroforesterie)
Utilisation de plantes fertilisantes
Réalisation de fosses fumières
et diguettes antiérosives
Lutter contre la désertification
et la dégradation des sols
Implantation de forêts
communautaires sur 50 ha
Mise en place de 50 comités locaux
de lutte contre les feux
Création de 20 km de pare-feux
en vétiver
Promotion de l’utilisation des
foyers améliorés et du gaz auprès des
familles (facilités pour l’acquisition
des équipements) pour réduire
l’utilisation du bois de chauffe en ville
Développer des activités
génératrices de revenu
Réalisation de pépinières privées,
transformation de produits agricoles
Fabrication de foyers améliorés
à base d’argile
Quelques chiffres 845 mètres linéaires
de réseaux tertiaires
posés
49
regards achevés
1 collecteur principal
des eaux usées réalisé
10
agents de la mairie
formés à la passation
de marchés publics
10
agents de la marie
formés à l’animation
sur les pratiques
d’hygiène et d’assai-
nissement
1
moulin et matériel
de transformation
Lomé
30 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 31
P R O G R A M M E S T R A N S V E R S A U X
Sahel Vert 4Promouvoir l’économie localeSoutenir le développement En zone rurale subsaharienne, les habitants vivent sous le seuil de pauvreté.Les économies locales sont trop faibles pour faire face aux besoins quotidiens, aux demandes de mobilisation financière, d’investissement, de maintenance et d’entretien durable des équipements. Les aléas climatiques handicapent la production agricole qui s’avère souvent insuffisante pour nourrir les familles. Le programme Sahel Vert 4 a pour ambition d’améliorer le niveau des revenus économiques des femmes et d’alléger leurs conditions de travail par la réduction de la pénibilité des activités agricoles, grâce à la modernisation de l’égrenage du maïs par exemple ou d’autres techniques de transformation. Mais aussi de soulager les femmes et les enfants de la corvée d’eau en améliorant son accès, sans oublier de développer les systèmes d’assainissement de base et réduire ainsi les maladies d’origine hydrique. En 2013, Eau Vive a poursuivi le développement de ce programme au profit de milliers de femmes et d’enfants dans les 5 pays ciblés.
P R O G R A M M E S T R A N S V E R S A U X
Citoyens EngagésLe droit à l’expression de tous Les crises actuelles, sociales, alimentaires, économiques, environnementales, ne se résoudront pas sans solidarité et sans une répartition plus équitable des richesses. Autant de sujets dont la société civile doit se saisir et promouvoir auprès des décideurs locaux et nationaux. Dans les pays d’Afrique de l’Ouest, les femmes sont souvent exclues des instan ces de décisions et de gestion du territoire. Le défi à relever est de les accompagner dans leur émancipation sociale et leur renforcement économique, afin qu’elles prennent une autre place dans la société et occupent des responsabilités au niveau des villages.En France, la société civile doit jouer un rôle de contrepouvoir, afin de promouvoir la solidarité, entre les populations, entre les territoires. Pour cela, elle doit s’impliquer dans l’élaboration et le suivi des politiques ou actions locales, en lien avec les politiques nationales.
Budget : 824 000 €
Population concernée : 87 000 personnes
Pays : Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal
Calendrier : 2012 / 2014 (3 ans)
Actions économiques
Burkina Faso : Accès au microcrédit –
Exploitation de périmètres maraîchers irrigués
– Activités génératrices de revenus (embouche
ovine, aviculture).
Mali : Aménagement de 4 périmètres maraichers
– 4 puits maraichers – irrigation goutte-à-goutte -
Amélioration fertilité des sols – formation.
Niger : Formations à l’exercice d’activités
économiques et à l’organisation – Réaménage-
ment d’une mare pour le maraîchage –
Accès au microcrédit.
Sénégal : Développement agricole sur
12 ha – Acquisition de 4 moulins à céréales
Togo : Accès au crédit – Renforcement
organisationnel et de gestion de 12 groupements
– Appui à l’élevage de poussins – Formation
à la transformation de légumes.
Actions sociales :
Burkina Faso : 6 forages équipés de pompe
à motricité humaine (PMH), abreuvoir, dalle
de lavage du linge et muret de protection –
Formation de 6 structures de gestion
des points d’eau.
Mali : Réalisation de 3 forages équipés
et aménagés – Mise en place et formation
de 3 comités de gestion de points d’eau.
Niger : Réalisation de 4 forages équipés
et aménagés – Mise en place et formation
de 4 comités de gestion des points d’eau –
Redynamisation d’un groupe mutuel de
Réparation.
Sénégal : 8 km de réseaux d’eau avec 10 bornes
fontaines publiques et 2 branchements commu-
nautaires (école et case de santé).
Budget : 427 600 €
Population : Les femmes et les jeunes
Localisation : Burkina Faso – France –
Mali – Niger – Sénégal
Calendrier : 2 ans (octobre 1012 –
septembre 2014)
Objectifs :
Former les femmes et les jeunes à l’éducation
citoyenne et politique, au leadership.
Doter les femmes et les jeunes des documents
permettant d’exercer la citoyenneté.
Accompagner les femmes et les jeunes dans
l’exercice de la citoyenneté afin qu’ils participent
au processus démocratique.
Encourager le développement d’activités
économi ques sur le territoire.
Promouvoir la solidarité en France, à travers
la mobilisation citoyenne.
Partager et capitaliser les expériences
d’émancipation et de mobilisation citoyenne.
Le programme en quelques lignes
Le programme en quelques lignes
Quelques chiffres Burkina Faso1 800 personnes de la région
du Sahel accèdent à l’eau avec
la réalisation de 6 forages
130 femmes formées en
techniques d’embouche ovine
40 femmes ont amélioré
leurs revenus grâce au travail
d’embouche ovine
Mali 1 500 personnes accèdent
à l’eau avec la réalisation
de 3 forages
80 femmes alphabétisées
4 groupements maraîchers
formés en techniques
de maraîchage
4 centres d’alphabétisation
créés et équipés
Togo 100 femmes multi plient par 3
leurs ventes de céréales grâce
à l’acquisition d’un moulin
60 personnes formées en gestion,
à l’élevage et à l’épargne
17 personnes accèdent au crédit
bancaire grâce à l’épargne
constituée
Quelques chiffres Burkina Faso90 femmes obtiennent leur carte
d’identité
96 leaders formés à la participa-
tion citoyenne des jeunes et des
femmes
France1 campagne de mobilisation
des candidats aux élections
municipales de 2014
Mali 5 groupements identifiés
pour le maraîchage et la responsa-
bilisation citoyenne
1 recensement des besoins
de documents administratifs
(jeunes et femmes)
Niger 500 jugements supplétifs
d’acte d’état civil (acte naissance
jeunes/femmes)
Sénégal 3 groupements structurés
et formés à la gestion de moulins
1 formateur préparé à la formation
des leaders (jeunes/femmes)
à la citoyenneté
32 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 33
Samuel ZagreHygiéniste du village de Sambsin (Burkina Faso) Je suis devenu hygiéniste
volontaire parce qu’adopter
de bonnes pratiques d’hygiène
c’est important. Avec Eau Vive,
j’ai suivi une formation pour
faire réfléchir les habitants
sur leurs mauvaises habitudes
et les encourager à en changer.
Je rencontre environ 6 familles
par semaine. Quand j’arrive
dans un ménage, j’explique
le cadre de ma visite au chef
de famille et l’invite à rassembler
les membres du foyer. Quand
tout le monde est là, je présente
des images et fais participer
parents et enfants, pour
que chacun réfléchisse sur
ses pratiques. Petit à petit, je
constate une diminution des
maladies causées par le manque
d’hygiène. Les gens utilisent
de plus en plus les latrines
publiques et certains, en fonction
de leurs revenus, en construisent
dans leur concession.
Le changement est en route.
Alima DiarraMembre du comité de salubrité à Ngolobala (Mali) Quand nous avons appris qu’un
projet était en route dans la
commune, nous nous sommes
mobilisées auprès des hommes
pour que le village ait un forage.
Aujourd’hui, les femmes du
village renaissent. Le forage nous
permet de dégager du temps.
Nous pouvons entreprendre,
faire du commerce d’embouche,
de maraîchage… et nous avons
créé une association de femmes.
Grâce à l’appui que notre organi
sation a reçu, nous avons initié
une tontine et aujourd’hui
nous disposons de 400 000 FCFA.
Nous n’avions jamais imaginé
cela possible.
Je suis soulagée. Toute ma famille
utilise l’eau potable et mes
enfants sont en bonne santé.
En plus, j’ai suffisamment de
temps pour vendre des produits
locaux sur les marchés hebdoma
daires. Cette activité a nettement
amélioré mes revenus et ma
famille vit mieux.
Souleymane Mboup1er adjoint au Maire de Koungheul (Sénégal) Le modèle innovant que nous
développons avec Eau Vive
s'appuie sur une alliance
commune/ONG participative
et inclusive.
Par exemple, nous avons réalisé
un diagnostic des problèmes
ce qui a permis d’élaborer un
document de planification sur les
questions d'hygiène et d'assainis
sement. Nous nous sommes aussi
renforcés en ressources humaines
qualifiées pour mettre en œuvre
nos projets. Eau Vive nous apporte
un accompagnement assidu
et respectueux. Grace à ce type
de partenariat dynamique, nous
gagnons en termes d'efficience
et d'efficacité par rapport
à la gestion des ressources
financières.
En ce qui me concerne, je pense
que le processus de capitalisation
doit être entamé pour une
pérennisation des actions afin
de répliquer ce modèle dans
les autres localités.
Une écolière(Burkina Faso) Le manque de latrines à l’école
était un sérieux handicap
pour ma fréquentation régulière
de l’école.
Quand j’ai la diarrhée, je préfère
rester à la maison parce que j’ai
peur d’aller dans la nature.
Depuis qu’il y a des latrines
à l‘école, je ne manque plus
les cours. Eau Vive nous a
appris aussi à nous laver les
mains, à garder propres les
latrines pour éviter les maladies
et permettre à tout le monde
de les utiliser. Grâce aux latrines,
tout le monde va à l’école
et nos résultats scolaires se
sont vraiment améliorés.
Astou GningMembre d’un groupement féminin (Sénégal) On dit en général que l’on
ne prête qu’aux riches, d’où
le fait que les riches deviennent
plus riches, et les pauvres
plus pauvres.
Avec la mutuelle d’épargne et de
crédit du village de Kaïré,
dont je suis présidente, la donne
a changé pour les pauvres
et particulièrement pour
les femmes. Je constate que
lorsque vous accordez
un microcrédit à une femme,
en tant que véritable pilier
familial, elle ose entreprendre.
Avec un peu d’argent, de
la volonté et la solidarité
féminine, tout peut changer.
Sadio OuedraogoMaire de Gorgadji (Burkina Faso) Eau Vive est un partenaire de
tous les jours. Grâce à son accom
pagnement, la gouvernance et
l’accès aux services d’eau potable
de la commune se sont fortement
améliorés. L’approche d’Eau Vive
met l’accent sur la responsabilisa
tion et les capacités d’autoprise
en charge. Notre grande faiblesse
résidait dans l’organisation de
la chaîne de gestion des services
d’eau potable. Concrètement,
Eau Vive nous a aidés à recruter
un technicien communal ce qui
permet aujourd’hui une remontée
efficace des informations et
par conséquent une intervention
rapide. Par ailleurs, la mise en
place d’un comité communal
de l’eau permet une plus grande
implication dans la gestion du
service. Le renouvellement des
bureaux exécutifs des associations
des usagers de l’eau (AUE) et la
formation de ses membres ont
amélioré le taux de recouvrement
de la redevance.
Nous constatons aussi que la
promo tion de la participation
des femmes à la gestion
des infrastructures a réduit
considérablement la durée
des pannes de forages.
Enfin, l’exécutif communal (maire,
SG, Présidents de commissions),
mieux informé sur son rôle,
est en mesure de conduire un
service de l’eau et d’assainisse
ment efficace.
Témoignages
Pour Eau Vive, l’année 2013 rime avec relance de l’activité. La situation politique des pays du Sahel s’est stabilisée et les fonds publics et privés affichent une hausse de 10 %. Mais ces améliorations ne doivent pas occulter la baisse de 41 % des dons collectés auprès des sympathisants. Retrouvez dans ces pages le détail des comptes emplois et ressources et les tendances du plan d’action pour renforcer le suivi budgétaire au cours de l’année 2014.
C H A P I T R E 0 3
Rapport financier
Budget 2013 4,8 M ¤
88 %Missions sociales
6,2 %Recherche de fonds
1,5 %Communication
4,3 %Fonctionnement
36 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 37
Contrôle et transparence financière
Mot du trésorier
Missions socialesTous les programmes
d’Eau Vive sont soumis à
des contrôles comptables
et financiers, internes et
externes réguliers.
Internes Effectué chaque mois, un contrôle est
assuré par la direction administrative
et financière d’Eau Vive.
Experts comptablesTous les ans, les comptabilités de
chaque délégation nationale sont
contrôlées par des experts comptables
locaux indépendants.
Commissaires aux comptesLes comptes de l’association sont
audités chaque année par un commis-
saire aux comptes indépendant. De
plus, tous les programmes financés
par l’Union européenne et l’Agence
française de développement font
l’objet d’un audit financier spécifique
par le commissaire aux comptes.
Union européenne et Agence française de développementRégulièrement, les programmes
cofinancés par l’Union européenne
et l’AFD font l’objet d’audits terrain
et financiers réalisés de manière
impromptue et d’évaluations en fin
de programme par des consultants
externes afin de garantir la bonne
réalisation des objectifs.
Partenaires financiersRégulièrement, les Agences de l’eau,
les communes, les fondations…,
réalisent des missions de suivi de
terrain afin de constater l’avancement
des programmes qu’ils soutiennent et
la bonne utilisation des fonds.
L’année 2013 marque une reprise de l’activité d’Eau Vive permise
par un effort porté en 2012 et 2013 de la part des équipes de terrain
et des fonctions supports pour l’élaboration de programmes
d’envergure et la mobilisation de partenaires.
L’amélioration de la situation politique dans les pays du Sahel au cours de l’année a favorisé la relance de l’activité. Les projets portés par Eau Vive ont pu redémarrer avec une augmentation corrélative des financements publics (UE, AFD) et privés (collectivités publiques, syndicats des eaux, fondations…) de plus de 10 % en 2013, par rapport à 2012. Cette confiance renouvelée et augmentée de nos bailleurs de fonds résulte du professionnalisme affirmé d’Eau Vive dans la conduite et la gestion des projets.Deux points d'attention toutefois :
La baisse des financements publics doit nous amener à adapter notre modèle économique.
La diminution des dons du grand public, reflet de notre visibilité et gage de notre capacité de mobilisation locale, doit nous amener à réagir.Le nouveau site internet, le développement et la structuration du réseau d’antennes bénévoles devraient redynamiser les dons.Dans ce contexte de relance de l’activité en 2013, les ressources de l’association continuent d’être principalement affectées à des missions sociales et cela à hauteur de 89 %. Les programmes, dûment budgétés, se répartissent d’une part, pour 62 %, entre des projets de développement améliorant l’équipement collectif et favorisant l’économie locale, et, d’autre part, pour 38 %, entre des actions immatérielles telles que le plaidoyer, l’appui conseil, l’animation et la formation. Si cette répartition est demeurée stable en 2013 par rapport à 2012, elle sera amenée à évoluer dans l’avenir notamment par l’accroissement de l’appui conseil qui est de nature à
mieux intégrer les charges de structures et de fonctionnement d’Eau Vive dans les programmes à venir.Qui dit relance de l’activité, dit investissement en moyens humains, notamment sur le terrain. Les charges du personnel ont raisonnablement augmenté de + 6,2 % quand l’ensemble des missions sociales ont progressé de + 8,2 % en 2013.Le résultat est déficitaire en 2013 de 43 107 euros, ce qui représente en masse moins de 1 % des emplois. La formation de ce résultat a été guidée par le souhait de procéder au rééquilibrage financier des projets engagés ces dernières années, avec une affectation des ressources plus prudente qu’en 2012, afin de repartir sur des bases claires en 2014. Les fonds propres de l’association s'élèvent à 6 461 €. Leur rehaussement en 2014 et 2015 constitue un des enjeux financiers de la mise en place opérationnelle d’Eau Vive Internationale.Ainsi, un plan d’actions de renforcement du suivi budgétaire et de trésorerie va être conduit dans les prochains mois. Il s’inscrit dans la continuité des actions de rationalisation et de formalisation de la comptabilité de l’association conduites notamment par Bernard Ganachaud, précédent Trésorier, dont nous saluons et remercions l’œuvre accomplie depuis plusieurs années. De même, la recherche de financements privés et non affectés va être renforcée en 2014 par le redéploiement de l’équipe support dans ce sens.
Loïck Viger
Trésorier
38 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 39
Compte emploisEmplois (en euros)
Emplois 2013
Affectation par emplois des ressources collectées auprès du public utilisées
en 2013
Emplois 2012
1 - Missions sociales 4 239 224 37 332 3 939 347
Projets de développement 2 634 092 2 441 985
Plaidoyer 884 615 905 538
Appui à la coopération décentralisée 235 929 238 303
Construction de la fédération Eau Vive Internationale et animation du réseau
423 436 304 456
Sensibilisation du public 34 084 25 006
Formation aux pratiques du développement 27 069 24 078
2 - Frais de recherche de fonds 300 429 214 288
Recherche de subventions et autres concours publics 166 762 88 236
Frais de recherche des autres fonds privés 109 605 100 731
Frais d'appel à la générosité du public 24 062 25 321
3 - Communication 68 405 57 661
4 - Frais de fonctionnement 202 210 188 746
I - Total des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat 4 810 268 4 400 041
II Dotations aux provisions
III Engagements à réaliser sur ressources affectées
IV - Excédent de ressources de l’exercice 22 215
V - Total general 4 810 268 4 422 256
VI Part des acquisitions d’immobilisations brutes de l’exercice financées par les ressources collectées auprès du grand public
VII - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public
37 332
Comment sont employées les ressources ?Le volume d’activité atteint 4 810 268 € en 2013, soit une hausse de 9 %
par rapport à l’année passée.
Eau Vive à consacré 88 % de ses ressources à ses missions sociales :
projets de développement, activités de plaidoyer, appui à la coopération
décentralisée, construction de la fédération Eau Vive Internationale,
sensibilisation du grand public. Un effort particulier a été porté sur
le maintien des frais de fonctionnement à 4 % des dépenses annuelles.
Missions sociales : 88 % des ressourcesRéalisation de projets de développement
à hauteur de 2 634 000 € (62 %) : accès à l’eau
et à l’assainissement, protection de l’environne-
ment, sécurité alimentaire, appui au développe-
ment économique…
Poursuite des activités de plaidoyer à hauteur
de 884 000€ soit 21 % des missions sociales :
interpellation des acteurs politiques et financiers
et mobilisation citoyenne sur la problématique
de l’eau et de l’assainissement, avec principale-
ment la Coalition Eau et le projet Citoyens
Engagés.
Appui à la coopération décentralisée à hauteur
de 236 000€ avec l’accompagnement des
coopé rations Brest Métropole / Saponé,
Bousbecques, Couëron, Verrières-le-Buisson /
Zorgho au Burkina Faso et Saint Herblain /
Ndiaganiao au Sénégal ainsi que la coopération
entre la Basse Normandie et 3 de ses communes
avec 5 communes du canton de Kornaka au Niger.
Construction de la Fédération Eau Vive Interna-
tionale, le développement et la structuration
du réseau associatif en France, au Burkina Faso,
Mali, Niger et Sénégal.
Sensibilisation du grand public par l’intermé diaire
de la lettre d’actualité trimestrielle, l’organisation
de soirées grand public, la participation à la
Semaine internationale de l’eau et à la Semaine
de la Solidarité Internationale…, en grande
partie en partenariat avec les antennes de
bénévoles d’Eau Vive France.
Formation aux pratiques du développement
destinée à permettre aux acteurs de la coopéra-
tion du nord de mieux appréhender les probléma-
tiques du développement et d’améliorer leurs
pratiques.
Fonctions supports : 12 % des ressourcesRecherche de fonds (6,2 %) :
en hausse de 86 000€ par rapport à 2012 du
fait d’un effort particulier porté sur la recherche
de financements publics et sur la prospection
de nouveaux partenaires privés.
Communication (1,5 %) :
en augmentation de 11 000€ générés par un
besoin d’outils plus performants et de meilleurs
qualité (ex. : rapport annuel 2013, bilingue,
maquette et tirage externe).
Fonctionnement (4,3 %) :
montant stable d’une année à l’autre, on y
retrouve des fonctions supports non finançables
par les programmes (management général
avec les frais de siège ou de bureau).
Répartition des dépenses
Missions sociales 88 %
Recherche de fonds
6,2 %
Communication 1,5 %
Fonctionnement 4,3 %
Évaluation des contributions volontaires en nature
Missions sociales 185 658 192 152
Recherche de fonds 108 110 119 897
Communication
Fonctionnement 41 230 43 704
Total 334 998 355 753
40 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 41
Compte ressourcesRessources (en euros)
Ressources collectées au 31 / 12 / 2013
Suivi des ressources collectées auprès
du public et utilisées en 2013
Ressources 2012
Report des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées en début d’exercice
1 - Ressources collectées auprès du public 37 332 37 332 63 301
Dons et legs collectés
Dons manuels non affectés 37 332 37 332 63 301
Dons manuels affectés
Legs et autres liberalités non affectés
Legs et autres liberalités affectés
2 - Autres fonds privés 1 049 363 1 163 402
3 - Subventions et autres concours publics 3 033 061 2 657 880
4 - Autres produits 647 406 537 673
I - Total des ressources de l’exercice inscrites au compte de résultat 4 767 161 4 422 256
II Reprises sur provisions 0
III Report des ressources affectées non utilisées des exercices antérieurs
0
IV Variation des fonds dédiés collectés auprès du public 0
V - Insuffisance de ressources de l’exercice 43 107
VI - Total général 4 810 268 37 332 4 422 256
VII - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public
37 332
Solde des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées à fin 2011
D’où viennent les fonds ?Les ressources mobilisées sont en augmentation de 7 %. Elles atteignent
4 767 161 € en 2013.Cette hausse de 345 000 € traduit l’effort de recherche
de financements mené par l’équipe d’Eau Vive et marque la confiance
renouvelée des partenaires financiers de l’association.
Financements publics Ils constituent 2/3 des ressources 2013 (64 %) et
marquent une forte hausse (+ 376 k€, soit +14 %
par rapport à 2012) pour atteindre 3 033 061 €.
Cette augmentation traduit la confiance des
institutions publiques, en particulier de l’Union
européenne, de l’Agence française de dévelop-
pement (AFD) et des agences de l’eau que nous
tenons à remercier pour leur soutien réaffirmé.
AFD : 904 000€ en 2013 soit 19 % des ressources
(+ 17 %), augmentation due à l’obtention d’une
convention triennale avec l’AFD pour le finan-
cement d’une partie de la mise en œuvre de la
fédération Eau Vive Internationale, des activités
de plaidoyer ainsi qu’une partie de quatre
projets d’accès à l’eau et protection de l’environ-
nement au Togo, Sénégal, Burkina et Niger.
Union européenne : 1 185 000€ en 2013 soit 25 %
des ressources 2013, en hausse de 243 000€ (soit
+26 %). Augmentation due à la montée en puis-
sance de deux programmes d’envergure d’accès
à l’eau (Eau Sahel) et d’assainissement rural
(Sanifaso) menés au Burkina Faso sur finance-
ments majoritairement européens.
Agences de l’eau et syndicats des eaux : 648 000€
en hausse de 100 000€ (soit +18 %), soit 13 %
des ressources en 2013. Cette hausse traduit
l’engagement renouvelé des Agences de l’eau
en faveur de l’accès à l’eau au Sahel. Nous
tenons particulièrement à saluer le maintien
du soutien des Agences de l’eau au Mali pendant
la période de crise politique en 2012-2013.
Communes : augmentation de 52 000€ (+44 %)
pour atteindre 172 000€ en 2013, principalement
due à la montée en puissance du programme de
coopération décentralisée de Brest Métropole
avec Saponé au Burkina Faso.
Autres financements publics (Conseils régio-
naux & généraux, Institutions publiques
autres que l’AFD, organisations multilatérales,
ambassades étrangères) : 124 000€ en 2013
(2,6 % des ressources), en baisse de 55 %.
Financements privés Ils représentent 1 049 363 € en 2013, soit 22 %
de nos ressources en 2013. Malgré le contexte
économique défavorable, les efforts de mobilisa-
tion de partenaires privés a porté ses fruits, en
particulier auprès des fondations et entreprises.
Fondations et entreprises : les nouveaux parte-
nariats signés, notamment avec le Fonds Suez
Environnement Initiatives qui soutient trois
programmes cette année, entraînent une hausse
de 15 % des financements qui atteignent 418 000€
en 2013, soit 9 % des ressources annuelles.
Associations et comités d’entreprises :
la mobilisation des associations partenaires a
connu un ralentissement cette année (-161 000€,
soit -21 %) pour atteindre 614 000 € en 2013.
Ils représentent 13 % des ressources annuelles.
Ces partenariats devraient repartir à la hausse
en 2014 grâce au développement et à la structu-
ration de notre réseau d’antennes bénévoles.
Générosité du public (personnes physiques)Ils baissent cette année de 26 000 €. Cette baisse
est un phénomène général au milieu
associatif du fait du contexte économique.
Elle avait pu être atténuée en 2012 grâce
à une mobilisation exceptionnelle des
administrateurs et salariés de l’association.
Des efforts en communication (renouvellement
du site internet, etc.) et mobilisation du réseau
de bénévoles devraient permettre de repartir
à la hausse en 2014.
Autres produits Ils sont composés essentiellement de la reprise
des dettes fournisseurs devenues injustifiées
sur un programme clos au Niger en 2012 (59 k€).
Origine des ressources
Agence française de développement
19 %
Union européenne 25 %
Agences de l'Eau et syndicats
13 %
Communes 3 %
Autres finance-ments publics
3 %
Fondations et entreprises
9 %
Associations et comités d'entreprises
13 %
Autres produits 14 %
Donateurs particuliers
14 %
Évaluation des contributions volontaires en nature
Bénévolat 313 690 332 511
Prestations en nature 5 000 5 300
Dons en nature 16 308 17 941
Total 334 998 355 753
42 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 43
Bilan Le bilan 2013 se caractérise par des masses importantes de subventions à recevoir
et produits constatés d’avance, du fait des règles de comptabilité par engagement
qui amènent à comptabiliser les subventions concernant l’activité réalisée dans l’année
même si elle n’ont pas été versée. Les subventions à recevoir et disponibilités bancaires
couvrent le cumul des dettes et produits constatés d’avances. Les fonds associatifs se
réduisent du fait du déficit 2013 mais restent positifs.
Actif 2013 2012A - Actif immobilisé 114 307 102 057
Logiciel 109 054 102 385
Amortissement – Logiciel − 102 446 − 100 584
Immobilisations corporelles 837 404 900 483
Amortissement – Immobilisations corporelles − 738 842 − 809 315
Immobilisations financières 9 138 9 088
B - Actif Circulant 2 019 732 2 176 046
Stock et en cours 19 830 15 657
Subventions à recevoir 844 232 938 814
Créances / Dettes – opérations internes 0 0
Créances diverses 502 549 301 294
Créances diverses – Provision 0 0
Valeur Mobilière Placement 1 497 1 473
Banque et caisse 642 801 910 546
Charges constatées d’avance 8 823 8 261
Avance sur salaire 0 0
Total actif 2 134 039 2 278 103
Passif 2013 2012C - Passif Fonds associatifs 6 461 49 561
Réserves 5 912 27 352
Réserve pour risque et sur actions en cours 0 0
Report à nouveau 43 656 0
Résultat − 43 107 22 215
Subvention d’investissement 0 0
Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement 0 0
D - Passif Dettes à court terme 2 127 578 2 228 536
Fournisseurs 548 571 529 430
Dettes de personnel 48 475 41 876
Dettes auprès des organismes sociaux 99 950 95 050
Dettes fiscales 14 606 14 674
Charges à payer 0 0
Dettes diverses 326 565 166 469
Produits constatés d’avance 1 089 409 1 381 037
Total passif 2 134 039 2 278 103
ActifL’actif immobilisé net est limité à 114 k€. Il désigne
les biens amortissables (logiciels et matériels) et
les immobilisations financières.
Les stocks se composent de produits solidaires :
bandes dessinées « les Maîtres de l’eau » et
«Bintou et Valentin », CD « les enfantastiques », …
L’actif circulant hors trésorerie et Stock se monte
à 1 355 604 k€. Il est principalement constitué des
subventions à recevoir et des créances diverses,
qui sont des sommes dues par nos partenaires
financiers pour des actions réalisées en 2013.
La trésorerie disponible en fin d’année se monte
à 651 624 €
PassifAprès une progression constante sur les quatre
dernières années, les fonds associatifs baissent
à cause du déficit de 2013 mais restent positifs.
Ils se montent à 6 461 €.
Les dettes fournisseurs et dettes diverses se
montent à 875 136 € du fait d’une trésorerie
tendue en fin d’année, les fonds des partenaires
financiers étant arrivés trop tardivement pour
régler les dettes liées aux activités terrain.
Elles sont couvertes par la trésorerie disponible
et les subventions à recevoir.
44 Rapport annuel 2013 • Eau Vive Rapport annuel 2013 • Eau Vive 45
Partenaires de mise en œuvre Burkina Faso Communes : Bittou, Diapaga, Diébou-
gou, Gayéri, Houndé, Toma, Zorgho,
Boussé, Arbollé, Bagaré, Samba,
Gomponsom, Kirsi, Samba, Bokin,
Lâ-Toden, Yako, Saponé, Arbinda,
Gorgadji, Mansila, Markoye, Seytenga,
Titabé, Dori, Tankougounadié,
Bogandé, Manni, Thion, Boromo,
Houndé, Diébougou, Fara, Poura,
Dassa, Didyr, Imasgo, Ramongo
ONG : GIZ (Allemagne), Helvetas
(Suisse), Water Aid (Grande-Bretagne)
Services technique de l’État
Mali Communes : Bankass, Diallassagou,
Lessagou, Kani-Bonzon, Ségué
et Sokoura
Services techniques de l’État :
Agriculture, Hydraulique,
Assainissement, Éducation et Santé.
Associations : Lions Club Sokala,
Lions Club Melina, Lions Club Phenix
SénégalCommunes : Ndiaganiao, Koungheul,
Ngogom, Gainte Kaye, Keur Baka,
Gainte Pathé, Dimboli, Agnam
Civol, Boyenguel Bamba, Taïf, Sadio,
Touba-Mboul, Dalla-Ngabou, Dendèye-
Gouygui, N'dioumane T.Thiekène,
Associations : AGETIP,GRET,…
Services techniques de l’État :
assainissement, hygiène, hydraulique
Mutuelles d’épargne et de crédit :
Takku Sukali de Ngogom,
CMS de Ndoffane
Délégations de l’Union européenne
NigerCommunes : Adjékoria, Dan Goulbi,
Kornaka, Mayara et Sabon Machi
(canton de Kornaka) / Badaguichiri,
Bagaroua, de Illéla et de Tajaé
(canton de Illéla) / Tabalak, de Yelou,
de Bitinkodji, de Youri, de Torodi,
de Makalondi, de Gotheye, Zinder 3
et de Niamey 5
Conseils régionaux : Tillabéri, Maradi
Ministère de l’Hydraulique
et de l’Assainissement
Ministère du Plan et la DONGAD
ONG : AJPD, AJPREN, APJD, Association
des Municipalités du Niger (AMN),
Coalition WASH, CCOAD, Demi-E, EAA,
France Volontaires, OIREN, RAIL Niger,
RAIN for the Sahara and Sahel, Réseau
des Journalistes pour l’Eau et
l’Assainissement ( REJEA), SNV, Sonaka,
Water Aid, Yanayi
Directions régionales et départemen-
tales : Tillabéri et Maradi
SCAC/Ambassade de France,
Délégations de l’Union européenne
et de l’AFD
Togo Villages : Ewaiyo, Kadjika,Kagnissi,
Koukadé, Teroda
Commune : Kara
Directions et services préfectoraux
et régionaux : Eau, Assainissement,
Santé et Éducation,
Associations : AJT (Action Jeune Togo),
CAP-EJR (Complexe Agro-pastoral
Echos des Jeunes Ruraux), PADES
(Programme d’aide pour le développe-
ment économique et social au Togo),
Groupements : le groupement féminin
d’élevage de porcs Solim de Agban-
dadè, le groupement mixte d’élevage
de poulets de race Sinaou de Kassi,
le groupement féminin de transforma-
tion de produits agricoles Koubouca
Maba de Lassa Haut
ICAT (Institut de Conseil d’Appui
Technique)
CILSS (Comité permanent Inter-états
de Lutte contre la Sécheresse dans
le Sahel),
Bureaux d’études : Artelia (France),
IGA (Togo)
Réseaux partenairesPartenaires financiers Africains
ONEA (Office national de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso)
Fonds Commun Genre Lions Clubs maliens (Mali)
Européens Union européenneAgence française
de développementMinistère des affaires
étrangères françaisGIZ (coopération allemande) Coopération Suisse ONEMA (Office national de l'eau
et des milieux aquatiques)
Agences et syndicats des eaux
français : Agences de l’eau Adour-
Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bre-
tagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditéran-
née-Corse, le SEDIF, Seine-Normandie,
Syndicats des eaux ou d’assainisse-
ment d’Arzacq, de Gave et Baïse, d’Ifs
Bourguébus / Louvigny Eterville /
Mondeville-Colombelles-Giberville,
de l’usine de la Nive, Lescar, du Miey
du Béarn, du Mont du Lyonnais,
du Morlaas, d’Ogeu-les-bains, de Pau /
Orthez, Saint Jean du Gard, Six Four
les Plages, Sauveterre, le SIAAP,
le SIAEP Levroux, le SIEPEL…
Métropoles, communes et commu-
nautés de communes françaises :
Bousbecque, Brest Métropole Océane,
Caen la Mer, Castillon-en-Auge,
Colombelles, Couëron, Douville, Evian,
Fontenay-sous-Bois, Grand Lyon, Ifs,
Laroin, Lisieux, Lorient Aggloméra-
tion, Mézidon-Canon, Miey du Béarn,
Nantes Métropole, Reims Métropole,
Saint-Herblain, St Jean de Luz, Uzein,
Verrières le buisson…
Conseils régionaux français :
Basse-Normandie, Ile-de-France
Fondations : Audemars Piguet (Suisse),
Blancmesnil (Fr), Crédit Agricole Soli-
darité Développement (Fr), FARM (Fr),
JM Bruneau (Fr), Lord Michelham of
Hellingly (Suisse), Ombrie (Fr), Stavros
Niarchos (Grèce), Le Fond Suez
Environnement Initiatives (France)
Entreprises : Ingénierie TUGEC (Fr),
Leroy Sommer (Fr)
Associations françaises : Amitié Vil-
lages, CDC Développement solidaire,
Ciedel, De l’Eau pour le Sahel, Eau Sans
Frontière, Emmaüs Peupins / Poitiers
/ Salbris / Saint Laurent / Strasbourg,
Groupe Solidarité Tiers Monde, Ifs Soli-
darité Sahel, Kascad, L’arbre à Palabre
de Yelou, Objectif solidarité, Sens du
partage, Solidarité de Louvigny avec
le Sahel, Un Monde par Tous, Un petit
rien pour un grand bien…
Comités d'entreprises en France :
Coopagri, Terrena, Triskalia…
Antennes bénévoles Eau Vive en
France : AVHEC Eau Vive Vouzan, Collec-
tif Ouest, Eau Vive Basse-Normandie,
Eau Vive Champniers, Eau Vive Île-et-
Vilaine, Eau Vive Montpellier, Eau Vive
Pau, Eau Vive Ruelle…
Et d’ailleursFédération Internationale
des Lions Clubs (États Unis), Fonds mondial pour
l’assainissement (Suisse), JICA (coopération japonaise), Middle Island Ressources
(Australie)Ministère des affaires
étrangères australien
46 Rapport annuel 2013 • Eau Vive
Eau Vive est membre actif des organisations suivantes Burkina Faso
Cadre de Concertation des ONG et Association du secteur AEPA Coalition WASH Comité Conjoint de suivi de la situation alimentaire et nutritionnelle Comité de suivi de l’élaboration des Plans Communaux de Développement sectoriels AEPA Secrétariat Permanent des ONG (SPONG)
France Coalition Eau Coordination Sud CRID F3E pSeau
Mali Conseil de Concertation et d’Appui aux ONG (CCA ONG) Forum des ONG européennes au Mali (FONGEM)
Niger
Chambre de Concertation des ONG et Associations du Développement (CCOAD) Coalition WASH Commission Nationale pour l’Eau et l’Assainissement (CNEA) Groupe des Aides Privées (GAP) Organisation des ONG Internationales Représentées au Niger (OIREN) Réseau des Arts Vivants (RAV)
Sénégal African Civil Society Network on Water and Sanitation (ANEW) Conseil des ONG d’Appui au Développement (CONGAD) Plateforme des acteurs de l’eau et de l’assainissement en milieu rural Plateforme des ONG européennes au Sénégal
Parutions 2013 Eau Vive Actualités est édité deux fois par an à 5 000 exemplaires.
Interviews, dossiers thématiques, portraits… 8 pages pour rendre compte
de l’action d’Eau Vive.
Eau Vive actualités n°53 – Juin 2013Dossier : “« Eau Vive, le parcours d’une ONG”
Eau Vive actualités n°54 – Décembre 2013Dossier : “Eau Vive évolue mais restera Eau Vive”
Réseaux partenaires
Rapport annuel 2013 • Eau Vive 47
Direction Générale Siège27, rue Léon Loiseau 93100 MontreuilFranceTél. : 01 41 58 50 50 Fax : 01 41 58 50 [email protected] Bureau Afrique 251, avenue Zamséroute de Fada06 BP 9329 Ouagadougou 06 Burkina Faso Tél. : (226) 50 36 41 39Fax : (226) 50 36 41 [email protected]
Délégations Burkina Faso256, rue Moé Saana Paspanga Secteur 4BP 2512 Ouagadougou 01Tél. : (226) 50 31 27 71 Fax : (226) 50 31 19 [email protected] France27, rue Léon Loiseau 93100 MontreuilTél. : 01 41 58 50 50 Fax : 01 41 58 50 [email protected]
MaliCité UNICEF rue 74 porte 165BP 2691 BamakoTél. : (223) 20 20 02 11 Fax : (223) 20 20 50 [email protected] Niger473 Plateau Iavenue du Fleuve NigerBP 11 156 NiameyTél. : (227) 20 72 49 90Fax : (227) 20 72 49 [email protected]
SénégalCité Malick Syn 54 ABP 300 Thiès RPTél. : (221) 33 951 35 24 Fax : (221) 33 951 35 [email protected] Togo465, bd du HahoBP8358 LoméTél. / Fax : (228) 22 61 75 [email protected]
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